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TMB : où en est-on ?. TMB : traitement mécano-biologique des ordures ménagères résiduelles (OMR) Des opérations de tri/dilacération et de fermentation (compostage/méthanisation) imbriquées pour poursuivre 5 objectifs à choisir « à la carte », non exclusifs entre eux mais en concurrence :
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TMB : où en est-on ? TMB : traitement mécano-biologique des ordures ménagères résiduelles (OMR) Des opérations de tri/dilacération et de fermentation (compostage/méthanisation) imbriquées pour poursuivre 5 objectifs à choisir « à la carte », non exclusifs entre eux mais en concurrence : 1 / Sur l’ensemble des OMR : Recyclage de matériaux (métaux, plastiques, papiers-cartons …) 2 / Sur la fraction à haut PCI : Produire de l’énergie sous forme de CSR Sur la fraction fermentescible : 3 / Stabiliser avant mise en décharge 4 / Produire et valoriser du biogaz 5 / Fabriquer du compost Metheor Angers 7/02/2013
Compromis à trouver : un TMB ne sait pas tout bien faire en même temps ! Le TMB : a besoin de collectes sélectives écartant les indésirables physiques et les polluants chimiques n’a de sens que parce que les collectes sélectives de matériaux et déchets fermentescibles ne sont pas parfaites !
1/ Recycler des matériaux Le recyclage matière est à privilégier p/r recyclage organique ou valorisation énergétique Ancien : tri magnétique des métaux ferreux (et non ferreux) ; faible rendement Récent : tri optique de certains plastiques et papiers-cartons sur la fraction granulométrique intermédiaire des OMR (après trommel double maille) Tri sur un atelier optionnel en amont d’un BRS pour compostage ou méthanisation Efficace : capte 85% du gisement mais sur un flux traité = 1/4 des OMR Qualité insuffisante des matériaux extraits : n’atteint pas encore les PTM Eco-Emballages
1/ Recycler des matériaux D’où : Débouché hors Eco-Emballages (export) Rentabilité « difficile » (coût élevé des machines de tri optique) Aujourd’hui objectif secondaire et sur installations de grosses capacités À l’avenir : des TMB de capacité très élevée conçus dans ce but (ex : Titech à LARNACA) avec export vers Asie Filières de reprise des matériaux en réflexion : nécessité d’un surtri, adaptation des débouchés pour accepter des qualités plus basses Cet objectif se développera d’ici à ~15 ans
2/ CSR Actuellement : envisagé en objectif secondaire sur les refus de TMB Progrès dû au tri optique écartant les plastiques chlorés Clients potentiels pour co-incinération de CSR : Producteurs de chaux, Centrales thermiques au charbon, Et surtout : cimentiers En 2010, CSR = 44% du mix énergétique des cimentiers en Allemagne contre 3% en France Donc fort potentiel de développement, mais : Le cimentier doit investir 10 à 15 M€ en amont des fours et doit recevoir au moins 10 000 t/an de CSR Le cimentier se fait payer par les collectivités 10 à 15 €/t CSR, tarif qui devrait baisser (s’inverser ?) d’ici à 20 ans (augmentation du coût de l’énergie)
2/ CSR D’où pour la collectivité : Nécessité d’une réflexion des collectivités à l’échelle régionale pour massifier les flux vers un site mutualisé de préparation L’intérêt économique de la filière CSR dépend fortement de l’augmentation de la TGAP (si forte, favaorable au CSR) La filière CSR est à comparer à une incinération régionale (de refus en mélange avec des OMR) avec un meilleur rendement Garanties et conditions de reprise à négocier sur le moyen terme Nécessité de préciser ce qu’est un CSR (ou les CSR) : exigences variables des cimentiers À l’avenir : si absence de compostage, la fraction papiers-cartons sera également captée vers les CSR Cet objectif se développera d’ici à ~10 ans
3 / Stabiliser avant mise en décharge Objectif : dégrader la matière organique par un compostage poussé, c'est-à-dire produire du CO2 pour avoir moins de dégagement CH4 ensuite après mise en décharge Pas de critère en France définissant la qualité minimale du stabilisat (contrairement à l’Allemagne) >> En France, compostage beaucoup trop court (6 à 8 semaines contre 4 à 6 mois en Allemagne) >> Pertes en eau 15 à 20% mais perte en MS 2% seulement Le gain sur la décharge (tonnage moindre) ne compense pas le surcoût de la stabilisation Les impacts en décharge sont très peu diminués
3 / Stabiliser avant mise en décharge Stabilisation = peu d’intérêt : Si compostage suffisamment long = coût, surface proportionnels à la durée L’incinération stabilise mieux … mais refusée Les refus de compostage génèrent moins d’impacts car moins chargés en matière organique Certaines techniques de décharge (bioréacteur, landfillmining) semblent plus efficaces sur les impacts
4 / Produire et valoriser du biogaz Sur OMR : technique la plus complexe qui soit, moins maîtrisée, plus coûteuse en investissement et en exploitation que le compostage Compromis difficile à trouver entre production suffisante de biogaz et conformité réglementaire du compost Difficulté avec les principes actuels à affiner le digestat humide d’où un pré-compostage et un affinage en amont des digesteurs qui consomme de la matière organique au détriment de la méthanisation Potentiel énergétique à relativiser au regard de l’incinération des refus de TMB ou de la production de CSR : autoconsommation importante de l’énergie produite par rapport à la valorisation externe Risque de non-conformité du compost plus élevés Avis à revoir si d’autres techniques d’affinage compatibles avec le digestat apparaissaient
4 / Produire et valoriser du biogaz Concevoir la méthanisation comme un atelier optionnel et indépendant sur une installation de compostage Rechercher des synergies locales pour traiter d’autres biodéchets (méthanisation territoriale) : agriculteurs méthaniseurs reprenant le compost frais pour le méthaniser à la ferme par exemple, prise en compte de biodéchets de gros producteurs (IAA, grande distribution, restauration …)
5 / Fabriquer du compost Étude INERIS 2012 sur la qualité des composts : objectif = examiner la situation des composts p/r norme 44051 En moyenne, le compost de biodéchets est meilleur qu’un compost d’OMR : 1,5 à 2,6 fois moins d’ETM (selon ETM) 2 à 3 fois moins de verre et plastiques légers 7 fois moins de plastiques lourds Mais une tendance à avoir plus de CTO Le mélange avec des déchets verts n’expliquent pas la conformité (Ce mélange est pratiqué par les 2 filières : biodéchets au moment de la collecte et en tête de traitement, OMR en début de compostage) Les composts d’OMR sont « frais », ceux de biodéchets sont « trop » mûrs (petites plates-formes et temps de fermentation plus longs)
5 / Fabriquer du compost Presque tous les composts de biodéchets pourront supporter un renforcement des critères qualitatifs proposés par le JRC (sauf sur Cu et Zn), mais certains composts sur OMR y parviendraient Toute définition de seuils qualitatifs au niveau européen devrait être précédée d’un benchmarking des méthodes d’analyses utilisées en référence par chaque pays, qui conduisent actuellement à des différences significatives de résultat sur certains paramètres (facteur 1,5 à 2). Audit réalisé par l’ADEME de 10 installations de traitement biologique (5 TMB, 5 biodéchets) : en cours Rapports terminés mais non validés avec les collectivités concernés pour 2 TMB et 1 biodéchet Exemple de bilan matière traçant la MONS sur un procédé :