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L’ECOLOGIE MENTALE. « Mais interroge donc les bêtes, elles t’instruiront, les oiseaux du ciel, il te le révèleront. Médite au sujet de la terre, elle t’instruira; et les poissons de la mer te le raconteront. Qui ne reconnaît chez eux la preuve que la main de l’Eternel a fait tout cela ... »
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L’ECOLOGIE MENTALE « Mais interroge donc les bêtes, elles t’instruiront, les oiseaux du ciel, il te le révèleront. Médite au sujet de la terre, elle t’instruira; et les poissons de la mer te le raconteront. Qui ne reconnaît chez eux la preuve que la main de l’Eternel a fait tout cela ... » Job 12, 6-9 « Comme il est loin, le Ciel, notre patrie; comme elle est loin, la Terre, notre maison! » Jean-Marie PELT
Eco = habitat, lieuLogie = science, discours • Ecologie = art et/ou science qui étudie les relations entre les êtres vivants (humains, animaux, végétaux …) et les milieux de vie où ils naissent, se développent, se reproduisent, que ces milieux soient naturels ou transformés • Elle implique de connaître les lieux (cardinalité), de comprendre différents cycles: le cycle de l’eau, de la nourriture (chaîne alimentaire), le cycle des saisons (calendarité)
L’écologie mentalereprend les mêmes lois et les applique à la relation d’aide, à la psychologie, à la thérapie, à la pédagogie .. • Elle s’intéresse aux relations entre la personne et son environnement (naturel, familial, conjugal, culturel, social, professionnel, spirituel et autre) • Elle considère l’impérieuse nécessité de la gestion des ressources intérieures et extérieures • Elle tient compte des différents systèmes et sous-systèmes dans lesquels je vis et j’évolue • Elle m’envisage dans ma famille actuelle, dans ma famille d’origine, dans mon contexte culturel, dans ma vie de couple (couple conjugal, parental, réel ou potentiel …)
Les activités humaines modifient les cycles de façon importante, avec les risques de déséquilibres et de perturbations • Les ressources de la terre ne sont pas illimitées • Se pose donc à nous la question de leur bonne utilisation et du recyclage des déchets • Apprenons à devenir des « trieurs d’élite », en recyclant nos déchets et en filtrant l’information (esprit critique, exigence de transparence et de véracité, au détriment de l’immédiateté), tout en vérifiant les sources (comme les Béréens)
Charge à nous d’entrer dans une démarche de développement durable, par • le respect de l’environnement (jardin à cultiver ou jungle dans laquelle survivre?), • La bonne gestion des ressources intérieures et extérieures (physiques, mentales, psycho-affectives, matérielles,spirituelles …), • La mise en œuvre d’activités économiquement vivables (commerce équitable, civilité…), • Et l’adoption d’un mode de vie socialement viable, reconnu (pas seulement pour une élite éclairée ou des gens asociaux)
Les écosystèmes • Véritables milieux de vie, comme les forêts, les plants d’eau, les prairies, nos familles respectives, ils se développent en fonction des climats, des efforts déployés • Chacun possède son type de fonctionnement propre et son mode relationnel spécifique entre animaux, végétaux et humains qui le composent • Autant de zones fragiles, mises en danger dans leur forme d’équilibre par l’activité humaine
L’arbre est un beau modèle de croissance écologique • Il est accroché au sol par ses racines, y tirant l’eau et les sels minéraux dont il a besoin pour sa croissance • La sève brute ainsi formée monte dans les branches et les feuilles, qui trouvent l’énergie nécessaire à leur vie. • Les feuilles absorbent le dioxyde de carbone de l’air, et grâce à la magie verte de la chlorophylle, et à l’énergie de la lumière (photosynthèse), l’arbre fabrique de la matière végétale et produit ses fleurs et ses fruits à la bonne saison.
Les grandes lois de l’écologie mentale, ou comment quatre couples de concepts peuvent féconder nos jardins intérieurs et extérieurs • Compétition-Coopération • Equilibre-Crise • Unité-Diversité • Microcosme-Macrocosme
Compétition-Coopération • Dans les atomes, les électrons orbitent autour du noyau, comme le font les satellites autour des planètes et les planètes autour des étoiles. • Les forces centrifuges et centripètes, positives et négatives, s’organisent en un équilibre harmonieux. • De cet équilibre résulte la permanence de l’ordre de l’univers. • L’homme est capable de solidarité, d’aide mutuelle, mais aussi de rivalité et de destruction meurtrière. • Jésus nous a invités à entrer dans une dynamique d’amour oblatif et de pensée réflexive, proposant d’apprendre à s’aimer soi-même et à respecter ses ennemis. Il préfère l’entraide et l’émulation à la rivalité et à la compétition
Equilibre-Crise • Dans l’histoire collective et personnelle, les phases calmes et mouvementées se succèdent. Les périodes charnières sont souvent des charniers (avec beaucoup de victimes) • Nous connaissons un foisonnement de virus, des crises endémiques et pandémiques, une inflation de violences et d’agressions, qui mettent à mal notre capacité d’adaptation et de résistance • Pourtant il est possible de garder la sérénité et le calme, à l’abri dans l’œil du cyclone, sachant que « toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu… » (Romains 8, 28)
Unité-Diversité • La création vise la biodiversité dans une unité fondamentale, que nous trouvons au niveau de l’être humain dans son fonctionnement: il est doté d’une unité des organes avec les fonctions qui s’y rattachent: cerveau-réflexion, reins-filtrage…), au sein d’une hiérarchie de fonctionnement. • Le Christ est le « chef » (cerveau de l’église) qu’il commande, mais en l’aimant de manière à avoir donné sa vie pour elle, comme un serviteur. Il a fondé la loi du service. • Au niveau de l’anthropologie, nous respectons une unité organique de l’être: âme, corps et esprit, dans un tout holistique indissociable.
Chaque être est unique et différent • Certains sont obnubilés par la mode, et ils se baladent avec un mètre à la place des yeux: « 90-65-90 » est leur norme impérative • Il faut être ouvert à la beauté présente de chacun, à la symphonie liée à la diversité des êtres • Dans une forêt, on découvre des chênes bien solides, des hêtres plus fins, des buis, du houx, des taillis un peu difformes • Par contre, si dans cette forêt une parcelle n’est constituée que d’une seule espèce d’arbres bien alignés, l’atmosphère change: la flore y est pratiquement inexistante et les animaux n’y passent pas. Tout est terne: la lumière ne descend plus, le sous-bois a disparu, le sol se jonche d’épines brunâtres, la terre s’appauvrit et s’acidifie.
L’unité dans la diversité, et le privilège (devoir) de pouvoir collaborer à la gestion d’une bonne santé, • Nous renvoient à notre statut de créature: « … c’est toi qui a formé mes reins, qui m’a tenu caché dans le sein de ma mère… je te loue Seigneur, d’être une créature si merveilleuse … mon corps n’était pas caché devant toi, lorsque j’ai été fait en secret, tissé dans les profondeurs de la terre … » Psaume 139, 13-16; • Nous permettent de bonifier des atouts dont nous disposons (malgré la réalité du péché): certains sont comme un verre de cristal ou un vase de potier, avec plus de fragilité, donc nécessitant plus de précautions; d’autres sont comme un gobelet d’argent, qui durera plus longtemps malgré le peu de soin ou d’attention accordé. • Certains sont plus fragiles que d’autres, mais chacun peut bénéficier des soins et de l’intérêt qu’il accorde au potentiel de santé dont il est pourvu. La règle d’or étant: abstinence des mauvaises choses, modération dans les bonnes.
Microcosme-Macrocosme • L’infiniment petit est le reflet de l’infiniment grand, et réciproquement. • Le petit d’homme renvoie à l’Homme, l’enfant à l’adulte, l’adulte à l’enfant. • L’homme (Adam), créé à l’image de Dieu, est solidaire et interdépendant de son environnement (Adama), de l’univers qui le dépasse: « … L’Eternel Dieu prit l’homme et le plaça dans le jardin d’Eden pour le cultiver et pour le garder… « (Genèse 2, 15)
La Bible montre l’interdépendance entre l’infini petit et l’infiniment grand, l’homme y jouant le rôle de gestionnaire: • Par droit de création: « … la création tout entière soupire et souffre les douleurs de l’enfantement …; nous aussi nous soupirons en nous-mêmes, en attendant l’adoption, la rédemption … » Romains, 8, 22-23; • Par droit d’adoption: « … vous n’avez pas reçu un esprit de servitude, pour être encore dans la crainte, mais vous avez reçu un esprit d’adoption, par lequel nous crions: Abba, Père! L’esprit lui-même rend témoignage à notre esprit que nous sommes enfants de Dieu … » Romain 8, 15-16; • Par droit de rédemption: « … car Dieu a tant aimé le monde, qu’il a donné son fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point mais qu’il ait la vie éternelle … » Jean 3, 16 • Par devoir d’adoration et de gestion: « … ne savez vous pas que votre corps est le temple du Saint-Esprit qui est en vous et que vous avez reçu, et vous n’êtes pas à vous-même? Car vous avez été rachetés à grand prix. Glorifiez donc Dieu dans votre corps … » 1 Corinthiens 6, 19-20, • Par possibilité de solidarité: « … la religion pure et sans tâche devant Dieu le père, consiste à visiter les orphelin et les veuves dans leurs afflictions, et à se garder des souillures du monde … » Jacques, 1, 27
L’écoéthologie (étude des animaux dans leur milieu) nous enseigne: • Que pour vivre et se reproduire, chaque animal doit ajuster ses conduites afin d’assurer un équilibre suffisant avec les diverses contraintes imposées par son milieu de vie • Il doit ajuster son comportement, adapter une stratégie et trouver un compromis • Entre la nécessité de choisir une zone d’activité journalière, un domaine vital plus ou moins stable, de se donner la possibilité d’en changer ou d’y revenir; • L’obligation de partager l’espace avec les congénères du groupe social et de la population, en équilibre avec le peuplement et l’ensemble de l’écosystème;
( suite Ecoéthologie) 3) La nécessité de s’alimenter et d’exploiter d’une manière équilibrée des ressources fluctuantes et épuisables, de les partager avec des compétiteurs (ce qui met sa résilience à rude épreuve); 4) La nécessité de repartir ses activités dans le temps, en équilibre avec les fluctuations de l’environnement, avec les stratégies propres des congénères du groupe social ou des compétiteurs, congénères ou non, qui exploitent la même niche écologique; 5) La nécessité d’échapper aux prédateurs et d’atténuer les conséquences des contraintes variables de l’environnement physique; 6) La nécessité de se reproduire, de choisir un partenaire de l’autre sexe, malgré la compétition avec ses congénères, éventuellement en prenant son rang dans un groupe social;
Nous pourrions nous en inspirer: • Quant au modèle relationnel que nous établissons: Proximité ou distance? Rivalité malsaine ou complémentarité? Compétition ou émulation? • Quant au balisage de notre espace relationnel, avec la règle des 4 P: P de vie privée; P de vie personnelle; P de vie professionnelle; P de vie publique. • En ayant une démarche puissante, adoptant une attitude où nous gardons à égale distance la protection dont nous nous entourons et la permission que nous nous accordons. • Par rapport aux difficultés: Evitement et fuite? Affrontement meurtrier, rapport de force, ou saine confrontation? • Dans la manière de nous affirmer: Moi assertif, ou moi soumis, agressif et manipulateur?
Je suis comme un jardin • Le Seigneur a dessiné le jardin que je suis. Il m’a ensemencé comme un jardin fleuri. • Les graines sont bonnes, et mauvaises • Le désherbage est une tâche ardue: éliminer ce qui étouffe de l’extérieur, et arracher la mauvaise herbe qui pousse au- dedans: guetter les pensées perverses et empêcher qu’elles se transforment en plantes toxiques de dans les sentiments de jalousie et de colère, et qu’elles ne débouchent sur les comportements nocifs d’agressivité et de violence; • Installer la garde vigilante de la conscience morale au seuil des pensées pour tuer dans l’œuf les divagations mentales; canaliser les pulsions; • Par rapport aux malentendus, ne rien laisser fermenter, régler les heurts et les différends; ne pas laisser tomber la nuit sur la colère qui ronge de l’intérieur et dans l’inconscient; • Pardonner aux proches et aux ennemis, en luttant contre l’envahissement de la rancune et de l’amertume.
A chacun sa place: la nicheécologique La niche écologique est un concept situant la place et le rôle d’une espèce dans son écosystème. Cette relation fonctionnelle lie un organisme à son environnement impliquant son habitant (nid, foyer), son alimentation (manger, être mangé), ses rythmes d’activités, les interactions avec les autres: liens avec les alliés potentiels, les concurrents, les ennemis (cohabitation ou pas? alliance? intérêts communs ou pas? rôles complémentaires ou exclusifs? compatibilité ou pas?
Niche écologique(suite) • Chaque espèce occupe une niche écologique qui lui est propre (importance d’avoir trouvé sa place dans une famille par exemple, dans une fratrie…; d’avoir assimilé son rang) • Au facteur spatial (aire de répartition), viennent s’ajouter des facteurs temporels (ère): heures d’activité, moment et durée de reproduction, fréquence, temps de fécondité (moment opportuns, chronos, kairos, pléroma)
La niche écologique (suite) • Pour le croyant, Jésus permet de trouver sa vraie place et de reconfigurer toutes les fratries blessées et bafouées de leurs droits: « … il est l’image du Dieu invisible, le premier-né (prototokos) de toute la création … » (Galates 1, 15) • « … il les a prédestinés à être semblables (sunmorphoi) à l’image de son Fils, afin qu’il soit le premier-né (prototokos) d’un grand nombre de frères… » (Romains 8, 29)
Niche écologique (suite) • Intervient aussi une foule de paramètres environnementaux: type de nourriture (y compris les « nourritures affectives); coutumes alimentaires; balisage de l’espace relationnel; relations avec le milieu de vie et avec les autres espèces: prédateurs, commensalisme, parasitisme (bactérie, viral, mycologique)
Niche écologique (suite) • Les espèces identifiées et cataloguées sont classées en cinq catégories, selon les menaces qu’elles subissent, et selon leur manière de les gérer: • éteintes, • en danger, • vulnérables, • rares, • non menacées. Qu’en est-il de nous, les humains, du point de vue matériel, existentiel et spirituel? Savons nous identifier les liens qui nous permettent de grandir? Ceux qui sont toxiques? Ceux qui nous étouffent? Et qu’il nous faudrait couper?
Niche écologique: les liens que nous tissons et comment nous cohabitons • Les interactions peuvent être absentes: nous cohabitons les uns avec les autres, mais avec une implication minimale (l’être apparent), dans une sorte d’indifférence polie, un neutralisme minimaliste, par lequel nous nous exposons peu.
Niche écologique (suite) • Les interactions peuvent être défavorables: • La synécie: c’est l’association de deux partenaires entre lesquels existent un lien de dépendance partielle, comme par exemple entre une algue avec un coquillage comme lien d’ancrage; • La concurrence et la compétition: quand il y a lutte avec les autres, à cause de ressources limitées, avec un rapport de dominant-dominé. Je pense à certains arbres d’une forêt, quand il y a une lutte pour accéder à la lumière du soleil, à l’oxygène indispensable à la vie…
Niche écologique (suite) • l’amensalisme (a= sans, mensal = table): c’est le phénomène par lequel certaines plantes émettent des substances toxiques pour repousser les intrus. Comme par exemple le noyer qui émet par ses racines une substance qui empêche aux autres plantes de se reproduire autour et en même temps favorise le développement de ses propres fruits; • L’allélopathie: c’est le même phénomène que l’amensalisme, mais pas par les racines: certaines plantes émettent une substance qui repousse certains insectes ou herbivores qui menacent. • Nous, quelle sorte de plante sommes-nous?
Niche écologique (suite) • « … si nous sommes devenus une même plante (sunphutoi) avec lui par la conformité à sa mort, nous le serons aussi par la conformité à sa résurrection… » Romains 6, 5 • « … nous répandons en tout lieu l’odeur de sa connaissance… Nous sommes en effet, pour Dieu, le parfum de Christ, parmi ceux qui sont sauvés et parmi ceux qui périssent… aux uns, une odeur de mort, qui mène à la mort; aux autres, une odeur de vie, qui mène à la vie … » 2 Corinthiens 2, 14-15
Niche écologique (suite) • La prédation: c’est utiliser une espèce pour s’en nourrir. Si l’espèce se nourrit de sa propre espèce, c’est du cannibalisme. L’effet positif de la prédation c’est qu’elle permet l’élimination des sujets malades et aussi l’amélioration de l’aspect sanitaire. • Le parasitisme: c’est l’utilisation d’un hôte par une espèce pour s’en nourrir ou se reproduire sans pour autant systématiquement le détruire: puces pour le chien.
Niche écologique (suite) • Les interactions peuvent être favorables: • Le commensalisme (cum = avec, mensal = table): c’est une association qui ne profite qu’à un seul partenaire, lequel ne peut vivre sans la présence de l’autre, de manière permanente ou temporaire. Ainsi l’oiseau qui fait son nid dans l’arbre épineux qui le protègera mieux. • La synergie: c’est la stimulation de l’activité ou du développement d’un organisme par la présence d’un autre, comme c’est le cas chez la luzerne qui fixe l’azote qui enrichie le sol pour d’autres espèces.
Niche écologique (suite) • La coopération: permet à deux ou plusieurs espèces vivantes de s’associer entre elles pour en tirer un bénéfice réciproque, mais un pourrait se développer sans l’autre. Ainsi, certains oiseaux qui s’avertissent d’un danger, et où le nombre de coopérants gène le prédateur en compliquant sa tâche. Nous pensons aussi au pluvian, oiseau insectivore, qui se nourrit dans la gueule du crocodile, ce dernier le protégeant en cas de besoin. • La symbiose: est une forme plus évoluée d’association active entre les êtres vivants. Les avantages sont réciproques et on pourrait difficilement vivre sans cette collaboration. Ainsi certains champignons au pied des arbres permettent une fécondation accrue, par un apport des éléments indispensable à la vie. .