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INEGALITES ET TERRITORIALITES:

Colloque francophone international sur les inégalités sociales de santé en Afrique Dakar les 21-22-23 Mai 2013 Hôtel des Almadies. INEGALITES ET TERRITORIALITES: Etat des lieux en matière d’inégalités sociales de santé et écarts dans la distribution des ressources humaines et matériels

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Presentation Transcript


  1. Colloque francophone international sur les inégalités sociales de santé en AfriqueDakar les 21-22-23 Mai 2013Hôtel des Almadies INEGALITES ET TERRITORIALITES: Etat des lieux en matière d’inégalités sociales de santé et écarts dans la distribution des ressources humaines et matériels Présenté par: Monsieur Mballo Dia THIAM Secrétaire Général National du Syndicat Unique des Travailleurs de la Santé et de l’Action Sociale (SUTSAS)

  2. PLAN INTRODUCTION Clarification conceptuelle • GENERALITES 1. Milieu physique 2. Population 3. Caractéristiques socio-économiques II. ETAT DES LIEUX (sources PNDS 2009-2018, DRH/MSAS (Réseau Vision Tokyo 2010) • Dans la sous région • Cas du Sénégal: exemple des ressources humaines et des équipements • Répartition des Ressources humaines • Répartition des infrastructures et équipements III. ECARTS IV. RECOMMANDATIONS CONCLUSION

  3. I. INTRODUCTION Clarification conceptuelle Définir les inégalités n’est pas simple. Cependant, les inégalités sociales peuvent être désignées comme l’ensemble des différents traitements qui peuvent avantager une classe sociale, un groupe ou un individu par rapport à d’autres et qui établissent des hiérarchies sociales. Elles ne sont donc pas une iniquité mais elles traduisent souvent une injustice relativement à la répartition des ressources communes. Dans la santé nous avons choisi de traiter, conformément aux termes de référence du présent colloque, des inégalités territoriales dans les domaines des infrastructures, des équipements mais surtout des ressources humaines.

  4. Rappel :1 La politique de santé trouve son fondement dans la Constitution Sénégalaise qui garantit le droit à la santé en son article 8 et dispose en son article 17 que «…L’Etat et les Collectivités publiques ont le devoir de veiller à la santé physique et morale de la famille et, en particulier, des personnes handicapées et des personnes âgées. L’Etat garantit aux familles en général et à celles vivant en milieu rural en particulier l’accès aux services de santé et au bien être… ». La politique de santé reste basée sur les soins de santé primaires et prend en compte les engagements internationaux du Sénégal vis-à-vis des organisations sous régionales, régionales et mondiales en matière de santé dont les objectifs du millénaire pour le développement (OMD). Cette politique de santé s’articule autour des points suivants : • L’accès aux soins de santé de qualité garanti à toute la population quel que soit le statut socio-économique ; • L’approfondissement de la décentralisation et de la gouvernance sanitaire locale ; • La promotion de la couverture de l’assurance du risque maladie ; • La protection des groupes vulnérables .

  5. Rappel 2: • Normes des structures OMS • Normes personnels OMS

  6. Milieu physique • La République du Sénégal est située en Afrique Occidentale, comprise entre 12°8 et 16°41 de latitude nord et 11°21 et 17°32 de longitude Ouest. Sa superficie est de 196722 km2. Elle est limitée au Nord par la Mauritanie, à l'Est par le Mali, au Sud par la Guinée et la Guinée Bissau. A l'Ouest, le Sénégal est ouvert sur l'Océan Atlantique avec 700 km de côte. Sa pointe Ouest est la plus occidentale de toute l’Afrique continentale. La Gambie, qui est une enclave de terre sur le cours inférieur du fleuve du même nom, est située entre les régions de Kaolack et Kaffrine au Nord et de Ziguinchor, Sédhiou et de Kolda au Sud. A l’instar des autres pays du Sahel, le Sénégal est confronté à la désertification depuis plusieurs décennies. En 2008, la population du Sénégal est estimée à 11,6 millions d'habitants, soit une densité moyenne de 58 habitants au km². Cette moyenne cache une répartition extrêmement inégale de la population, avec une opposition entre le sous-peuplement de l’Est et une forte concentration sur la côte ainsi qu’au centre.

  7. 2. Population Le Sénégal a l’un des taux d’urbanisation les plus élevés d’Afrique noire (41,5% selon DPS 2005). Le développement des centres urbains absorbe une grande partie de la croissance de la population sénégalaise qui a plus que doublé en trente ans(de 5 millions en 1975 à 8,5 millions en 1995 et près de 12 millions en 2008). Cette expansion démographique est principalement due à l’accroissement naturel de la population (2,3% en 2006) qui résulte à la fois du recul de la mortalité (9,4 pour 1 000 en 2006) et d’une forte natalité (32,8 pour 1 000 en 2006). Outre son inégale répartition, le dépeuplement des campagnes au profit des villes et sa croissance rapide, la population sénégalaise se caractérise par sa jeunesse : en 2005, les moins de 20 ans représentent 54% et les plus de 65 ans 4%. A l’heure actuelle, le nombre de femmes en âge de reproduction (15-49 ans) est estimé à 3 124 600 et celui des enfants de moins de 5 ans à 1 755 800. La région de Dakar abrite 22,4% de la population totale alors qu’elle ne couvre que 0,3% de la superficie nationale. Les régions les moins peuplées sont celles de Tambacounda (y compris Kédougou) et de Matam avec respectivement 11 et 16 habitants au km². Ce sont aussi les régions les plus vastes du pays avec respectivement 30,4% et 14,8% du territoire national.

  8. II. ETAT DES LIEUXUEMOA

  9. 2. Répartition régionale des structures sanitaires au Sénégal

  10. Répartition de la population par hôpitalNorme: 01 hôpital pour 150 000 hbts

  11. Répartition de la population par centre de santé: Norme: 01 CS pour 50 000 hbts

  12. Répartition de la population par poste de santéNorme OMS: 01 poste pour 5000 hbts

  13. La région de Fatick et les nouvelles régions (Kaffrine, Sédhiou et Kédougou) ne disposent pas d’hôpital à l’heure actuelle. Par contre, la couverture en centres de santé est satisfaisante avec au moins 1 centre de santé par département à l’exception des départements nouvellement créés en 2008. Au plan de la couverture en postes de santé où la norme fixée par le PNDS 1998-2007 était de 1 poste de santé pour 10000 habitants en zone urbaine et 1 poste de santé pour 5000 habitants en zone rurale, les objectifs sont quasiment atteints. Cette couverture relativement satisfaisante cache cependant des disparités régionales avec les meilleures couvertures enregistrées pour les régions de Ziguinchor, Fatick, Saint-Louis et Kédougou. Les régions de Diourbel, Kaffrine, Kolda et Louga enregistrent les plus faibles ratios. Il y a lieu de noter que des facteurs comme l’insularité, le nomadisme, l’enclavement, la dispersion des populations peuvent entraver l’accès géographique aux services. La région de Dakar qui a le ratio le plus faible a cependant une bonne accessibilité géographique du fait de la concentration de sa population.

  14. Répartition des effectifs par région

  15. Ecarts en matière de RH

  16. La lecture du tableau fait constater que, pour un poids démographique de 22.48% de la population nationale, la région de Dakar dispose d’un peu plus de la moitié des personnels de santé (52.46%) toutes catégories confondues. Elle est suivie de la région de Thiès qui, avec un poids démographique de 12.63 %, dispose de 13.22% des ressources humaines en santé. • Les régions de Fatick, Kaffrine, Kédougou et Sédhiou, pour un poids démographique global de 14,68% de la population totale ne comptent que 376 agents, soit 6,6% du personnel de soins. • La distribution du personnel laisse apparaître des disparités plus aiguës au niveau des CSP. Ainsi, chez les médecins, Dakar et Thiès comptent à elles seules 71% des effectifs (Dakar 60% et Thiès 11%). Le reste, soit 29%, est réparti entre les douze autres régions du Sénégal. Les régions de Fatick, Kaffrine, Kédougou et Sédhiou ne comptent que 2,6% du personnel médical. • Concernant le personnel paramédical (Infirmiers et Sages-femmes), Dakar compte 43,5% et Thiès 12,6% d’agents, soit 56,1% de ce personnel contre 43,9% pour les douze autres régions du Sénégal. Les régions de Fatick, Kaffrine, Kédougou et Sédhiou sont toujours à la traine avec seulement 7,4%. • Cet important déséquilibre entre Dakar et les autres régions s’explique par le poids des Centres Hospitaliers Universitaires (CHU) et des Etablissements Publics de Santé (EPS) de Dakar qui sont pour l’essentiel de niveau 3 avec un le plateau technique est plus relevé que dans les autres formations sanitaires. • Il s’y ajoute les multiples opportunités liées à sa position de capitale nationale (structures scolaires disponibles, accès à l’information plus développé, possibilités accrues en matière de formation continue.)

  17. Recommandations • Ces considérations appellent de notre part quelques recommandations pour une meilleure répartition afin de réduire les disparités qui sont souvent sources d’exclusion et de mécontentement des populations. • Recrutement : un recrutement massif de personnel s’avère nécessaire pour réduire les inégalités en matière de personnel. Ce recrutement doit mettre l’accent surtout sur les médecins spécialistes. Seulement le dernier recrutement de la Fonction publique où seules 500 postes sur 5000 sont dévolues à la santé n’est pas pour rassurer. A noter que plusieurs professionnels de la santé, Infirmiers d’Etat, Sage femmes d’Etat ainsi que des médecins sont en chômage. • Formation : assurer une formation en fonction des besoins de santé • Redéploiement et mobilité du personnel : les tableaux ci-dessus montrent des disparités dans la répartition régionale des personnels de santé. Certaines régions sont très bien pourvues dans certaines catégories qui sont presque absentes dans d’autres. Redéployer aiderait à réduire les écarts.

  18. Rétention et motivation du personnel : le maintien des personnels en zones difficiles nécessite un système de motivation adéquat pour leurs garantir un épanouissement professionnel et familial des personnels. • Investissement : ce volet concerne les infrastructures et les équipements sanitaires car il n’est pas concevable de faire des centaines de kilomètres pour un scanner par exemple. • Mutualisation : elle reste une solution valable pour une couverture maladie universelle dans les meilleurs délais. • Acte III de la décentration  est une opportunité d’inverser la tendance pour allouer aux collectivités le maximum de moyens des compétences transférées (santé et action sociale)

  19. Conclusion Allons chercher les moyens de notre politique et arrêtons de faire la politique de nos moyens pour niveler par le bas. La santé n’a pas de prix mais elle a un coût

  20. MERCI DE VOTRE AIMABLE ATTENTION

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