Synthèse Baromètre annuel de conjoncture – Vague mai 2010

1. Synthèse Baromètre annuel de conjoncture – Vague mai 2010

2. Fréquentation de la période mars-avril et Evolution • Pour cette vague printanière, la perception de la fréquentation touristique pour les deux mois qui précèdent (mars-avril 2010) par les professionnels de la région est à peine meilleure que celle de la période précédente : 54% ont une plutôt bonne perception (très, bon ou assez) mais 43% ont un perception plutôt mauvaise (assez, mauvaise ou très). • Si on se reporte à ce qu’ils pressentaient pour ces deux mois lors de l’interrogation précédente (début mars), cette impression est moins bonne que ce qu’ils espéraient : 69% envisageaient une fréquentation très, bonne ou assez bonne , et 25% avait une perception « mauvaise ». • Dans la continuité d’un hiver mitigé, cette première perception du printemps 2010 laisse donc, sur l’ensemble de la région, un sentiment de morosité. • Ainsi la tendance affichée par le 04 est « assez mauvaise », le 06 et le 13 sont « mitigés », les 3 autres départements ayant une perception malgré tout « assez bonne » , même si c’est un peu moins prononcé pour le 83. • C’est l’espace urbain qui affiche une tendance « assez mauvaise » pour cette période, le balnéaire-littoral ou la montagne ayant une tendance un peu meilleure qualifiable de « assez bonne », et l’arrière-pays est mitigé. • Cette perception est associée à un sentiment global de baisse de la fréquentation, comparativement à la même période de l’année dernière : 48% perçoivent une tendance à la baisse, 25% de la stabilité, et 20% une tendance à la hausse. • La baisse de la fréquentation pour la période est plus ressentie dans le 04 et le 05, le 13 et le 84, ainsi que dans l’espace urbain et montagne. Ces tendances sont ressenties par presque toutes les activités, et plus particulièrement les hôtels, les centrales de réservations de gîtes ayant plutôt une meilleure impression. • Pour les professionnels, ces perceptions négatives et tendances à la baisse sont un fois de plus liées essentiellement à la météo (40% de citations) mais également à la crise économique (28% de citations), ou encore, quoique plus faiblement au contexte liés aux élections (10%). Comme on le verra plus loin, la grève SNCF de la fin du mois d’avril ainsi que les perturbations du trafic aérien en relation avec le volcan islandais, lorsqu’elles ont impacté l’activité des professionnels, ont eu principalement pour conséquence des annulations ou reports de réservations.

3. Fréquentation des vacances de Pâques et Evolution • L’appréciation des professionnels pour la période spécifique des vacances de Pâques n’est pas plus favorable que pour les mois de mars et avril : 55% de « total bon » et 40% de « total mauvais » . On peut donc à peine qualifier la tendance pour les vacances de « assez bonne ». Ainsi l’année dernière, l’appréciation sur ces mêmes vacances avaient été bien meilleure avec 68% d’opinions positives. Logiquement donc cette période est perçue cette année comme étant plutôt « à la baisse » (40%) avec un peu de stabilité quand même pour certains (31%) par rapport aux mêmes vacances de l’année dernière. • Cette perception sur les vacances est plutôt « mitigée » pour les départements de l’espace Montagne (04 et 05) ainsi que pour le Var et l’espace urbain, qui ressentent une évolution plutôt « à la baisse » de leur activité comparativement à la même période de l’année dernière. Pour les autres départements ou espaces, le sentiment est à peine « assez bon », avec une tendance « stable ou à la baisse ». • Les hôtels affichent une tendance « assez mauvaise » pour cette période de congés, donc « à la baisse ». • La perception des professionnels concernant la tendance d’évolution de la fréquentation de clientèle française reste semblable à celle observée pendant les précédentes vacances (Hiver, Noël et Toussaint) : stabilité de la clientèle française. Pour l’évolution de la fréquentation de la clientèle étrangère, le sentiment est le même,« stabilité » sur l’ensemble de la région, mais associé à une baisse pour les départements du 13 et 84. • La clientèle française pour ces congés a été principalement une clientèle en provenance de la région parisienne, suivie de près par la clientèle intra-régionale. Comparativement à la période précédente, la clientèle rhône alpine a été moins présente. • Les principales origines de la clientèle étrangère sur cette période de vacances sont l’Italie et l’Allemagne, puis la Grande Bretagne et la Belgique.

4. Questions de conjoncture • Impact de la grève SNCF • La grève SNCF de la deuxième moitié du mois d’avril, a fortement perturbé les déplacements des touristes notamment dans le sud est de la France. • L’enquête de cette vague a donc cherché à mesurer l’impact de cette grève sur l’activité des professionnels de la région. • Ils sont autant à dire que cette grève n’a pas eu d’impact sur leur activité (49%), qu’elle a eu un impact négatif (46%). Si dans les départements du 04 et du 05, la plupart des professionnels n’en ont pas ressenti les effets (respectivement 80% et 60%), c’est dans le Var et le Vaucluse, que les conséquences négatives ont été les plus fortes (pour 65%). Pour ces professionnels ces effets négatifs sont principalement des reports de réservation (au mieux), mais pour la plupart, des annulations de réservation. Ils relèvent également le mécontentement des clients. • Impact des perturbations du trafic aérien (nuage lié à l’éruption d’un volcan en Islande) • Tout comme la grève, l’impact des perturbations du trafic aérien divise en deux catégories principalement les professionnels : ceux qui ont ressenti un impact négatif (44%) , et ceux pour lesquels cela n’a pas eu d’effet (41%) . Par contre contrairement à la grève SNCF, pour certains professionnels (10%), ces perturbations ont eu un effet positif : notamment dans les Bouches du Rhône (19%), l’espace balnéaire littoral (16%) ou pour les hôtels (12%). Pour ces professionnels, c’est le fait d’avoir à accueillir (ou garder plus longtemps les touristes) qui est la principale raison de cette vision positive. • Pour ceux qui ont subi négativement ces effets, c’est également l’annulation des réservations qui les a le plus touché.

5. Prévisions pour la période mai – juin 2010 • Les prévisions des professionnels pour les mois de mai et juin sont nettement plus optimistes que leur perception des 2 mois écoulés, mais quand-même un peu moins que l’année dernière à la même période : 78% d’opinions positives cette année, alors qu’ils étaient 86% l’année dernière. Cette tendance à venir peut toutefois être qualifiée de « bonne », avec moins de 20% de professionnels, manifestant un certain pessimisme. • Cette tendance « bonne » pour l’avant-saison est anticipée de la même manière par les 6 départements de la région, à l’exception du 05 qui affiche plus de réserve (tendance « mitigée »). Ce sont les espaces balnéaire-littoral et arrière-pays, rural les plus optimistes, la montagne étant traditionnellement à cette période plus en retrait. L’espace urbain reste prudent avec une appréciation « assez bonne à bonne ». • Malgré une tendance globalement optimiste, les professionnels préfèrent rester prudents quant à l’évolution à prévoir sur la fréquentation des mois de mai et juin : les professionnels envisagent plutôt la stabilité de l’évolution de la fréquentation pour les deux mois à venir, associée à une tendance à la baisse pour le 05, ou l’espace Montagne.