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Légionelle pneumophila : la bactérie du scandale correspondants 2010. Dr N.Lugagne Delpon Chef de service hygiène hospitalière CHR Nord . remerciements au Dr C.Simac CHR Sud . Légionellose . Maladie considérée comme prioritaire par l’OMS dans la lutte contre les fléaux mondiaux
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Légionelle pneumophila :la bactérie du scandalecorrespondants 2010 Dr N.Lugagne Delpon Chef de service hygiène hospitalière CHR Nord remerciements au Dr C.Simac CHR Sud
Légionellose • Maladie considérée comme prioritaire par l’OMS dans la lutte contre les fléaux mondiaux • Sa surveillance en France concerne tous les secteurs recevant du public
Historique • 1976 : 56 ème congrès de l’American Legion à Philadelphie 221 cas( climatiseur) 24 DC • Bactérie isolée dès 1943 mais identifiée en 1977 • Hôpital européen Pompidou Paris : 2001 12cas (ECS )5 DC mise en examen de l’APHP le 2 septembre 2009 • Montpellier 2003 : 31 cas (TAR ) 4 DC • Poitiers 2003 : 24 cas (TAR ) • Pas de Calais : 2004 86 cas (TAR ) 17 DC
Habitat • Bactérie aquatique de l’environnement naturel : Eau douce : lacs, rivières, marais, terres humides • Colonisation secondaire des « eaux domestiques » • Système de production et stockage d’eau chaude • canalisations • robinets, douches (eau chaude) • Nébuliseurs, humidificateurs • Installations thermales , balnéothérapie • Tours aéro-réfrigérantes, climatiseurs, fontaines décoratives…..
Legionella pneumophila • Responsable de 90 % des Légionelloses • Sérogroupe 1 : le plus fréquent ? • Bacille peu visible au gram : défaut de diagnostic • Croissance difficile sur milieux synthétiques • pousse en 3 à 10 jours
3 conditions pour la maladie • Legionelles • Aérosols • Inhalation
La légionellose • . La forme habituelle associe pneumopathie avec troubles digestifs, +/- troubles neurologiques: diagnostic difficile , souvent atypique • Facteurs de risque : • Âge > 50 ans • Sexe H > F • Éthylisme, tabagisme • Immunodépression, pathologies sous-jacentes • Insuffisance respiratoire chronique
Contamination Voie aérienne par inhalation. Infestent les macrophages alvéolaires. Pas de contamination interhumaine Pas de transmission manuportée Aucun isolement ne doit être prescrit pour un patient atteint : maladie non contagieuse
La Légionellose en France Maladie à DO Augmentation depuis 1997 Augmentation de 24 % par an (meilleur signalement ) Incidence en France métropolitaine en 2002 : 1.7 cas / 100 000 Expositions à risque (2005): Hôpital : 7 % Autres ETS et MS :7 % Hôtel, camping : 14 % Travail : 3%
Traitement • Par antibiotiques MAIS les ATB recommandés pour les pneumopathies en première intention n’agissent pas : pénicillines , augmentin … • Traitement efficace par fluoroquinolones ou certains macrolides
Le biofilm • Interface surface du matériau / eau • Composé de bactéries, protozoaires, algues, débris végétaux, sels minéraux dans un gel. • protection contre les biocides , la dessication … • Les substances nécessaires à la croissance des legionelles : le fer et les sels minéraux de l’eau et les matériaux composant la canalisation • La corrosion favorise le biofilm • Le biofilm favorise la corrosion
Facteurs de croissance du biofilm • Contamination externe :matières organiques • Stagnation • Matériaux • Température • Corrosion • Entartrage
Facteurs de prolifération • qualité de l’eau distribuée • présence d ’éléments interposés entre l’arrivée et l’utilisation • cumulus • adoucisseurs • fontaine…... • de leur entretien et de celui des postes d’utilisation
Facteurs de prolifération • Circuits établis de façon anarchique au fil des ans et des demandes… • Matériaux disparates et parfois non conformes • Schéma de distribution non connu • Méconnaissance du problème • Sous estimation de l’importance
Facteurs de prolifération • Liés aux réseaux : • Système de production d’eau (stockage) • La taille du réseau • Le débit et l’écoulement de l’eau • Présence de réservoirs et bras morts favorisant la stagnation • Existence d’interconnections avec réseaux potentiellement contaminés • Insuffisance ou absence d’entretien des réseaux
Facteurs de prolifération • Liés aux canalisations : • Nature des matériaux (présence d’ions ferriques, zinc, aluminium…) • Corrosion et entartrage (réseaux et points de puisage) • Importance du biofilm
Facteurs de prolifération • Liés à l’eau : • Température (35 à 45 °C) ++++ • pH • Importance de la minéralisation • Importance de la charge en matières organiques • Teneur en O² • Absence de biocide • Présence d’autres micro-organismes comme les cyanobactéries ou les amibes libres
Prévention : les 3 règles d’or • éviter la stagnation et assurer une bonne circulation de l’eau • lutter contre l’entartrage et la corrosion par une conception et un entretien adapté à la qualité de l’eau et aux caractéristiques de l’installation • maîtriser la température de l’eau dans les installations, depuis la production et tout au long des circuits de distribution.
Prévention • supprimer les défauts de conception • expertiser les installations de distribution • Recenser les points critiques des installations de distribution de l’eau
Points critiques de l’ECS • les zones où l’eau stagne (ballons, réservoirs, bras morts, points d’usage non utilisés, etc) • les zones où la température de l’eau chaude est inférieure à 50°C (absence d’éléments de disconnexion adaptés, retour d’eau froide dans le réseau d’eau chaude, etc) • les zones particulièrement contaminées (vétusté des installations, corrosion, etc)
Prévention dans l’ECS • maîtrise de la prolifération d’autres types de germes dans les réseaux d’eau (Pseudomonas aeruginosa, mycobactéries) • Le respect de consignes de températures : • Eau froide <25° • eau chaude >50°mais < 55 °en distribution
Prévention dans l’eau froide • Les réseaux d’eau froide intérieurs peuvent être colonisés si les canalisations sont anormalement réchauffées • par contact avec le réseau d’eau chaude, • en raison d’une température élevée deslocaux, ou par exposition au soleil • par arrivée d’eau chaude dans l’eau froide au niveau de mitigeurs d’eau. la température de l’eau froide doit rester < 20°C
Prévention dans l’ECS • Corrosion : choix des matériaux ; traitement anti-corrosion • Stagnation : purge des bras morts ; taille du réseaux ; boucle ; • Biofilm : lutte contre l’entartrage ; nettoyage et désinfection des réservoirs, des canalisations neuves, filmogène précoce • Maintient de la température (>60°C pour la production ; 50°C pour la distribution)
Eaux et légionelles : les prélèvements circulaire DGS 98/771 du 31/12/98 • au moins une fois/an dans : • tous les réservoirs • ballons d’eau • installations à risque • 2 points d’usage par tranche de 100 lits • 10 points minimum pour <500 lits