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dfinition d'une douleur aigu. exprience dsagrable, sensorielle et motionnelle, associe un dommage tissulaire prsent ou potentiel ou dcrite en terme d'un tel dommage IASP, 1978. La douleur est-elle dltre?. Traumatisme thoracique douleur = risque de dcompensation respiratoi
E N D
1. Evaluation et traitement d’un patient souffrant d’une douleur aigue Dr Frédéric AUBRUN
DAR/GHPS
2. définition d’une douleur aiguë « expérience désagréable, sensorielle et émotionnelle, associée à un dommage tissulaire présent ou potentiel ou décrite en terme d’un tel dommage »
IASP, 1978
3. La douleur est-elle délétère? Traumatisme thoracique + douleur = risque de décompensation respiratoire
Traumatisme crânien + douleur = PIC
Coronarien + douleur = risque d’ischémie
Poly traumatisme + douleur = inexaminable
la réponse est OUI !!!
4. Quel type de douleur? Douleur aiguë
- Utile et protectrice
Installation récente
Mécanisme unifactoriel
Associée à une anxiété
Ttt médical
Objectif curatif Douleur chronique
Inutile et destructrice
> 3 à 6 mois
Mécanisme plurifactoriel
Associée à une dépression
Ttt pluridimensionnel
Objectif réadaptatif
5. Evaluation d’un patient souffrant d’une douleur aiguë Très nombreuses méthodes chez l’ adulte et chez l’enfant…
L’objectif est la participation active des patients…
La méthode doit être simple, facile à comprendre et à utiliser par le patient et ...par le personnel
Il faut privilégier les scores offrant un nombre « infini » de réponses
6. Méthodes unidimensionnelles d’évaluation Échelle visuelle analogique
Échelle numérique
Échelle verbale simple
7. Echelle visuelle analogique Réglette graduée de 0 à 10 cm (100 mm)
Échelle validée et reproductible
Méthode utilisable dès l’âge de 5 ans
Le patient manipule un curseur entre deux bornes:
« absence de douleur » et « la pire douleur imaginable »
A chaque position du curseur: une valeur numérique
7 à 10% d’incompréhension
8. Échelle numérique Méthode validée en douleur aiguë et chronique
Outil préféré par les personnes âgées
Le patient choisit une valeur entre 0: pas de douleur et 10 (ou 100): la pire douleur imaginable
Bonne corrélation avec l’EVA
9. Échelle verbale simple Le patient doit choisis parmi 4 à 5 qualificatifs celui qui se rapporte le mieux à sa douleur:
- douleur absente
- douleur faible
- douleur modérée
- douleur forte
- douleur insupportable
Méthode un peu moins sensible
10. Autres méthodes utilisables…mais non validées: Hétéro-évaluation comportementale:
observation attentive du patient de réanimation
Consommation en antalgiques:
pompe à morphine de type PCA
Évaluation « physiologique »
privilégier cette méthode chez l’enfant
11. Evaluation: Pourquoi? Réduire le caractère subjectif de la douleur
Comment? On a vu…
Qui? Tous les intervenants
Quand? - préhospitalier
- aux urgences
- en médecine
- en chirurgie: en consultation d’anesthésie, à l’accueil, en SSPI,
en unités d’hospitalisation et à la sortie du patient de l’hôpital
12. Evaluation Évaluation régulière et systématique
Évaluation de la douleur et de l’efficacité thérapeutique (soulagement)
Évaluation au repos et surtout en conditions dynamiques
Nécessité d’un support et de transmissions entre les équipes: la douleur doit pouvoir se lire…
13. Thérapeutiques médicales antalgiques Antalgiques de palier 1
paracétamol, AINS, aspirine, néfopam
Antalgiques de palier 2
codéine, dextropropoxyphène
Antalgiques de palier 3
opiacés
…les autres traitements: anesth locaux, antispasmodiques etc…
14. Paracétamol Indications: douleurs l’intensité faible à modérée
Forme injectable: paracétamol (Perfalgan®), forme orale: paracétamol (Dafalgan®, Efferalgan®…) ou suppo
Contre-indications: insuffisance hépatique ou rénale sévères, allergie
Surdosage: cytolyse hépatique au delà de 10 gr/24h ou 100 à 150 mg/kg chez l’enfant
15. Posologie du paracétamol Paracétamol: 1 gr/6 heures de Perfalgan® en perf de 20 min
Paracétamol: 1 gr/8 heures en comprimés ou en gélules (Efferalgan®, Dafalgan®).
Posologie du paracétamol chez l’enfant:
60 mg/kg/24 heures.
16. Autres antalgiques de palier 1 Anti-inflammatoires non stéroïdiens
Néfopam (Acupan®)
Balance entre les avantages et les risques (contre-indications et effets adverses)
18. AINS Indications: douleurs inflammatoires par inhibition de la synthèse des PG
- orthopédie
- ORL
- maxillo-facial
- gynécologie
- urgences urologiques
Kétoprofène (profénid®): forme injectable à 100 mg/amp, formes orales du kétoprofène (50 à 100 mg/cp ou gél) et formes retard LP à 150 ou 200 mg.
19. Principales contre-indications aux AINS Allergie ou intolérance aux AINS ou à l’aspirine
Pathologie gastroduodénale
Hypovolémie ou insuffisance cardiaque
Insuffisance hépatique et rénale
Troubles de l’hémostase
Asthme
Grossesse et allaitement
20. Effets adverses Risque rénal: facteurs de risque et fonction rénale (cl créatinine)
Risque digestif: clinique +++
Risque hémorragique: clinique et biologie
Risque allergique: clinique et contexte
21. Posologie du kétoprofène (Profénid®) Période postopératoire
50 mg en perfusion de 20 min/6 heures
durée du traitement: 48 heures maxi
Relais par voie orale à 150 mg/12 heures
durée du traitement: 72 heures maxi
Urgence urologique
50 à 100 mg en perfusion à renouveler
22. Néfopam (Acupan®) Antalgique central qui agit par inhibition de la recapture des monoamines
Indication: douleurs faibles à modérées
Utilisation exclusive par voie injectable
Contre-indications: épilepsie, pathologie prostatique et GAF, insuffisance hépatique et rénale et coronarien
23. Effets adverses du néfopam Sueurs
Nausées vomissements
Bouche sèche
Vertiges
Tachycardie
Somnolence
Douleur au point d’injection
24. Antalgiques de palier 2 Indications: - douleurs faibles à modérées partiellement ou non soulagées par les antalgiques de palier 1
- relais des antalgiques de palier 3
- relais du propacétamol à J1 postop
Codéine (méthyl-morphine) association avec le paracétamol (Dafalgan codéiné®…)
Dextropropoxyphène (Antalvic®) association avec le paracétamol (Di-Antalvic®)
25. Antalgiques de palier 3: les opiacés Indications: douleur intense postopératoire ou dans le cadre de l’urgence
Action centrale +++ (et périphérique…!)
Fixation sur des récepteurs (µ, d et ?)
L’effet est soit inhibiteur soit excitateur:
- inhibiteur: analgésie, dépression respiratoire
- excitateur: euphorie, agitation, nausées vomissements et myosis.
Le type d’opiacé utilisé dépend de l’effet recherché: délai d’action, durée d’action, puissance, analgésie +/- dépression respiratoire,
26. Opiacés: quelle voie d’administration? Intraveineuse: la plus rapide (délai d’action 5 minutes) principe de la titration en SSPI
Voie sous-cutanée: délai d’action long (45 à 60 minutes et durée d’action de 4 à 6 heures) « gold standard » de l’analgésie postopératoire systématique ou à la demande
Voie orale: forme retard (x2/jour) et forme immédiate (titration possible peros)
Voie périmédullaire: délai d’action court et durée d’action très longue (jusqu’à 24 heures): analgésie postopératoire puissante mais…
Voie intraarticulaire: OK pour les genoux
Voie transdermique: analgésie puissante (fentanyl) et de longue durée (douleur néoplasique++)
27. Opiacés: voies d’administration et indications Voie intraveineuse: urgence +++, SSPI
Voie sous-cutanée: postopératoire, relais de la voie IV, urgence « différée »
Voie orale: douleur chronique avec ou sans acutisation
Voie périmédullaire: anesthésie et analgésie postopératoire au repos et en condition dynamique
Voie intraarticulaire: analgésie postopératoire
Voie plexique et tronculaire: analgésie balancée avec les anesthésiques locaux
Voie transdermique: douleur chronique
28. Quel type d’opiacés administrer? Morphine: la référence!!! Délai et durée d’action longs + économique
Fentanyl: 100 x plus puissant: douleur chronique, anesthésie et analgésie en réa
Sufentanil: 1000 x plus puissant: anesthésie et analgésie au déchocage
Alfentanil: délai et durée d’action très courts: gestes chirurgicaux courts
Rémifentanil: effet « on-off »
Nalbuphine (Nubain®) et buprénorphine (Temgésic®)…agonistes-antagonistes peu employés
29. Opiacés: points importants Il n’existe pas de dose standard de morphinique pour un patient
- variabilité intra et inter-individuelle +++
- titration nécessaire
L’index thérapeutique est assez faible
- les effets adverses existent !!!
- titration nécessaire
Connaître la pharmacocinétique et la pharmacodynamique
- un métabolite à connaître: M6G
- titration nécessaire !!!!
33. Effets secondaires de la morphine Dépression respiratoire +++ (ttt: Narcan®)
Nausées vomissements
Rétention d’urine
Constipation
Prurit
Somnolence ou …excitation
34. Règles d’utilisation des opiacés Bonne sélection des patients et des indications
Information et éducation du patient et de son entourage: dédramatiser
Ajuster la voie d’administration aux besoins du patient
Connaître la pharmacologie
Connaître les contre-indications et les précautions d’emploi
Éviter les drogues sédatives
Anticiper et traiter les effets adverses
Ni tolérance ni dépendance en situation aiguê
Associer à d’autres ANM
Instaurer et respecter les protocoles de surveillance…
35. Analgésie en réanimation ou en USI Douleur en relation à la pathologie responsable ou douleur iatrogène
Douleur au repos ou en condition dynamique
Sédation-analgésie souvent indissociables
Anticipation des situations algogènes
Évaluation de l’intensité douloureuse
Les morphiniques: antalgiques de choix
Analgésie balancée ou multimodale
36. Conclusion Douleur: délétère donc à traiter
Évaluation: incontournable pour l’intensité douloureuse et l ‘efficacité thérapeutique
Morphine (opiacés) agent référent
Analgésie multimodale: amélioration efficacité et réduction des effets adverses
Travail d’équipe avec des procédures et des protocoles de traitement et de surveillance
Traitement curatif et par anticipation