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LEUCEMIE AIGUE CHEZ L’ENFANT. LEUCEMIE AIGUE LYMPHOBLASTIQUE. Définition. Prolifération maligne monoclonale de cellules hématopo ï e tiques immatures de la lignée lymphoïde. Epidémiologie. Incidence 4 pour 100000 par an. Pic 2 à 5 ans. Sex ratio=1,2 LAL= 5xLAM. Physiopathologie.
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LEUCEMIE AIGUE CHEZ L’ENFANT. LEUCEMIE AIGUE LYMPHOBLASTIQUE
Définition. • Prolifération maligne monoclonale de cellules hématopoïetiques immatures de la lignée lymphoïde
Epidémiologie. • Incidence 4 pour 100000 par an. • Pic 2 à 5 ans. • Sex ratio=1,2 • LAL= 5xLAM
Physiopathologie • Remaniements chromosomiques. • Expression aberrante de pro-oncogênes, inhibition des gênes onco suppresseurs • Altération de facteurs de transcription. • Dysploïdie. • Point de départ in utero.
Influence des gênes métabolisant les drogues • Déficit homozygote ou hétérozygote en thiopurine transférase: • Plus d’effets secondaires • Mais meilleur réponse au traitement • Absence du génotype de la glutathione S transférase associé à un moindre risque de rechute
Facteurs étiologiques • Pour les LAL: • Trisomie 21 • Syndrome de fragilité chromosomique: ataxie télengiectasie • Radiations ionisantes. • Pour les LAM: • Trisomie 21 • Syndrome de fragilité chromosomique (Fanconi, Bloom) • Neurofibromatose • Anticancéreux (alkylant, inhibiteur des topoisomérase II)
Présentation clinique • Altération de l’état général • Syndrome d’insuffisance médullaire: • Syndrome anémique • Syndrome hémorragique • Syndrome infectieux • Syndrome tumoral: • Adénopathie superficielle voire profonde • Splénomégalie.
Présentation clinique • Complications: • CIVD • Syndrome de leucostase aigue • Localisation neuroméningée (paires craniennes, hypoesthésie de la houppe du menton) • Douleurs osseuses. • Céphalées • Augmentation unilatéral d’un testicule, d’une amygdale.
Outils diagnostic. • Hémogramme et frottis sanguin (ne pas hésiter à appeler le labo s’il ne vous appelle pas avant!) • Myélogramme
Diagnostic biologique. • Hémogramme (réticulocyte) et frottis sanguin: • Forme typique • Leucopénie, ou hyperleucocytose avec une blastose circulante avec hiatus de maturation. • Neutropénie. • « Hyperlymphocytose » ou lymphopénie. • Anémie normochrome normocytaire arégénérative. • Thombopénie.
Etapes diagnostiques: faîtes le myélogramme! • 1) Etude cytomorphologique. • 2) Immunophénotypage. • 3) Cytogénétique (biologie moléculaire et caryotype).
Cytomorphologie • Au myélogramme : • Moëlle riche • Diminution des lignées hématopoïetiques normales • Blastes>20%: cellules jeunes, chromatine fine, nucléoles importants, cytoplasme +/- abondant • Pas de granulations sauf azurophiles, pas de corps d’Auer • Classification FAB: • LAL1: petit lymphoblaste homogêne • LAL2: grand lymphoblaste hétérogène • LAL 3: très basophiles (Burkitt like)
Histologie. • Place de la BOM: • Utile en cas d’absence de blastose circulante et moelle inaspirable; • Etude de la richesse cellulaire, de l’hématopoïèse résiduelle, de la nécrose. • Augmentation de la trame cellulaire et réticulaire. • Ne permet pas distinguer une LAL 1 d’une 2. • Biopsie de site d’atteinte extra-medullaire( peau, testicule,ganglions) si rechute
Etape n°2: Immunophénotypage • Etude sur moelle ou sang voire sites extra-médullaires. • En immunohistochimie ou par cytométrie en flux. • Distingue les lymphoblastes B au T.
Etape n°3 : Cytogénétique. • Caryotype et biologie moléculaire • Suivi de la maladie résiduelle • Avenir: puce à ADN, (DNA microarray) détermine le profil génomique d’une leucémie
Diagnostic différentiel • Affections non malignes: • Arthrite chronique juvénile • Syndrome mononucléosique • PTI • Aplasie médullaire • Affections malignes: • Neuroblastome • Lymphome • Rhabdomyosarcome
Bilan d’extension: Ponction lombaire. • Envahissement extra-médullaire de la leucémie. • Facteur de risque: • LAL de mauvais pronostic cytogénétique • LAL T • LAL hypercytaire
Définition (children’s cancer group) : plus de 5 GB/l et présence de blastes. • CNS 1 <5GB/l et pas de blastes • CNS 2 <5GB/l et présence de blastes • CNS 3 ≥5GB/l et présence de blastes, ou atteinte d’un nerf cranien.
Bilan des complications • Biologie: • CIVD: TP, TCA, fibrinogène, PDF, d-dimères, Fact V • Marqueur de lyse tumorale: kaliémie, calcémie, phosphorémie, LDH, acide urique • Fonction rénale et hépatique • Radio pulmonaire: syndrome de leucostase
Bilan préthérapeutique. • Biologie: • bilan « standard »: ionogramme, fonction rénale et hépatique • Protidémie, albuminémie • Groupe sanguin ABO, rhésusx2, sérologie HIV,HBV, HCV, CMV. • Typage HLA du patient et de la fratrie. • Echographie cardiaque. • CECOS
Traitement étiologique. • Protocoles+++ • Indication dépend du pronostic de la maladie • Induction: • Préphase de Corticoïdes, • Vincristine • L-asparaginase • Anthracycline doxorubicine ou daunorubicine si LAL de mauvais pronostic (t(9;22);t(4;11)) • (LAL 3 traité comme des lymphomes de Burkitt)
Traitement • Prévention neuroméningée: • En prévention des rechutes à localisation neuroméningée • A partir de l’induction • Chimiothérapie intrathécale: MTX-hemisuccinate d’hydrocortisone-cytarabine. • Plus de radiothérapie
2ème phase: consolidation: • MTX haute dose • Cytarabine haute dose • Etoposide • Anthracycline (daunorubicine, doxorubicine) • Alkylant (cyclophosphamide, ifosfamide) • PL
Place de l’allogreffe • Réservée au LAL de mauvais pronostic. • Allogreffe de CSH périphérique ou de cordon? • Géno ou phéno identique.
3ème phase: traitement d’ entretien. • Injection hebdomadaire de MTX et mercaptopurine per os. • Selon protocole: associé à de la vincristine et corticoïdes • Durée totale du traitement: 24 mois.
Traitement symptomatique. • Transfusion Irradiée. • Complication aigue du traitement: • Syndrome de lyse cellulaire • Infection • Thromboembolique • Pancréatite • Choc anaphylactique. • Complication à long terme: cancer secondaire (étoposide), diminution de la fertilité.
Surveillance et évaluation: • La sensibilité de la maladie au traitement doit être évaluée précocément: • A J8 après une semaine de corticoïdes: mauvais pronostic si >1000 blastes/mm3 dans le sang • A J35-J42: Myélogramme d’évaluation: Rémission complête cytologique et cytogénétique. • A J35-42: Evaluation de la maladie résiduelle: grave si >1%
Surveillance et évaluation la réponse • Rémission complête est • Cytologique: <5% de lymphoblastes dans la moelle avec une récupération de l’hématopoïèse • Cytogénétique. • Importance du suivi de la maladie résiduelle associée à une meilleure survie sans événement
Quel avenir? • Compréhension de la pharmacogénétique
Conclusion • Maladie grave. • Mais curable! • Intérêt des protocoles • Nouveaux outils: puce ADN • Avenir passera par la compréhension de toute la cytogénétique.