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Asthme professionnel chez une coiffeuse. Corina OANCEA Journées de Validation DES 30 janvier-1 février, REIMS. Cas clinique. Mme NW , née en 1955, coiffeuse a été vue en Consultation de Pathologie Professionnelle le 22/04/2002 pour bilan étiologique d’une toux chronique. Antécédents.
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Asthme professionnel chez une coiffeuse Corina OANCEA Journées de Validation DES 30 janvier-1 février, REIMS
Cas clinique • Mme NW, née en 1955, coiffeuse a été vue en Consultation de Pathologie Professionnelle le 22/04/2002 pour bilan étiologique d’une toux chronique.
Antécédents • Familiaux: • terrain atopique familial • Personnels: • pas d’antécédents atopiques • otites itératives dans l’enfance • tabagisme 1cig/ jour • insuffisance veineuse
Cursus professionnel • Apprentissage de coiffeuse terminé en 1976 • Coiffeuse polyvalente dans différents salons • Poste actuel depuis mars 2000
Poste actuel • Salon de 3 employés • Travaille 32 heures/ semaine • Coiffeuse polyvalente: shampooings, colorations, décolorations, coupes et brushings • Utilisation des gants en vinyle, uniquement pour les colorations • Shampooings, mèches, rinçages réalisés sans gants • 3-4 couleurs ou méchages/ semaine
Histoire de la maladie: • Toux chronique et gêne respiratoire depuis 4 ans • Majoration depuis 2 ans avec persistance de symptômes les jours de congés • Rhinorhée, éternuements et prurit notamment lors de l’utilisation d’agents décolorants • Depuis 1 an apparition des manifestations cutanées à type d’éruptions vésiculeuses et prurigineuses du dos des mains lors de la réalisation de shampooings au contact prolongé avec l’eau
Examens complémentaires: • Tests cutanés aux allergènes: positifs pour acariens et pollens de graminées • EFR normales: VEMS=2,89 l (119,7%), DEMM 25/75=2,96 l/s (89,4%) • Test à la métacholine: toux déclanchée dès la 700 μg, positif pour une dose de 1100 μg avec chute de 20% du VEMS, bonne réversibilité par la Ventoline
Discussion • La symptomatologie clinique respiratoire et les examens complémentaires confirment le diagnostic de l’asthme • La rythmicité par le travail et l’exposition professionnelle à des allergisantes respiratoires évoquent un asthme professionnel • Sur le plan cutané, l’évolution des lésions est plutôt en faveur d’une dermite irritative
Évolution (1): • Reconnaissance au titre du tableau n° 66 des maladies professionnelles du régime général. • 2002 licenciement pour inaptitude médicale à son poste • État clinique satisfaisant suite à l’arrêt de l’exposition, pas de gêne fonctionnelle respiratoire, symptomatologie ORL bien contrôlée sous tt par Aerius
Évolution (2): • En avril 2005 embauchée esthéticienne dans un institut de beauté, CDD pour 1 an. • Depuis l’embauche, recrudescence de son asthme: toux sèche, sensation d’étouffement sur le lieu du travail • A partir du 27/10/2005 en arrêt maladie • Le 25/11/2005 CS de Pathologie Professionnelle
Poste actuel • Applique des bandes humidifiées puis installe les clientes dans un appareil électrique (centre d’amincissement) • La solution utilisée contient de menthol, alcool camphré, chlorure de sodium, iodure de potassium, teinture d’iode, thiosulfate de sodium, eau, alcool blanc à 70°, essence de lavande.
Examen clinique • BEG, T=1,56m, P=56Kg, • TA=130/80mmHg • L’auscultation pulmonaire est libre • Le reste de l’examen sans particularité
Conclusions • Recrudescence de l’asthme depuis l’embauche comme esthéticienne dans un institut de beauté • Aggravation d’une hyperréactivité bronchique objectivé par explorations fonctionnelles respiratoires • Exposition à des irritants respiratoires • Déclaration de rechute de maladie professionnelle • Prise en charge socioprofessionnelle : aménagement de poste, reclassement.
Données épidémiologiques • En France, une proportion croissante de cas d’asthmes professionnels chez les coiffeurs : • 5,5% en 1996 • 8% en 1998 • 10% en 2000(ONAP)