1 / 18

Les cadres nationaux de perception de l’Europe

Les cadres nationaux de perception de l’Europe. Analyse d’entretiens collectifs à Paris, Bruxelles, Oxford NEM 10 janvier 2012. Objectifs . « Work in progress »

quasar
Download Presentation

Les cadres nationaux de perception de l’Europe

An Image/Link below is provided (as is) to download presentation Download Policy: Content on the Website is provided to you AS IS for your information and personal use and may not be sold / licensed / shared on other websites without getting consent from its author. Content is provided to you AS IS for your information and personal use only. Download presentation by click this link. While downloading, if for some reason you are not able to download a presentation, the publisher may have deleted the file from their server. During download, if you can't get a presentation, the file might be deleted by the publisher.

E N D

Presentation Transcript


  1. Les cadres nationaux de perception de l’Europe Analyse d’entretiens collectifs à Paris, Bruxelles, Oxford NEM 10 janvier 2012

  2. Objectifs • « Work in progress » • préparation d’un chapitre pour un ouvrage rendant compte de l’ensemble de la recherche menée avec S.Duchesne, Elizabeth Frazer et Virginie Van Ingelgom. Overlooking Europe. Citizens Reactions Towards European Integration) • Tentative pour cette présentation orale d’analyser le corpus à partir de la problématique de NEM. • Attentes de vos réactions

  3. Introduction • Définition du problème: l’interaction des échelles • La pertinence du problème: les preuves empiriques existantes • Le dispositif de recherche : comment répondre à la question • Les choix méthodologiques

  4. Le problème: l’interaction des échelles • « The problem and the fate of the EU cannot be studied adequately without considering the historical legacies of its ingredient : the nation  state » (Bartolini 2005: 116) • Proposition qui s’applique au système politique européen, aux politiques publiques européennes mais qui concerne également le rapport que les citoyens entretiennent avec l’Europe • Les modes de perception de l’Europe sont alimentés par l’héritage historique national puisque les individus ont été socialisés dans un cadre national

  5. Sa pertinence: les preuves empiriques • Preuves quantitatives: Différences nationales persistent et supplantent les différences sociales (Risse 2003, Citrin, Sides 2004) • Preuves qualitatives : ouvrage de référence , Juan Diez Medrano, Framing Europe publié en 2003 : les modes de perception sont façonnés par les histoires nationales. • Depuis travaux quantitatifs (Kriesi 2008) qualitatifs (White 2011) comparatifs qui confirment la prégnance des différences nationales mais qui invitent aussi à penser l’européanisation en association avec le processus de mondialisation • D’où la nécessité d’inclure le jeu des échelles dans l’analyse des perceptions citoyennes

  6. Le dispositif de recherche: Comment répondre à la question? • Approche comparative • Analyser la manière dont des habitants de différents pays européens se représentent l’Europe. • Comparer selon les groupes nationaux (et non sociaux) la manière dont ils parlent de l’Europe • Approche compréhensive • Analyser l’interaction entre les échelles dans le discours produit sur l’Europe. • A quelle échelle situent-ils les problèmes, les solutions (les acteurs qui peuvent intervenir) ? • L’Europe étant un objet distant et complexe, comment essayent-ils de l’apprivoiser ?

  7. Choix méthodologiques(Présentation rapide) • 24 entretiens collectifs à Paris, Bruxelles, Oxford, 2005-2006 : question de l’inférence de la ville à la nation ? • Structuration de l’échantillon : dans chaque ville: 2 groupes ouvriers/précaires,employés, cadres, militants • Scénario de la discussion à la fois prendre en compte la complexité de l’enjeu européen et la possible simplification par des mécanismes de conflictualisation (A qui profite l’Europe?, l’enjeu turc) • Analyse interprétative + analyse automatisée à l’aide du logiciel ALCESTE (sur 12 groupes appareillés, famille 1)

  8. Scénario de la discussion • Etre Européen, qu’est-ce que ça veut dire ? (15 minutes discussion + 15 minutes de relecture) • Comment répartir le pouvoir en Europe ? (5 minutes pour expliquer la question) • Les nations • Les élus • Les experts • Le marché (10 minutes chacun) • A la fin, vote avec 6 gommettes à répartir sur les 4 acteurs (5 minutes) • BREAK (20 minutes. Pendant le break, on explique aux participants qu’en retournant à la discussion, ils vont devoir se mettre par deux ou trois et préparer des cartes sur une nouvelles question) • A qui profite l’Europe ? • Les participants remplissent une demi-douzaine de cartes (10 minutes) • Exposition des cartes et discussion (20 minutes) • Pour ou contre l’entrée de la Turquie dans l’Union européenne ? • Vote préalable par déplacement puis gommettes (5 minutes) • Explication de vote, en commençant par la minorité (15 minutes + 10 minutes relecture) • Positionnement des partis sur la question de la Turquie (20 minutes)

  9. Plan 1- De quoi parlent-ils ? • Parlent-ils d’Europe ? • Quelle place dans leurs discours à la dialectique ouverture et fermeture? 2- Le jeu d’échelles dans la mobilisation des cadres de perception • Sur les enjeux économiques? • Sur les enjeux symboliques? • Sur les enjeux politiques ?

  10. De quoi parlent-ils • Deux questions issues du cadre rokkanien (ou bartolinien) • Parlent-ils de l’Europe? • est-ce qu’ils identifient un centre politique européen ? • Est-ce que celui-ci est au cœur de leur mode de perception de l’Europe ? • Mobilisent-ils la dialectique ouverture/fermeture?

  11. De quoi parlent-ils ? Les pourcentages renvoient à la part de chaque univers sémantique dans la portion de corpus retenue dans l’analyse.

  12. Commentaire sur le tableau • Analyse automatisée (pas codage) • Classification hiérarchique descendante des unités élémentaires (phrases ou quasi phrases). Listes des mots significatifs de chacun des univers sémantiques qui permettent de les labelliser • Pas reproduction grille d’entretien : intérêt de l’analyse • Mettre de côté le vocabulaire de la discussion généré par les commentaires sur la discussion

  13. Identification d’un centre européen • Continuum GB, France, Belgique (francophone) • GB: la désignation de l’Europe intervient en creux dans un vocabulaire de l’identité nationale : confirmation Diez Medrano • Europe comme outgroup (associée à d’autres outgroups : Islam, kurdes, Ecosse • Belgique: trois indicateurs de la sophistication • Richesse sémantique (plus de classes) • Association des mots désignant l’Europe aux classes politiques et géopolitiques • Discours géopolitiques et des valeurs: spécificité belge (place de la religion) • France : cas intermédiaire.Univers sémantique de la politique européenne autonome mais • Concurrence du vocabulaire de la politique nationale • Politique européenne: le fait des militants

  14. Ouverture/fermeture • Dialectique très présente dans l’ensemble du discours : mobilité, perforation des frontières et contrôle des droits • incluant l’économique (concurrence, échanges économique), le financier (circulation de l’argent) et le social vacances, tourisme, Erasmus) • Incluant la question de la protection (subsistance), protection des droits, thème qui inclut une échelle infra nationale • Il existe aussi des différences nationales • Thème de la mobilité plus présent dans les groupes belges et britanniques, plus faible dans les groupes français. Confirmation par l’analyse qualitative (le bénéfice de la mobilité suscite toujours un contre argument égalitariste : cela ne profite pas à tout le monde, cela ne me profite pas) • Différence entre les groupes belges et britanniques • Belges: mobilité dans le cadre européen et frontalier • Britanniques, au-delà de l’Europe (pays de langue anglaise)

  15. 1- La prééminence des enjeux économiques portés par l’échelle mondiale • What emerges is an explanation in which economics and geopolitics are the major forces behind European integration » (Diez Medrano 2003:3) • Dix ans après • le cadre économique a supplanté le cadre géopolitique • le libre marché n’est plus mis au crédit de la construction européenne • Plus on parle d’économie moins on parle d’Europe • Espace mondial et non européen : • « les entreprises ne demandent pas leur avis au Bruxelles » (groupe cadre parisien) car « le marché déborde l’Europe » • (groupe cadre bruxellois).Chine,Inde, Afrique et les pays de l’élargissement Différences nationales: l’Europe comme forteresse en papier ou cheval de Troie. • L’Europe dissoute dans la mondialisation économique : • confirmation Kriesi • Effet des la crise ?

  16. 2- Les enjeux symboliques partiellement européanisés : en voie de mondialisation ? • Europe : projection dans le futur autant que référence au passé • Naturalisation/banalisation d’une histoire européenne • Les plus politisés, les plus éduqués • Persistance de réappropriation nationale mais il existe bien de références symbolique partagées • Héritage judéo-chrétien (Europe des capétiens) • 2d guerre mondiale : rhétorique de la paix • Ses limites :GB, Kosovo, exportation de la guerre • Guerre froide • Etats-Unis/ URSS, référence omniprésente des EU • Colonisation : mondialisation de l’histoire européenne • Europe « a very bad story » (groupe cadre Oxford) • L’Europe comme « voleur de richesse » (groupe ouvrier Bruxelles)

  17. 3- La prégnance du cadre national deperception de la politique européenne • Socialisation dans un système politique. Celui est donc utilisée comme clé de compréhension du système politique européen • Explication de la plus grande maîtrise belge • Compétence en matière de fonctionnement multi-niveaux (Schmidt) • Etat-Nation faible • Mécanismes d’analogie chez les Belges facilite le mécanisme d’incorporation • GB: extériorité • tentative de comprendre à partir de l’analogie avec le système de dévolution mais aussi ONU • Instrumentalisation de l’Europe par les Etats: européanisation = « being told by French government » (groupe ouvrier d’Oxford), • France: projection • les seuls à discuter d’un président européen (d’ailleurs intégration européenne imputée aux Présidents) • Pas de fort discours souverainiste (différence GB)

  18. Conclusion • Prégnance des cadres nationaux liée à des phénomènes de socialisation, nourrie d’histoire nationale et de familiarité avec les systèmes politiques nationaux • Imbrication des échelles : peu de place pour l’échelle européenne entre l’échelle mondiale (ouverture économique) et nationale (structuration politico-nationale)

More Related