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TP Champignons. Plan de la séance. Champignons inférieurs: Thalle unicellulaire : Levure : Saccharomyces cerevisiae Thalle Pluricellulaire Siphomycètes : Absidia Glauca Rhizopus sp. Moisissure du pain Septomycètes : Alternaria alternata Champignons supérieurs (à carpophore):
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Plan de la séance • Champignons inférieurs: • Thalle unicellulaire : Levure : Saccharomyces cerevisiae • Thalle Pluricellulaire • Siphomycètes : • Absidia Glauca • Rhizopus sp. Moisissure du pain • Septomycètes : • Alternaria alternata • Champignons supérieurs (à carpophore): • Champigon de Paris (Agaricus biosporus)
Macromycètes et micromycètes Le thalle des champignons = Mycélium
Les champignons microscopiques se divisent en deux groupes : • Les champignons unicellulaires ou « levures » • Les champignons filamenteux ou « moisissures »
La levure de bière, Saccharomyces cerevisiaeObservation, coloration, mise en culture • On peut s'en procurer chez tous les boulangers sous forme de petits blocs où les cellules sont agglomérées et en vie ralentie. • Il est possible d'observer les cellules de levure au microscope. Il suffit pour cela de délayer une miette du paquet dans un verre d'eau et de mélanger soigneusement en mettant assez d'eau pour que le milieu présente à peine un léger trouble. Prélever alors une goutte. Pour observer au microscope.
Mise en culture • Mélanger 1 g de levure de boulanger avec 100 mL d'eau tiède et 1 g de sucre. Bien agiter et prélever sur le champ 1 goutte de cette suspension de levures (dans laquelle il y a tout de même la bagatelle de quelques millions de cellules). Mettre la goutte dans 1 litre d'eau. Bien agiter. • Avec un compte goutte, prélever un échantillon. Ouvrir la boîte contenant le milieu et toucher la surface du milieu avec l'extrémité du compte-gouttes en une dizaine d'endroits différents. Refermer le couvercle. Abandonner la boîte à température ambiante.
Mise en culture des cellules de la Levure Champignons contaminants Les quelques levures déposées sur un milieu vont se multiplier et engendrer des colonies qui deviennent visibles à l'œil nu en quelques jours. Chaque colonie est issue d'un petit nombre de cellules et présente une forme arrondie, une taille et une couleur caractéristiques de l'espèce Saccharomyces cerevisiae.
Observation des cellules de levure au Microscope On place quelques gouttes d'eau et une miette de levure. On mélange pour obtenir une solution légèrement laiteuse. Une goutte de cette solution est ensuite placée entre lame et lamelle pour être observée au fort grossissement On distingue des cellules immobiles, plus ou moins sphériques, de 6 à 8 microns, pourvues d'un noyau. Le cytoplasme est entouré d'une membrane épaisse, caractéristique des cellules végétales. Il n'y a pas de chlorophylle, ce sont donc des champignons (Ascomycètes). Ils sont formés d'une seule cellule : il s'agit de levures.
Observation de cellules en bourgeonnement Les levures grandissent et se multiplient par bourgeonnement : lorsqu'une cellule a atteint sa taille maximale, elle forme un ou plusieurs bourgeons qui grandissent à leur tour puis se détachent de la cellule mère. Il s'agit d'une forme de reproduction asexuée.
Les moisissuresRhizopus nigricansLa moisissure ou mucorale du pain • Lorsqu'on abandonne une tranche de pain humide, nous observons, après quelques jours, l'apparition de moisissures. Tranche de pain humide abandonnée tranche de pain après quelques jours
La moisissure ou mucorale du pain Progressivement, le pain se recouvre d'un feutrage de filaments : c'est du mycélium (filaments constituant les champignons). Ils n'ont pas d'organisation particulière et ne sont pas cloisonnés : ce sont des moisissures. Il s'agit de la mucorale du pain ou Rhizopus nigricans. Cette moisissure utilise facilement les sucres et l'amidon, ce qui explique son développement rapide sur le pain. C'est un saprophyte.
Problème : Comment expliquer la colonisation de la tranche de pain par la moisissure ? • Observons de plus près cette moisissure : • Une première observation à la loupe montre la présence de petites boules noires, ce sont des "sporocystes". • Le reste de notre mystérieux colonisateur est constitué de filaments : "le mycélium".
Observation au Microscope de la moisissure L'observation au microscope montre que le sporocyste contient un nombre considérable de petites boules : ce sont des "spores".
PRÉPARATION DE LA LAME ET OBSERVATION (sans coloration) • Une petite touffe de ce mycélium est placée entre lame et lamelle, à sec. On observe aisément les sporanges (constitués de la "tige" ou sporangiophore et d'une "boule" ou sporocyste). Dans ce sporocyste se trouvent les spores. (Une spore n'est pas une graine). • Si on rajoute une goutte d'eau glycérinée ou salée, on peut voir ces sporanges gonfler légèrement, se déchirer et libérer les spores (c'est la dissémination), ce qui prouve l'importance du facteur humidité. • Remarque : plus tard, ces spores germent et redonnent des filaments de mycélium. Certains se rencontrent, fusionnent et forment des zygospores qui produisent du mycélium et d'autres sporanges. C'est ce qui explique l'envahissement rapide du récipient par cette mucorale
Observation au Microscope optique Une petite touffe de ce mycélium est placée entre lame et lamelle. On observe aisément les sporanges (constitués de la "tige" ou sporangiophore et d'une "boule" ou sporocyste). Dans ce sporocyste se trouvent les spores.
Conclusions • Spores endogènes = Endospores • C’est un saprophyte • Mycélium sans cloisons : C’est un Siphomycète
Alternaria alternata A. alternata est une espèce toxique et pathogène. Les conidies sont allergènes et peuvent causer de graves maladies respiratoires allergiques (asthme, sinusites chroniques, rhinites). Elle provoque également des mycoses cutanées aussi bien de la peau que du cuir chevelu.
Boite de Petri contenant deux colonies de B. dothidea et trois colonies d’Alternaria alternata isolé à partir de lésions sur des feuilles de pistache
Culture d’Alternaria alternatasur milieu Malt-Agar • Espèce à croissance relativement rapide. Les colonies veloutées avec une périphérie blanche sont brun-gris à noires. La croissance aérienne de ce champignon est presque entièrement constituée de chaînes de spores. • Les conidiophores sont 1 à 3 septés, lisses, droits ou flexueux, noirs et ont une croissance sympodiale; Ils mesurent en moyenne 50 x 5 μm. • Les conidies bourgeonnent à travers un ou plusieurs pores de la paroi du conidiophore, en chaînes simples ou ramifiées ; ces conidies pluricellulaires sont brunes à jaune-brun, en forme de massue avec un rostre apical.
Alternaria alternata • Sur le mycélium végétatif se forment des conidiophores isolés ou groupés, simples ou ramifiés, rectilignes, plus ou moins sinueux, à paroi lisse et brune, pouvant atteindre 50 µm. • Les conidies dictyospores (porospores) sont produites. • Les conidies, de forme murale (dictyospores), isolées ou groupées prennent naissance à partir du conidiophore, leur cicatrice estompée. • Les conidiophores bruns sont formés de plusieurs cellules.
Conidiophore : c'est un filament plus ou moins spécialisé, simple ou ramifié, à l'extrémité duquel se forment les conidies. • Conidies : (du grec Konos = cône) appareil de dissémination des spores, placé en position distale.
Absidia glauca(Zygomycota, Zygomycetes, Mucorales, Mucoraceae). Formation Asexuelle de spores : Sporange contient nombreuses spores uninuclées (gauche) et une large columelle (droite)
Absidia glauca • Présence de sporocystophores isolés ou ramifiés, fixés au milieu des stolons. • Sporocystophores groupés par 2, 3 ou 4, fixés à un mycélium aérien pouvant atteindre 1 mm de long. • Sporocystes piriformes, grisâtres avec une apophyse marquée ( taille 30 - 60 µm ). • La columelle est hémisphérique. • Une cloison subterminale est notée dans le sporocystophore. • Les sporocystospores sont globuleuses, lisses, de 2,5 - 5 µm de diamètre. • L'apophyse, bien développée, a une forme d'entonnoir. • Les rhizoïdes sont difficiles à mettre en évidence. • Les zygotes sont sphériques, brun jaune à noir. Leur paroi est striée. • Apophyse c’est la Partie dilaté du sporocystophore situé sous le sporocyste chez les Zygomycètes
Basides, spores et mycéliumLe champignon de Paris (agaricacées)Agaricus bisporus • Chapeau : de 5 à 10 cm, globuleux devenant hémisphérique, ensuite convexe puis s'aplatissant, de couleur de fond blanchâtre à brun clair, recouvert d'écailles ou de fibrilles roussâtres • Lames : fines et serrées, de couleur rose puis devenant brunes en vieillissant • Anneau : bien marqué, de couleur blanche, relevé chez les sujets juvéniles • Pied : trapu et ferme, plutôt court, s'épaississant vers la base, de couleur blanche
Sporée On se procure un champignon de Paris et on place l'extrémité de son pied dans l'eau, à bonne température, pour qu'il arrive à maturité. Après 1 à 2 jours, quand les lamelles sont brunes, on récupère des spores.
Avec des ciseaux fins ou une aiguille lancéolée, on coupe un petit morceau du bord d'une lamelle du champignon et on le place entre lame et lamelle (si nécessaire, on peut écraser doucement la préparation). On distingue, sur le pourtour de la lamelle, des prolongements "ventrus" : les basides, portant des expansions : les stérigmates, où sont fixées de petites boules : les spores. Le centre de la lamelle, ainsi que tout le champignon, sont constitués de fins filaments étroitement assemblés : le mycélium.