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Mme D,74 ans,consulte pour une douleur du pied G depuis 1 mois, augment?e ? la marche, surtout en fin d'apr?s- midi. Elle n'est pas soulag?e par les AINS, ni par les antalgiques type TOPALGIC.. . . ATCD. Proth?se de hanche. HTA. Hernie discale L3-L4. St?nose carotidienne. M?nopau
E N D
1. Cas clinique N°1
2. Mme D,74 ans,consulte pour une douleur du pied G depuis 1 mois, augmentée à la marche, surtout en fin d’après-midi. Elle n’est pas soulagée par les AINS, ni par les antalgiques type TOPALGIC.
4. Qu’en pensez-vous ?Que faites-vous ?
5. poids 56 kg taille 1,62 m avant la ménopause1.56 m actuellement douleur à la pression latéro-calcanéenne et sous-calcanéenne , examen neuro normal pas d’enraidissement du pied, le reste de l’examen est normal
6. CRP: 2 VS :20 mm à la première heure. Ca :97mgl ou 2.43mmol/l Phosp :35mg/l Eléctrophorèse, uricémie, fonction rénale, glycémie,phosphatases alcalines normales. PTH 84.3picog/l (n 72) VitD 27 (n 53- 150) albumine 45.5
7. CALCEMIE corrigée =calcémie mesurée(en mmol)+(40-albumine en g/l)x0.02
8. Radiographie
10. DIAGNOSTIC…
11. Fissure osseuse de la tubérosité post du calcanéum avec une ligne d’ostéo-condensation rechercher une ostéoporose.
12. TRAITEMENT mise en décharge avec 2 cannes anglaises biphosphonates et Ca VitD3
14. Cas clinique N°2
15. HISTOIRE Mlle A. Anne-Marie, âgée de 60 ans, cadre en retraite, présente depuis environ deux ans des douleurs des avant-pieds par périodes plus ou moins longues.
Il s’y associe des talalgies à prédominance droite.
16. SES ANTÉCÉDENTS HTA traitée par :ALDALIX 50MG/20MG
Diabète non Insulino-Dép. "gras" (type 2) DIAMICRON 30MG LM - METFORMINE 500MG
Opérée des varices en 1990.
Polype de l'endomètre utérin bénin opéré en août 98
Coloscopie complète normale déc. 1997 (ATCD Fam)
Antécédents familiaux :
Cancer colique chez le père.
17. A L’EXAMEN Elle présente un problème statique
des pieds.
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- Des avant-pieds ronds avec hyper-appuis au niveau des têtes métatarsiennes.
Des conséquences trophiques liées à des griffes d’orteils, avec des durillons.
18. Alors….?
19. BIOLOGIE NGFS : normale.
VS : 61 / 88 mm
Uricémie : 66 mg/l (N : 20 – 65)
Protéine C Réactive : 36 mg/l (N< à 5 mg/l)
Hémoglobine A1c : 8.5%
Antigène HLA B27 Négatif
Facteur rhumatoïde négatif.
20. RADIOLOGIE Pied droit.
Minéralisation osseuse normale.
Pas d’anomalie osseuse dans la région cliniquement suspecte.
Les interlignes du tarse sont en accord
avec l’âge
22. I.R.M. du pied droit Pas de névrome de Morton
Pas de bursite sous capito-métatarsienne
Minime phénomène inflammatoire sur la face dorsale de Lisfranc.
Aspect d’aponévrosite plantaire d’insertion de composante plutôt chronique sans image de fissuration ou de rupture localisée.
24. SCINTIGRAPHIE OSSEUSE
Présence de foyers bien localisés d’hyperfixation correspondant à l’atteinte inflammatoire clinique sans préjuger de la cause
25. DIAGNOSTIC Tableau inflammatoire à rattacher à une crise de goutte associant chez cette patiente, des localisations articulaires et des localisations tendineuses (ténosynovites)
…………………
(L’hyperuricémie étant définie chez la femme comme supérieure à 60 mg/ l)
…………………
La prise de diurétique étant la cause principale des gouttes chez la femme et doit être arrêtée.
26. SES ANTÉCÉDENTS HTA traitée par :ALDALIX 50MG/20MG
Diabète non Insulino-Dép. "gras" (type 2) DIAMICRON 30MG LM - METFORMINE 500MG
Opérée des varices en 1990.
Polype de l'endomètre utérin bénin opéré en août 98
Coloscopie complète normale déc. 1997 (ATCD Fam)
Antécédents familiaux :
Cancer colique chez le père.
27. TRAITEMENT COLCHIMAX
3 mg le premier jour
2 mg les deuxième et troisième jours
puis 1 mg / jour pendant deux mois.
ZYLORIC 200
1 cp/j à partir du premier mois à poursuivre en théorie à vie.
Contrôler l’uricémie et la fonction rénale
à 3mois – 6 mois – puis une fois par an.
29.
Cas clinique N°3
30. OBSERVATION homme de 55 ans, sans ATCD personnel
douleurs articulaires des avant-pieds, d’apparition progressive, depuis près d’un an
à l’examen : douleurs prédominent en regard des MTP, tuméfactions inflammatoires
genou gauche douloureux, inflammatoire, épanchement articulaire
état général conservé
plus récemment, douleurs également des poignets et des doigts
raideur matinale d’environ deux heures
32. Quel est votre diagnostic ?
Que recherchez-vous ?
Quel examens complémentaires proposez-vous ?
Quelles sont vos orientations thérapeutiques ?
33. Bilan des lésions et évaluation de la sévérité de la PR Radiographies des mains et poignets de face, des pieds de face et de profil
VS et CRP
Facteurs rhumatoïdes
Ac anti-CCP (AC anti-peptides cycliques citrullinés) +++
34. Bilan pré-thérapeutique de la PR NFS-plaquettes
Créatininémie
Ionogramme plasmatique
ASAT, ALAT, Bilirubine
sérologie hépatite B et C
RP si fumeur
38. Que peut-on proposer devant cette dégradation articulaire ?
40. OBSERVATION patient âgé de 37 ans, adressé pour douleurs mécaniques et enraidissements diffus articulaires, prédominant actuellement aux chevilles
douleurs ostéo-articulaires prédominant aux MI, très tôt dans l'enfance vers l'âge de 5 ans
ostéotomie de varisation tibiale gauche à 10 ans pour genu valgum, bilatéral
PTH droite à 27 ans, gauche à 34 ans pour coxarthrose
42. Quel est le diagnostic lésionnel de l’atteinte des chevilles ? Quels éléments faut-il rechercher et quels examens demandez-vous ? Quelles sont vos hypothèses diagnostiques étiologiques à ce stade ?
43. Diagnostics étiologiques possibles Hémophilie +++
Hémochromatose (atteinte des 2 chevilles)
Forme familiale de CCA (mais pas de liseré visible)
Maladie génétique
51. FACTEURS ETIO-PATHOGENIQUESDE LA PATHOLOGIE ARTHROSIQUE Facteurs mécaniques
Trouble statique , instabilité articulaire,
surmenage articulaire fonctionnel, surcharge pondérale
Facteurs dits “structuraux”
lésions sous-chondrales, CCA, hémochromatose, hémophilie
facteurs génétiques
prédisposition génétique (risque X 2 à 3, doigts +++)
maladies génétiques identifiées
anomalies des protéines de la matrice cartilagineuse
en particulier du collagène de type II
? arthroses précoces et sévères
52. OBSERVATION cataracte congénitale chez sa grand-mère maternelle
anomalies oculaires :
OG : cécité très tôt dans la petite enfance (cataracte, DDR, opacité cornéenne) ? éviscération et prothèse oculaire
OD : cataracte congénitale opérée à 7 ans, forte myopie
surdité d'intensité moyenne, appareillée à 6 ans
faiblesse musculaire ancienne, prédominant aux ceintures
53. OBSERVATION fils du patient, âgé de 7 ans
syndrome de Pierre Robin (rétro-micrognathisme, fente palatine, glossoptose, avec troubles respiratoires)
forte myopie bilatérale
surdité bilatérale dépistée à la naissance, appareillée à 18 mois
retard d'acquisition de la marche (22 mois)
syndrome myasthénique congénital
douleurs articulaires (MI), élargissement des genoux
éléments dysmorphiques : faciès aplati, silhouette longiligne, arachnodactylie modérée, pectus excavatum
57. Diagnostic : syndrome de Stickler devant l’association d’atteintes
neuro-sensorielles : oculaires et auditives
crânio-faciales
musculo-squelettiques
chez le patient et son entourage familial
58. LE SYNDROME DE STICKLER 1965 : arthro-ophtalmopathie progressive héréditaire
maladie génétique autosomique dominante des tissus conjonctifs
prévalence 1/10000
différentes mutations des gènes du procollagène
de type II (COL 2 A1) (? 20 mutations rapportées)
de type XI (COL 11 A1 ou A2)
grande variabilité : signes cliniques, âge de diagnostic
59. MANIFESTATIONS NEURO-SENSORIELLES oculaires
myopie (90 % des patients), dégénérescence vitréenne décrite par Wagner
décollement de rétine (60 % des patients, ? 15 ans)
cataracte précoce, glaucome, dégénérescence rétinienne
cécité (4 % des patients)
auditives
surdité de gravité variable (70 % des patients)
60. MANIFESTATIONS CRANIO-FACIALES (80 % des patients) syndrome de Pierre Robin
rétrognathisme
micrognathisme
glossoptose
fente palatine
61. MANIFESTATIONS MUSCULO-SQUELETTIQUES (80 à 90 % des patients) clinique
articulations peuvent apparaître élargies
douleurs et raideurs articulaires et rachidiennes
hypermobilité articulaire par hyperlaxité ligamentaire
hypotonie musculaire
déformations
cyphose, scoliose
genu valgum, hyperpronation des pieds
finesses des extrémités, arachnodactylie modérée
62. LE SYNDROME DE STICKLER rare, diagnostic souvent méconnu et retardé
reconnaissance précoce a de nombreux intérêts
dépistage familial
prévenir ou limiter les pertes de vision chez le patient et les membres de la famille atteints (photocoagulation laser, cryothérapie)
dépister et appareiller tôt les surdités
mieux appréhender les complications ostéo-articulaires
optimiser la prise en charge néonatale
conseil génétique (diagnostic prénatal)