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L’ARRÊT CARDIO CIRCULATOIRE. L’urgence absolue. Epidémiologie. 50 000 cas / an en France 350 000 cas / an aux E.U. (près d ’une mort subite par minute) 3 à 5 minutes d ’arrêt circulatoire suffisent à provoquer des lésions cérébrales irréversibles
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L’ARRÊT CARDIO CIRCULATOIRE L’urgence absolue Séminaire DINAN
Epidémiologie • 50 000 cas / an en France • 350 000 cas / an aux E.U. (près d ’une mort subite par minute) • 3 à 5 minutes d ’arrêt circulatoire suffisent à provoquer des lésions cérébrales irréversibles • Pour les patients non hospitalisés, les chances de survie vont de 0% (patient seul) à 34% (fibrillation ventriculaire avec RCP débutée rapidement par un témoin de la scène) Séminaire DINAN
Définition • Interruption brutale de la circulation liée à une inefficacité cardiaque spontanément irréversible. • Arrêt cardio circulatoire ou arrêt cardio respiratoire ? • Reconnu devant la disparition du pouls carotidien ou fémoral > 5 secondes chez un patient inconscient. • Le caractère spontanément irréversible le différentie de la syncope qui est une inefficacité cardiaque rapidement et spontanément réversible. • La fibrillation ventriculaire est responsable des 3/4 des arrêts cardio circulatoire subits et chaque minute écoulée diminue de 10% les chances de ressuscitation. Séminaire DINAN
Diagnostic Il doit être porté en quelques secondes 1 . Perte de connaissance totale et brusque - suivie éventuellement de quelques secousses convulsives. - et d ’un brève période de respiration stertoreuse à laquelle succède l ’apnée. Le patient est en état de mort apparente. 2 . Disparition du pouls carotidien ou fémoral > 5 sec Elle suffit à affirmer l ’arrêt circulatoire et à faire débuter les manœuvres de réanimation 3 . L ’examen clinique, l ’ECG, la prise de la PA ne seront réalisés qu ’après avoir commencé les manœuvres de réanimation Séminaire DINAN
1. RECONNAITRE LES SIGNES DE L’ARRET CARDIO RESPIRATOIRE : le diagnostic est toujours clinique Perte de connaissance Après s’être assuré de l’environnement : -1 question « ça va ? en stimulant (claque sur l’épaule) -2 ordres : serrez moi la main (la prendre, la soulever : 10cm puis la lâcher) ouvrez les yeux Séminaire DINAN
Comment agir ? Que l’arrêt circulatoire survienne à l ’extérieur ou à l ’intérieur de l ’hôpital, la séquence de la chaîne de survie doit être la même : • appel immédiat du secours (15 ou collaborateurs) • début rapide de la réanimation cardiorespiratoire de base • évaluation du rythme cardiaque et défibrillation précoce • ventilation efficace et administration de médicaments intraveineux dans les meilleurs délais Séminaire DINAN
1. RECONNAITRE LES SIGNES DE L’ARRET CARDIO RESPIRATOIRE Après vérification de la liberté des voies aériennes Absence de respiration* -il n’y a pas de mouvement du thorax -le souffle de la respiration n’est pas senti -le bruit de la respiration n’est pas perçu « je regarde, je sens, j’écoute » Séminaire DINAN
1. RECONNAITRE LES SIGNES DE L’ARRET CARDIO RESPIRATOIRE -il n’y a pas de pouls carotidien** Absence de circulation Séminaire DINAN
1. RECONNAITRE LES SIGNES DE L’ARRET CARDIO RESPIRATOIRE Absence de circulation - il n’y a pas de pouls carotidien** -il n’y a pas de signes de circulation, il y a 1 a une cyanose et/ou la peau est livide... -la mydriase (signe tardif et non spécifique) n’est pas à rechercher Séminaire DINAN
Conséquences • Arrêt respiratoire : - survient 20 à 60 sec après le début de l ’arrêt circulatoire - il est dû à l ’anoxie des centres respiratoires du tronc cérébral • Anoxie tissulaire : - due à l ’action combinée de l ’arrêt circulatoire et respiratoire - s ’accompagne rapidement d ’une acidose métabolique importante et d ’une anoxie cellulaire. - les lésions tissulaires sont d ’abord réversibles puis irréversibles (mort cellulaire). Séminaire DINAN
Conséquences • L ’importance et la rapidité de constitution de lésions irréversibles dépend de plusieurs facteurs : - la sensibilité à l ’anoxie de chaque organe (cerveau : 3 à 5 ’, cœur : 15 ’, rein : glomérules 15 à 20 ’- tubules 30 à 60 ’, foie : 2 h) - état préalable de l ’organe considéré - la rapidité et l ’efficacité avec lesquels l ’anoxie et l ’acidose seront corrigés Séminaire DINAN
Causes et mécanismes des ACR • 4 principaux mécanismes : • l’asystolie • la fibrillation ventriculaire • les tachycardies et bradycardies extrêmes • la dissociation électromécanique • 3 grandes causes : • cardiaque • respiratoire • accidentelle Séminaire DINAN
L’Asystolie = arrêt cardiaque • tracé « plat » sur l’ECG • Peut se rencontrer en cas de stimulation vagale réflexe intense : Stimulation du sinus carotidien, ponction pleurale, endoscopie, ablation d’un désilet artériel, prise de sang, ... • Importance de l’information au patient avant un examen (rassurer) • Prévention et traitement par l’atropine • Peut se rencontrer également en cas de « désamorçage » de la pompe cardiaque (hémorragie massive, embolie gazeuse importante, ...) et au cours de certaines intoxications médicamenteuses (antidépresseurs tricycliques,...) Séminaire DINAN
La Fibrillation Ventriculaire (FV)(représente les ¾ des arrêts cardiocirculatoires) Séminaire DINAN
Tachycardies extrêmes Séminaire DINAN
Bradycardies extrêmes Séminaire DINAN
Bradycardies extrêmes Séminaire DINAN
Bradycardies extrêmes Séminaire DINAN
Bradycardies extrêmes Séminaire DINAN
La dissociation électromécanique • Persistance d’une activité électrique sur l’ECG, sans activité mécanique du myocarde • Son mécanisme reste parfois mal compris • Peut se rencontrer au cours de • l’ IDM aigu (rupture cardiaque) • Pneumothorax suffoquant • Embolie pulmonaire massive • Hypovolémie ou acidose Séminaire DINAN
Causes des ACR Il peuvent être la conséquence ultime d’un état de choc (état de souffrance multi viscérale qui aboutit spontanément à la mort) • Chocs cardiogéniques (IDM, myocardiopathies, ...) • Chocs septiques (septicémies à G-, méningocoques,..) • Chocs hypovolémiques (hémorragies, brûlures étendues, déperditions digestives, ...) • Chocs anaphylactiques (allergies : médicaments, aliments, iode, piqûres d’hyménoptères, ...) Séminaire DINAN
Causes des ACR « subits » • Les causes accidentelles prédominent chez l’adulte jeune: • Traumatismes • Intoxications (médicamenteuses, héroïne, fumées d’incendie, monoxyde de carbone) • Électrocutions • Noyades • Causes respiratoires: • Asthme grave • Fausses routes alimentaires (adultes) et corps étrangers (enfants +++) • Causes cardiaques prédominent chez l’adulte: • Mort subite par fibrillation ventriculaire des cardiopathies (ischémiques +++, myocardiopathies, anomalies génétiques,...) • Troubles de conduction (blocs) Séminaire DINAN
Ce qu’il ne faut pas faire ...!!! Séminaire DINAN
4. ORGANISATION DE LA RCP DE BASE Séminaire DINAN
5. MASSAGE CARDIAQUE EXTERNE OU MCE ØPatient sur le dos sur un plan dur (sol, planche glissée sous le patient) Ø La tête du malade ne doit pas être au dessus du plan du cœur (ce qui supprimerait la vascularisation cérébrale) +++ Ø La compression doit porter sur la partie inférieure du sternum Ø Elle est réalisée par la paume d’une main placée sur le sternum, l’autre main étant appliquée sur la première Séminaire DINAN
Les deux bras sont tendus, à la verticale des mains +++ Attention à la position du patient par rapport à celle du réanimateur (schéma) Les bras tendus conditionnent la position du masseur : 1 .Lit baissé et masseur debout en position surélevée si nécessaire 2. Patient est au sol et masseur à genoux. Ø La dépression sternale doit être d’environ 4 cm chez l’adulte, le temps de compression et de relâchement étant égaux 5. MASSAGE CARDIAQUE EXTERNE OU MCE Position recommandée des mains Séminaire DINAN
5. MASSAGE CARDIAQUE EXTERNE OU MCE ØLe nombre de compressions doit être de 100 /mn. ØL’efficacité se juge sur la perception d’un pouls carotidien qui correspond à une PAS 40 mg Ø 1 cycle comprend 2 insufflations suivies de 15 MCE Ø Toutes les minutes ou tous les 5 cycles rechercher une reprise circulatoire. Appareil réalisant compression --- décompression active peut être secondairement utilisé Séminaire DINAN
Systole Diastole Théorie de la pompe cardiaque Théorie de la pompe thoracique Séminaire DINAN
6. LA VENTILLATION DU PATIENTPar définition absence de respiration spontanée. 1)LIBERTE DES VOIES AÉRIENNES • Libérer thorax et la ceinture • Evacuation des sécrétions, prothèses dentaires, corps étrangers • Correction de la chute du maxillaire inférieur et de la langue (correction manuelle ou canule de Guedel) • Manœuvre de Heimlich (si obstruction seulement) Séminaire DINAN
Libération des voies aériennes Bascule du maxillaire inférieur Mobilisation prudente de la tête en extension Séminaire DINAN
6. LA VENTILLATION DU PATIENT 2) VENTILATION • Bouche à bouche • Au masque et au ballon auto-remplissable • Intubation et ventilation au ballon • L’oxygénothérapie (8 à 10 litres) • Dispositifs plus récents (masque laryngé ?) Séminaire DINAN
5. VENTILATION AU MASQUE (8 à 12 L) après branchement à la prise d ’O2 murale ou à la bouteille d ’ O2 Séminaire DINAN
7. Critères d’efficacité de la réanimation Evaluation toutes les minutes à toutes les minutes en 10 secondes au plus Circulation 2. Pouls fémoral : PAS 60 mmHg Pouls radial : PAS 80 mmHg Efficacité MCE : fréquence 100/mn compression/relaxation 1/1 amplitude de la dépression thoracique : 3 à 4 cm 1. l’efficacité du MCE 2. le retour à une activité cardiaque spontanée Ce que l ’on mesure 3. Les pièges: - tracé ECG : risque de dissociation électromécanique toujours vérifier le pouls - mydriase peut être la liée à l ’injection d ’adrénaline et non pas à l inefficacité du MCE 1. -Couleur de la peau marbrures cyanose -Recherche du pouls Pouls carotidien : PAS 40 mmHg Séminaire DINAN
7. Critères d’efficacité de la réanimation Évaluation toutes les minutes à toutes les minutes en 10 secondes au plus Conscience 2 - apparition des mouvements de déglutition -mouvements de retrait à la stimulation douloureuse 2. recherche d’une réponse à un stimuli douloureux ou verbal Ce que l ’on mesure Séminaire DINAN
8. LES MEDICAMENTS • PREALABLE :abord veineux • Les solutés : sérum physiologique recommandé en 1ère intention cristalloïdes, colloïdes, transfusion… si choc hypovolémique… hémorragique • L’alcalinisation : • Médicaments vaso-actifs. • L’Adrénaline 1 puis 3 puis 5 mg toutes les 3 mn si nécessaire voies d ’introductions IV, intra-trachéale... • Les anti-arythmiques • Lidocaïne • Cordarone • CAS PARTICULIERS La mise en œuvre de la phase de réanimation spécialisée implique, parallèlement à l’administration des médications requises, la recherche d’une cause à l’arrêt circulatoire. Des interventions particulières peuvent en découler : drainage d’un pneumothorax par exemple ou encore thrombolyse d’une embolie pulmonaire massive…. Séminaire DINAN
9. CHOC ELECTRIQUE PAR DÉFIBRILLATION • Si la défibrillation est nécessaire (80 % des arrêts cardiaques à la phase initiale sont concernés) elle doit être pratiquée dans les 3 mm après le collapsus pour obtenir un taux de suivie élevé. • F Le défibrillateur est disponible sur un chariot de réanimation, dans toutes les réanimations, les soins intensifs, en salle de cathétérisme cardiaque, aux blocs opératoires. • FIlest relié en permanence avec une prise secteur pour permettre le rechargement des accumulateurs indispensables au bon fonctionnement. • FL’appareil est régulièrement testé. Les médecins et infirmières exerçant dans l’unité qui en possède connaissent son fonctionnement. Séminaire DINAN
TECHNIQUE D’UNE DEFIBRILLATION (DSA EXCLUE) • 1. Préalable : avoir fait le diagnostic d’une fibrillation, d’une tachycardie ventriculaire : avoir un contrôle ECG • 2. Enduire de pâte conductrice les deux palettes du défibrillateur pour limiter au maximum le risque de brûlure cutanée. • 3. Une palette est appliquée au niveau de la partie haute du bord droit du sternum et l’autre à distance, sur la ligne axilliaire antérieure gauche à la pointe du cœur (côté gauche du thorax) • 4. Ecarter le corps, et veiller à n’avoir aucun contact avec le lit ou le patient au moment du choc. • 5. Mettre le défibrillateur en position « marche » et régler l’énergie à délivrer (200 à 400 joules). Appuyer sur le bouton « charge » les trois premiers chocs doivent être administrés en moins d’une minute en cas de troubles persistants. Niveau d’énergie à délivrer 200 puis 200-300 et 360 au final. • 6. Délivrer le choc lorsque l’indicateur de charge est atteint en appuyant sur le ou les boutons situés sur les poignées. Il se produit sur le patient une secousse brutale du tronc et • 7. Après avoir effectué le choc, vérifier la reprise d ’une activité cardiaque efficace sur le scope, et par la prise du pouls ***, en l’absence de récupération, reprendre le MCE et VA puis répéter la défibrillation si nécessaire. • Défibrillateur semi automatique (DSA) avec analyse du rythme et commande vocale Peut être utilisé par un IDE après formation et selon protocole en France (décret de compétence des IDE du 11/02/02. Séminaire DINAN
10. ETHIQUE – LA DECISION D’ARRET DE LA REANIMATION Décision médicale • 1) Malades à ne pas réanimer • Certaines situations ou pathologies rendent futiles une réanimation. • Ces cas devraient être identifiés et connus dans le service qui a ce type de patient en charge afin de ne pas déclencher des interventions intempestives. • Une attitude claire devrait être consignée dans le dossier. • 2) Arrêt de la réanimation en cours • En l’absence de recommandations, elle reste de la responsabilité du médecin qui mène la réanimation. La décision s’appuie sur l’âge, le terrain, la maladie en cours, les possibilités thérapeutiques de la dite-maladie, la cause de l’arrêt circulatoire (ex : une hypothermie ou une intoxication médicamenteuse sont des circonstances qui justifient une réanimation prolongée) et surtout le délai entre la survenue de l’arrêt circulatoire et le début de la réanimation (et la qualité de celle-ci). • Une réanimation bien conduite, de 30 minutes, qui n’a produit aucun effet doit conduire à mettre en question la poursuite des soins. • 3) L’éventualité d’un prélèvement d’organe peut influencer la durée de la réanimation. Séminaire DINAN