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BPCO Alain Didier (Toulouse). Hospitalisation pour exacerbations de BPCO en France de 1998 à 2007 (1). 2. Contexte. Les exacerbations de BPCO qui nécessitent une hospitalisation ont un impact important sur l’histoire de la maladie et sont associées à : Déclin fonctionnel
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Hospitalisation pour exacerbations de BPCO en France de 1998 à 2007 (1) 2 Contexte • Les exacerbations de BPCO qui nécessitent une hospitalisation ont un impact important sur l’histoire de la maladie et sont associées à : • Déclin fonctionnel • Risque de mortalité à court et moyen termes • Altération de la qualité de vie et majoration du handicap • Elles représentent une part importante des dépenses concernant la BPCO (25 % environ). Par ailleurs, la BPCO représente 3,5 % des dépenses totales de santé en France • Des initiatives internationales et nationales ont été mises en place depuis plusieurs années pour tenter d’améliorer sa prise en charge (recommandations, plan BPCO 2005, etc.) Schéma et intérêt de l’étude • Caractérisation épidémiologique des exacerbations de BPCO hospitalisées • Tendances évolutive de 1998 à 2007 • Documentation sur la base des données du PMSI La Lettre du Pneumologue D’après Furhman C et al. Respir Med 2011;105:595-601
Hospitalisation pour exacerbations de BPCO en France de 1998 à 2007 (2) 3 Résultats (1) La Lettre du Pneumologue D’après Furhman C et al. Respir Med 2011;105:595-601
Hospitalisation pour exacerbations de BPCO en France de 1998 à 2007 (3) 4 Résultats (2) • Taux d’admission (standardisé sur l’âge) en augmentation de 4,4 % par an chez la femme • Taux d’admission (standardisé sur l’âge) en augmentation de 1,6 % par an chez l’homme • Forte saisonnalité des hospitalisations La Lettre du Pneumologue D’après Furhman C et al. Respir Med 2011;105:595-601
Prédiction par certains biomarqueurs cardiaques du risque de mortalité par exacerbations de BPCO (1) 5 Contexte • Les exacerbations de BPCO nécessitant une hospitalisation sont associées à un risque accru de mortalité Objectif de l’étude • Évaluer le rôle de la défaillance cardiaque dans la mortalité post-exacerbations Schéma de l’étude • Étude prospective sur 1 an d’une série de patients consécutifs, hospitalisés pour exacerbations de BPCO (Nouvelle-Zélande) • Évaluation systématique du NT-proBNP et de la troponine à l’admission en excluant les patients porteurs d’une atteinte coronarienne • 250 patients inclus • Recherche de corrélation entre la mortalité à 30 jours (objectif principal) et à 1 an (objectif secondaire), d’une part, et l’élévation du NT-proBNP et de la troponine, d’autre part • Analyse univariée puis multivariée prenant en compte d’autres facteurs pronostiques (âge, EFR, IMC, scores cliniques pronostiques) D’après Chang CL et al. Thorax 2011;66:764-8
Prédiction par certains biomarqueurs cardiaques du risque de mortalité par exacerbations de BPCO (2) 6 Résultats (1) Facteurs de risque de mortalité à 30 jours en analyse uni- et multivariée D’après Chang CL et al. Thorax 2011;66:764-8
Prédiction par certains biomarqueurs cardiaques du risque de mortalité par exacerbations de BPCO (3) 7 Résultats (2) Mortalité des patients ayant une élévation des 2 marqueurs 15 fois supérieure à celle des patients ayant des valeurs normales Mortalité à 1 mois en fonction de l’élévation des biomarqueurs cardiaques (%) D’après Chang CL et al. Thorax 2011;66:764-8
Exacerbations de BPCO : le retour de l’antibiothérapie préventive ?Traitement par azithromycine (1) 8 Contexte • Les exacerbations de BPCO constituent une part importante des dépenses de santé pour cette pathologie • Elles ont un impact considérable sur la qualité de vie, le déclin de la fonction respiratoire et la mortalité • Différents traitements ont démontré une efficacité en termes de réduction de la fréquence des exacerbations (bêta LA + LAMA + corticoïdes inhalés) par rapport au placebo • Chez les patients recevant ces traitements, des épisodes d’exacerbations pouvant aller jusqu’à 1,4 épisode/an persistent1 • Les macrolides ont des effets antibactériens mais aussi anti-inflammatoires et immunomodulateurs • Ils sont utilisés avec succès pour réduire la fréquence des exacerbations au cours de la mucoviscidose • Dans la BPCO, leur utilisation préventive a donné lieu à des résultats contradictoires dans des essais de petite taille 1. Aaron SD et al. Ann Intern Med 2007;146:545-55. La Lettre du Pneumologue D’après Albert RK et al. New Engl J Med 2011;365:689-98
Exacerbations de BPCO : le retour de l’antibiothérapie préventive ?Traitement par azithromycine (2) 9 Schéma de l’étude • Étude prospective multicentrique américaine (12 centres) • Azythromycine 250 mg/j versus placebo 1 an, en plus du traitement habituel • Sélection des patients • Âge > 40 ans, BPCO confirmée • Sous OLD ou ayant reçu une corticothérapie systémique dans l’année • Admis en service d’urgence ou hospitalisé dans l’année pour exacerbations • Pas d’exacerbations dans les 4 semaines précédant l’inclusion • Pas d’asthme • Intervalle QT normal • Pas de problème d’audition à l’inclusion (audiométrie) • Objectif principal : délai de survenue de la première exacerbation • Objectifs secondaires : colonisation microbienne nasopharyngée, observance, qualité de vie, décès, effets indésirables, audition La Lettre du Pneumologue D’après Albert RK et al. New Engl J Med 2011;365:689-98
Exacerbations de BPCO : le retour de l’antibiothérapie préventive ?Traitement par azithromycine (3) 10 Résultats (1) Taux annuel d’exacerbations : 1,48 dans le groupe azithromycine ; 1,83 dans le groupe placebo (p = 0,01) Délai de survenue de la première exacerbation : 174 jours dans le groupe placebo versus 266 dans le groupe azithromycine (p < 0,001) Amélioration indépendante du nombre annuel d’exacerbations Proportion de patients sans exacerbations dans les 2 groupes en fonction du temps Azithromycine Placebo p < 0,001 La Lettre du Pneumologue D’après Albert RK et al. New Engl J Med 2011;365:689-98
Exacerbations de BPCO : le retour de l’antibiothérapie préventive ?Traitement par azithromycine (4) 11 Résultats (2) • Objectifs secondaires • Diminution du score de St George : azithromycine –2,8 (12,8) versus placebo –0,6 (11,4) [p = 0,004]. Diminution d’au moins 4 points : 43 % versus 36 % (p = 0,03) • Observance : azithromycine 67,3 % ; placebo 66,9 % (NS) • Colonisation microbienne nasopharyngée durant l’essai (chez les patients initialement non colonisés) : azithromycine 12 % versus placebo 31 % (p < 0,001) • Résistance aux macrolides des germes colonisants : azithromycine 81 % versus placebo 41 % (p < 0,001) • Décès : azithromycine 3 % versus placebo 4 % (NS) • Pas de différence dans les effets indésirables sévères • Altération à l’audiométrie : azithromycine 25 % versus placebo 20 % (p = 0,04) La Lettre du Pneumologue D’après Albert RK et al. New Engl J Med 2011;365:689-98
En résumé, pour la pratique 12 • La fréquence des hospitalisations pour exacerbations de BPCO ne cesse d’augmenter en France • Augmentation plus rapide chez les femmes que chez les hommes • La mortalité hospitalière diminue légèrement • Au cours des exacerbations, l’élévation des biomarqueurs de souffrance myocardique (troponine et NT-proBNP) est corrélée au risque de décès à court terme • L’administration quotidienne d’azithromycine, en plus du traitement de fond conventionnel, diminue la fréquence des exacerbations chez les patients à risque d’exacerbations • Les exacerbations de BPCO restent un problème majeur de santé publique nécessitant un effort de prévention et de prise en charge La Lettre du Pneumologue