210 likes | 399 Views
Influence d’un Centre d’Accueil et de Crise sur les trajectoires de soins des patients reçus à l’Urgence Psychiatrique. Professeur Guillaume Vaiva Département Universitaire de Psychiatrie & Pôle des Urgences CHU Lille Université Lille Nord de France. Contexte.
E N D
Influence d’un Centre d’Accueil et de Crise sur les trajectoires de soins des patients reçus à l’Urgence Psychiatrique Professeur Guillaume Vaiva Département Universitaire de Psychiatrie & Pôle des Urgences CHU Lille Université Lille Nord de France
Contexte 80.000 passages par an aux Urgences 8.500 interventions psychiatriques par an • volonté de limiter le nombre et la durée des hospitalisations • diminution du nombre de lits d’hospitalisation à temps complet • création le 8 décembre 1998 d’un Centre d’Accueil et de Crise (CAC) de 12 lits
Travail de crise... • reconnaître un temps..... • potentiel de changement non négligeable • le contexte d’urgence bloque le temps • lui trouver un lieu..... • si elles arrivent à l’hôpital, ces situations ne sont plus tenables à domicile ..........et les Urgences n’accueillent que pour quelques heures • proposer, pour un sujet et son entourage, un “espace - temps” et une séquence de travail spécifique • Accueil / interaction / Hypothèse de crise • Intervention de crise
Centres de Crise couplés aux Urgences… • Un espace/temps : • celui d’une restauration narcissique • celui d’une restauration psychique : • La période de réveil des suicidants • les psychotraumatismes • celui de la prolongation d’une impasse... • celui d’une interaction de crise
Spécificité du travail… • l’interaction de crise : • définir le problème (sujet et groupe) • grille de Palo Alto adaptée aux thérapies brèves • mettre en communication les protagonistes : • favoriser voire inciter les contacts (téléphone et visites) • cadrer ces contacts • accompagner, renseigner, soulager • travail de verbalisation des demandes • puis, hiérarchisation et cadrage dans un registre de soins • vers une “hypothèse de crise”..........?
Consultation du Psychotraumatisme Secteurs de Psychiatrie Services d’Urgences C.A.C. SAMU / Centre 15 C.U.M.P. Réseaux de soins spécifiques Médecins libéraux Réseaux « addiction » C.A.P. en ville Soins en périnatalité SOS Amitié « Point Jeunes » Soins « précarité »
Objectif de l’étude • Évaluation à 5 ans du dispositif • L’objectif de ce travail était donc de : • Décrire les populations des urgences psychiatriques et du CAC • Isoler des trajectoires de patients • Analyser les interactions entre les deux structures
Données Base Urgences 2000-2004 30.751 passages Base CAC 2000-2004 5.725 hospitalisations
Devenir après les Urgences • Sur les 30.751 passages aux urgences • 66 % sont retournés chez eux après leur passage • 18% ont été hospitalisés au CAC • 16 % ont été hospitalisés sur le secteur • 4% ont été hospitalisés sous contrainte âge moyen de 34 ans 20 passages par jour dans la semaine 14 passages le week-end et les jours fériés
Devenir des patients après les Urgences : comparaison temps de jour / temps de garde
Devenir après le CAC Sur les 5.725 hospitalisations au CAC : • 73% sont retournés chez eux après l’hospitalisation • 17% ont été hospitalisés sur le secteur • 1% ont été hospitalisés sous contrainte • 32% d’intervention de crise âge moyen de 34 ans durée moyenne du séjour au CAC de 59 heures 4 H jour la semaine 3 H jour week-end / jours fériés
Devenir des patients après le CAC : comparaison temps de jour / temps de garde
Analyse des trajectoires Base Urgences Base patients N= 18.454 Base CAC Pour un sujet donné, tous les passages dans la base sur 5 ans ont été regroupés.
Analyse des trajectoires • Première analyse = 3 trajectoires type • Ocac1urg : un seul passage aux Urgences • OcacKurg : plusieurs passages par les Urgences, sans hospitalisation au CAC • KcacKurg : plusieurs passages par les Urgences et au CAC
Pas CAC : Tb psy = 57% Psychose = 16% EDM = 48% Suivi psy = 59% TS = 23% Médico-psy = 5% « zone CAC » = 60% CAC : Tb psy = 56% Psychose = 10% EDM = 43% Suivi psy = 59% TS = 44% Médico-psy = 15% « zone CAC » = 92% AFD « CAC ou pas CAC »
Conclusion CAC à psychopathologie égale (57%) et suivi psy égal (60%) : • plus de TS • plus d’intrications médico-psychiatriques • moins d’hospitalisations 21% vs 38% • (moins 40% sur 5 ans) • moins d’HDT 3% vs 13% • (moins 70% sur 5 ans)
Limites • Il s’agit d’un recueil prospectif, mais le questionnement « CAC / pas CAC » ne l’était pas • Certains éléments d’appréciation ne sont pas mesurés (ex: consentement aux soins…) • RLM un seul facteur = « zone CAC »
1998 : 4.700 interventions 30,8% d’hospitalisation 9,2% d’hospitalisation sous contrainte 60% de retours à domicile 2008 : 8.500 interventions 16% d’hospitalisation +3% post-CAC 4% d’hospitalisation sous contrainte 80% de retours à domicile 1998 - 2008 Peu de variations qualitatives dans les diagnostics : 40% de troubles de l’humeur et 17% de troubles psychotiques en 1998 ; 36% et 15% en 2008
Coupes transversales HDT 1992 - 2002 • Étude exhaustive et comparative de toutes les HDT sur trois zones géographiques (Béthune, Arras et Lille), en deux coupes transversales 1992 et 2002 • 1.311 certificats initiaux analysés : 462 en 1992, 849 en 2002 • Augmentation de 100% du nombre des HDT, au profit des HDT d’urgence (environ 80% de l’augmentation) • Apparition d’un motif d’HDT (persistance de l’idéation suicidaire) comme premier motif retrouvé, confidentiel en 1992 • Lille : • Pas d’augmentation (77 en 1992 – 80 en 2002) • Pas d’apparition du motif « persistance de l’idéation suicidaire » • Seule territoire disposant d’un CAC