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Diarrhées infectieuses. Microorganismes impliqués. Origine virale la plus fréquente (culture bactériologique positive dans moins de 5% des cas de diarrhée) En cas de diarrhée sévère (>4 selles liquides par jour pendant > 3 jours) : origine bactérienne plus probable.
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Microorganismes impliqués • Origine virale la plus fréquente (culture bactériologique positive dans moins de 5% des cas de diarrhée) • En cas de diarrhée sévère (>4 selles liquides par jour pendant > 3 jours) : origine bactérienne plus probable
Différents types de diarrhée • Diarrhées • Osmotiques • Sécrétoires • Hypermotilité • Inflammatoires
Diarrhées infectieuses • Diarrhées • Osmotiques • Sécrétoires • Diarrhées par intoxication enterotoxiniques ou diarrhées infectieuses non invasives (origine grêle) • Hypermotilité • Inflammatoires • Diarrhées infectieuses invasives : dysenteries (origine colique)
Diarrhées sécrétoires • Liées à la sécrétion d’une entérotoxine par une bactérie • Soit intoxication par une exotoxine, soit infection non invasive par une bactérie qui sécrète l’exotoxine • Une exotoxine stimule la sécrétion et inhibe la résorption
Ingestion d’entérotoxinesIntoxication alimentaire staphylococcique (SEB) • Début 1 - 6 h. après ingestion de l’aliment contaminé • nausées et vomissements répétés,crampes abdominales, diarrhée, durant < 24 h. • déshydratation, lipothymies, voire collapsus • pas de fièvre • Diagnostic: enquête cas- témoin, mise en culture de l’aliment suspecté
Intoxication entérotoxine staphylococciqueAspects épidémiologiques • Certains staphylocoques produisent une entérotoxine (SEB) • prédominance estivale • buffets « froids », crèmes glacées,pâtisseries à la crème • odeur et goût non modifiés! • Favorisées par des défauts manifestes d ’hygiène!
Les infections non invasives du grêle Caractéristiques • Les germes adhèrent à la muqueuse et sécrètent une entérotoxine • diarrhée aqueuse, sans fièvre • muqueuse souvent histologiquement intacte (pas de polynucléaires au frottis de selle) • Parfois superposition d’effets purement fonctionnels et de lésions cellulaires
Les infections non invasives du grêle Exemples • Choléra • Certaines diarrhées du voyageur: • E. coli entérotoxinogènes ( « ETEC » ) • Intoxication alimentaire à Clostridium perfringens
Choléra • Diarrhée massive, aqueuse, collapsus circulatoire • 25% décès • Sérotypes O1 & O139 • Epidémies pays en voie de développement • Risque très faible pour voyageurs • Pas de vaccin efficace disponible en Belgique
Tableau évoquant une intoxication alimentaire à Clostridium perfringens • 8 - 12 h. après ingestion de viandes mal cuites, de sauces: • crampes abdominales , diarrhée aqueuse • nausées et vomissements rares • pas de fièvre • résolution habituelle en 24 H. • Diagnostic par culture de l’aliment suspect, et des fèces
E. Coli entérotoxinogènes (ETEC) • ETEC • La cause la plus fréquente de diarrhée des voyageurs • Plusieurs entérotoxines (qui agissent comme la toxine cholérique) • Incubation courte : 14-50 h • Il y a d’autres E. Coli plus invasifs voir plus loin…
LES DIARRHEES INVASIVES DU COLONCaractéristiques • Infection active de la muqueuse,avec lésions destructives • polynucléaires abondants au frottis de selle • Diarrhée fébrile, signes de colite,selles mucopurulentes, sanglantes
Diarrhées inflammatoires • Shigella spp. • E Coli entéroinvasif • Campylobacter spp. • Salmonella spp. • Yersinia spp. • Entamoeba histolytica • Schistosoma mansoni & japonicum
Campylobacter spp. • La cause la plus importante de diarrhée infectieuse aiguë dans les pays développés • Essentiellement une zoonose • Bactérie commensale chez de multiples oiseaux et mammifères • Toutes les eaux de surface sont contaminées par Campylobacter (oiseaux sauvages) • Viande contaminée (volaille), eau, lait…
Campylobacter jejuni • Incubation : 4 jours (mais grandes variations) • Etat grippal puis douleur périombilicale puis diarrhée d’importance variable (souvent sévère) • Parfois manifestations extraintestinales • Érythème noueux, arthrite réactionnelle, Guillain-Barré (1/1000), forme de maladie lymphoproliférative intestinale (lymphome du MALT) • Traitement (souvent trop tardif) érythromycine ou néomacrolides (30% de résistance aux quinolones)
Shigella et E Coli O157:H7 (entérohémorragique ou ShigaToxin E.Coli) • Diarrhée aqueuse non inflammatoire dans les deux premiers jours • Puis dysentérie, selles fréquentes de petit volume • Crampes abdominales, ténesme, fièvre, leucocytes fécaux • Hautement adaptés à l’homme, contamination interhumaine seule • Enfants en bas âge, homosexuels masculins
Syndrome hémolytique-urémique • Insuffisance rénale, thrombocytopénie, anémie hémolytique microangiopathique • Quelques jours après la diarrhée • Liée à une toxine (shiga-toxine) présente chez Shigella dysenteriae type 1 et E Coli O157:H7
Traitement shigellose • Ciproxine, cefiximine
E. Coli entérohémorragique • Les inhibiteurs de la motricité intestinale et les antibiotiques augmentent le risque de syndrome hémolytique-urémique sur E. Coli entérohémorragique
Salmonella • S. typhi et paratyphi • Homme : nourriture ou contaminée par des selles humaines • Autres sérotypes « non typhoïdes » • Présents chez les animaux et dans la nature : contamination par viande d’animaux contaminés (volaille) : S. enteridis • Souvent allure épidémique
Les Salmonelloses « mineures »Epidémiologie • Réservoir animal très vaste • Transmission à l ’homme: • eau polluée, aliments contaminés • contamination dans l ’industrie alimentaire,dans le transport d ’aliments • propagation à grande distance! • Rôle limité de porteurs humains fécaux • Prédominance dans le jeune âge • Prédominance estivale • Intoxications alimentaires
Salmonelloses • Formes cliniques • Gastroentérites • Entérotoxine & invasion de l’entérocyte • Fièvres entériques (réaction inflammatoire des tissus lymphoïdes de l’intestin associée à une fièvre prolongée et à une bactériémie persistante) • Bactériémies • Infections vasculaires, ostéomyélite • Portage asymptomatique
Gastro-entérites à Salmonelles • Manifestations cliniques • incubation: 24 - 48 h. • début possible par nausées, vomissements • douleurs abdominales , diarrhée modérée à sévère, voire sanglante • régression en 3 à 5 jours; parfois plus • Traitement • souvent symptomatique • antibiotiques: dans les formes graves ou en fonction du terrain • fluoroquinolones
Traitement de la gastroentérite à Salmonella • Pas de traitement antibiotique • Les antibiotiques ne raccourcissent pas la phase symptomatiques et sont associés à plus de rechutes et plus de portages au long cours • Envisager les antibiotiques chez patients à risque • Immunodéprimés, prothèses valvulaires • Ciproxine, TMP-SMX, amoxicilline
Septicémies à Salmonelles( en dehors des fièvres entériques ) • Salmonelloses de l ’enfant • Immunodéprimés • risque de localisations septiques secondaires • Risque de greffe sur des lésions ou prothèses vasculaires • Antibiothérapie: • fluoroquinolone, 2 semaines
Fièvre typhoïde • Plusieurs bactéries peuvent provoquer des fièvres entériques (dont S. typhi, Yersinia enterolytica et Francisella tularensis) • La fièvre entérique provoquée par S. typhi est la fièvre typhoïde • Rare dans les pays développés • Fièvre, diarrhée peu fréquente
FIEVRES ENTERIQUES 1 • Manifestations cliniques • forme septicémique pure plus fréquente • forme classique: cfr cours écrit • Diagnostic • Hémocultures • coprocultures • sérodiagnostic
FIEVRES ENTERIQUES 2. • Traitement • Traitement classique : chloramphénicol • Traitement actuel: • Ciprofloxacine, 2 x 200 mg I.V., puis 2 x 500 mg per os, 15 jours au total • Prévention • indication: voyages aventureux en zone d ’endémie • vaccin injectable: Typhim, Typhérix • vaccin atténué oral; Vivotif, 3 x 1 compr. À 2 jours d ’intervalle
Porteurs de Salmonella • Présence de Salmonella dans les selles ou les urines pendant plus d’un an • Survient après 1-4% des infections • Infection des voies biliaires
Traitement des porteurs • Antibiothérapie • Amoxicilline 6 semaines ou ciproxine 4 semaines • Efficacité dans 80% • Écarter les porteurs de l’HORECA et de l’industrie alimentaire
Vaccins • Typherix • Vaccin inactivé injectable (immunité trois à cinq ans) • Indication : voyage de plus d’une semaine dans un pays à risque et dans des conditions aventureuses
Colite post-antibiotique • Phénomène fréquent, survenant durant une antibiothérapie et jusqu’à 8 semaines après la fin de celle-ci. • Liée à la disparition de la flore anaérobe • Attention à l’amoxyclav • Spectre histologique • Pas de lésion à colite pseudo-membraneuse • Germes en cause • C. difficile • Plus rarement Salmonella, C. perfringens, C. albicans, S. aureus,… • Pas de cause microbienne identifiée • Tous les antibiotiques impliqués
Colite pseudo-membraneuse • Pseudomembranes • Fibrine, mucine, cellules épithéliales nécrotiques et cellules inflammatoires • Associées à C. difficile dans 100% des cas • Toxine A • Entérotoxine et cytotoxique • Toxine B • Très cytotoxique • Certaines souches de C. difficile ne produisent pas de toxines!
Colite pseudo-membraneuse • Infection nosocomiale • 50% des soignants prenant en charge des patients ont du Clostridium sur les mains… • Les spores peuvent rester viable pendant plusieurs mois dans l’unité de soins • Diagnostic: • détection de la toxine sur les selles • culture de l ’agent en anaérobiose • endoscopie • Traitement: • arrêt de l ’antibiotique causal • précautions entériques • Métronidazole ( Flagyl ), 3 x 500 mg pendant 10 j, vancomycine dans les cas résistants • rechutes possibles (10 à 25% - liées aux spores)
Diarrhées virales • Rotavirus • Cause la plus fréquente chez les enfants entre 6 et 24 mois • Représente malgré tout 10% des cas de diarrhée chez l’adulte • Adenovirus • Seconde cause de diarrhée chez les enfants de moins de deux ans • Virus Norwalk (calicivirus) • Diarrhées épidémiques chez les adultes « winter vomiting disease »
Diarrhées des voyageurs • Bactériennes dans 85% des cas • ETEC • Shigella spp. • C. jejuni • Salmonella spp • … • Virus • Norwalk, rotavirus • Parasites • Giardia, cryptosporidium
Traitement général des diarrhées • Formes modérées • réhydrataton orale • eaux minérales bicarbonatées • boissons sucrées • solutions de glucose-électrolytes type OMS • mesures diététiques • Inhibiteurs de la péristaltique intestinale • Imodium • Formes sévères • ré-équilibration hydro-électrolytique I.V. • solutions glucosées + Nacl, Kcl, NaHCO3