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. Diagnostiquer une insuffisance rnale aigu et une anurie.Identifier les situations d'urgence et planifier leur prise en charge.. Dfinitions. Clairance de la cratinine en permanence infrieure 90 ml/min100 60: IRnC dbutante ou lgre60 30: IRnC modre: HTA, hyperphosphormie, hyp
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1. 252 - Insuffisance rénale aigue. Anurie
2. Diagnostiquer une insuffisance rénale aiguè et une anurie.
Identifier les situations d’urgence et planifier leur prise en charge.
3. Définitions Clairance de la créatinine en permanence inférieure à 90 ml/min
100 – 60 : IRnC débutante ou légère
60 – 30 : IRnC modérée : HTA, hyperphosphorémie, hypocalcémie, hyperuricémie
30 – 15 : IRnC sévère : asthénie, pâleur, anémie, nycturie
15 – 10 : IRnC préterminale (=évoluée) : acidose, hyperkaliémie, AAA, crampes
< 10 : IRnC terminale : encéphalopathie, polynévrite, péricardite, oedèmes
4. Signes Cliniques et paracliniques ?Rein :
Polyurie et nycturie (altération des fonctions tubulaires : impossibilité de concentrer les urines) :
Impossibilité de concentrer les urines : polyurie iso-osmolaire au plasma (doit être respectée)
Augmentation Créat et Urée (altération de la filtration glomérulaire -> accumulation de déchets azotés)
Acidose métabolique compensée (car la charge acide journalière est tjrs trop importante à éliminer)
Natrémie normale (diminution de la réabsorption tubulaire)
Kaliémie normale (augmentation de l’excrétion), sauf : acidose, erreur diététique (sels de régime), diurétiques épargnants potassiques (hyperkaliémies graves), IRn évoluée
Hyperuricémie
Echo rénale : atrophie bilatérale ds la majorité des cas, mais taille normale possible ; diminution de la différenciation cortico-médullaire (constante)
L’histo n’a plus d’intérêt au stade d’IRnC terminale (glomérules scléreux) : PBR inutile et dangereuse si reins < 9 cm
5. Signes Cliniques et paracliniques ?Cardiovasculaire :
HTA fréquente par activation du SRA ; mais pas de rétention hydrosodée et donc pas d’oedèmes d’origine rénale, sauf si apport brutal et excessif de sel alimentaire ou persistance d’un sd néphrotique malgré l’IRnC ou IRnC terminale
Dyslipidémie, «Athérome accéléré» à cause de l’hyperlipidémie et de l’HTA
Insuffisance cardiaque à débit élevé (en pratique : IVG aiguë avec OAP suite à un épisode de surcharge hydrosodée)
Péricardite : rare, impose EER sans délai
Intolérance aux glucides
6. Signes Cliniques et paracliniques ?Os : Ostéodystrophie rénale : hyperphosphorémie, déficit en Vit D , hyperPTH secondaire, réactionnelle à l’hypocalcémie, d’où :
lésions d’ostéomalacie : augmentation de la transparence osseuse, minéralisation insuffisante. Traduction clinique rare
lésions d’hyperparathyroïdie secondaire : aug résorption osseuse, ostéite fibreuse, mais pas de traduction clinique
Calcifications métastatiques possibles si produit phosphocalcique très élevé : prurit très sévère, conjonctivite, surdité, tbles de conduction cardiaque, chondrocalcinose, calcifications vasculaires
Hyperphosphorémie et hypocalcémie, hypocalciurie : la 25-(OH) Vit D3 ne peut plus être transformée en 1,25-(OH)2 D3, d’où défaut d’absorption dig du calcium. Défaut d’excrétion rénale du phosphore liée à la dim DFG. Chélation du Ca2+ par le phosphore.
Ostéodystrophie rénale : PTH très élevée, augmentation des Phosphatase Alcalines
7. Signes Cliniques et paracliniques ?Hémato :
SF d’anémie (pâleur cutanéo-muqueuse, asthénie, tachycardie, éventuellement : dyspnée d’effort, vertiges, palpitation, angor d’effort)
Anorexie, amaigrissement, nausées, vomissements
Troubles de croissance chez l’enfant
Anémie (sauf polykystose) normochrome, normocytaire, arégénérative, par déficit en EPO + hyperhémolyse
Thrombopathie urémique : allongement du temps de saignement
?Déficit immunitaire : infections plus fréquentes
8. Signes Cliniques et paracliniques ?Neurologique : débuter EER sans tarder
Polynévrite urémique : tardive, épargne mbs sup; troubles sensitifs subjectifs (brûlures de la plante des pieds, jambes sans repos, crampes nocturnes) +/- atteinte sensitivomotrice
Dysgueusie
Secondaires : à l’HTA, à une majoration de l’hyponatrémie avec hyperhydratation intracellulaire, à un surdosage médicamenteux
Encéphalopathie urémique : IRn terminale, ne devrait plus se voir : coma, myoclonies, convulsions
Sd des jambes sans repos : tardif, équivalent à des myoclonies. Ttt : [Rivotril] 1 mg/j
9. Signes Cliniques et paracliniques ?Dermato : xérose, prurit fréquent, peau sèche, hyperpigmentée (peau jaune paille ou brune)
?Vie sexuelle : baisse de la fertilité, dysérections, tbles du cycles menstruel.
La grossesse n’est autorisée que si IRn modérée, PA contrôlée, suivi étroit possible
?Surdosages médicamenteux
?Symptômes urémiques : Asthénie intense, inversion nycthémérale, tbles concentration, baisse libido, anorexie, haleine urémique, polyurie, nycturie, crampes nocturnes, prurit, xérose, tendance hémorragique
10. Examens complémentaires NFS/Pl
BE s&u
Urée/Créat s&u
Diurèse
Protéïnurie des 24h
ECBU (sang ? inf ?)
bilan lipidique
Phosphocalcique
CRP,
acide urique
11. Traitement ?Rein :
Ttt HTA (IEC, Lasilix, B- ou AntiCa2+) : 130/80 si protéïnurie <1g/24h sans diabète, 125/75 si > 1g/24h ou diabète
Réduire protéïnurie : IEC
Restriction protidique modérée (1g/kg/j si IRn débutante, 0,8 plus tard, sans jamais descendre sous 0,7)
Maintien de l’état nutritionnel : apports normocaloriques (si dénutrition persistante : dialyse)
Pas de régime sans sel systématique, uniquement si oedèmes ou HTA résistant au tttLaisser boire à sa soif ; sauf IRn préterminale : 1-1,5 l/j
Acidose : Maintenir le taux d’HCO3- supérieur à 22 mmol/L : si besoin :
? [Vichy Celestins] : 1L = 4g de NaHCO3
? ou NaHCO3- gélules
? Si régime sans sel strict associé (< 2g NaCl/j) : T.H.A.M. [Alcaphor], 4 à 8 g/j (ne contient pas de sel)
Hyperkaliémie (IRn très avancée) : [Lasilix], [Kayexalate] ; régime pauvre en K+ à vie
Goutte : Allopurinol si besoin, mais à doses adaptées à la fonction rénale
12. Traitement ?Cardiovasculaire :
Hyperlipidémie : régime +/- statines à adapter à la fonction rénale, surveiller CPK
Lutte contre l’hyperhomocystéïnémie (FdRCV) : acide folique [Spéciafoldine] 5 mg x3/sem, dès que la clairance de la créat est < 40 ml/min
Antiagrégants plaquettaires à discuter (Aspirine)
Arrêt tabac
13. Traitement ?Os :
2 pôles antagonistes délétères : ostéomalacie (carence Vit D), et HyperPTH secondaire à l’hypocalcémie (ostéite fibreuse)
Objectifs intermédiaires :
? Calcémie normale
? phosphorémie < 1,5 mmol/L
? PTH comprise entre 2 et 3 fois la normale (hyperPTH modérée)
Ttt :
? Carbonate de calcium [Calcidia], [Eucalcic], [Cacit 1000] : 2 à 8 g/j : corrige l’hypocalcémie et l’hyperphosphorémie ; à distance des repas si l’hypocalcémie prime, en fin de repas si l’hyperphosphorémie prime
? +/- Vitamine D : utiliser de préférence un dérivé 1-a hydroxylé : [Un-Alfa], [Rocaltrol]
2 indications dans l’IRnC : hypocalcémie persistant malgré CaCO3 ; hyperPTH important (> 3x nle) ;
3 précautions :
surv calcémie (risque hypercalcémie iatrogène)
surv phosphorémie (si hyperphosphorémie > 1,5 mmol/L : risque dépôts phosphocalciques)
éviter de réduite la PTH < 2x nle : risque d’ « ostéopathie adynamique » (os mou)
? Ne pas utiliser de gels d’alumine au long cours pour lutter contre l’hyperphosphorémie : risque d’intoxication aluminique
14. Traitement ?Hémato :
Anémie : [Tardyferon] systématique. Objectif : coeff saturation sidérophiline > 20-30%, ferritinémie > 100 ng/ml
Eliminer les causes associées d’anémie : carence B9, B12, saignement occulte, mdie infl chronique, hypothyroïdie..
+/- EPO humaine recombinante :
? darbepoïétine alpha [Aranesp] : 1 injection/semaine
? ou époïétine alpha ou beta [Eprex], [Neorecormon] 2 injections/semaine
? Indications : Hb < 11 g/dl après 6 sem de [Tardyferon] ; en prédialyse (sc), puis en dialyse (sc ou IV)
? Efficacité : crise réticulocytaire à J8, puis remontée progressive de l’Hb
? Tolérance : ne pas dépasser 12-13 g/dl d’Hb (aug thromboses), augmentation de l’Hb supérieure à 1 à 2 g/dl/mois (risque HTA, encéphalopathie, convulsions)
? Qd taux cible d’Hb atteint : ttt d’entretien (doses plus faibles)
Indications de transfusion de culots globulaires : hémorragie aiguë, angor fonctionnel,
coronarien avec Hb < 8 g/dL
Thrombopathie urémique :
? Les transfusions plaquettaires sont inefficaces
? Si IRnC avancée + chir à risque hémorragique : desmopressine [Minirin] IVSE (efficacité < 48h)
? Si saignements sévères imputables à l’IRnC : meilleur traitement : EER
15. Traitement ?Déficit immunitaire : vaccins : grippe, VHB, pneumocoque, haemophilus... ; éradication foyers infectieux
?Neurologique : débuter EER sans tarder
?Dermato :
Prurit : lotions cutanées [Sédax] ou antihistaminiques [Zyrtec]
Xérose : émollients [Dexeryl]
?Surdosages médicamenteux : Contre indication de nombreux médics. C/i des oestrogènes de synthèse
Adapter les doses à la fonction rénale. Proscrire l’automédication
?Préparation au traitement de suppléance : 100%, vaccination VHB, choisir mode de dialyse, confection voie d’abord, informer patient (dialyse, transplantation...)
16. Surveillance PA couché et debout, Pouls, Température, Poids,
Urée/Créat, BE, HCO3 : systématique
NFS/Pl, Calcémie, phosphorémie, albuminémie : une fois sur 2
Si IRnC légère : MT ts les 6 mois, néphrologue ts les ans
Si modérée : MT 3 mois, néphro 6 mois
Si sévère : MT 2 mois, néphro 4 mois
Si préterminale : MT 1 mois, néphro 2 mois
Surveillance du risque c/v : ECG +/- ETT (HVG ?), écho-dopplers vasculaires
17. Evolution Complications aiguës :- Surdosage médicamenteux- Déshydratation extra-cellulaire (d’où IRnAF) associée à hyperhydratation intracellulaire : fréquent- Infections- IVG au cours d’une surcharge hydrosodée- Sténose des artères rénales- HTA maligne- Complications athéromateuses- Complications de la dialyse
Evolution chronique :- Aggravation progressive de l’IRnC
Complications au long cours
18. Pour vérifier la compliance au régime hypoprotidique Protides ingérés par jour (en grammes) = Urée urinaire des 24h (mmoles) / 5