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Chapitre 6. Le Tableau économique d’ensemble TEE. Une synthèse présentée depuis longtemps par les comptables nationaux français Avec le SCN 93 et le SEC 95, le nom devient « comptes économiques intégrés »
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Chapitre 6. Le Tableau économique d’ensemble TEE S. Ferrand-Nagel / Univ Paris sud
Une synthèse présentée depuis longtemps par les comptables nationaux français • Avec le SCN 93 et le SEC 95, le nom devient « comptes économiques intégrés » • Mais en France on conserve TEE, en hommage à François Quesnay et son Tableau économique (1760). S. Ferrand-Nagel / Univ Paris sud
1. La construction du TEE • L’objectif : concentrer sur 2 pages les comptes de tous les SI, que l’on juxtapose • Une page (gauche) pour tous les emplois • Une page (droite) pour toutes les ressources • 2 angles de lecture possibles : • L’angle des opérations (en ligne) • L’angle des secteurs institutionnels (en colonne) S. Ferrand-Nagel / Univ Paris sud
Exemple avec 4 SI S. Ferrand-Nagel / Univ Paris sud
On retrouve donc dans le TEE… • Les équilibres : ligne à ligne pour les opérations de répartition et financières (ce qui est emploi pour l’un est ressource pour l’autre) / globalement pour les opérations sur biens et services. • Les soldes de tous les comptes S. Ferrand-Nagel / Univ Paris sud
Mais NB : Le compte miroir B/S • Pour les opérations de répartition et les opérations financières, chaque ligne est équilibrée, mais pas pour les opérations sur B&S. • On a créé une colonne B/S (de chaque côté) dans laquelle on inscrit en « miroir » : Ex de la consommation finale, en emplois pour Ménages et Admin ; le total de la CF est reporté en ressources dans la colonne B/S S. Ferrand-Nagel / Univ Paris sud
2. L’utilisation du TEE • Lu en ligne, il forme les comptes d’opérations, c’est-à-dire qu’il met en relief les relations nouées entre SI pour les différentes opérations • Lu en colonne, il visualise les comptes de chaque SI et du reste du monde • Il permet surtout le calcul des agrégats et ratios S. Ferrand-Nagel / Univ Paris sud
2.1. Les agrégats • On les lit grâce à la colonne « économie nationale » ajoutée de chaque côté • Les principaux : • Le PIB : résultat final de l’activité de production des unités résidentes (3 calculs) • Le RNB, revenu national brut, ensemble des revenus primaires reçus par les résidents • LE RND, revenu national disponible, solde des comptes de distribution secondaire du rv • L’épargne brute • La capacité ou le besoin de financement • Le patrimoine national, richesse détenue par la nation S. Ferrand-Nagel / Univ Paris sud
Retour sur le PIB • Premier calcul, à partir des VA : • PIB = S VA + TVA et autres impôts/production – subventions sur produits • Deuxième calcul, à partir de la dépense : • PIB = DCF + FBCF + (X-M) • Troisième calcul, dans l’optique des revenus : • PIB = Rémunération des salariés + EBE + impôts sur la production et les importations nets de subventions S. Ferrand-Nagel / Univ Paris sud
Un nouvel agrégat, le RNB • Se calcule en agrégeant les soldes des comptes d’affectation des revenus primaires des SI. • Il se calcule aussi à partir du PIB, en le corrigeant du solde des flux de revenus entre les résidents et le reste du monde : • RNB = PIB + rv du travail et du capital reçus du RM - rv des facteurs versés au RM + subventions reçues du RM - impôts sur production et importations versés au RM S. Ferrand-Nagel / Univ Paris sud
Autrement dit… • Le PIB est la somme des revenus primaires versés par les unités résidentes • Le RNB est la somme des revenus primaires reçus par les unités résidentes • Dans le SCN de 1953, le RNB aux prix du marché était déjà défini ainsi, mais appelé «produit national brut» (PNB) alors qu’il s’agit d’un agrégat de revenu. • Le PNB n’existe plus mais conserve une forte notoriété S. Ferrand-Nagel / Univ Paris sud
Le RNB de la France est assez proche de son PIB car ses relations avec le RM sont équilibrées. • Mais : • Suisse : RNB très supérieur au PIB • Irlande : RNB inférieur de 13% au PIB • Le RNB est un agrégat de Rv primaires reçus ; pour connaître les Rv disponibles reçus, il faut corriger des transferts reçus – versés au RM = RNDB S. Ferrand-Nagel / Univ Paris sud
2.2. Les ratios • Ceux des entreprises : cf. supra • Ceux des ménages : • Taux d’épargne = EB / RDB x 100 • Ceux des administrations • Tx de pression fiscale = impôts reçus / PIB x 100 • Tx de prélèvements obligatoires = prélèvements fiscaux et sociaux / PIB • CF ou BF, solde du compte de capital des APU NB : l’un des indicateurs de convergence essentiels dans l’UE, limité à 3% du PIB S. Ferrand-Nagel / Univ Paris sud