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La croissance de l’entreprise est-elle un processus inéluctable ?

La croissance de l’entreprise est-elle un processus inéluctable ?. ENSET de Mohammedia – Jaunet Philippe – Mai 2006. Gigantisme versus PME ?.

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La croissance de l’entreprise est-elle un processus inéluctable ?

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  1. La croissance de l’entreprise est-elle un processus inéluctable ? ENSET de Mohammedia – Jaunet Philippe – Mai 2006

  2. Gigantisme versus PME ? Pour Max Weber (1864-1920), le développement du capitalisme passait inéluctablement par celui de la grande organisation intégrée, à la fois rationnelle et bureaucratique. Dans le nouvel état industriel (1967) JK Galbraithprédisait qu’avant la fin du XX° siècle, une cinquante d’entreprises de grande taille serait sans doute suffisante pour satisfaire l’ensemble des besoins des consommateurs américains, entraînant du même coup la disparition des petites entreprises, et même probablement des moyennes.

  3. ? Crise de bureaucratie 5 - Croissance par collaboration Grande Crise de contrôle 4 - Croissance par coordination Crise d’autonomie Taille de l’organisation 3 - Croissance par délégation Crise de leadership 2 - Croissance par direction 1 - Croissance par créativité Petite Jeune Age de l’organisation Mâture L’approche "métamorphique " de l’entreprise La PME : une grande entreprise en devenir Modèle "entrepreneurial " TPE PE ME GE Modèle " managérial " Source : L. E. Greiner, "Evolution and revolution as organizations grow", HBR, 1972

  4. Gigantisme versus PME ? Et pourtant…!

  5. La PME : Une réalité statistique • Selon l’OCDE, les PME représentent aujourd'hui : • 95% du tissu économique • et 75% des nouvelles créations d ’emplois • Aux USA : Environ 22 millions de PME (Effectif < 500) • Au niveau de l’Union Européenne : Environ 25 millions de PME,+ de99 % des entreprises européennes (micro-entreprises : 93,1%, petites entreprises : 5,8%, entreprises moyennes : 0,8%).

  6. La PME : Une réalité statistique • En France : Plus de 2,5 millions d’entreprises dont 93% ont moins de 10 salariés, et plus de 56% aucun (ICS – INSEE – janvier 2004) • Au Maroc : Selon la CGEM,la PME constitue 95% du tissu économique (+ 1,2 million d’UPI)

  7. La PME : Une réalité statistique • Un taux de conversion PE/ME très faible : • 2% au Québec • 5% aux USA • en France : - de 2% des des entreprises créées atteindront le seuil de 10 salariés au bout de quelques années (Brujat – 1994)

  8. La croissance de l’entreprise : Quels indicateurs pour quelle pertinence ? • a) Approche quantitative (indicateurs de « taille ») • - L’effectif • - Le chiffre d’affaires • Le montant des capitaux investis • Etc.

  9. La croissance de l’entreprise : Quels indicateurs pour quelle pertinence ? • En Europe : • Micro entreprises : 1 à 9 employés et 2 M euros de chiffre d'affaires • Petites entreprises : 10 à 49 employés et 10 M euros de chiffre d'affaires • Entreprises moyennes : 50 à 249 employés et 50 M euros de chiffre d'affaires • Au Maroc : • Micro entreprises : Effectif < 10 salariés et 10 M Dh de chiffre d'affaires • PME : Effectif < 250 salariés et 75 M Dh de chiffre d'affaires

  10. La croissance de l’entreprise : Quels indicateurs pour quelle pertinence ? • b) Approche " financière " (indicateurs de performance) • - Le résultat opérationnel (EBIT) • - Le rendement des capitaux investis (ROI) • - L’EVA (Economic Value Added) • Etc.

  11. CAM/CVCF Seuil de rentabilité M/CV CF Temps La croissance de l’entreprise : Quels indicateurs pour quelle pertinence ? « Taille Critique » Croissance "volumique" Croissance "rentable"

  12. Les déterminants de la croissance de l’entreprise 1 – Au niveau théorique : Une théorie économique morcelée qui n’apporte pas de réponse globale à la problématique de la croissance.

  13. Les déterminants de la croissance de l’entreprise a) La théorie néoclassique : Entreprise de petite taille (atomicité) et fixation du prix (donc du niveau de production) au coût marginal. b) Schumpeter et l’entrepreneuriat : Schumpeter (1883-1950) insiste sur le rôle de l’entrepreneur-innovateur dans le processus de développement de l’entreprise. c) La théorie des ressources et des compétences : Pour Penrose (1959), Nelson et Winter (1982) la dynamique de la croissance (et l’avantage concurrentiel qui en résulte) est directement liée à l’exploitation des ressources disponibles dans l’entreprise.

  14. Les déterminants de la croissance de l’entreprise d) La théorie de la contingence : L’école d’Atson (1968) et Mintzberg (1982) insistent sur l’importance de la taille comme facteur explicatif majeur de la structuration de l’organisation. e) La théorie des coûts de transaction : PourWilliamson (1985), le cadre contractueldans lequel évolue la firmepermet de comprendre la composition/recomposition de ses frontières, ainsi que les relations inter-firmes. f) La théorie des marchés contestables : W Baumol (1982) stipule queles positions acquises par des oligopoles sur un marché peuvent être contestées par d’autres entreprises (y compris des PME) pour peu que la libre entrée et la libre sortie soient assurées.

  15. Les déterminants de la croissance de l’entreprise 2 – Au niveau empirique : Les institutions politiques (état, Europe) ont besoin de connaître les déterminants de la croissance pour mettre en place les politiques ciblées de soutien aux PME, afin de les aider à devenir les « gazelles » ou les grandes entreprises de demain.

  16. Les déterminants de la croissance de l’entreprise 1 - Facteurs macro-économiques (environnement externe) A/ Conjoncture globale (croissance économique) B/ Taux d’intérêt et taux de change, I/S C/ Salaires et charges sociales (SMIC par ex) D/ Facteurs législatifs (ex : droit du travail)

  17. Les déterminants de la croissance de l’entreprise 2 - Facteurs meso-économiques (environnement externe) A/ Croissance du secteur (« générosité » de l’environnement) B/ Taille critique, barrières à l’entrée C/ Intensité des forces concurrentielles (Porter)

  18. Les déterminants de la croissance de l’entreprise 3 - Facteurs micro-économiques (environnement interne) A/ Facteurs de contingence (âge, taille, etc.) B/ Stratégie retenue C/ Ressources financières disponibles au démarrage de l’activité D/ « Corporate governance » : présence d’administrateurs externes

  19. Les déterminants de la croissance de l’entreprise 4 - Facteurs psycho-sociologiques : Motivations entrepreneuriales (environnement interne) A/ Dirigeant PIC ou CAP / Entrepreneur par défi ou par dépit ? « Les décisions entrepreneuriales des PME sont souvent influencées à la fois par des facteurs économiques et des facteurs psychologiques » (McCarthy, Schoorman et Cooper, 1991) B/ " Stade de confort " (intégration de la dimension vie privée dans le projet professionnel) C/ Statut, niveau d’éducation/formation, culture du dirigeant D/ Entrepreneur seul ou en équipe (entrepreneuriat familial ?)

  20. Les déterminants de la croissance de l’entreprise 1 - Variables macro-économiques (environnement global) ? 2 - Variables meso/micro-économiques (Industrie-secteur / Stratégie) 3 – Facteurs psycho-sociologiques (comportements du dirigeant)

  21. Crise de bureaucratie Grande Crise de contrôle 4 - Croissance par coordination Crise d’autonomie Taille de l’organisation 3 - Croissance par délégation Crise de leadership 2 - Croissance par direction 1 - Croissance par créativité Petite Jeune Age de l’organisation Mâture Source : L. E. Greiner, "Evolution and revolution as organizations grow", HBR, 1972 Vers un retour au modèle entrepreneurial ? ?

  22. Vers un retour au modèle entrepreneurial ? Des Changements technologiques, économiques et sociaux profonds - Un nouveau rapport au temps (contraction) et à l’espace (dilatation) • Les entreprises sont soumises aux effets du changement d’échelle de leurs marchés (national → régional → mondial) • Impératif de proximité, de flexibilité et de réactivité - Développement des NTIC (→ baisse des coûts de transaction)

  23. Vers un retour au modèle entrepreneurial ? - Un capitalisme de plus en plus fondé sur les savoirs (notion de capitalisme « cognitif ») - La montée en puissance des marchés financiers - Un environnement juridique favorable : • à la restructuration des secteurs (libéralisation, déréglementation) • à la PME : Conseil européen (Charte des petites entreprises - 2000), France (SARL à 1 €) Maroc (Guichet unique), etc.

  24. Vers un retour au modèle entrepreneurial ? - « Décompactisation » des grands groupes (recentrage, filialisation, essaimage) et redéfinition de leur chaîne de valeur (externalisation, sous-traitance) - Développement de l’entreprise-réseau : GE/GE, GE/PME, PME/PME (micro-groupes < 500 salariés, consortiums, etc.). Notion de croissance contractuelle - Tendance à la spécialisation des petites unités sur des savoir-faire de plus en plus pointus (nano-marchés) pour répondre à la complexité croissante • La création d’entreprise, instrument de développement économique local (OCDE) et de lutte contre la précarité sociale (développement de l’auto-emploi, micro-crédit, etc.)

  25. Conclusion : La croissance de l’entreprise est-elle inéluctable ? 1 - « Les arbres ne grimpent pas jusqu’au ciel » 2 - La taille n’est pas un indicateur de performance (croissance n’est pas nécessairement synonyme de performance) 3 - Nécessité d’une approche contingente de la croissance : Niveau de développement, croissance du secteur, motivations du dirigeant, rapport formel/informel, etc. 4 - Dépasser l’opposition GE / PME : La mondialisation de l’économie s’accompagne d’un rapport de plus en plus étroit entre GE, PME, TPE 5 - Une approche en termes d’influence plutôt que de périmètre ou de frontières

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