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Chapitre 6. Le marché du travail Analyse économique à moyen terme. Pas encore envisagé les effets des politiques précédentes sur le marché du travail Ex hausse de production Négliger les effets sur l’emploi et sur les salaires = simplification acceptable à CT Ne tient plus à moyen terme
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Chapitre 6. Le marché du travail Analyse économique à moyen terme S. Ferrand-Nagel/U-Paris XI
Pas encore envisagé les effets des politiques précédentes sur le marché du travail • Ex hausse de production • Négliger les effets sur l’emploi et sur les salaires = simplification acceptable à CT • Ne tient plus à moyen terme • Explorer la façon dont les prix et les salaires évoluent au cours du temps, et effets de cette évolution sur le Rv national • D’où comprendre le fonctionnement du marché du travail S. Ferrand-Nagel/U-Paris XI
6.1. Caractéristiques de la population active française • Quantité de travail disponible dans l’économie dépend de • Population totale : 60.4 millions d’h en France (1999) • 0-19 ans 15.5 millions (25.7%) • 20-59 ans 32.5 millions (53.9%) • 60 ans et + 12.4 millions (20.4%) • Population active : 26 millions • Dont population active non occupée : 2.4 millions • Taux de chômage : 2.4 / 26 = 9.2% S. Ferrand-Nagel/U-Paris XI
Population non active (inactive) : enfants, étudiants, retraités, et personnes en âge de travailler mais ne souhaitant pas travailler (ex; femmes au foyer, rentiers…) • Population active : personnes travaillant (actifs occupés) et personnes désirant travailler (+ militaires du contingent, aujourd’hui = 0) • Taux d’activitéglobal : 55% • Taux d’activité des hommes : 61.8% • De 30 à 49 ans : 95.4% • De 50 ans et + : 38.1% • Taux d’activité des femmes : 48,8% • De 30 à 49 ans : 81.9% • De 50 ans et + : 26.4% S. Ferrand-Nagel/U-Paris XI
Il existe plusieurs définitions du chômage • Définition du BIT : toute personne de + de 15 ans réunissant 3 conditions • Être sans travail • Être disponible pour travailler dans un emploi salarié ou non • Être à la recherche effective d’un travail (avoir agi en ce sens dans le mois précédent l’enquête) • Appliqué aux enquêtes françaises : PSERE (population sans emploi à la recherche d’un emploi) S. Ferrand-Nagel/U-Paris XI
Résumé des définitions : • Population totale = pop active + inactive • Pop active = pop active occupée + actifs au chômage = pop en âge de travailler qui travaille ou cherche un travail • Taux de chômage = chômeurs / pop active • Taux d’activité = pop active / pop en âge de travailler S. Ferrand-Nagel/U-Paris XI
6.2. Le marché du travail et les flux de travailleurs • Taux de chômage = variable économique à considérer avec précaution, traduit des situations très différentes • Un marché très actif : nombreuses embauches, nombreux travailleurs quittant, perdant ou trouvant du travail • Un marché sclérosé : peu de travailleurs quittant ou perdant leur travail, peu d’embauches, un chômage qui stagne S. Ferrand-Nagel/U-Paris XI
Il faut donc comprendre les déterminants des flux de travailleurs • Flux de travailleurs de l’emploi vers le chômage : personnes quittant un emploi, du fait d’une démission ou d’un licenciement • Flux du chômage vers l’emploi : personnes trouvant un emploi • Ce flux dépend de la durée moyenne passée au chômage : plus le chômage de longue durée touche une partie importante des chômeurs, plus le nombre de chômeurs est grand, plus le marché est sclérosé S. Ferrand-Nagel/U-Paris XI
Flux vers et hors de la population active • Flux d’entrée d’abord dus aux jeunes qui entrent dans la vie active après leurs études (donc lié à la natalité) • Puis liés aux femmes qui choisissent de reprendre leur activité après une période d’interruption (donc lié aux modèles familiaux, aux revenus…) • Flux de sortie d’abord dus aux départs à la retraite (donc dépend des règles de celle-ci) • Puis dus aux femmes arrêtant de travailler pour s’occuper par exemple de leurs enfants (modèles familiaux + prestations sociales), • Et aux « travailleurs découragés » : chômeurs de longue durée qui abandonnent toute recherche S. Ferrand-Nagel/U-Paris XI
6.3. La détermination des salaires • Différents modes de détermination • Souvent négociations et conventions collectives discutées entre syndicats d’entreprise ou de branche, et employeurs • Sinon, salaires fixés par les entreprises, ou négociés entre chaque travailleur et son employeur • Le pouvoir de négociation du salarié dépend largement de sa qualification : • Travail qualifié, le travailleur individuel a un pouvoir de négociation élevé • Travail peu qualifié, marge de négociation moins grande S. Ferrand-Nagel/U-Paris XI
Les différences de salaire peuvent être très importantes • Entre pays occidentaux • Entre travailleurs peu ou pas qualifiés et travailleurs très qualifiés et très diplômés • Ex en 2000, • salaire annuel moyen des cadres : 39 360 € • Salaire annuel moyen des employés : 14 850 € (2.65 x -) • Fournir un théorie générale de la détermination des salaires ? 4 facteurs • Salaire de réservation • Conditions du marché du travail • Pouvoir de négociation des travailleurs • Salaire d’efficience S. Ferrand-Nagel/U-Paris XI
L’offre de travail : émane des travailleurs • = demande d’emploi par les travailleurs • Dépend des conditions du M du L et du salaire • Demande de travail : émane des entreprises • = offre d’emplois par les entreprises • Dépend des conditions de la production, des perspectives de croissance et des salaires • L’équilibre du marché du travail : offre de L = demande de L • S’égalisent pour un taux de salaire réel, i.e. un taux de salaire nominal (W) rapporté au niveau général des prix (P), donc un salaire exprimé en termes de pouvoir d’achat • Taux de salaire réel noté w = W / P S. Ferrand-Nagel/U-Paris XI
Offre de travail W/P W/P’ W/P Demande de travail N, L U N L • L’équilibre sur le marché du travail S. Ferrand-Nagel/U-Paris XI
6.4. Chômage et taux de chômage naturel • Travailleurs et entreprises vont négocier un taux de salaire qui dépend des caractéristiques du marché des B&S, du marché du travail et de la fonction de production • Travailleurs vont négocier un salaire qui tient compte de leur anticipation de l’évolution des prix sur le marché des B&S • En effet, fluctuations de prix déterminent leur pouvoir d’achat • Négociation sur le salaire dépend aussi des caractéristiques du marché du travail, en particulier du taux de chômage S. Ferrand-Nagel/U-Paris XI
On peut montrer que le taux de salaire réel dépend des prix anticipés Pe, et du taux de chômage courant u ainsi que du taux de chômage naturel un W / P = f ( Pe, u, un) Le taux de chômage naturel correspond au plein emploi ; il dépend d’un certain nombre de facteurs ayant pour effet d’accroître le pouvoir de négociation des salariés (accroître le salaire) étant donné le niveau du taux de chômage et le niveau anticipé des prix • Par ex l’assurance chômage : protège le salarié en cas de licenciement • Législation sur le salaire minimum • Législation limitant le licenciement S. Ferrand-Nagel/U-Paris XI
Pour négocier le salaire, l’entreprise regarde aussi les caractéristiques du marché des B&S : • Si marché plutôt concurrentiel, marge faible • Si marché plutôt en situation de monopole, marge plus importante • C’est la fonction de production qui détermine la quantité de travail dont l’entreprise a besoin pour produire • Cette fonction de production est notée Y = f ( N, K) S. Ferrand-Nagel/U-Paris XI
Pour l’entreprise, le salaire réel correspond à un coût de production • Or le salaire va dépendre de la productivité du travail, notée A A = Y / N • Pour simplifier, on supposera que A = 1, i.e. pour produire une unité de bien, il faut un travailleur • Donc Y = N • Ceci implique que le coût de production d’une unité de bien est égal au coût d’emploi d’un travailleur P = f ( W) S. Ferrand-Nagel/U-Paris XI
L’équilibre sur le marché du travail s’écrit LS = LD • On a L = N + U L = population active; N = actifs ayant un emploi; U = population active au chômage • Le taux de chômage s’écrit donc u = U / L u = (L – N) / L u = 1 – N / L S. Ferrand-Nagel/U-Paris XI
Si l’on réécrit cette dernière expression, on trouve N = L . ( 1 – u) • Cette expression signifie que l’emploi est égal à la force de travail multipliée par 1 moins le taux de chômage naturel S. Ferrand-Nagel/U-Paris XI