E N D
1. Scénarios pour réduire les pesticides en grande culture Florence JACQUET- INRA Grignon
2. Un travail de simulation pour poursuivre la réflexion sur les effets au niveau national d’une réduction des pesticides en grande culture, et sur les moyens d’y arriver.
Les questions qui nous ont été posées :
A partir des données relatives aux différents niveaux de rupture élaborées par les agronomes du « groupe production », comment atteindre 10%, 20%... 50% de réduction de pesticides ? Par quels niveaux de rupture ou combinaison de niveaux de rupture ? Quel serait l’impact sur la marge et la production nationale ?
A partir des mêmes données, et pour atteindre les même objectifs, quels seraient les niveaux de taxe et/ou de subventions nécessaires ?
3. Principes du modèle
Hypothèses : Assolement actuel conservé si N0,N1, N2a; assolement des exploitations en agriculture biologique du RICA si N3, assolement intermédiaire si N2c.
Optimisation : Par région et par culture le modèle choisit l’itinéraire technique (« niveau de rupture ») et l’assolement régional afin de :
maximiser la marge brute moyenne nationale
maximiser la marge brute moyenne nationale en respectant une contrainte globale de réduction des pesticides
maximiser la marge brute moyenne nationale, modifiée par une taxation sur les pesticides et/ou une subvention aux techniques économes en intrants.
4. Le choix qui maximise la marge brute au niveau national permet une marge légèrement supérieure à celle observée actuellement….
5. Une réduction de 10% , 20%... 50% des pesticides passe par une modification de plus en plus profonde des systèmes de culture, elle est facilitée par une combinaison entre « niveaux de rupture »
6. Une réduction de l’IFT de moitié passe par des modifications sensibles des volumes de production Corriger blé tendreCorriger blé tendre
7. Pour inciter à réduire les pesticides de plus de 30% une taxe sur les pesticides devrait être très élevée
8. Les baisses des marges induites par la taxation sont importantes…
9. … mais peuvent être compensées par une redistribution aux agriculteurs des recettes de la taxe
10. Une subvention à l’agriculture biologique diminue le taux de taxe nécessaire pour atteindre un même niveau de réduction des pesticides
11. subvention…qui permet d’augmenter la superficie cultivée en agriculture biologique
12. Conclusions
Sur la base des itinéraires techniques construits par les agronomes, une combinaison de « niveaux de rupture » permet d’obtenir une baisse de l’IFT de 20% sans impact sur la production et de 40% sans impact sur les marges.
Diminuer de moitié de l’utilisation des pesticides suppose des changements dans les systèmes de culture qui entrainent des modifications importantes dans les volumes et la nature des productions.
Ces résultats ont été obtenus sous l’hypothèse des connaissances actuelles en agronomie. Mais les progrès de l’agronomie dans les dix prochaines années pourraient permettre d’aller plus loin que le suggère cette première estimation.
Des incitations économiques sont nécessaires si on veut atteindre un niveau significatif de réduction de pesticides.
Ces incitations (taxes ou subventions) ne peuvent être efficaces que si elles sont mises en place simultanément à des dispositifs de conseil, de formation et d’accompagnement au changement de pratiques.
.