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Science Politique Approfondie. Séance 4 Matteo Cavallaro. Perdus?. Petit résumé: le cours. Sujet: l’engagement. Structure Théories principales Outils et mots- clès Etudes de cas concernant: Les associations Prés. Quantitative de l’ESS + études de cas. Les partis/mouvements politiques
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Science Politique Approfondie Séance 4 Matteo Cavallaro
Petit résumé: le cours • Sujet: l’engagement. • Structure • Théories principales • Outils et mots-clès • Etudes de cas concernant: • Les associations • Prés. Quantitative de l’ESS + études de cas. • Les partis/mouvements politiques • Les nouvelles formes d’engagement • Le rapport entre engagement et violence • Banlieue 2005 • Année de plomb en Italie
Petit résumé: le cours • Notre objectif: • Comprendre les raisons et modalités de l’engagement. • Comprendre les différence entre les différentes formes d’engagement. • Quand possible en regardant au contexte. • Comprendre les méthodologies utilisées pour les étudier. • Et surtout: s’interroger. • Sur les limites de la littérature. • Souvent => gauchistes qui parlent des gens de gauche. • Sur les limites des méthodologies. • Sur le rapport entre l’engagement et vous en tant qu’animateur sociaux.
Petit résumé: théories/approches/Outils • Première distinction qu’il faut absolument toujours garder à l’esprit: • Travaux quantitatif • Statistiques et chiffres utiliser pour soutenir (pas que pour présenter) son étude. Les résultats seront donc des chiffres (qui pourront bien être analysées et développées). • Travaux qualitatif • Entretiens, focus group, analyses du texte. Les résultats seront plutôt un ensemble de citations qui soutiendront la discussion finale. • Il y a des mélanges entre les deux parfois et on a aussi des articles théoriques et de revue de la littérature.
Petit résumé: théories/approches/Outils • Autre distinction clef, on peut expliquer l’engagement à travers: • Raisons individuelles (Ecole Américaine) • Approche plutôt économique. • Travaux souvent quantitatifs. • Raisons structurelles (Ecole européenne). • Approche plus typiquement sociologique. • Ce qui compte est la société dans laquelle on se plonge. • Travaux plutôt qualitatifs. • Comme toute catégorisation elle ne doit pas être considérée comme absolue. Il y a des mélanges. • Ex. l’école de Chicago (dont on va parler aujourd’hui avec Agrikoliansky). • Klandermaans et Tarrow
Petit résumé: théories/approches/Outils • En gros deux approches pour toutes les études sociologiques: • On cherche les similarités entre deux groupes. • On cherche les différences. • Frustration relative (Ted Gurr) • Insatisfaction particulière qui derive d’une privation relative • Écart attentes/situation actuelle. • Vision éruptive/mécanique • Schelling • Paris adjacents • Goffman • « sauver la face »
Petit résumé: théories/approches/Outils • Olson • Logique de l’action collective (1965). • Économie utilitariste • Individualisme méthodologique • Individu seul niveau d’analyse car seulement les individus ont des objectifs. • Choix rationnels • Obj: Maximiser utilité • Modélisations, c’est-à-dire => formalisation de structures de choix. • Ex: dilemme du prisonnier. • Individus égoïstes en compétition entre eux.
Olson • Action individuelle ≠ action collective. • Biens collectifs. • Accessibles à tous. • D’où la possibilité d’avoir des free-riders. • Trop de free-riders ? Les mobilisation ne déclenchent pas. • Incitations sélectives • Positives/négatives • Action sociale vue comme un coût.
Petit résumé: théories/approches/Outils • Hirschman (1970) • Modèle pensé pour les consommeurs. • Action sociale vue comme un profit => plaisir du militantisme. • L mécontentement n’est pas le seul choix: les acteurs ont trois possibilités: • Exit (défection); • Silencieuse. On se limite à changer de « supermarché » • Voice (prise de parole); • Protestation. • Loyalty (loyauté).
Becker • Division entre membres actifs, soutiens et militants moraux. • qui participent à l’organisation sans en tirer un bénéfice. • Gamson + Snow • Les individus ordinaires comprennent et donnent du sens aux différentes situations qu'ils rencontrent dans leur vie. • Alessandro Pizzorno (1991) • l’utilitarisme a de la difficulté à rendre compte du vote de certains électeurs pour des candidats qui n’ont aucune chance d’être élus. • Logiques d’identification à un groupe • Sociabilité: . Réconfort de ne pas être seul, plaisir d'avoir raison collectivement contre les autres.
Socialisation • Processus au cours duquel un individu apprend et intériorise les normes et les valeurs tout au long de sa vie. Instrument de reproduction sociale (Bourdieu) mais aussi de cohésion sociale (Durkheim). • Primaire / Secondaire • Trajectoire Biographique • Sens par rapport à son histoire singulière, à sa vie. • Individus dans la société, mais ça reste une recherche plus focalisée sur les individus. • Engagement comme travail • Compétences, statut social et estime de soi .
To skim over a text • « Survoler » un texte ou bien lui jeter un coup d’œil. • Aide: avant de lire un texte, on arrive déjà à identifier ses caractéristiques principales. • Pour bien « survoler » sur un texte il faut quand même chercher des points de référence pour ne pas se perdre. Lesquels à votre avis?
La structure • IMRD • Introduction • Souvent suivie ou unifie à une revue de la littérature sur le sujet. • Methods • Results • Discussion • Tout ça est normalement présent et résumé dans le « abstract » aussi (mais attention: les résumés sont très courts).
L’abstract • Cette partie du texte est un résumé qui sert à « classer » l’article et qui dit déjà: • Les objectifs • La méthodologie • Les résultats • Le signifié des résultats • Donc lire un abstract vous sert car comme ça vous saurez déjà les points-clés du raisonnement de l’auteur. • Parfois suivi par une liste de mots-clés.
Titre(s) • Ça nous donne une première idée du contenu. En sociologie, normalement, ça nous dit déjà quels sont les objets de l’étude et parfois l’approche. • Donc quelle est la partie plus importante selon l’auteur. • Ça peut déjà nous dire la variable indépendante et celle dépendante • Les titres des paragraphes sont des résumés: si vous vous perdez dans un paragraphe la première chose à faire => relire le titre.
Les variables • Dans la plupart des articles académiques (s’il ne s’agit pas d’un article complètement théorique/descriptif ou de revue litt) on peut trouver deux variables • Indépendante • « Paramètre du problème qui varie sans être influencé par les autres paramètres du problème … Son évolution influence par contre celle des variables dépendantes du problème » (wiki) • Dépendante • « paramètre du problème qui varie sous l'influence d'autres paramètres du problème » • Premier objectif quand on lit titre, abstract et introduction: identifier ces variables. Autrement dit savoir qu’est-ce qu’on veut expliquer et à travers quoi.
Introduction • C’est le résumé normalement, version plus longue. • Là on retrouve la situation des études sur ce sujet particulier avant l’intervention de l’article. • C’est la partie où les hypothèses sont développé et justifié.
La méthodologie • Toute recherche suit une méthodologie, parfois elle est expliqué dans un paragraphe ou sinon elle fait partie de l’introduction. • Toujours expliquée avant la recherche vraie et propre (s’il s’agit d’un article). • Les auteurs sont censés de se justifier: • Quelles sont les limites de cette méthodologie? • Quels sont ses points forts? • Quelles autres m. j’aurais pu utiliser? • A-t-elle bien marché ou pas?
Résultats • Liés logiquement à la discussion, sont souvent séparés de celle-là dans le texte, surtout dans les travaux quantitatifs. Il est possible de retrouver ces deux parties mélangées dans les travaux qualitatifs. • La partie des résultats présente les tables et les graphiques (quanti) ou bien présente les mots-clés qu’on a pus tirer de nos entretiens (et les présente).
Discussion/Conclusion • Partie où on résume une troisième fois ce qu’on a fait. • Oui, dans la plupart des articles vous avez trois résumés. • Partie de lien: • Hypothèses => résultats; • Méthodologie => résultats; • Littérature => (méthodologie) => résultats • Partie de suggestion: • Quels sont les bon chemins pour la poursuite de la recherche? • Quelles limites devraient être adressées ?
Éric Agrikoliansky, « Carrières militantes et vocation à la morale : les militants de la Ligue des droits de l’homme dans les années 1980 »
L’article d’Agrikoliansky. • On commence par le titre et le résumé • Carrières militantes et vocation à la morale : les militants de la Ligue des droits de l’homme dans les années 1980 • Ça nous donne déjà trois informations. • L’objet de l’étude => les militants de la LDH. • Une périodisation temporelle => les années 1980. • La probable méthodologie => Mot-clef est « Carrières ». • Résumé (souvent au fond dans les articles téléchargés de Cairn) • Ce qu’il n’y aura pas => Calcul rationnel ou reflet mécanique de dispositions acquises. • Ce qu’on trouvera => Modèle séquentiel d’analyse, trajectoires militantes antérieures, perspective biographique. • Tout ça en regardant les engagements passés « notamment au sein des partis politiques ».
L’article d’Agrikoliansky. • Un regard à la structure • Longue introduction (P. 28 – 33) • On cherche quoi dans l’introduction? • « Expériences de l’engagement et distance à l’égard des partis » (33-37) • « Les ligueurs se distinguent par des trajectoires doublement marquées par le refus d’une professionnalisation politique et par une série de conflits que les opposés aux élites professionnelles des partis » • « La LDH dans une carrière : la logique des affinités électives » (37-39) • Affinités expliquent le paragraphe précédent • « Un engagement interstitiel : la carrière militante dans une trajectoirebiographique » (39-43) • « L’engagement reflète l’entrée dans une phase interstitielle de la vie sociale. » (p. 39) • Conclusion + annexes
L’article d’Agrikoliansky. • Introduction • Objectifs (ou aussi Problèmatique) / Méthodologie / Revue Littérature • Objectifs + Justification • « Nous voudrions ici montre … que la notion de carrière […] offre justement l’opportunité de mieux penser le processus de l’engagement […] un modèle qui échappe à l’alternative classique entre structures et stratégies » • Problème analytique spécifique => militantisme moral. • Méthodologie • Analyse des carrières héritée de la tradition interactionniste de l’école de Chicago
L’article d’Agrikoliansky -Revue Littérature • Les militants moraux • « tirent des bénéfices annexes de leur participation désintéressée » • Olson et le paradoxe de l’action collective. • Ne suffit pas à expliquer les militants moraux. • Les analyses en terme de structures sociales • Opposées à celles utilitaristes. • Analyse sociographique pour souligner la position et la trajectoire des individus dans l’espace social et/ou leur appartenance à des groupes sociaux. • A. souligne les « traits qui engendre d’évidents affinités avec une association qui défend l’idéal d’un République laïque » • Ces caractéristiques sociales sont communes à l’ensemble du monde associatif donc « une telle approche ne permet pas de comprendre les raisons pour lesquelles ces agents sont actifs et non passifs et pourquoi ils le sont à la LDH » (p.30)
L’article d’Agrikoliansky- Revue Littérature • Carrière! (p. 30) • Voilà l’histoire du mot-clef d’Agrikoliansky. • Becker 1963 • Modèle séquentiel d’analyse des comportements sociaux pour expliquer les carrières déviantes. • Actions humains comme des processus. • L’action comme « le fruit d’un succession d’étapes » et la trajectoire n’est pas déterminée par la position d’origine ou la socilisation. • Il ne s’agit pas d’ignorer les variables structurelles, la notion de carrière sert à les contextualiser (à les mettre au bon temps dans la séquence de l’action).
L’article d’Agrikoliansky - Justification • Le raisonnement d’Agrikoliansky (p 32) • Forme noble d’engagement (LDH) vs. Forme stigmatisée. • Cela ne dérive pas de la socialisation primaire => donc il faut se concentrer sur les carrières. • Regard aux itinéraires types qui caractérisent ces militants. • Nouvel engagement comme « rupture ennoblissant »
L’article d’Agrikoliansky – Distance à l’égard des partis • Expériences de l’engagement et distance à l’égard des partis • Profil quantitatif => données montrent fort lien avec la gauche française. • Affinités => idéologique mais aussi en terme de réseaux. • C’est de ce réseaux que la LDH tire ses militants. • Rapport LDH/Politique • Deux temps • Place déterminante au militantisme • Refus de la politique professionnelle. • Deux traits complémentaires • « Militants intermédiaires »/ « non professionnels de la politique », car ils y mettent plus d’effort que les adhérents à un parti, mais ils se différencient aussi des élites professionnalisées. Leur engagement dans un parti a toujours été une activité secondaire (P. 34) • Propension marquée à la rupture et à la dissidence, vers les partis vus comme grandes machines électorales. (P. 36-37)
L’article d’Agrikoliansky – La logique des affinités électives • Grille de perception commune (cadre interprétatif) • La lutte pour la conquête du pouvoir est dévaluée. • Ils ignorent les logiques de la professionnalisation • « on comprend que l’absence de rétributions matérielles puisse constituer en soi une incitation à l’engagement ». • Idem l’autonomie des sections locales et l’absence de concurrence pour les postes de responsabilité locale. • « Politique délibérative » • Vision idéalisée par les militants. • Pas de compétition partisane, mais l’action partisane reste quand même. (« les droits de l’homme). • En plus il y a des rapports avec les partis de gauche • Tribune critique depuis laquelle agir. • Ça termine le coté « structurel » du travail, et l’auteur nous conduit jusqu’à la biographie des militants. • « travail de redéfinition de l’identité militante »
L’article d’Agrikoliansky – Un engagement interstitiel • L’engagement dans la LDH « intervient à une étape spécifique de la trajectoire de vie, surgissant souvent dans les interstices qu’ouvrent dans une biographie les moments de rupture ou de réorientation professionnelle ou familiale. » (p.39) • Exemple de rupture • Retraite, divorce, changement d’activité, déplacement géographique. • Ce n’est pas que du désengagement du militantisme politique, la LDH « reflète aussi l’entrée dans une phase interstitielle de la vie sociale » (p. 39) • « Une voie pour combler le déficit d’attaches qui dérive de ces ruptures) (p.40) • « Même si l’ensemble des relations sociales (amicales ou familiales) n’ont pas disparu » • Ok, mais pourquoi la LDH? • Droits de l’homme => cause universelle. • Donc désengagée d’affiliations sociales • Bonne cause qui sert à « prendre du recul » pour des gens désengagés. (p.41) ou bien « prendre de la hauteur » et « reformuler le récit des expériences politiques antérieures » (p. 42).
L’article d’Agrikoliansky – Conclusion • On tire les conclusions et on signale aussi les limites et les possibles nouveaux chemins à parcourir. • « C’est donc plus en terme de faisceaux de conditions qui conduisent à un engagement dans l’association que de facteur déterminant unique qu’il faut raisonner. » • prégnance d’une méfiance à l’égard de la compétition partisane, • l’expérience relue comme malheureuse de l’engagement partisan, • la retraite comme événement incitatif au renouveau de l’engagement • Limites • Spécificités LDH • Importance du contexte locale. • Ambition en tout cas n’était pas de parvenir à une explication causale mais d’isoler des déterminants de l’angagement.
Dans la prochaine séance • Les raisons de l’engagement associatif • Article à lire pour tous: • Chambeau Marc, « Travailler le social dans l'associatif. Penser les exigences politiques du travail social », Pensée plurielle, 2004/1 no 7, p. 27-40. • Exposé • Sylvie Tissot, « Reconversions dans la politique de la ville : l'engagement pour les « quartiers », Politix, Vol. 18, n°70, 2005, p. 71-88. (Buisset – Magnon) • Sophie Beroud, « Organiser les inorganisés : des expérimentations entre renouveau des pratiques et échec de la syndicalisation », Politix, 2009/4 no 85, pp. 127-146. (Alexandre – Augustin)