AGIR SUR LE CLIMAT SCOLAIRE A L’ECOLE PRIMAIRE

1. AGIR SUR LE CLIMAT SCOLAIRE A L’ECOLE PRIMAIRE Extraits Ministère de l’Education nationale (DGESCO) - Eduscol, 2013 Roland VITTI I.E.N. Mai 2014

2. L’idée est d’accorder une importance majeure à la vigilance afin de prévenir, anticiper tout ce qui peut créer des tensions dans les écoles. Les 3 objectifs de ce guide : • proposer un questionnement interne à chaque équipe d’école afin de repérer les signaux qui méritent une attention particulière, • diffuser les résultats de la recherche afin de nourrir la réflexion pour l’action, • permettre aux acteurs de revisiter l’ensemble de la vie à l’école. Il ne s’agit pas de proposer des pratiques exceptionnelles, mais plutôt des actions ancrées dans les réalités quotidiennes de l’école.

3. Agir sur 7 leviers déterminants … • Agir sur la dynamique et les stratégies d’équipe, pour briser la solitude dans la classe • Adopter des stratégies pédagogiques en faveur de l’engagement et de la motivation des élèves • Agir sur la justice scolaire, avec un cadre et des règles explicites et explicitées

4. Prévenir les violences et le harcèlement www.agircontreleharcelementalecole.gouv.fr • Privilégier la coéducation avec les familles • Interagir avec les partenaires • Agir sur la qualité de vie à l’école : le temps et l’espace • …et repérer les facteurs à risques et les facteurs protecteurs

5. ENGAGEMENT, COOPERATION et MOTIVATIONFacteurs à risques Avec les élèves • Absence de règlement clair ou règlement essen-tiellement composé d’une longue liste d’interdictions • Trop peu de temps consacré à établir des règles de conduite dirigées par l’adulte • Punitions appliquées de manière arbitraire, sans avertissement ou différente en fonction de l’adulte présent • Recours aux punitions collectives • Laxisme et laisser-faire, banalisation des passages à l’acte • Banalisation des pratiques d’évitement : passages aux toilettes sans motif, inattention en classe, passivité • Comportements individualistes etc…

6. Facteurs protecteurs Avec les élèves • Emplois du temps et calendriers explicites et explicités • Objectifs de séances et des attentes explicites dans le cadre d’une pédagogie structurée • Situations d’apprentissages et projets fédérateurs et engageants qui donnent du sens aux apprentissages et favorisent le réinvestissement de notions dans toutes les disciplines • Modalités d’évaluation claires, objectives et explicites. • Reconnaissance commune de la place centrale du rôle de l’erreur dans les apprentissages. • Autoévaluations, évaluations formatives • Instances de parole (conseil de classe…) : élaboration des projets, des règles de vie, régulation des conflits. Pratique du débat réglé, apprentissage de la prise de parole et de l’argumentation. • Valorisation de la parole des faibles parleurs • Coopérative de classe : gestion des projets de la classe. • Pratique de la coopération, du tutorat et de l’aide entre élèves. En particulier, EPS : la compétence COOPERER.

7. ENGAGEMENT, COOPERATION et MOTIVATION Facteurs protecteursAvec les élèves • Résolution en commun de problèmes de type disciplinaire (sciences, mathématiques, français, Histoire…) sans omettre l’instruction civique et morale et les situations vécues dans le quotidien de l’école. • Différenciation pédagogique et accompagnement des difficultés rencontrées dans les apprentissages. • Contrats et plans de travail individualisés • PPRE contractualisés • Aide personnalisée explicite et ciblée selon la nature des difficultés rencontrées. • Responsabilisation des élèves (les « métiers » de la classe) • Valorisation des réussites, y compris en EPS, musique, arts visuels • Prise en compte des compétences extrascolaires de chaque élève.

8. ENGAGEMENT, COOPERATION et MOTIVATION Facteurs protecteurs Dans l’école • Projets communs à l’école (journal, site internet, chorale, jardin, sorties, rencontres sportives ou culturelles) • Conseil des délégués élus des classes • Coopérative scolaire : gestion des projets, moyens financiers, bureau commun adultes et élèves • Echelle des punitions commune à toute l’école, justes et comprises de tous • Prise en compte et suivi de tous les faits de violence physique ou verbale, même les plus anodins en apparence • Relations fréquentes avec les parents d’élèves délégués

9. OUVERTURE AU CONTEXTE DE L’ECOLE • Pas d’ouverture à l’environnement • Absence d’implication des parents et des autres acteurs • Regard et discours négatifs sur les familles • Relations avec la mairie et les associations locales • Implication des parents et des autres acteurs concernés dans l’élaboration du projet éducatif • Les familles sont considérées comme co-éducatrices

10. DYNAMIQUE ET STRATEGIES D’EQUIPERelation, communication • Instabilité de l’équipe • Position isolée de l’enseignant • Direction perçue comme défaillante ou déficiente • Mauvaise ambiance entres les adultes • Absence de communication des informations au sein de l’équipe et de l’école • Permanence des personnels • Cohérence éducative • Direction impliquée dans le travail éducatif • Existence de procédures de régulation des tensions inhérentes à toute équipe • Bonne circulation des informations

11. DYNAMIQUE ET STRATEGIES D’EQUIPEEvaluation • Il n’y a pas d’évaluation partagée des actions, ce qui peut entraîner des incertitudes quant à leur efficacité. • Evaluation des actions • Existence de remédiation en fonction de l’évaluation des actions

12. DYNAMIQUE ET STRATEGIES D’EQUIPEFormalisation • Pas de clarification et de formalisation écrite des éléments qui structurent le fonctionnement : • les projets n'ont qu'une valeur administrative, • le fonctionnement est basé sur "le bon sens" censé être partagé par tous, • les fonctions des différents personnels sont mal ou trop peu définies • Niveau suffisant de clarification et de formalisation écrite à propos : • du fonctionnement général, • des projets, • des procédures de décision, • des délégations éventuelles

13. DYNAMIQUE ET STRATEGIES D’EQUIPE Prévention des violences • Pour décrire le climat, chacun s’appuie sur des ressentis ou des rumeurs et non sur des faits observables. • Non-prise en compte des émotions dans les situations de crise • Absence d’analyse et d’élaboration après les situations de crise • Recensement factuel des phénomènes de violence • Engagement des enseignants fondé sur des valeurs, des références théoriques, des positionnements professionnels • Prise en compte des émotions des élèves lors des passages à l’acte • Soutien de l’institution et de l’équipe auprès des personnels confrontés à une situation de crise • Travail d’analyse de ce qui s’est passé et de ce qui a provoqué l’acte

14. CADRE SCOLAIRE : L’ESPACE ET LE TEMPS • Surveillance des lieux, en particulier lors des « temps libres » laissés aux élèves • Espace scolaire qui prête attention au confort, à la décoration, qui offre des lieux de calme et d’accueil • Qualité et propreté des locaux (sanitaires y compris), dégradations réparées rapidement • Accessibilité des locaux • Lieux propices aux comportements perturbateurs • Locaux bruyants, inconfortables, non différenciés • Locaux dégradés et sales

15. Un cadre clair et protecteur pour tousQuelques actions et pratiques favorables dans l’école • Les réunions de rentrée : présenter le cadre scolaire aux parents. • Une régulation régulière en équipe sur toute l’année scolaire : le directeur impulse la réflexion collective et donne une ligne précise à atteindre. Se mettre d’accord en début d’année est nécessaire mais non suffisant. Des temps de régulation sont un facteur de cohésion. • Les décisions prises en collectif et actées ne peuvent être remises en cause, même si un membre de la communauté éducative ne s’y retrouve pas. • Se saisir d’événements perturbant les conditions de vie habituelles de l’école pour y réfléchir en conseil des maîtres. Sur certains points qui les concernent directement, interroger les élèves et tenir compte de leurs avis majoritaires.

16. Un cadre clair et protecteur pour tousQuelques actions et pratiques favorables dans l’école • Proposer des réunions partenariales autour du règlement intérieur avec la mairie et/ou les associations en y associant les agents de service et les personnels qui encadrent les temps périscolaires. • Le conseil d’école est un bon cadre institutionnel pour associer dans la réflexion et dans l’action : représentants de la municipalité, parents délégués, personnels de service, DDEN et enseignants. Invités, l’IEN et le RASED peuvent apporter leur expertise et un regard extérieur. • Le projet d’école : faire une place aux conditions favorisant un bon climat scolaire.