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LA PATHOLOGIE LIEE A LA PRATIQUE DU TENNIS. Etude Epidémiologique effectuée sur 1 an chez les licenciés de la Charente. Dr Son TA MINH Dr Bernard DANDELOT. INTRODUCTION.
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LA PATHOLOGIE LIEE A LA PRATIQUE DU TENNIS Etude Epidémiologique effectuée sur 1 an chez les licenciés de la Charente Dr Son TA MINH Dr Bernard DANDELOT
INTRODUCTION • Le but de cette étude est d'avoir une idée précise, qualitative et quantitative, sur les problèmes de santé liés à la pratique du tennis en Charente. • Pour cela nous avons recueilli des données pendant 1 an, du 1er Novembre 2001 au 1er Novembre 2002. • Nous ne nous sommes pas limités aux Technopathies spécifiques du tennis:tous les problèmes médicaux, traumatologiques ou autres, liés directement ou indirectement à la pratique du tennis, ont été retenus. • A notre connaissance il n'existe dans la littérature pas (ou peu) d'études semblables. • Nous tenons à remercier ceux et celles dont l'aide nous a été précieuse: • -Mmes et Mrs les dirigeants des clubs • -Le secrétariat du comité départemental (Nathalie, Sylvie et Chris) • -Le laboratoire AVANTIS • -Le laboratoire MENARINI
PLAN • Introduction • Population étudiée • Méthodologie • Résultats et commentaires • En fonction de l'âge • En fonction de la pathologie • Conclusion • Références bibliographiques
POPULATION ETUDIEE LES LICENCIES FFT EN CHARENTE La Charente : 339628 habitants 6138 licenciés au 1er Novembre 2 001 2211 femmes (36%) 3927 hommes (64%) TABLEAU 1 Répartitions des licenciés en fonction de l’âge
TABLEAU 2 Répartitions des licenciés en fonction du classement LES BOURSIERS EN CHARENTEau 1er Novembre 2 001 : 21 dont 15 d'âge inf ou égal 12 ans 8 d'âge inf ou égal 10 ans
METHODOLOGIE • Dès l'apparition d'un problème de santé nous demandons au club de prévenir le secrétariat du CD. • Nous entrons ultérieurement en contact avec le sportif concerné à qui nous proposons le questionnaire suivant: • - Identité (facultative,respect de l'anonymat) • - Club,classement • - Pathologie (avec ou sans diagnostic précis) • - Circonstances de survenue(compétition,loisir) • - Arrêt ou non du tennis,et durée • - Suites éventuelles • - Nature des courts pratiqués • - Facteurs favorisants • - Antécédents • Nous sommes conscients des inconvénients de cette méthode:ignorance de l'existence de l'étude chez certains sportifs,oubli,etc...;D'où la nécessité d'un recueil complémentaire "sur le terrain"; • Néanmoins,sur 1 année,nous pensons que peu de PATHOLOGIES GRAVES nous ont échappé.
RESULTATS ET DISCUSSION • 89 dossiers ont été recueillis • - 77 joueurs classés (86.2%) • - 12 non classés (13.8%) • - 56 en compétition (63%) • - 33 hors compétition (37%) • Aucun refus à signaler: • - chez les sportifs (questionnaire) • - chez les médecins (précisions diagnostiques) • Nous comparerons nos résultats avec ceux d'études relevées dans la littérature: • - Suivi médical de Roland Garros en 1993 (800 joueurs sur 19 jours) • - Etude Epidémiologique Nationale des Laboratoires Ménarini (568 consultations de tennismen "tout-venant" en 1994 parmi 7000 consultations de médecine du sport,tous sports confondus)
RESULTATS EN FONCTION DE L'AGE ET DU SEXEAges limites : 8 ans et 72 ans ;âge moyen: 40 ansHommes : 71 (79.5%);âge moyen: 40 ansFemmes : 18 (20.5%);âge moyen: 33 ans Tableau 3 : Répartition en fonction de l'âge et du sexe Il est certain que notre recrutement est totalement différent de celui de Roland Garros (RG):joueurs professionnels plus jeunes (22 ans en moyenne) et mieux entraînés.
Il n'est donc pas étonnant de retrouver chez nous 80% de cas entre 19 et 55 ans,et 30% chez les 45-54 ans. • Dans l'étude MENARINI ( MENA) 24% des cas avaient plus de 35 ans,tous sports confondus;ils représentent 74% dans notre étude! • Nous sommes étonnés du faible recrutement chez les plus de 65 ans:probablement habitués à des douleurs chroniques (arthrose?)ils le signalent moins souvent,et peut-être se ménagent-ils plus en conséquence? • Aucune femme à partir de 55 ans: la présidente du Comité Départemental (CD) a parallèlement observé la nette diminution de leur participation aux tournois individuels. • Le groupe des jeunes (18 ans et moins) sera étudié ultérieurement.
Tableau 4 : Répartition globale des pathologies
Tableau 5 : Répartitions par localisation des pathologies
PATHOLOGIE DE L'EPAULE • 5 cas (6%):assez rare,(16% MENA) • 2 jeunes 12 & 13 ans,1 de 26 ans • 2 ruptures de coiffe ( sus épineux): • - 1 jeune fille de 24 ans (chirurgicale) • - 1 homme de 60 ans (probable pathologie dégénérative sous-jacente:6 mois d'arrêt) • Donc rare mais volontiers grave; • ? défaut gestuel (lancer de balle,etc..),surcharge et "impigment syndrome?
PATHOLOGIE DU COUDE • 9 CAS (10%) : 8 épicondylites,1 épitrochléite • On retrouve l'âge de prédilection (>35 ans) : 35 à 55 ans (moyenne 49) • Dans 1 cas sur 2 est retrouvé un facteur favorisant évident : • changement de raquette,de tension de cordage,de temps de jeu,.. • Rare chez les plus jeunes (? ostéochondrite) et chez les joueurs de haut niveau; • MENA : 33% des consultations!
PATHOLOGIE DU POIGNET • 1 cas (23ans),récidiviste • Diagnostic imprécis • Rappelons l'atteinte particulière du cubital postérieur chez le joueur de haut niveau "lifteur" et les lésions de l'apophyse unciforme de l'os crochu
PATHOLOGIE MUSCULAIRE ABDOMINALE • Spécifique du joueur de haut niveau,elle est absente chez nous
PATHOLOGIE RACHIDIENNE • 5 cas (6%):- 1 rachis cervical avec NCB (62 ans) • - 1 lombalgique de 53 ans • - 1 dorsalgique de 37 ans • - 2 sciatiques de 30 & 36 ans • Les 5 sont des hommes • Fréquentes chez le tennisman de haut niveau (26% RG):40% des joueurs professionnels auraient manqué au moins 1 tournoi pour problème rachidien! • Probablement sous-estimée chez nous (vétérans habitués à leurs douleurs?) • Aucun cas chez les jeunes heureusement (lyse isthmique à rechercher) • Rappelons la pathogénicité du service (nécessité d'un bon lancer de balle et d'une bonne flexion des genoux!) et des mouvements de torsion du buste (revers à 2 mains)
PATHOLOGIE MUSCULAIREHANCHE BASSIN CUISSE JAMBE • C'est la pathologie la plus fréquente: 28 cas, soit 31% • En fonction des éléments dont nous disposons nous les classons en: • - graves : au moins 4 semaines d'arrêt du tennis : 12 • - bénignes : 1 à 2 semaines d'arrêt au plus : 16 • Localisations: • - adducteurs: 3 • - ischio-jambiers: 10 • - jumeaux: 11,dont 7 graves • - divers: 4 (fessiers,quadriceps)
On retrouve la fréquence classique des lésions musculaires,avec une prédominance aux ischio-jambiers et jumeaux internes. • A ce sujet,sans que l'on puisse réellement parler de "désinsertion du jumeau interne" (tennis-leg),on retrouve les caractéristiques de cette atteinte typique du tennis: • - joueur de 40 ans ou plus (35 à 72,moyenne 44) • - pratiquant régulièrement le tennis,avec notion de surmenage sportif • - avec échauffement musculaire défectueux,voire inexistant • D'où la prévention ....
PATHOLOGIE DU GENOU • 7 cas (8%) • - 4 gonalgies sans diagnostic précis,mais avec arrêt de plusieurs semaines • - 2 entorses (LLI) • - 1 atteinte méniscale (opérée) • 1 cas arthrosique connu,1 arthrographie normale,2 récidives • Localisation fréquente chez le haut niveau (tendinite rotulienne,absente chez nous):16% RG • L'imprécision diasqnostique vient peut-être de la disparition des douleurs après le repos prolongé,ne justifiant pas chez l'amateur d'autres investigations; • L'entorse avec atteinte du pivot central est rare. • La maladie Osgood-Schlatter sera traitée plus loin.
PATHOLOGIE DE LA CHEVILLE ET DU PIED • 20 cas, soit 22% • Cette atteinte est fréquente et peu spécifique (sauf peut-être la MAP) dans toutes les études • Localisations: • - entorse de cheville (LLE surtout) : 12 cas (17 à 53 ans) • dont 9 moyennes ou graves • récidivante dans 1 cas sur 3! • - métatarsalgies : 1 (8ans) • - myo-aponévrosite-plantaire (MAP): 3 • - tendon d'Achille 4 (35 à 50 ans) • dont 1 rupture (40 ans) • 3 tendinites,dont 2 avec arrêt > 4 semaines
PATHOLOGIES DIVERSES • 4 fractures : dent,nez,avant-bras,péroné • Douleur de hanche,sacro-iliaque,d'avant-bras (? syndrome canal aire),ampoules • 1 asthme d'effort • 1 patient est décédé (62 ans): • sans facteurs de risques cardio-vasculaires • pratiquant le sport régulièrement • sans prodrome,entre 2 phases d'entraînement non intensives • hypothèses:rupture d'anévrysme,trouble du rythme grave,infarctus? • Aucune pathologie coronarienne n'a été notée dans notre étude
OSTEOCHONDROSES • 4 cas: - 2 Sever • - 2 Osgood-Schlatter • Tous les 4 jeunes boursiers,pratiquant 4 à 7 heures de tennis hebdomadaires • Age: 10,11,12 ans • soit : 0,14% des licenciés de moins de 18 ans, • MAIS 19% DES BOURSIERS ET 27% DES MOINS DE 12 ANS BOURSIERS • Arrêt d'1 mois ou plus • Nous retenons donc l'intérêt de la surveillance particulière à accorder sur le groupe des boursiers les plus jeunes!
LES JEUNES DE 18 ANS ET MOINS • On distingue 2 groupes : • - les 12 ans et moins: cf ostéochondroses • - les autres: pathologies semblables aux adultes (entorse de cheville,épaule,etc..)
CONCLUSION • Cette étude nous a permis de mieux cerner la pathologie liée au tennis dans notre département. • Nous retrouvons les atteintes classiques correspondant à la population étudiée avec par ordre décroissant les lésions musculaires (avec au premier rang les atteintes du jumeau interne),cheville et pied,coude,genou,épaule et rachis. • Nous retrouvons une nette prédominance masculine,et même une absence féminine après 55 ans. • Si la nature du sol semble jouer un rôle indéniable dans la pathologie des membres inférieurs et du rachis,nous n'avons pas pu le faire ressortir dans notre étude (grande variabilité des sols rencontrés d'après les joueurs). • Nous rappelons à nos joueurs de 40 ans et plus la nécessité d'une préparation adaptée en cas de participation à une compétition représentant une augmentation du temps et de l'intensité du jeu génératrice d'ennuis musculaires fréquents.
Le groupe des plus jeunes (12 ans et moins),notamment boursiers pratiquant 5 à 7 heures de tennis par semaine,mérite toute notre attention en raison de la survenue,sur ce terrain de choix,des ostéochondroses de croissance. Un dépistage précoce avec mise au repos sera le meilleur garant d'une guérison dans les meilleurs conditions avec reprise progressive,adaptée,sous étroite surveillance. Nous convoquons au minimum 2 fois ,entre Octobre et Juin ,nos boursiers en centre médico-sportif,en sachant qu'entraîneurs et parents sont également très sensibilisés au problème.
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES • - Epidémiologie des lésions traumatiques aigues dues à la pratique du tennis • Fornasieri,Saragaglia et coll. • Journal de traumatologie du sport 1998,15,140-141 • - Traumatologie du tennis;Données épidémiologiques ROLAND GARROS 1988,1993 • J.P. Cousteau,B. Montalvan • Laboratoire MENARINI • - Enquête épidémiologique nationale sur plus de 7000 consultations • Laboratoire MENARINI, 1994 • - Technopathies du tennis • J. Parier • Laboratoire CIBA, 1992