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Ménopause et Sexualité Jacques Rollet. L’art mène aux poses……. DEFINITIONS Ménopause: mèno =mois, règles pause: cessation épuisement Littré: cessation des règles, »temps critique des femmes » Périmenopause: période transitionnelle:
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DEFINITIONS Ménopause:mèno=mois, règles pause: cessation épuisement Littré: cessation des règles, »temps critique des femmes » Périmenopause:période transitionnelle: OMS: accentuation des irrégularités menstruelles conduisant à la fin des menstruations Climatère:âge de la vie considéré comme » époque critique"
HISTORIQUE • Hippocrate: âge critique 42 ans mais perte de la faculté de concevoir: 42 ans • 1ére description des troubles de la ménopause: XVIIIe siècle • Frédéric HOFFMANN ( 1660-1742) décrit « les chaleurs qui règnent dans les hypochondres et s’étendent jusqu’au dos et aux membres » • Jean ASTRUC (1761): »Traité se maladies de femmes »:chez d’autres femmes, la cessation des règles attire de vapeurs hystériques très fortes et très vives »
L’espérance de vie d’une femme était de 25 à 30 ans au début de l’ère chrètienne,passant à 47 ans au début du XXe siècle • En 2009, l’espérance de vie moyenne est passée à 75-85 ans (alors que l’âge de la ménopause est resté stable autour de 50 ans) • Une femme a donc une espérance de vie 20 ans après la ménopause
Au XXé siècle : il y a plus de 10 millions de femmes de 50 à 80 ans en France • 43%de femmes américaines se plaignent de dysfonction sexuelle et leur espérance de vie, lorsqu’elles approchent de la ménopause, est de 85 ans: « elles vivent plus de la moitié de leur vie adulte après la ménopause » • Conséquence du vieillissement et de la carence hormonale,la ménopause ne signifie pas la fin de la vie sexuelle
La » loi biologique » différencie les genres. • Dés le stade fœtal,la différence des gonades s’établit et perdure toute la vie • Disparition des cycles menstruels:le stock préexistant de follicules ovariens et de cellules germinales est épuisé
Le nombres de cellules germinales est défini en période prénatale et décroit durant la période post-pubertaire; la mort des ovocytes est constante, non compensée. • DEFICIT OVARIEN • La Femme devient inéluctablement HYPOGONADIQUE
Lorsque la diminution du nombre de follicules ovarien atteint un seuil critique, c’est le début de la transition ménopausique,oupèriménopause • En période de cycles réguliers, il y a # 1000 follicules,en période de transition, il ne reste que # 100 follicules (mais il y a des nombreuse variations)
Vieillissemenent • Diminution du nombre de follicules • Diminution du taux d’inhibine • Elévation de FSH à partir du moment où il n’y plus de cycles ovulatoires. La fréquence des cycles anovulatoires augmente progressivement pendant environ30 cycles avant la dernière menstruation • La testostérone et la DHAS,s’abaissent entre 20 et 40 ans. Il y a peu de variations en période pèriménopausique
La fin des sécrétions hormonales a des conséquences somato-psychiques: sécheresse vaginale,troubles de l’humeur,troubles du sommeil, bouffées de chaleur
Bouffées de chaleurs ménopausiques • Affectent 70 % des femmes et durent de 3 à5 ans • Ne représentent pas uniquement un symptôme climatérique mais témoignent d’une suscepibilité du cerveau féminin à la dèprivationoestrogènique et représentent un facteur de risque du développement de dysfonctions cérébrales (impact négatif sur la cognition) • Leur survenue et leur fréquence sont en corrélation avec l’apparition de dépression et d’anxiétè durant le climatère
SEXUALITE • Fin de fécondité ne rime pas avec fin de la sexualité. Elle peut même être vécue comme un soulagement • Depuis un demi-siécle,les femmes ménopausées sont beaucoup plus «jeunes » (meilleure hygiène de vie, meilleures conditions de travail, grossesses multiples évitées grâce à la contraception) • La fin de la sexualité parait donc « intolérable »
Facteurs hormonaux et relationnels • Modifications des conditions de vie (individuelle et conjugale) • Nécessité d’une adaptation psychologique • La ménopause est une situation de crise qui amplifie toute mésentente sentimentale et sexuelle
Kinsey en 1953 avait déjà remarqué l’importance de l’âge, de l’état de santé et de la fonction sexuelle du partenaire • Rôle important de l’allongement de la durée de la relation conjugale • La communication sexuelle diminue avec l’âge • Les motifs pouvant conduire à la suspension de l’activité sexuelle: • femme de moins de 45 ans dont le partenaire présente un DE • baisse du désir de la femme entre 45 et 59 ans • absence de partenaire chez la femme de plus de 60 ans • Une nouvelle relation peut modifier cette tendance (du moins transitoirement)
Pendant la pèri-ménopause,le corps lutte (« struggle for life ») pour s’adapter à la diminution des hormones sexuelles circulantes • La suralimentation,le déficit d’activité physique sont devenus « épidémiques »avec leurs conséquences pathologiques • Chez l’homme;il n’ y a pas d’ andropause mais parfois un DALA (déficit androgénique lié à l’age) souvent concomitant du déclin progressif des différentes fonctions physiologiques (cardiovasculaire, respiratoire, rénale)
Revue de la littérature • 18 études retenues • Peu d’études longitudinales
L’activité sexuelle et la fonction sexuelle déclinent avec l’âge….. Mais à partir de quand???? 30 ans??? 40 ans??? • Il n’y a pas de baisse du désir, lequel semble corrélé avec l’activité sexuelle antérieure • Le niveau de la fonction sexuelle antérieure serait le facteur prédictif le plus important • 5 à 10 % des femmes ménopausées déclarent avoir une sexualité améliorée avec l’âge
Les femmes sexuellement actives: • sont plus jeunes • mariées • ont un niveau d’éducation plus èlevé • ont moins de problèmes de santé • un support social plus important • un Index de Masse Corporelle plus bas • ont une ACTIVITE PHYSIQUE réguliére (30 minutes par jour,5 jours par semaine) • ont une prévalence de sécheresse vaginale plus importante • Pas de corrélation avec fréquence AS et satisfaction
Etude de l’impact de l’activité physique,des problèmes de sommeil et du support social sur la fonction sexuelle de 677 femmes âgées de 41 à 68 ans. • 68 % avaient été sexuellement actives au cours des 6 mois précédents • Les femmes sans AS:70% :absence de partenaire,12% manque d’intérêt pour la sexualité, 5% manque d’intérêt pour le partenaire 4% en raison de problèmes de santé
QUEL TRAITEMENT ? FACTEURS RELATIONNELS et HORMONAUX
SORANOS d’EPHESE: »chercher à changer ce qui, dans leur nature, est à la fois, sinon impossible, du moins difficile et dangereux • F JAYLE (1896) un des premiers à proposer l’opothérapie • Premiers essais de traitements hormonaux en 1933 • Women’sHealth Initiative trial (2002) et Million WomenStudy (2003):remise en question du traitement substitutif
Les HORMONESOESTROGENES • La diminution de l’oestradiol intervient: • dans la modification de l’intérêt sexuel • la réponse sexuelle: excitation,plaisir, orgasme • la dyspareunie • N’intervient pas dans la fréquence de l’activité sexuelle • Peu d’effet en cas de modification du statut du partenaire et du sentiment vis-à-vis du partenaire
Les taux d’oestradiol (en cas de traitement substitutif) nécessaires pour être efficaces sur les aspects subjectifs de la fonction sexuelle sont deux fois supérieurs à ceux qui sont efficaces sur la sécheresse vaginale (350-700 pM/l)
ANDROGENES • La pluspart des déficits androgéniques chez la femme sont iatrogènes • Conférence de Princeton (2001) a défini les taux d’androgènes: • T totale: < 15 ng/dl • FT: < 2 pg/ml • GERBER et al (2005): le taux de testostérone libre n’est pas corrélé avec la satisfaction sexuelle, alors que la pratique de l’exercice physique corrèle positivement (chez les femmes en bonne santé mentale)
Les données de la littératures sont discordantes à propos de l’action positive de la testostérone sur le désir sexuel et l’excitation sexuelle chez la femme • Le traitement combiné œstrogène+androgène permet une amélioration de la résistance physique et de la sensation de bien-être,pourrait entrainer une réduction des troubles somatiques et psychologiques ,ainsi qu’un accroissement de la motivation sexuelle, avec augmentation de fréquence des orgasmes et des rapports sexuels
Les résultats du traitement sont d’autant plus satisfaisants que la baisse du désir sexuel s’est installée en période péri-ou post-ménopausique • Mais il y a le risque de effets secondaires
Etude randomisée en double aveugle • 93 femmes post-ménopausées • 26 semaines • AUCUN EFFET SIGNIFICATIF • Les résultats positifs antérieurs: taux le plus souvent supraphysilogiques • DHEA : précurseur des oestrogènes et des androgènes
Hormones et Facteurs relationnels L’oestradiol a une action sur la réponse sexuelle la dyspareunie Mais son action est de moins d’importance que le niveau antérieur de la fonction sexuelle le changement de partenaire les sentiments pour le partenaire
La baisse du désir n’est pas exclusivement liée aux modifications hormonales mais aussi à l’harmonie du couple