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LA MALADIE ASSOCIÉE AUX IgG4 :. Hecquet Emmanuelle (interne). EPIDEMIOLOGIE . MANIFESTATIONS CLINIQUES ET ATTEINTES D’ORGANES :. S urvenue d’une ou plusieurs atteintes fibro -inflammatoires d’organes chez un même patient, Atteintes synchrones ou métachrones ,
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LA MALADIE ASSOCIÉE AUX IgG4 : Hecquet Emmanuelle (interne)
MANIFESTATIONS CLINIQUES ET ATTEINTES D’ORGANES : • Survenue d’une ou plusieurs atteintes fibro-inflammatoires d’organes chez un même patient, • Atteintes synchrones ou métachrones, • Le nombre moyen d’atteinte d’organe est de 3,5, dans le registre français • L’ensemble de ces atteintes d’organes partagent des caractéristiques biologiques, radiologiques, histologiques communes renforçant l’idée d’une entité pathologique commune.
CARACTERISTIQUES BIOLOGIQUES : • Hypergammaglobulinémiepolyclonales (80%), • Taux sérique d’IgG4 supérieur à 1,35 mg/ml , • Taux IgE sériques totales augmenté (70%) et hyperéosinophilie sans hyperleucocytose (50%), • Ac Anti-nucléaires (30 à 65%), • Facteur rhumatoïde (30%), • Hypocomplémentémie totale (50%).
CARACTÉRISTIQUES HISTOLOGIQUES • Association : • Infiltrat tissulaire par des lymphocytes et des plasmocytes polyclonaux, • Fibrose tissulaire diffuse, parfois mutilante, « storiforme » ( avec un aspect ruisselant caractéristique et un aspect ondulé des noyaux fibroblastiques). • En immunomarquage : • Lymphocytes Tpolyclonaux CD4+ et CD8+, • Infiltrat plasmocytaire polytypique comportant une proportion importante de plasmocytes IgG4.
Critères diagnostiques de la maladie associée aux igG4 adaptés d’après Okazaki et al :
HYPOTHESES PHYSIOPATHOLOGIQUES • Des polymosphismes génétiques, notamment du système HLA, ont été associés à la PAI dans la population asiatique. • Une origine autoimmune? Absence d’auto anticorps spécifiques identifiés. • Rôle d’un facteur soluble sécréte par les Lymphocytes T activés circulants dans la déviation de la différenciation terminale des Lymphocytes B vers des plasmocytes sécréteurs d’igG4.
ATTEINTE RENALE PARENCHYMATEUSE : • Manifestation classique, décrite depuis 2004, • Prévalence de 10 à 30%, • Le plus souvent inaugurale, • Presque toujours manifeste dans les formes systémiques.
IMAGERIE • Lésions hypodenses au scanner, sans réhaussement après injection de produit de contraste. • Fixation du 18-fluorodésoxyglucose justifiant l’intérêt du TEP-scanner dans le bilan d’extension lésionnel initial et l’évaluation de la réponse thérapeutique.
ATTEINTE TUBULO-INTERSTITIELLE • En MO : • infiltrat lymphocytaire et plasmocytaire dense, • associé à des lésions de fibrose interstitielle modérée à sévère. Fibrose dite « storiforme » • de façon variable : infiltrat éosinophile et formations lymphoïdes.
ATTEINTE TUBULO-INTERSTITIELLE Des dépôts au niveau des MBT ont été identifiés dans la grande majorité des cas en IF et /ou en ME.
ATTEINTE GLOMERULAIRE : • Majorité GEM. • Beaucoup plus rare et presque systématiquement associée à une NTI-IgG4+. • 7 à 10%, des patients qui ont une NTI- IgG4+, ont une GEM. • Absence d’anticorps anti-PLA2R. • Cravedi P et al. Ont mis en évidence des IgG3 dirigées contre un autre antigène podocytaire : la super-oxyde dismutase 2
TRAITEMENT / EVOLUTION : • Corticothérapie, des recommandations ont été établies pour la PAI : • Consensus japonais : • 0,6 mg/kg/jour pendant 2 à 4 semaines, • puis décroissance sur 3 à 6 mois jusqu’à la dose de 5mg/Jr, puis dose entretien de 2,5 à 5 mg/Jr pendant 3 ans. • Approche de la Mayo Clinic : • 40 mg pendant 4 semaines, • décroissance de 5 mg en 5 mg pendant 7 semaines puis arrêt. • 26 à 45 % de rechutes (selon le maintien ou non d’une corticothérapie), • Azathioprine 2 à 2,5 mg/kg/jour, • Intêret du suivi du complément dans les atteintes rénales, pour évaluer le risque de rechute, • L’incidence des tumeurs malignes est 3,5 fois plus élevée, que dans la population générale.
Conclusion : • Pathologie rare, sous diagnostiquée, • Le diagnostic repose sur des éléments cliniques, biologiques, histologiques et radiologiques, • C’est un diagnostic d’élimination, • L’atteinte rénale est le plus souvent inaugurale, dans le cadre d’une maladie systémique, • Traitement par corticothérapie, • Surveillance de l’apparition de tumeur solide.