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PROSPECTIVE ET DYNAMIQUE DU PARC NATUREL RÉGIONAL DES VOSGES DU NORD RECOMMANDATIONS STRATÉGIQUES. Responsable de l’étude Francis Munier, Maître de Conférences, Université de Strasbourg Avec la participation de Zhao Wang, Docteur ès Sciences Economiques, BETA
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PROSPECTIVE ET DYNAMIQUE DU PARC NATUREL RÉGIONAL DES VOSGES DU NORD RECOMMANDATIONS STRATÉGIQUES
Responsable de l’étude Francis Munier, Maître de Conférences, Université de Strasbourg Avec la participation de Zhao Wang, Docteur ès Sciences Economiques, BETA Jean-Alain Héraud, Professeur, Université de Strasbourg René Kahn, Maître de Conférences, Université de Strasbourg Francis Kern, Professeur, Université de Strasbourg
Plan de présentation • Introduction • Faiblesses du PNRVN • Forces du PNRVN • Opportunités • Le projet d’un incubateur de l’innovation sociale • Cluster éco-tourisme et aménités
INTRODUCTION • Suite à un bilan économique et social + analyse SWOT • Recommandations stratégiques : • Incubateur de l’innovation sociale • Cluster éco-tourisme sur la base des aménités
INTRODUCTION • Fonctionnement du PNRVN selon une charte • Dilution au niveau administratif • Principe d’allotopie du territoire • Comment faire pour que le PNRVN s’approprie une stratégie de développement endogène qui lui permettrait d’être davantage maître de son destin ?
FAIBLESSES DU PNRVN • Le PNRVN affiche un dynamisme démographique moindre (par rapport à la Moselle, au Bas-Rhin, ainsi qu’à la France). • Risque de vieillissement est important. • Le taux de mortalité plus élevé • le taux de natalité plus faible • Le parc manque d’attractivité pour les jeunes.
FAIBLESSES DU PNRVN • Le PNRVN subit une « fuite » des jeunes diplômés. • Il est naturel que les jeunes partent faire leurs études supérieures en-dehors du parc, • mais la plupart ne reviennent pas, sans doute par manque d’attractivité et par une offre d’emploi qui ne correspond pas à leur niveau universitaire.
FAIBLESSES DU PNRVN • L’analyse du logement indique une progression inquiétante des logements vacants • les activités créatives ne sont pas suffisamment présentes ou dynamiques dans le PNRVN • L’agriculture et le tourisme sont insuffisamment impliqués par les questions du développement durable • Peu de possibilité de changement/innovation dans le domaine du tourisme. • Produits du terroir peu commercialisés au sein du Parc, par conséquent, manque de produits-repères de l’identité du Parc.
FAIBLESSES DU PNRVN • le PNRVN apparaît comme un « entre-deux » qui se nourrit essentiellement du dynamisme de ses marges (surtout alsaciennes).
FORCES DU PNRVN • Les ressources naturelles sont variées et riches : grès, bois, sable, eau, plantes sauvages, etc. • Ces ressources naturelles favorisent les industries liées à ces ressources • Les paysage sont attirants, la qualité de la nature est reconnue (biodiversité), richesses historique et culturelle (sites et traces préhistorique et historiques, sites religieux, musées).
FORCES DU PNRVN • La population bilingue est une force pour les acteurs des secteurs industriels et des services. • La proximité de la capitale européenne (Strasbourg) • Université de Strasbourg et Universités en Lorraine sont aussi des atouts aux yeux des acteurs. • Le PNRVN est considéré comme vrai partenaire qui comprend les problématiques liées aux activités des acteurs, et qui les accompagne dans leurs projets innovants.
OPPORTUNITES • Promotion du bois énergie et de la construction bois, notamment dans le cadre des bâtiments basse consommation. • En profitant de la richesse du parc, proposer aux clients (des restaurants, hôtels, industries) des activités « composées » : colloques, conférences, sorties et découvertes, repas du terroir, etc. • Les logements vacants (avec leur environnement rural ou naturel et le bois – l’énergie renouvelable) peuvent être intéressants pour les projets genre « habitat écologique », qui s’appuie à la fois sur le principe de développement durable et d’innovation. • Modèle et « laboratoire » du développement durable (ex. la gestion de l’eau, les énergies renouvelables, l’habitat écologique): parfaite conscience des acteurs de ces enjeux, en profitant et en développant les savoirs locaux, avec les partenaires en recherches institutionnels et non-institutionnels. • Sensibilisation des clients à la protection de la nature, dans le domaine de la restauration, cela est lié à la biodiversité (plantes sauvages, cuisines à l’ancienne, repas composé sain, produits du terroir – « circuit court», etc.)
Recommandations stratégiques • Incubateur de l’innovation sociale • Cluster éco-touristique fondé sur les aménités
Incubateur de l’innovation sociale • Un IIS consiste à se focaliser sur des entités concernées par les questions sociales et environnementales • avec un renforcement des démarches participatives et d’association de l’ensemble des parties prenantes • L’innovation sociale peut ainsi se définir comme une coordination de relations entre des acteurs dévolus à la résolution de problèmes socio-économiques pour une amélioration des performances et du bien-être des collectivités.
Incubateur de l’innovation sociale • Le processusd’innovation est central : il implique ainsi des formes d’apprentissage collectif, l’engagement et la participation d’entités diversifiées et hétérogènes. • En cela, la gouvernancede cette diversité estdéterminante. • L’objectif peut aussi bien concerner une meilleure satisfaction des besoins, ou encore une nouvelle organisation sociale ou de nouvelles pratiques (nouveaux modes de coopération, réseaux d’échange et de création de connaissances). • L’innovation sociale peut ainsi combiner des logiques patrimoniales (orientée vers la pérennité de l’activité sur un territoire comme les filières historiques du PNRVN), entrepreneuriale (orientée vers la créativité) et sociale (en lien avec des attentes sociales comme par exemple la question des logements vacants).
Incubateur de l’innovation sociale • Démarche de développement local durable qui respecte les engagements fondateurs de la charte du PNRVN • Un développement compatible avec son environnement, une recherche permanente de la qualité, la prise en compte de la dimension sociale. • L’innovation sociale se caractérise à la fois par le caractère nouveau d’une solution tout en induisant des formes de solidarité et d’intensification des coopérations entre les acteurs. • Cela implique donc de mettre en exergue la vocation du PNRVN comme un lieu d’échanges et d’innovations. • Nous considérons qu’un incubateur est une réponse ad hoc à ces exigences.
Incubateur de l’innovation sociale • L’incubation de l’innovation sociale induit une triple articulation entre le territoire (défini par ses acteurs permanents dans l’espace du parc), les milieux de la recherche et les entreprises. • L’IIS peut permettre à un territoire d’être à l’origine d’une innovation et non seulement un support de cette innovation. • L’objectif est bien de promouvoir une réelle endogénéisation du développement du parc restreint.
Incubateur de l’innovation sociale • L’originalité d’un IIS est de faire en sorte que le PNRVN ne soit pas seulement un territoire géographique, • où l’intervention et l’activité des acteurs publics et privés soient subies, • mais plutôt un territoire capable d’initiatives et d’innovations. • L’IIS autorise justement une dynamique de solidarité qui permet au PNRVN d’être à l’origine d’une innovation sociale.
INCUBATEUR DE L’INNOVATION SOCIALE • L’innovation sociale fait également écho à la notion de capital social qui désigne « un capital de richesse pour une société qui cultive son intelligence collective, ses formes de coopération, et qui fait fructifier ses capacités à inventer ensemble ». • Il recouvre la notion plus commune du « mieux vivre ensemble » avec un rapprochement et une coopération grandissante entre les acteurs.
INCUBATEUR DE L’INNOVATION SOCIALE Trois conditions qui se combinent et vont dans le sens de la construction d’un capital social. La première est la réunion d’une intelligence collective autour de la construction ou de la protection d’un bien commun : le parc. La seconde est la notion d’engagement des acteurs qui s’y emploient : acteurs marchand et non-marchand. La troisième condition est sa dimension locale ou son ancrage territorial
MÉTHODOLOGIE D’INCUBATION DE L’INNOVATION SOCIALE Plusieurs étapes préliminaires : (1) Etablir un inventaire des acteurs susceptibles de participer à l’IIS. (2) Organiser des réunions de travail en amont pour construire le projet d’IIS selon une triple logique (territoire, chercheurs, entreprises) (3) Elaborer une analyse coûts / bénéfices du projet (4) Rechercher des financements (5) Créer des comités techniques et des comités d’experts (qui peuvent être entendu au sens large du terme en y incluant également les usagers) qui seront nécessaires pour sélectionner et accompagner les projets.
MÉTHODOLOGIE D’INCUBATION DE L’INNOVATION SOCIALE Intégrer les éléments suivants dans le processus d’incubation (1) L’IIS implique les laboratoires de recherche en sciences humaines et sociales relativement aux besoins du territoire (2) Il est nécessaire de recruter un responsable, un chargé de mission pour le suivi des porteurs de projets, voire un secrétariat.
MÉTHODOLOGIE D’INCUBATION DE L’INNOVATION SOCIALE (3) Un appel à projet devra être lancé à intervalle régulier (à définir) et devra répondre à des critères stricts définis par les comités comme par exemple le fait de viser un nouveau marché avec un intérêt général de développer des produits ou des services pouvant démontrer un intérêt général – de déboucher sur des créations d’emplois.
MÉTHODOLOGIE D’INCUBATION DE L’INNOVATION SOCIALE Quelques exemples : Projet d’Eco-rénovation Projet de coopératives dans le domaine de l’Eco-tourisme Projet d’entreprise de conseil dans le domaine de la créativité Projet pour la mise en place d’une entreprise assurant une meilleure cohésion dans les activités culturelles et artistiques dans le PNRVN Projet pour un centre de conférence d’hébergement pour des rencontres scientifiques et entrepreneuriales selon des considérations écologiques au niveau de la construction. Projet sur la consommation et le coût de la vie liés à la vie quotidienne des ménages du Parc, sur le coût de la mobilité. Projet de création d’une entreprise de créativité paysagère en lien avec le développement et le maintien de l’environnement et des paysages dans le PNRVN.
MÉTHODOLOGIE D’INCUBATION DE L’INNOVATION SOCIALE Légitimité d’un IIS Faire appel à la fois à un réseau d’entités issues de l’ESS pour donner une légitimité entrepreneuriale et technique et à un réseau d’entreprises reconnues pour leurs compétences (filières historiques notamment). Cette dynamique de type « bottom-up » est nécessaire pour apporter des ressources techniques, managériales et sociétales. Les Conseils Régionaux de Moselle et d’Alsace (responsables du développement économique) doivent être partie prenante afin d’assurer une légitimité institutionnelle selon cette fois-ci, une dynamique de type « top-down ».
QUELQUES ÉLÉMENTS PRATIQUES DANS LA MISE EN ŒUVRE D’UN IIS Le choix du responsable de l’incubateur nous semble essentiel Un deuxième élément concerne la proximité. Un troisième élément repose sur l’importance de la qualité des échanges. La dimension collective constitue un quatrième élément. La triangulation avec la recherche est justifiée et devrait permettre l’accompagnement, voire la mise à jour, de projets innovants
CLUSTER ECO-TOURISME ET AMENITES • Cluster de l’éco-tourisme semble être une organisation adéquate au regard des exigences d’un parc naturel régional. • Le développement d’un cluster aurait pour objectif notamment de promouvoir, de valoriser un bien commun qui correspond aux ressources naturelles et patrimoniales du PNRVN
CLUSTER ECO-TOURISME ET AMENITES • Trois conditions essentielles sont identifiées pour promouvoir un bien commun comme une cible structurante dans la mise en œuvre et la réussite d’un cluster. • La première est l’existence d’une intelligence collective. • La seconde est l’engagement des acteurs. • La dernière condition est son ancrage territorial.
CLUSTER ECO-TOURISME ET AMENITES • Le bien commun auquel nous nous intéressons est constitué par les espaces naturels et patrimoniaux du PNRVN. • Sous certaines conditions, ces espaces procurent à la société un service collectif dit aménitaire. • Notons que le bien commun n’est pas seulement l’espace public considéré en tant que tel, mais aussi la qualité de cet espace et le vivre ensemble qui s’y déploie.
CLUSTER ECO-TOURISME ET AMENITES • Dans le langage courant, le terme amène désigne « ce qui est aimable, agréable, qui procure ou suscite du plaisir ». • Le terme d’aménité est de plus en plus employé par les acteurs de l’environnement et du développement durable. • Il a été introduit pour la première fois dans le champ juridique français en 1999 par la loi Voynet d’orientation pour l’aménagement et le développement durable du territoire. • Par extension, nous considérons que les milieux naturels et patrimoniaux du PNRVN procurent des services aménitaires
CLUSTER ECO-TOURISME ET AMENITES • Ces services sont de trois ordres : • L’agrément induit par la fréquentation d’un lieu ou par la simple vision d’un beau paysage. La forme de tourisme associée à cette définition reste « généraliste » et contemplative. • L’agrément, le plaisir gratuit, directement ou indirectement offert par la vision ou la contemplation de la nature en tant qu’habitats naturels et ensemble d’espèces animales et végétales en relation, ou par l’immersion dans la nature sauvage. • L’aménité concerne aussi explicitement la biodiversité et ses fonctions, et donc, les espèces animales et végétales en tant qu’éléments des écosystèmes.
CLUSTER ECO-TOURISME ET AMENITES • L’écotourisme devient un mode privilégié de valorisation économique de la biodiversité, mais aussi dans une certaine mesure des spécificités culturelles et historiques d’un territoire. • Si le bien commun est, en théorie, à tous, il n’est pas forcément dans les faits, accessible pour tous. • Le bien commun se différencie du concept de bien public
CLUSTER ECO-TOURISME ET AMENITES • L’objectif est de faire en sorte qu’un bien qui appartient en théorie ( BC) à tous devienne aussi un bien effectivement à l’usage de tous.(BP) • Cela renforcera d’autant plus le sentiment d’appartenance au PNRVN concernant les habitants du parc, et une attractivité plus forte pour les touristes et les potentiels nouveaux - arrivants. • Cette métamorphose est possible par les stratégies croisées d’acteurs : acteurs non marchands (administrations, associations), acteurs marchands (entrepreneurs), citoyens, et les collectivités dans le cadre d’un cluster.
CLUSTER ECO-TOURISME ET AMENITES • Ainsi, ce qui est en jeu dans la notion d’aménité est que les espaces naturels et patrimoniaux en tant que bien commun puissent être valorisés comme bien public. • L’innovation réside dans le fait que c’est l’action conjointe d’acteurs privés et d’acteurs publics qui permet cette valorisation. • Nous considérons donc que la transformation d’un bien commun qui appartient à tous, en un bien public qui est accessible pour tous, peut s’accomplir spécifiquement par la mise en œuvre d’un cluster sous-tendu par un acteur public
CLUSTER ECO-TOURISME ET AMENITES • Nous suggérons ainsi que les prestataires de services non marchands concourent directement au bien public, et que les acteurs entrepreneuriaux, prestataires de services éco-touristiques marchands, y contribuent également, mais de manière indirecte • Celle-ci permet de mettre en exergue le fait qu’au delà des relations marchandes se noue une relation patrimoniale entre les acteurs et les ressources. • Cette relation symbiotique entre des acteurs, dont les motivations diffèrent, n’est pas évidente en soi. • C’est la raison pour laquelle nous considérons que l’élaboration d’un cluster sera à même de développer une forme d’intelligence collective dans le PNRVN sur cette thématique de l’éco-tourisme.
CLUSTER ECO-TOURISME ET AMENITES • Cette initiative d’un projet de cluster doit donc intégrer des logiques relationnelles précises entre les différents acteurs : • Les éco-entreprises ont besoin des acteurs publics des milieux naturels et patrimoniaux • Le tourisme peut également contribuer à la conservation et à la restauration des milieux et des patrimoines.
CLUSTER ECO-TOURISME ET AMENITES • Dans la mesure où l’éco-entrepreneuriat peut contribuer à la sauvegarde des espaces naturels et patrimoniaux, nous mettons en évidence une innovation institutionnelle importante, à savoir qu’en permettant in fine d’agir sur l’état des milieux, les éco-entrepreneurs du tourisme concourent au bien public. • Les éco-entrepreneurs sont amenés à développer des innovations sociales liées à la préservation de l’environnement naturel et patrimonial. • La combinaison des relations entre les acteurs indique une symbiose entre les promoteurs du tourisme et les acteurs de la conservation-restauration des milieux naturels et patrimoniaux.
CLUSTER ECO-TOURISME ET AMENITES • A ce stade, il nous semble tout de même utile de pointer deux risques majeurs de l’éco-tourisme, que l’existence d’un cluster pourrait corriger. • Le premier est le fait que ce développement peut conduire à un tourisme plus important susceptible d’endommager les ressources naturelles et patrimoniales et d’engorger davantage les axes routiers. • Mais celui-ci est en quelque sorte atténué par un second paradoxe du fait que l’écotourisme s’adresse plutôt à un public averti et souvent chevronné.
CLUSTER ECO-TOURISME ET AMENITES • Dans ce cas, les aménités peuvent avoir un caractère marchand de prestations, dont les tarifs sont souvent élevés, ce qui renforce le caractère élitiste souligné précédemment. • Ces prestations remettent en cause la nature de bien public auquel les éco-entrepreneurs contribuent.
CLUSTER ECO-TOURISME ET AMENITES • Le défi auquel est confronté l’écotourisme est donc double : il pourrait d’une part, ne plus s’inscrire dans un tourisme durable et d’autre part, être inconciliable avec un tourisme social. • Dans les deux cas l’intervention publique reste indispensable (dans le cadre d’un cluster) au niveau réglementaire et au niveau de l’appui à des initiatives en direction de publics ciblés
CLUSTER ECO-TOURISME ET AMENITES Les paradoxes des aménités sous-jacents à l’éco-tourisme peuvent donc conduire à restreindre la portée des services éco-touristiques dans leur dimension sociétale. Nous avons exploré différentes modalités qui permettraient à l’écotourisme de s’ouvrir sur le tourisme social, de lever la contrainte que constitue le critère de non exclusion dans la détermination d’un bien public. Il s’agit d’aménager le critère d’exclusion en conciliant les aspirations de certaines catégories d’usagers avec les exigences de consommateurs de ces services. Cet aménagement nécessite l’intervention des pouvoirs publics.
CLUSTER ECO-TOURISME ET AMENITES Plus globalement, l’intervention des acteurs publics se situe à trois niveaux : Le premier est consubstantiel à la notion d’aménité elle-même. Le second niveau implique un appui aux éco-entrepreneurs dans l’accompagnement au développement de leur projet. Le troisième niveau serait d’ouvrir l’écotourisme à de nouveaux publics en premier lieu scolaire mais, plus largement, jeune.
CLUSTER ECO-TOURISME ET AMENITES L’INTÉRÊT ET LES ÉLÉMENTS PRATIQUES DE LA MISE EN ŒUVRE D’UN CLUSTER ÉCO-TOURISME L’analyse des aménités comme fondement de l’éco-tourisme a mis en avant certaines conditions et paradoxes : L’intelligence collective, l’ancrage territorial et l’engagement des acteurs sont des conditions prégnantes La charte du PNRVN doit permettre de trouver un équilibre entre un tourisme qui ne soit pas un tourisme de masse et un tourisme qui demeure somme toute social et non seulement réservé à une élite. Ces contradictions apparentes peuvent être corrigées par l’intervention publique
CLUSTER ECO-TOURISME ET AMENITES Les objectifs seraient les suivants : Développer des actions destinées à se connaître entre membres du cluster et en vue de connaître l’environnement de l’éco-tourisme Développer des actions visant à renforcer les liens commerciaux entre les membres ou leur permettant d’accéder à une capacité innovatrice et un seuil de compétitivité accrus Développer des actions de développement de partenariats impliquant des membres du cluster Développer des actions de promotion locale, nationale et internationale du cluster en vue éventuellement de renforcer l’attractivité du PNRVN Développer des actions de partage de connaissances et d’échange de bonnes pratiques entre clusters, y compris au niveau international Assurer une cohérence entre les exigences économiques et le maintien et la conservation des aménités naturelles et patrimoniales. A cet égard, le SYCOPARC doit être inclus dans le noyau du cluster et jouer un rôle de catalyseur
CLUSTER ECO-TOURISME ET AMENITES Pour que le cluster soit viable, certaines conditions nous semblent donc importantes La représentativité du cluster en terme de masse critique appréciée au regard de la couverture du PNRVN et du domaine de l’éco-tourisme Les modalités relatives à l’intégration de nouveaux membres au sein du cluster Le niveau d’interactivité entre les membres du cluster Le niveau de vision commune et la qualité des actions programmées Les indicateurs de performance qualitatifs et quantitatifs consécutifs à la mise en œuvre du cluster La qualité de l’animation et du mode de gestion du cluster La valeur ajoutée attendue La complémentarité de l’action publique La complémentarité avec d’autres clusters tels que le cluster éco-construction
CLUSTER ECO-TOURISME ET AMENITES L’émergence du cluster doit répondre à des logiques impératives telles que : Diagnostic entreprises/territoire Analyser les forces et les faiblesses des entreprises Développer une identité commune et communiquer Trouver des thèmes communs de coopération Mise en place / développement du cluster Trouver des moteurs (entreprises, acteurs territoriaux) Partir des projets individuels des entreprises Construire un noyau dur d’entreprises motivées Créer une cellule d’animation (qualité, adaptabilité) Agir par étapes (actions modestes/ambitieuses) Cohésion institutionnelle pour inscription dans la durée Développer des supports techniques et financiers au cluster
CLUSTER ECO-TOURISME ET AMENITES Les domaines d’intervention du cluster sont multiples. Dans le cas du PNRVN, ces domaines pourraient être les suivants : Communication / marketing Mutualisation de moyens pour les acteurs marchands notamment avec la mise en place de veille et d’action commerciale commune Innovation permettant de développer une recherche collaborative, de coordonner des études, de réaliser des investissements collectifs. Gestion des compétences pour les salariés et les éco-entrepreneurs avec des formations techniques/management, des aides au recrutement, l’organisation d’un pôle de formation, les échanges de bonnes pratiques
CLUSTER ECO-TOURISME ET AMENITES L’animation est un élément clé de la réussite du cluster. Il faudra notamment veiller à ces différents points : Importance de l’animation comme critère dominant Création d’une équipe d’animation dédiée L’animation doit être force de proposition sur les préoccupations à partager, les actions collectives à mener Il fait déterminer des prescripteurs du réseau auprès des entreprises potentiellement intéressées Déterminer des animateurs des actions collectives (des commissions de travail jusqu’à la réponse en commun à un appel d’offre) Développer des relais de visibilité du cluster à l’extérieur (salon, foires, etc.)
CLUSTER ECO-TOURISME ET AMENITES Les entreprises pourront en s’appuyant notamment sur une image forte du PNRVN au sein du cluster : Produire mieux et davantage en mettant en commun des moyens S’ouvrir à de nouveaux marchés en partageant les connaissances et en scrutant ensemble les opportunités Faire des économies d’échelle et de variété en mutualisant les services et en diversifiant l’offre touristique
CLUSTER ECO-TOURISME ET AMENITES Le PNRVN pourra, par le biais de ce cluster, développer certains atouts : Sédentariser les entreprises Développer l’attractivité du territoire Créer un environnement favorable à l’implantation d’entreprises Développer une image de « pôle d’excellence » performant Renforcer durablement le développement économique du territoire