360 likes | 504 Views
Science Politique Approfondie. Séance 5 Matteo Cavallaro. Les raisons de l’engagement associatif: entre politique et associations. Intro et rappel: le commentaire Consignes Conseils Exposés + Article Quel rapport entre politique et associations?
E N D
Science Politique Approfondie Séance 5 Matteo Cavallaro
Les raisons de l’engagement associatif: entre politique et associations • Intro et rappel: le commentaire • Consignes • Conseils • Exposés + Article • Quel rapport entre politique et associations? • L’exemple des syndicats: politique ou associations? • Quel est le rôle des associations dans une démocratie? • Les outils des sciences sociales (dernière demi-heure): quelques concepts clés pour lire un article quantitatifs
Commentaire • Travail individuel. • 1500 mots environ • Règle +/- 10% • Les notes de bas de page sont comptées, sauf s’il s’agit d’une référence bibliographique. • La bibliographie (obligatoire) n’est pas comptée. • Un article à choisir de la liste que vous avez reçue sur votre adresse mail. • Il faut que votre travail soit structuré et discursif • Réflexion structurée • Concernant le niveau de français… • Si même moi j’arrive à corriger des erreurs de grammaire, ça signifie que vous n’y avez pas mis assez effort.. • Donc évitez des fautes comme: ça/sa ou des erreurs de conjugaison des verbes (différence entre participe passé, infinitif et deuxième personne du pluriel indicatif) .
Commentaire • Deux parties • Résumé: • Méthodologie • Auteurs • Problématique • Résultats • Commentaire • Ce que vous en pensez; • Rapport avec le reste de la littérature; • Limites de l’approche et des résultats montrés. • Environ moitié du travail doit être dédié au résumé et l’autre moitié devrait être utilisez pour rajouter votre commentaire.
Liste desarticles • En ligne elle aussi. • Dominique Baillet, « Les rétributions du militantisme associatif maghrébin », Confluences Mèditerranée, n°57, 2006/2, pp. 103-129. • EricCheynis, « les reconversions dans l’associatif de militants politiques marocains », Politix, n°102, 2013/2, pp. 147-173. • RegisCortéséro, « Entre l’émeute et le ghetto - quels cadres de socialisation politique pour les jeunes des banlieues populaires ? », Education et sociétés, n° 25, 2010/1, pp. 65-81. • Stéphanie Dechezelles, « Des vocations intéressées ? Les récits d’engagement des jeunes de ForzaItalia à l’aune du modèle rétributif du militantisme », Revue française de science politique, vol. 59, 2009/1, pp. 29-50. • Donatella Della Porta, « Mouvements sociaux, terrorisme et institutions », in Marc Lazar et Marie-Anne Matard-Bonucci, L’Italie des années de plomb, Autrement, 2010, pp. 164-177. • Hélène Duriez, « Des féministes chez les libertaires remue-ménage dans le foyer anarchiste », in Fillieule et Roux, Le sexe du militantisme, Presses de Sciences Po, 2009, pp. 167-186. • Philippe Juhem, « Entreprendre en politique – de l’extrême gauche au PS : la professionnalisation politique des fondateurs de sos-racisme », Revue française de science politique, vol. 51, 2001/1, pp. 131-153. • Michel Kokoreff, « Sociologie de l’émeute », Déviance et société, vol. 30, 2006/4, pp. 521-533. • René Monzat, « Ras l’front, douze années de militantisme atypique », Outre-Terre, no. 3, 2003/2, pp. 73-88. • Johanna Siméant, « Entrer, rester en humanitaire. Des fondateurs de Médecins sans frontières aux membres actuels des ONG médicales françaises », Revue française de science politique, vol. 51, 2001/1-2, pp. 47-72
Regardez bien la liste.. • Si vous regardez la liste, vous verrez qu’elle suit les séances! • Donc pour vous aider, vos premières références devraient être celles de la séance en question.
Liste commentaire • « Les articles ont une longueur différentes! » • Oui: c’est plus difficile de résumer les articles plus longs, mais ils vous donneront déjà plus de choses à dire pour la partie de commentaire. • « Les articles n’ont pas tous la même difficulté » • C’est vrai, mais en tout cas je tiendrai compte aussi des différents niveaux de difficulté des différents articles.
Commentaire • Outils qui peuventvousaider: • Lesslidesdes séances, en particulier séances 1 et 2. • Les articles de Hamidi et Agrikolianski ont, les deux, de très bons résumés de la littérature. • Les exposés de vos camarades peuvent vous donner des infos supplémentaires qui pourront vous servir pendant la rédaction de votre commentaire. • Le syllabus: j’aimisplusieurs article que vous pouvez utiliser et que je vous n’ai pas demandé de lire qui peuvent se lier à l’article à commenter. Ce n’est pas nécessaire de les lire, mais si vous pensez de ne pas avoir assez de matériel, ils peuvent être utiles.
Commentaire • Si vous n’arrivez pas à télécharger l’article => envoyez-moi un mail. • Date et modalité pour rendre le travail • 31/03 (séance 10) date limite, vous me donnerez une copie imprimée le jour de la dernière séance du cours. • Obligatoire aussi: envoyer une copie par mail. • Si vous ne pouvez pas venir le 31/03, laissez le travail AVANT la séance au secrétariat. • « Puis-je vous rendre le travail en retard? », oui mais cela vous donnera une pénalité de -1/jour de retard. Envoyez-moi le travail par mél et laissez une copie au secrétariat.
Quelques mots en plus sur la structure • Résumé • Votre objectif dans cette partie • Introduire le sujet de l’article; • Présenter l’auteur si cela peut rajouter des infos, sinon il suffit rappeler sa qualification. • Classer le travail par rapport à la littérature; • Quanti/Quali? Théorique? • Résumer le raisonnement et l’interprétation des résultats. • Tout cela ne doit pas être rédigé comme une fiche technique ou une liste d’achats: prenez votre temps pour développer votre résumé! • Commentaire • Vous allez développer votre pensée par rapport au texte. • Je ne vous impose pas la structure française (deux parties/deux sous-parties) mais il faut qu’il y ait un lien logique entre votre point de départ et vos conclusions. • « Menare il cane per l’aia »
Quelques conseils • Présentez votre plan de commentaire • vous pouvez le faire au début en moins de 50 mots et cela rendra la lecture de votre texte plus clair • Evitez de répéter des choses que vous avez déjà dites dans le résumé. • Evitez le catalogue de connaissance et le hors-sujet. • Questionnez le texte • Est-ce qu’il y a des choses qu’il ne nous dit pas et qui pourtant sont très importantes? • Les limites de la méthodologie utilisée ont des effets sur les résultats: lesquels? • Quel rapport entre les résultats/le raisonnement de l’article et votre vie/vos choix?
Quelques conseils • Il n’y a pas vraiment de temps pour l’un des plans classiques, mais au cas où.. • Le plan doit aider à comprendre votre analyse, pas à la forcer. • Soyez équilibrés entre les parties/sous-parties. • Soyez cohérent avec votre choix: • Ce n’est pas trop le cas de ce commentaire, mais si vous décidez d’utiliser une approche chronologique, suivez cette approche et ne changez pas! • Lisez votre commentaire et demandez-vous: est-ce que j’arrive à voir le fil d'Ariane de mes pensées.
Bibliographie • Pour bien faire le commentaire, il vous faudra utiliser idéalement des autres articles aussi • Les articles à lire pour chaque séance et ceux présentés par vos camarades sont suffiront. Je ne vous demande pas d’utiliser d’autres références hors de celles que je vous ai données en cours. • Bien entendu: si vous utilisez d’autres références en tout cas c’est un « plus ». • Toutes références doivent être citées et présentes dans la bibliographie. Je n’accepterai pas de travaux sans bibliographie.
EXPOSES Sylvie Tissot, « Reconversions dans la politique de la ville : l'engagement pour les « quartiers », Politix, Vol. 18, n°70, 2005, p. 71-88. Sophie Beroud, « Organiser les inorganisés : des expérimentations entre renouveau des pratiques et échec de la syndicalisation », Politix, 2009/4 no 85, pp. 127-146.
Chambeau Marc, « Travailler le social dans l'associatif. Penser les exigences politiques du travail social », Pensée plurielle, 2004/1 no 7, p. 27-40.
Question 1 • Quel est la méthodologie utilisée par l’auteur?
La méthodologie • Ce n’est pas un vrai article académique (surprise!). • Deux éléments en note en première page: • « À partir d'une intervention à l'Institut supérieur provincial de formation éducative de Namur le 5 septembre 2001 », il s’agit donc d’un texte réadapté, né comme une intervention orale (et on le voit bien après) • Le profil de l’auteur: « Assistant social, licencié en politiques économiques et sociales (FOPES), enseignant à l'Institut Cardijnet permanent à la Fédération des Maisons de Jeunes (FMJ) »
La méthodologie • Donc c’est effectivement le texte d’une intervention orale faite par un travailleur social … C’est une interview suis generis qui reste entre l’article théorique et l’interview. • C’est un acteur qui nous parle, c’est l’un des sujets que normalement sont étudiés qui passe de l’autre coté. Il est aussi un acteur particulier: formateur d’assistants sociaux. • On a des choses en plus (ou en moins) par rapport à une interview normale: • La longueur • Le manque d’un partenaire et d’un questionnement • Les références à la littérature sociologique sur le sujet • Lisons le texte en gardant ça à l’esprit.
La genèse d’une association selon Chambeau • Passage particulier => publique • « Une question devient publique lorsqu’un mouvement de société fait considérer comme communs à tous certains problèmes » p. 28 • But de toute association serai donc d’universaliser un problème particulier ou que la société dans son ensemble perçoit comme particulier. • Une association se crée et se développe donc à partir de valeurs associantes qui constituent les références qui décideront des personnes à y participer, qui définiront le champ d’action les objectifs et les modalités de réalisation » p.29 • Jusqu’ici rien de nouveau.
Question 2 • Quelle est la différence entre service public et associations?
Quelle est la différence entre service public et associations? • « L’institution en elle-même issue des pouvoirs publics, si elle peut pointer l’un ou l’autre dysfonctionnement, ne remettra pas en cause fondamentalement ce fonctionnement » p. 30 • C’est aux associations de remettre en cause ce fonctionnement quand cela empêche la réalisation de leurs valeurs associantes. • Cela est possible car les associations sont elle aussi démocratique, comme le service public, mais il s’agit d’une démocratie de la minorité contre la règle de la majorité. • « Le rôle de l’associatif sera dès lors de promouvoir toujours plus de démocratie, toujours mieux de démocratie et donc de reconnaitre que la démocratie représentative comme essentielle, mais certainement non suffisante. » p. 30
Question 3 • Quel est le rôle de l’Etat dans le contexte associatif?
Quel est le rôle de l’Etat dans le contexte associatif? • Discours complexe, d’un coté l’Etat est vu comme « l’outil et le mode de la domination social ». • Dans la lecture de l’histoire proposée par Chambeau,de facto, « les grandes avancées dont l’Etat a été porteur sont issues de mouvements associatifs ». Donc l’Etat ne jouerait pas un rôle autonome sauf celui d’instrument de reproduction sociale. • De l’autre coté l’Etat est le « pouvoir subsidiant » qui donne les moyen et négocie les missions qu’une association doit remplir et donc, à travers cela, c’est l’Etat qui aurait le pouvoir de façonner le mouvement associatif.
Les acteurs associatifs • L’auteur essaie aussi de définir les autres acteurs du monde associatif • Les bénévoles: connotation caritative – bonnes œuvres • Le volontaire: au service d’un individu ou d’une collectivité • Le militant: un volontaire qui insère son action dans une vision plus globals. • Les travailleurs: salariés • Les usagers: même s’il n’aime pas ce mot. • Très importants dans son discours car c’est à travers eux que les associations absolvent à leur rôle démocratique.
Les bourreaux • Le méchant bourreau/le gentil bourreau • Ce sont, au final, deux types d’être humain, qui partagent la même erreur, c’est-à-dire deux mauvaises approches à éviter: les deux « admettent le fonctionnement social et ne tentent pas de le remettre en cause » • Autre tentative d’explication de ce concept: la loi de conservation de la violence présentée par Bourdieu: les personnes qui s’expriment par des violences visibles, ont subi des violences invisibles. Les bourreaux s’intéressent à la violence visible pour la supprimer alors que les non-bourreaux devrait agir sur les deux. • Les associations seraient donc des éléments de résistance au sentiment d’impuissance et de fatalité produit par le capitalisme (violence invisible). • Une lutte qui se joue grâce à la socialisation: les associations sont des lieux de socialisation et connaissance (non formelle et qui doit toujours être remise en cause).
Les usagers • Rôle de l’usager: • Le lien le plus essentiel à établir. • Partage de compétence : « reconnaitre l’usager comme acteur à part entière, à même hauteur que chaque personne qui franchit les murs de l’association. » • C’est à travers un rapport paritaire avec les usagers que une association peut devenir plus qu’un simple instrument de reproduction sociale. • Mais se mettre au même niveau des usagers est une tache très compliqué « parce qu’il remet en cause souvent notre façon que nous estimions à priori positive de leur apporter un soutien » p. 36
Le lien avec la politique • Faire pénétrer les demandes sociales dans le champ politique et donc reconstruire la démocratie • Rôle de transmission possible grâce à « sa taille humaine ». « L’associatif est dès lors une porte d ’entrée du citoyen vers la politique dans son sens noble ». p. 37 • Garantes d’un certain contrôle démocratique. • Chambeau le reconnait au parlement aussi, mais il souligne que seuls les citoyens eux-mêmes peuvent être engagés dans ce genre d’activité. D’où la vision des associations comme des laboratoires sociaux. • « L’associatif est lui aussi capable seul, de marquer le coup, quand des décisions politiques se prennent ou quand des responsabilités sont à pointer. » p. 38
Question 4 & 5 • Quelles sont, à votre avis, les limites de cet article? • Est-ce que vous partagez la vision de Chambeausur le rapport politique/associatif?
Les limites • Très confus et vers la moitié le style a une chute évidente. • Le rôle de l’Etat est bien sous-estimé alors que le rôle de l’associatif est vu d’une manière très large • Confusion mouvement ouvrier / mouvement associatif • Chambeau insiste à plusieurs reprises sur le rôle démocratique de l’association, mais au final il n’est pas bien expliqué. On peut arriver à imaginer/comprendre ce qu’il veut dire, mais cela ne ressort pas de manière claire du texte. • Les passages entre les différentes parties sont plutôt des « sautes », parfois on se demande si l’on est toujours en train de lire le même texte. • Mais cela est aussi car c’était une intervention orale au début.
Comment lire un article quantitatif Pour bien lire l’article de Recchi, la semaine prochaine.
L’article de recchi: des tableaux et des mots jamais entendus/vus • Il y une partie de l’article de Recchi qui requiert des connaissances de base d’économétrie pour être comprise. Ça n’empêche pas la lecture de l’article heureusement. • Mais à la page 165 voilà qu’il apparait un tableau très trèstrès compliqué..
Lire le tableau • Les choses à regarder: • Les titres des colonnes: elles représentent un modèle où un ensemble de variables est testé pour vérifier leur « signification statistique » et leur « pouvoir explicatif » • En gros: on regarde si des facteurs sont liés ou si ce n’est qu’une coïncidence. • Les rangs: variables indépendantes. Si l’on les croise on obtient l’influence de la variable indépendante dans le modèle analysé. • Les petites étoiles à coté des chiffres: de 0 à 3 normalement, le plus d ’étoiles, le plus de signification. Donc une variable avec 3 étoiles est fort corrélée à l’autre variable. • Le signe: + ou - ? Positivement ou négativement corrélé?
Utilité et rôle de ce genre d’études • Mais ça sert à quoi tout cela? • A éviter de traiter des coïncidences comme des vraies corrélations! • L’analyse statistique a des limites, je vous en parlerai la prochaine séance, pour l’instant gardez dans la tête l’exemple des pirates et du réchauffement climatique: on utilise la statistique pour éviter ce genre d’erreurs (et même comme ça il y en a toujours). • Ce genre d’études sont à la base des sciences sociales et économiques aujourd’hui. • Exemple assez connu: l’influence de la dette sur la croissance (l’article de Rogoffqui personne n’avait vérifié et qui avait pas mal d’erreurs).
Dans la prochaine séance • L’engagement politique • Article à lire pour tous: • Ettore Recchi, « l’entrée en politique des jeunes italiens : modèles explicatifs de l’adhésion partisane », Revue française de science politique, Vol. 51, 2001/1, pp. 155-174. • Exposé • Olivier Masclet, «Le PC et les militants de cité. », Contretemps, vol. 13, mai 2005, pp. 21-29. (Cottray – Gaudaire)