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HIST-D-270 Histoire de Belgique 5 ects (Théorie: 2, Travaux personnels: 3). Titulaire: Emilie van Haute. Séance 9.
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HIST-D-270 Histoire de Belgique 5 ects (Théorie: 2, Travaux personnels: 3) Titulaire: Emilie van Haute Séance 9
Hooghe M., Walgrave S., « Vote obligatoire et connaissance politique: la parole au citoyen ignorant? », dans Delwit P. et al. (eds), Les voix du peuple, Bruxelles, Editions de l’Université de Bruxelles, 2010, pp.117-134 • Objectif du texte • = lien entre connaissance politique, vote obligatoire et préférence partisane • Question / hypothèse • = Est-ce que le vote obligatoire génère un mauvais choix de la part d’électeurs forcés? • Hyp Selb & Lachat: oui, mauvais choix systématique de l’électeur forcé • Plan / étapes du raisonnement: • Introduction et éléments théoriques (1) • Etat des connaissances politiques des citoyens (2) • Analyse 1: Conséquence politiques de la participation d’électeurs à faible niveau de connaissance politique = Test hypothèse du mauvais choix des électeurs forcés (3-4-5) • Analyse 2: Conséquences potentielles de l’abrogation du vote obligatoire (6-7)
1. Connaissance et démocratie • Théorie: lien démocratie – participation – connaissance politique • Démocratie = participation de tous (reconnaissance capacités suffisantes) • Mais faible intérêt pour la politique, faibles connaissances politiques • Or rôle important de la connaissance politique dans le comportement électoral: + connaissance, + participation, - préjugés, + choix rationnel • Connaissance politique minimale pour participer? • Peu d’études en Belgique: raisons: • Quelles connaissances politiques? • Dévalorisation des connaissances au profit de la réflexion • Recherche difficile: mesure de la connaissance • Intérêt de l’étude • Selb & Lachat: BE: vote obligatoire => force des électeurs peu intéressés à participer => risque mauvais choix (pas reflet préférences) • Postulat: électeur forcé vs électeur motivé (moins d’écart entre préférences individuelles et position du parti) mais même chez les forcés: vote dans le bloc • Contradictions: ∑ des mauvais choix individuels: pas impact sur résultats globaux • Adversaires vote obligatoire: électeurs forcés + électeurs frustrés (succès VB) • Contradiction: Flandre vs Wallonie
2. Evaluation de la connaissance politique • Mesure • 5 questions dans enquête électorale Partirep • Résultats • N-VA: pas de différences entre régions mais différence de genre • Onkelinx: Wal > FL + différence de genre • Parlement & enseignement: FL > Wal + différence de genre • Dewael: FL > Wal + différence de genre • Total: différence significative sur le score moyen entre régions & genre • Explication • Connaissance politique liée au niveau de diplôme • Modèle explicatif (régression): facteurs explicatifs de la connaissance politique: • = éducation, genre, âge, suivre médias (journal, JT, radio, Internet, TV publique)
3. Le vote correct • Postulat • = Connaissance politique nécessaire pour effectuer un vote correct (reflet des préférences politiques) • Vérification • - Voir les différences d’opinion entre électeurs avec fort et faible niveau de connaissance politique • Méthode • - 2 groupes (forte et faible connaissance); analyse position axe G-D • Résultat • 1. Différence minime entre les 2 groupes & même ranking des partis, même si les électeurs à forte connaissance politique ont tendance à adopter des positions plus extrêmes • Électeurs avec plus faible connaissance politique: centrisme: effet centripète • Pas choix aléatoire ou incorrect (>< Selb & Lachat), mais position moins affirmée • 2. Peu d’impact d’une suppression du vote obligatoire • Distinction irait/n’irait plus voter: peu de différence dans les positions, même si ici aussi: position plus centriste des non-participants potentiels
4. En sécurité au centre • Débat méthode • Mesure positionnement idéologique sur axe G-D: position centriste = sécurité • Alternative • - Echelle position sur des thématiques • Ex: ethnocentrisme: somme items sur ethnocentrisme = échelle 0-10 • A nouveau: proximité idéologique mais effet modérateur des électeurs moins motivés => pas de vote aléatoire (>< Selb & Lachat), pas de « mauvais » vote: électeurs moins radicaux
5. Priorités • Débat méthode • Axe G-D = 1 mesure parmi d’autres du positionnement politique, fortement centrée sur les questions socio-économiques • Alternative • Mesure des priorités des électeurs • Résultat: priorités = socio-économique (+ criminalité & justice) >< réforme Etat & culture; peu de différences entre groupes (connaissance politique ou obl) • Faible impact de la connaissance politique sur le comportement électoral • 2 groupes: vote cohérent par rapport aux préférences politiques (positionnement & priorités) • Pas de mauvais vote
6. Continuer sans vote obligatoire? • Mesure de l’effet de la suppression du vote obligatoire • Difficile: comportement potentiel > réel; biais personnes interrogées • Mais indication des intentions (ex: Pays-Bas) • Résultat • 30-40% abstention (sans doute sous-estimation) • Lien direct avec niveau de diplôme => risque déformation représentation • = forme d’inégalité sociale? • Lien direct avec connaissance politique • = choix: si intérêt pour la politique: développe connaissances et vote • Inégalité ou auto-sélection? • - Analyse multivariée: volonté d’aller voter expliquée par l’intérêt pour la politique & le niveau de diplôme => 2 explications complémentaires
7. Conséquences électorales • Débat • Suppression vote obligatoire comme barrière extrême droite • Etudes précédentes: effet négatif de la suppression du vote obligatoire • Analyse pour le scrutin 2009 • Répartition des répondants entre votants et non-votants potentiels • Résultats: transferts minimes • WAL: + pour Ecolo, MR, CDH, - pour PS • FL: + pour N-VA, Groen!, OpenVLD; - pour VB, LDD • Mais pas de glissements fondamentaux
8. Conclusion • Connaissance politique: faible (>< sophisticated voter) • Mais • Conséquences politiques de la participation des « ignorants »: pas de mauvais vote: centrisme & modération • Conséquences potentielles de l’abrogation du vote obligatoire: exclusion par inégalité & par auto-sélection, mais pas de glissements importants dans les rapports de force entre partis
Deschouwer K., “Still Belgium?”, dans Deschouwer K., The Politics of Belgium. Governing a divided society, Basingstoke/New York, Palgrave Macmillan, 2009, pp. 228-244. • Objectif • = Mettre en évidence les grandes évolutions à l’œuvre dans le système politique belge et en discuter les conséquences pour l’avenir de la Belgique • Question • = Quelles évolutions et quel avenir pour la Belgique • Plan / étapes raisonnement • Introduction: optimisme ou pessimisme? (1) • Evolutions à l’œuvre (2-3-4) • Confiance entre élites • Institutions • Difficultés liées à la bipolarité • Institutions & capacité de prise de décision • - Quel avenir? (5)
1. Introduction: deux histoires • Deux faces • Positive: bien-être, richesse, sécurité sociale, capitale internationale, règlement pacifique des divisions culturelles & territoriales • Pessimiste: questionnement perpétuel, compromis temporaires, crises • Illustration • - Confiance des citoyens dans le système politique: lien avec crises: creux 78-81, 85, 91-97, 07 2. Manque de confiance au niveau des élites • Manque de confiance des élites dans le système politique • Raisons • Système = résultat de compromis; obligation de gouverner ensemble • Nécessité que les décideurs croient dans le système, acceptent les compromis engrangés et leurs résultats et soient prêts à faire d’autres compromis • Signes contraires: FR: défense des francophones de Flandre contre bulldozer; FL: limites à l’utilisation des facilités (caractère temporaire) contre tache d’huile • Frustrations liées à la non acceptation des compromis antérieurs et sentiment que l’autre partie est avantagée
3. Démocratie consociative difficile • Caractéristiques d’une confédération • Partage du pouvoir et droit de veto • Procédures de prise de décision au niveau fédéral: compromis entre les deux communautés (doubles majorités, parité du gouvernement) • Bipolarité • Deux partenaires: Lijphart: ne mène pas au consensus • Bipolarité des institutions • Système de partis et électorats séparés • Généralement: promesses électorales et décalage dans la réalisation; formation gouvernement = reflet des résultats des élections • Belgique: promesses intenables; décalage important avec la réalisation; nécessité de combiner deux résultats différents pour la formation des gouvernements; tentations majoritaires des deux communautés • => ↓ légitimité et responsabilité du système
4. Nouvelles institutions et capacité de prise de décision • Capacité à résoudre les tensions mais coût: temps & budget • Capacité toujours là dans le futur? Contexte différent • Multiplicité des centres de décision & de pouvoir • Avant: réformes décidées par le centre => sans gouvernement national, paralysie • Aujourd’hui: gouvernements des entités fédérées avec pouvoirs substantiels => sans gouvernement fédéral, moins dramatique => moins de pression • UE avec pouvoirs substantiels & stabilité économique & financière même si difficultés temporaires • 2. Modification des négociations • Avant: négociations constitutionnelles au niveau fédéral • Aujourd’hui: négociations intergouvernementales mais tensions sur qui peut négocier (à 2 ou à 3) – toujours par consensus • Organisation des élections • Avant: congruence et symétrie • Aujourd’hui: non-congruence, asymétrie et remaniements perpétuels • nouveaux conflits entre gouvernements (partis différents) et méfiance entre partenaires • Campagne électorale permanente et ↓ volonté compromis par peur sanction • 4. Développements asymétriques: poids partis varie, volatilité => imprévisible
5. La fin de la Belgique? • Deux histoires • Pays solutionne ses conflits identitaires: institutions adaptées, acceptation différences et ↓ tensions • Pays ne croit pas en son avenir (élite comme population) • Quel avenir? • Question de la démocratie dans les sociétés divisées (UE) • Démocratie consociative reconnaît les divisions: autonomie des segments, partage du pouvoir, fédéralisme • Mais pas de consensus sur la meilleure manière d’organiser les sociétés divisées • Horowitz: autonomie pas suffisante; nécessité de compromis génère radicalisme au sein de chaque segment => nécessité de créer des institutions favorisant les arrangements préélectoraux > postélectoraux • Belgique: • Difficulté compromis: élites pensent que les électeurs volatiles changent de choix électoral en raison de la position des partis sur la réforme de l’état mais les études existantes montrent que ce n’est pas le cas (sauf partis régionalistes) • Légitimité ne se fait pas par les élections mais par gouvernement • Est-ce que le maintien vaut les coûts? • Idée que plan B va réduire les frustrations; pas de plan B (Bruxelles, dette)
Rappel Evaluation • Répartition des points • 25% (5 points/20) pour les comptes-rendus des articles • 75% (15 points/20) pour l’examen final • Comptes-rendus de lecture (5 points) • Lecture des textes (articles scientifiques) • Remise des comptes-rendus des articles à lire pour la séance prévue • Présentation correcte & contenu des comptes-rendus • Participation active à la discussion des textes • Examen (15 points) • Session de janvier / août • 3 questions (2 sur le cours et l’ouvrage de référence, 1 sur les articles)
Examen • Examen (15 points) • 3 questions (2 sur le cours et l’ouvrage de référence, 1 sur les articles)