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Psychopathologie de la toxicomanie. Pauquet Yves Psychologue clinicien UFATT. HISTORIQUE. Psychotropes : inducteurs de transes et d ’extases. Chamanisme : codification dans un rituel collectif. « Théophagie », « Phallagogies ».
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Psychopathologie de la toxicomanie Pauquet Yves Psychologue clinicien UFATT
HISTORIQUE • Psychotropes : inducteurs de transes et d ’extases. • Chamanisme : codification dans un rituel collectif. • « Théophagie », « Phallagogies ». • Drogues encadrées par les prêtres (ordre social) et les médecins (ordre du corps)
HISTORIQUE • 1822 « Les confessions d ’un mangeur d ’opium » Thomas de Quincey. • « Je suis toxicomane » • Essor industriel, discours de l ’individualisme naissant et de la dépendance aux objets. • Drogue :Témoin de la subjectivité contemporaine face au « malaise dans la civilisation » Freud.
Le « symptôme social » • Montée au zénith des objets qui saturent nos sens. « Hubris » • « La toxicomanie est inscrite en filigrane, de façon non explicite, non articulée comme telle dans le discours dominant à une époque donnée » Ch. Melman • Toxicomane : malade, délinquant à partir d ’une définition policière. • Produit Autre. Effets réels.
CLINIQUE • Différence consommateur / toxicomane (addictus). • Drogue : fonction de supplément ou de suppléance (assure une stabilisation). • Devenir toxicomane : discours social et conditions subjectives particulières à un moment donné (modèle trivarié).
CLINIQUE • Jouissance autistique, infantile, bouclée et accomplie. • Le « flash » « C ’est comme si j ’avais un orgasme avec moi-même ». Effet traumatique (hors loi). • Répétition, accoutumance. • « Je me défonce » : biologisation du plaisir, fantasme court-circuité.
CLINIQUE • Baudelaire : « Je suis la plaie et le couteau, je suis le soufflet et la joue ». • Jouissance de la répétition d ’une abolition transitoire de l ’existence (petite mort), anesthésie, et pensée livrée à un défilement aléatoire : « bilinguisme » J.P Lebrun. • Au sortir de ce sommeil provoqué, réveil comme sujet de l ’angoisse.
CLINIQUE • Le syndrome de manque signe la dépendance, prise de drogue pour être « normal ». Relation anaclitique à l ’objet. • Régression du désir au besoin. • La prise de drogue organise le quotidien dans les alternances de la présence et de l ’absence de l ’objet. • Vécu d ’urgence, d ’angoisse et de détresse.
CLINIQUE. • Dans la névrose, rupture avec les logiques du sexuel ou disjonction du « courant tendre et du courant sensuel » Freud. • Déni de la perte de l ’objet premier (La mère).
PSYCHOPATHOLOGIE • La drogue est à envisager dans une perspective transstructurale. • Fonctions différentes suivant les structures. • Dans la psychose peut assurer des suppléances imaginaires stabilisatrices.
LA PSYCHOSE « ORDINAIRE » • Psychose qui n ’est pas manifeste jusqu ’à son déclenchement. • Suppose le repérage de signes discrets, sachant qu ’aucun signe particulier n ’implique la psychose mais qu ’il en faut plusieurs ou l ’insistance de l ’un d ’eux. • Psychoses froides, blanches, borderlines
LA PSYCHOSE « ORDINAIRE » • J.C Maleval : • Les « entasseurs pathologiques », le « laisser tomber » du corps. Anesthésie. • Les « signes du miroir » : autoscopie et refus d ’autoscopie. Féminisation.
LA PSYCHOSE « ORDINAIRE » • Transitivisme : sentiment d ’être superficiel, imitations, personnalités « comme si », plasticité passive avec disponibilité pour n ’importe quelle identification (imposture pathologique). • Carence du fantasme fondamental : coexistence de logiques différentes : phobie, perversion, névrose obsessionnelle.
LA PSYCHOSE « ORDINAIRE » • Errances subjectives, dans la vie, pas d ’orientation dans l ’existence. • Sentiment de vide, émoussement affectif. • Phénomènes hypochondriaques, douleurs insistantes (fibromyalgie) • Deuils pathologiques. • Branchement sur un conjoint. • Jeux de lettres (Sodoku, mots fléchés ..)
LA PSYCHOSE « ORDINAIRE » • A. Stevens : les « mono-symptômes ». • Symptômes modernes liés à une dépendance : boulimie, anorexie, alcoolisme..., voire fibromyalgie, et dépression. • Sous-tendus par une identification à la maladie avec un lien communautaire sous-jacent.
PSYCHOSE « ORDINAIRE » • A. Stevens : « mono-symptômes ». • Donnent un nom au malaise du sujet. • Le diagnostic soulage l ’angoisse. • Adhésion possible à une communauté. (lien social).
CONCLUSION. • P. Petit : • Pas d ’analyse lorsque le sujet est dépendant. • Thérapie (face à face) possible avec un traitement de substitution dans le cadre d ’un travail d ’équipe. • Soutien narcissique.
CONCLUSION • La toxicomanie suppose une prise en charge pluridisciplinaire : dialectiser soin et travail psychique. • Les temps logiques : un temps pour voir, un temps pour comprendre mais un temps pour conclure problématique.
CONCLUSION • « On a plus perdu quand on a perdu sa passion que lorsqu ’on s ’est perdu dans sa passion » Kierkegaard.