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Traumatismes de l’enfant. L’enfant n’est pas un adulte en miniature C’est un être en croissance Beaucoup de lésions auront donc des caractères spécifiques. EPIDEMIOLOGIE. 20% des enfants sont susceptibles d’accidents du Sport 35% des accidents requièrent des soins
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Traumatismes de l’enfant • L’enfant n’est pas un adulte en miniature • C’est un être en croissance • Beaucoup de lésions auront donc des caractères spécifiques.
EPIDEMIOLOGIE • 20% des enfants sont susceptibles d’accidents du Sport • 35% des accidents requièrent des soins • 20 à 30 % de la traumato pédiatrique est liée au Sport • 2 garçons pour 1 fille • Équitation, roller,rugby, foot …
Facteurs prédisposants • Préparation physique • Connaissance technique • Équipement / materiel mal adaptes • Mauvaise formation des entraîneurs • Surentraînement.
Les différentes lésions • Les fractures • Les traumatismes épiphysaires • Les lésions ligamentaires
LES FRACTURES • Les lésions traumatiques du squelette sont plus fréquentes chez l'enfant que chez l'adulte. Tous les types de fractures décrits chez l'adulte peuvent se rencontrer à l'âge pédiatrique. Certaines particularités sont à noter: • -la consolidation est rapide avec parfois cal exubérant, - la disparition du foyer de fracture et correction des déformations résiduelles (en dehors des rotations) par la croissance est la règle. • Les fractures diaphysaires entraînent une poussée de croissance post-fracturaire qui peut être à l’origine d’inégalités de longueurs.
Types de fractures chez l’enfant Fracture complète Fr en bois vert Fr en motte de beurre Fr. en bois vert Rupture du périoste
après 30 mois • vie normale • Varus résiduel discret Photo F. Chotel
Traumatismes des cartilages de croissanceDécollements épiphysaires-fractures de Salter et Harris Type 1 Type 2 Type 3 Type 4 Type 5
Correction d’un recurvatum par ostéotomie d’ouverture antérieure
Arrachements apophysaires • Spécifiques de l’adolescent • Touchent surtout le bassin et le genou. • Fréquent chez le jeune footballeur • Bénins le plus souvent
Fractures de fatigue • Assez rares • Liées à un surmenage = « overuse » • Douleur + gonflement sans traumatisme • Rx normale au début puis image caractéristique en 4 à 6 semaines • Diagnostic précoce par Scinti ou IRM
Les lésions ligamentaires • Sont plus rares que les lésions osseuses • Doivent être différenciées des fractures épiphysaires (Salter 5) • Pas de problème thérapeutique spécifique sauf genou
Les lésions epiphysaires (1) • C’est une pathologie mécanique de surcharge de l’articulation • Les localisations possibles sont nombreuses et spécifiques du sport pratiqué • Le diagnostic est clinique • Les radios permettent d’éliminer un autre diagnostic
Les lésions epiphysaires (2) • Un seul traitement : supprimer les contraintes mécaniques responsables de douleurs • Aucune place pour les anti inflammatoires ou anti douleurs • Immobilisation de façon exceptionnelle
Les lésions epiphysaires (3) • La prévention est indispensable • Elle nécessite à prendre en compte la notion de surmenage. • Les récidives peuvent être évitees par un travail spécifique (par exemple stretching d’un Achille court)
Lésions du Rachis • Avant la puberté, fractures de fatigue : lyse isthmique et spondylolisthésis • Après la puberté, Ostéodystrophie de croissance et hernie discale. • La différence Normal / pathologique est souvent difficile chez l’enfant
Principes de Traitement • Arrêt du Sport • Immobilisation par corset fréquente • Réeducation indispensable
Un mot sur la scoliose • Jamais causée par le sport …ou le cartable. • Permet en général la poursuite du Sport • Nécessite une collaboration Enfant / médecin / kiné / entraîneur.
Conclusion • L'enfant croît en moyenne de 6 cm par an avant la puberté et de 12 cm par an en période pubertaire. Ces transformations portent sur une modification rapide de la masse corporelle, de la longueur des segments, du centre de gravité et de la force musculaire. Cette croissance rapide, asynchrone, asymétrique, implique une adaptation constante qui se traduit dans les faits par une "maladresse" obligatoire (troubles de l'équilibre, mauvaise différenciation musculaire, etc.). Une étude américaine a montré la difficulté d'adaptation que représente le simple fait de marcher [Cupp et al., 1999] [3]. Que penser alors d'un exercice qui demande la coordination de plusieurs habiletés, tel qu'un saut périlleux ?
Conclusion (2) • Il y a lieu de s’interroger devant toute douleur chez un enfant sportif, survenant en général du côté dominant, en l’absence d’un traumatisme unique, après une période de croissance rapide, pour une pratique dépassant 8 à 10 heures de sport par semaine (toutes activités sportives prises en compte). • Il n’y a pas lieu de dissuader un enfant de sa pratique sportive, mais de lui apprendre, ainsi qu’à ses parents, à gérer ces pathologies. • Le plus difficile est en général de faire admettre aux entraîneurs que pour une période donnée de la croissance de l’enfant, limitée dans le temps mais pouvant durer quelques mois, il y a lieu de restreindre la charge d’activité.
Conclusion (3) • Lors d’un traumatisme aigu la plupart des enfants doivent être immobilisés pour une période variable. Il en résulte une modification de leur schéma corporel et de là une « maladresse obligatoire », qui fait que bien qu’il soit guéri du point de vue chirurgical, il n’est pas apte à reprendre immédiatement et intégralement son activité. • Lui-même se sent guéri et souhaite la reprendre. Il est exposé au 2ème traumatisme, qui résulte de la guérison insuffisante d’un traumatisme récent, et d’une récupération incomplète du schéma corporel. • En période post-traumatique une période de réadaptation du schéma corporel devrait être incluse, avec un réapprentissage progressif des activités antérieures
Conclusion (4) • Il faut inciter les adultes à une réflexion sur leurs propres comportements devant les enfants :ne pas stimuler la compétition et les défis, proscrire tout langage guerrier ou agressif. • Les enfants se développent par imitation. Il faut donc leur offrir des modèles copiables, c’est-à-dire encourager le port des équipements de protection et montrer l'exemple de pratiques sécuritaires et non téméraires où l’exploit est survalorisé.
En quelques mots … • Il faut savoir écouter et respecter les plaintes douloureuses des enfants. • L’enfant doit faire du sport, mais un sport adapté ! Il y a toujours un sport adapté à un enfant. • Le sport, c’est l’activité physique organisée, réglementée et pratiquée pour le plaisir. • Un sport douloureux et triste chez l’enfant, est plus qu’une faute, c’est un contresens !