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La théorie platonicienne du politique. La Cité idéale : la justice érigée en principe suprême. Pouvoir et justice. Le politique ne doit pas gouverner selon son intérêt mais selon la justice Dialogue entre Socrate et Thrasymaque (sophiste)
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La théorie platonicienne du politique La Cité idéale : la justice érigée en principe suprême
Pouvoir et justice • Le politique ne doit pas gouverner selon son intérêt mais selon la justice • Dialogue entre Socrate et Thrasymaque (sophiste) • Selon Th. : - le pouvoir s’exerce en vue de l’intérêt de celui qui le détient - le juste est arbitraire (car foncièrement subjectif) - le chef ne peut pas se tromper – le pouvoir est un art • Selon Socrate : - ce que prescrit un art est dans l’intérêt de celui auquel il s’applique et non pas de celui qui l’exerce (cf. médecine) - art politique intérêt des gouvernés
Cynisme politique de Thrasymaque : a) l’exercice du pouvoir vise l’intérêt de celui qui dirige b) on n’obéit que par contrainte, à son détriment c) la justice n’est pas l’essence du politique d) l’injustice n’est dénoncée que par ceux qui la craignent • Objections de Socrate : a) l’art de celui qui dirige vise par essence le bien des gouvernés - par accident il peut rejoindre l’intérêt des gouvernants b) la justice est une référence incontournable tandis que l’injustice n’est jamais que partielle et source de corruption (cf. voleurs) on a toujours intérêt à la justice
Ontologie et politique • Figure du gouvernant = figure du prisonnier quittant la caverne (cf. allégorie) • Politique et ontologie (étude de ce qui est – essences) doivent être liées - idée d’une hiérarchie : essence = principe (archè) - transmission du pouvoir : degré de proximité par rapport au principe (cf. image de la ligne) - critère d’accès à la fonction de dirigeant : avoir accédé au bien (cf. allégorie & schéma) - gouvernant = celui qui sait (connaît l’archè) modèle objectiviste & hiérachique >< modèle subjectiviste (figure du despote) : le principe est soumis à l’intérêt/volonté d’un homme
Les deux cités • La première cité : - satisfaction des besoins naturels - société sans Etat, sans pouvoir politique - besoins humains = besoins sociaux - échange et anarchie conviviale - modèle viable Crise : apparition des besoins superflus • La seconde cité : - née de l’excès (besoins superflus) – désir illimité guerre - multiplications et diversification des métiers - lieu du politique - trois classes : gouvernants/gardiens/artisans-laboureurs - régime communiste des deux classes dirigeantes (abolir l’intérêt particulier : propriété) homogénéité sociale - harmonie du tout : primauté de la communauté (vs individu)
- tripartition de la cité = tripartition de l’âme (raison/courage/désir) - spécificité des gouvernants : accès à l’absolu commander en vue de l’harmonie générale (consentement de tous) - justice = principe de spécialisation des tâches - principe suprême : le Bien (= mesure de ce qui vaut et de ce qui ne vaut pas) pbme : qq la mesure ? *le Bien ne peut pas se dire (apophatique) *peut être compris par analogie (soleil- visible/Bien-intelligible)
La corruption des régimes politiques • A l’origine de cette corruption ou décadence : - phénomènes cosmologiques extinction des philosophes - fascination des hommes pour des biens illusoires • Symptôme de la corruption de la cité : rupture de l’harmonie du tout – cf. parallélisme régimes politiques – âme humaine Régimes politiques Ame humaine (principe dominant de ) Aristocratie bonté (intelligence) Timocratie orgueil (honneur) Oligarchie avarice Démocratie liberté sans loi Tyrannie désir sauvage
Régimes politiques Ame humaine (principe dominant de ) Aristocratie bonté (intelligence) Timocratie orgueil (honneur) Oligarchie avarice Démocratie liberté sans loi Tyrannie désir sauvage