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Le socle commun et le livret personnel de compétences La mise en œuvre Séminaire Poitiers – 8 octobre 2010. 1. « Du socle au livret de compétences, une ambition pour tous les élèves » . Annie MAMECIER - IGEN. 2. Le socle commun de connaissances et de compétences.
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Le socle commun et le livret personnelde compétencesLa mise en œuvreSéminaire Poitiers – 8 octobre 2010 1
« Du socle au livret de compétences, une ambition pour tous les élèves » Annie MAMECIER - IGEN 2
Le socle commun de connaissances et de compétences Décret n° 2006-830 du 11-7-2006 JO du 12-7-2006 BO n° 29 du 20 07 2006 L’article 9 de la loi du 23 avril 2005 d’orientation et de programme pour l’avenir de l’école en arrête le principe Décret relatif au livret personnel de compétences 2007 « Ce que nul n’est censé ignorer en fin de scolarité obligatoire » 3
Un cadre juridique • Un cadre européen de référence (2004) • Le socle commun de connaissances et de compétences s’inscrit dans la logique des résolutions européennes sur l’orientation et la formation tout au long de la vie. • Un cadre français (2005) • Une obligation juridique, le socle commun de connaissances et de compétences a été instauré par la loi d’orientation pour l’avenir de l’école du 23 avril 2005. • Défini par le décret du 11 juillet 2006, il est constitué de 7 compétences. • Le livret personnel de compétences (LPC) permet de formaliser la maîtrise de ces compétences (2007). 4
Le cadre européen : 8 compétences clés En France : 7 compétences La maîtrise de la langue française Communication dans la langue maternelle La pratique d’une langue vivante étrangère Communication dans une langue étrangère Les principaux éléments de mathématiques et la culture scientifique et technologique Culture mathématique et compétences de base en sciences et technologie Culture numérique La maîtrise des techniques usuelles de l’information et de la communication Apprendre à apprendre Compétences interpersonnelles, interculturelles et compétences sociales et civiques Esprit d’entreprise Sensibilité culturelle La culture humaniste Les compétences sociales et civiques 5 L’autonomie et l’initiative 5
Des savoirs fondamentaux pour tous les élèves Maîtriser les savoirs fondamentaux définis par le socle commun de connaissances et de compétencespermet : • d’assurer à tous les élèves le même niveau d’exigence en termes de connaissances et de compétences, • construire son avenir personnel et professionnel, • disposer des moyens pour continuer à se former tout au long de la vie. 6
Définition d’une compétence : Une compétence est un ensemble cohérent et indissociable de connaissances, capacités et attitudes CAPACITES : capacité à mettre en œuvre les connaissances dans des situations variées CONNAISSANCES fondamentales pour notre temps : Des connaissances à acquérir et à remobiliser dans le cadre des enseignements disciplinaires ATTITUDES indispensables : ouverture aux autres, goût de la recherche de la vérité, respect et soi et d’autrui, curiosité, créativité Maîtriser une compétence, c’est pouvoir mobiliser et réinvestir des connaissances, des capacités et des attitudes afin d’atteindre un objectif précis dans une situation donnée 7
Conception dynamique de la compétence • Recentrage pour tous sur les processus d’apprentissage de l’élève plutôt que sur les contenus d’enseignement (mesure des acquis des élèves), vers une pédagogie de la réussite. • Synergie entre acquisition de connaissances, développement de capacités (aptitudes ou habiletés) et adoption d’attitudes avec suivi de l’élève. • Objectif global de formation de tout futur citoyen pour une intelligence des situations avec individualisation des parcours. 8
Quelques précisions : • Le socle n’est pas un objet d’enseignement : chacun continue à enseigner dans son champ disciplinaire ; • l’enseignement obligatoire ne se réduit pas au socle; le socle ne se substitue pas aux programmes : les programmes sont relus à travers le socle et accompagnés d’une définition de niveaux d’exigence ; • « chaque compétence qui le constitue requiert la contribution de plusieurs disciplines et, réciproquement, une discipline contribue à l’acquisition de plusieurs compétences » : aucune discipline n’est écartée ; • entre piliers (ou compétences), il n’y a pas de compensation possible : il faut accompagner les pratiques d’évaluation de remédiation (PPRE, aide personnalisée …) ; • le socle s’acquiert progressivement de l’école maternelle à la fin de la scolarité obligatoire ; il y a continuité pédagogique ; • les degrés d’acquisition sont évalués individuellement au moment qui convient : valider une compétence,ce n’est ni classer les élèves, ni noter une performance. 9
3 Mathématiques et culture scientifique et technologique 2Pratique d’une langue vivante Socle commun de connaissances et de compétences 1 Maîtrise de la langue française 4 Maîtrise des TIC Lettres E.P.S Technologie Langues Mathématiques Education musicale Arts plastiques S.V.T Physique et Chimie Histoire et Géographie 5 La culture humaniste 7Autonomie et l’initiative 6Compétences sociales et civiques Formation générale de l’élève au collège et construction de son projet personnel 10
Un vocabulaire stabilisé : • Chaque attestation se décline en 3 niveaux : • La compétence: par exemple la compétence 1 : maîtrise de la langue française, niveau de validation ◊ Ledomaine : par exemple dans la compétence 1, lire, écrire …. pas de validation •L’item: une déclinaison du domaine ; par exemple pour lire,adapter son mode de lecture à la nature du texte proposé et à l’objectif poursuivi, dégager par écrit ou oralement l’essentiel d’un texte lu… renseignement obligatoire avec la date d’acquisition La validation d’une compétence est nécessairement pluridisciplinaire. Il n’y a pas de compensation possible. Il n’y a pas de hiérarchie entre les items. Toutes les disciplines ne participent pas forcément au renseignement de tous les items. La validation est irréversible. 11
Le livret a 2 fonctions : • BO n°27 du 08 juillet 2010 Une fonction pédagogique • Il valorise les acquis de l’élève. • Il retrace la progression de l’élève de l’école à la fin de la scolarité obligatoire. • Il fait ressortir le lien entre les disciplines. • Il facilite l’articulation entre l’école et le collège, puis entre le collège et le lycée. • Une fonction institutionnelle • Il atteste la maîtrise des compétences du socle commun pour les examens (diplôme national du brevet, certificat de formation générale). présentation de Madame Fanthou 12
Les enjeux pédagogiques : • L’objectif de l’enseignant ne se réduit plus à faire acquérir des connaissances ; il vise à rendre l’élève capable de les mobiliser dans un contexte donné relevant d’une situation inédite et complexe. • Parla réalisation concrète d’une tâche dans une situation donnée, les élèvesvont semobiliser davantageet un réel moment d’apprentissage pour l’acquisition de compétences pourra être construit. • La mobilisation des connaissances /capacités / attitudes et le choix d’une stratégie adaptée dans le contexte donné permettront alors de construire des compétences avec l’accompagnement du professeur qui explicite les savoirs visés, la démarche utilisée pour réaliser la tâche et qui veille à l’élaboration d’une trace écrite constituée comme un outil fonctionnel pour le travail personnel des élèves. • Un enjeu majeur « provoquer le regard instruit » 13
Les enjeux pédagogiques : • Le socle commun représente une chance de faire évoluer un système toujours trop producteur d’échecs : • la rénovation des pratiques est essentielle • Les questions d’évaluation posées sont au cœur du socle commun : • la mise en avant de la notion de compétence modifie l’évaluation des élèves • des questions transversales aux enseignements traditionnels • La validation du socle : un rendez vous stratégique de l’école au collège qu’il faut d’urgence préparer, en tenant compte des risques encourus : • le risque de l’usine à gaz • le risque d’un référentiel parcellisé • Le risque de laxisme • Le risque de l’inégalité 14
Quelques précisions : • Concernant l’évaluation des compétences du socle, le constat est évident de l’inégalité des disciplines dans la pratique de l’évaluation. • Il sera nécessaire pour toutes les disciplines d’être capable d’expliciter les méthodes d’apprentissage et la manière de mesurer les acquis. • Il faut entrer par les compétences, il sera donc nécessaire de faire évoluer les pratiques pédagogiques. • Socle – évaluation – remédiation – PPRE – aide individualisée, forment un ensemble cohérent. 15
Évaluation / notation / validation • La place prise par l’évaluationfait suite à l’ensemble des avancées réalisées dans ce domaine durant ces dernières années. L’apprentissage se construit avec la mise en place intégrée de stratégies d’évaluation à 3 moments clés : au début /diagnostique, en cours /formative et à la fin/finale ou sommative. • L’évaluation est ainsi un élément majeur du processus de formation et ceci dans toutes les disciplines avec une attention particulière pour l’évaluation en cours de formation. • L’évaluation doit porter sur des compétences clairement explicitées au niveau considéré : voir les grilles de référence (stabilisées 1,2,4,5). • La notation se résume à traduire une production d’élève par une note chiffrée. Elle garde sa place pour des évaluations finales et certificatives (brevet des collèges). La valeur moyenne obtenue au final ne peut traduire une acquisition de compétences. • Évaluationet notationsont ainsi • deux notions à bien différencier qui ne s’excluent pas • et à bien différencier de lavalidation 16
Évaluation / validation • Évaluer... c’est : • donner une valeur graduée (8/20, 13/20, en cours d’acquisition / acquis /expert, vert/rouge...) • un acte le plus souvent individuel d’un enseignant • un acte pédagogique • un acte renouvelable, évolutif, qui se pratique dans le cadre habituel des enseignements • Valider... c’est : • une déclaration binaire (oui/non) • la décision collégiale de l’équipe • un acte institutionnel • un acte définitif : une compétence validée le reste 17
Processus de validation • Les équipes pédagogiques se fondent sur les items renseignés pour valider chaque compétence. • Les professeurs principauxvalident définitivement chaque compétence avec l’équipe éducative. • Une compétence peut être appréciée de manière globale même si tous items qui la composent n’ont pas été renseignés. • Si des lacunes manifestes apparaissent dans un domaine, la compétence ne pourra être validée. 18
Si une compétence n’est pas validée : • Les items jugés acquis sont obligatoirement renseignés par l’indication d’une date, pour faire ressortir les points restants à valider ou consolider. • Les items non renseignés doivent être évalués ultérieurement. • La non-validation déclenche la mise en place de remédiations. 19
Le LPC : lavalidationdu socle • un collecteur des réussites des élèves : ne constitue pas en tant que tel un outil utilisable pour la formation des élèves : il doit l’aider à son orientation active, le valoriser en fonction de ces acquis avérés et donc validés, et lui montrer et les tâches pour lesquelles il doit progresser. • un outil de communication avec les parents : rendre compte aux familles, des acquis des élèves concernant certaines compétences, à certaines étapes, sous une forme normalisée. • une nécessité de travail commun pour les professeurs. • Le renseignement du livret est collégial et permet le suivi de l’élève. 20
Une personnalisation des parcours • L’état détaillé des acquis de l’élève, présenté dans le livret, permet aux équipes pédagogiques : • d’identifier les points forts et les difficultés de chaque élève • de mieux définir les aides à mettre en place : • pour un PPRE • lors d'un changement d'établissement scolaire • lors des changements de cycle • lorsque l’élève entre dans des dispositifs particuliers : alternance, classes et ateliers relais, DP6, DIMA 21
LPC = 3 attestations de maîtrise des compétences du socle Attestation de palier 1 Renseignée en fin de CE1 3compétences Attestation de palier 2 Renseignée en fin de CM2 7compétences Attestation de palier 3 Renseignée en fin de 3e et au plus tard à la fin de la scolarité obligatoire C’est le même livret pour tous les élèves, quel que soit leur parcours. À noter : le livret comprend aussi les attestations de l’ASSR et du PSC1. 22
QUELLE EQUIPE ? Le chef d’établissement Le professeur principal L’équipe éducative Les parents L’élève 23
Les priorités pour l’accompagnement • Afficher une cohérence institutionnelle en respectant chacun, en expliquant l’utilité et l’intérêt du changement, en développant des pratiques d’aide et de soutien dans tous les cadres d’intervention (formations, animations, inspections), en jouant sur les entrées complémentaires entre dimension disciplinaire et dimension pédagogique transversale avec cohérence dans les discours et leurs fondements. • Engager une collaboration dans le pilotage entre chefs d’établissement et corps d’inspection en utilisant les espaces à disposition : conseil pédagogique, conseils d’enseignement, inspections et visites, animations de bassin, partage d’outils et de supports, formation continue et initiale, groupes de recherche. • Une mobilisation hétérogène sur le terrain • selon les académies et les établissements • selon les piliers du socle et les champs disciplinaires 24
Les priorités pour l’accompagnement • Une prise en main des académies, • des inter-académiques et des documents de qualité • une priorité dans les académies • toutefois, des divergences sur des points essentiels d’où la nécessité de journée comme celle d’aujourd’hui • Lutter contre la fragmentation des connaissances et des apprentissages et faire émerger des convergences entre disciplines. Expliquer dans chaque discipline la logique d’une pratique au service de l’acquisition de compétences et argumenter sa faisabilité au vu des programmes des disciplines et des structures. • Accompagner les démarches d’évaluation en cours de formation en particulier. Pour toute situation, il s’agit de s’être assuré préalablement que l’on a permis aux élèves de découvrir, d’élucider les compétences visées et de les travailler. 25
Relation avec les compétences professionnelles des maîtres Compétence 3 : « le professeur a une connaissance approfondie et élargie de sa ou de ses disciplines et une maîtrise de questions inscrites au programme. Il connaît les composantes du socle commun de connaissances et de compétences, les repères annuels de sa mise en œuvre, ses paliers et ses modalités d’évaluation. Il aide les élèves à acquérir les compétences exigées en veillant à la cohérence de son projet avec celui que portent les autres enseignements. » Compétence 7 : « le professeur sait évaluer la progression des apprentissages et le degré d’acquisition des compétences atteint par les élèves. Il utilise le résultat des évaluations pour adapter son enseignement aux progrès des élèves. Il fait comprendre aux élèves les principes d’évaluation et développe leurs capacités à évaluer leurs propres productions. Il communique et explique aux parents les résultats attendus et les résultats obtenus. 26
Plusieurs entrées complémentaires • L’accompagnement de l’évolution des pratiques pédagogiques dans les classes, au sein de l’enseignement de chaque discipline en incitant au travail en équipe pédagogique pour élaborer des progressions dans la mise en œuvre des compétences et des stratégies d’évaluation en cours de formation tout particulièrement. • L’encouragement à l’ouverture et à l’échange, dans le cadre nouveau offert soit par le conseil des maîtres de cycle, le conseil pédagogique, l’enseignant de référence ou le tuteur en fonction des établissements du premier degré, collège, SEGPA ou CFA. • L’importance des professeurs principaux et donc de leur nomination • L’affirmation du rôle central du chef d’établissement et la nécessité de communiquer, d’échanger, de dynamiser, de réguler,… voire de trancher. 27
Socle et examens : quels liens ? Diplôme national du brevet À compter de la session 2011, la maîtrise des sept compétences du socle commun au palier 3 est prise en compte pour l’attribution du diplôme. Tout candidat se présente à l’examen final, qu’il maîtrise ou non les sept compétences. Certificat de formation générale Des compétences du socle au moins au palier 2 doivent être validées pour obtenir le CFG. Les compétences du socle commun peuvent aussi être validées au palier 3 (objectif pour les élèves de SEGPA). 28
Liaison école/collège/lycée • À l’entrée en 6e • Mise en place des aides au travail personnel, en s’appuyant sur les compétences non validées au palier 2 • PPRE • À l’entrée en 2nde • L’équipe pédagogique s’appuie sur le livret pour diagnostiquer les besoins spécifiques de l’élève et organiser l’accompagnement personnalisé. • Les compétences non validées au palier 3 peuvent l’être au lycée ou au centre de formation d’apprentis. 29
Merci de votre attention! Très bon séminaire ! 30