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Jeudis du CREM Un chapitre du Livre Blanc de l’Economie de Madagascar : la question relative à la problématique de l’Industrialisation. Hugues F. RAJAONSON Cercle de Reflexions des Economistes de Madagascar (CREM). Pourquoi Parler d’Industrialisation ?.
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Jeudis du CREMUn chapitre du Livre Blanc de l’Economie de Madagascar :la question relative à la problématique de l’Industrialisation Hugues F. RAJAONSON Cercle de Reflexions des Economistes de Madagascar (CREM)
Pourquoi Parler d’Industrialisation ? • Le système de production d’un pays doit être capable de suivre l’évolution de la demande de sa population pour répondre à l’objectif de bien-être soutenable de cette dernière. Il doit être capable de faire face à cette pression croissante des demandes intérieure et extérieure. Jusqu’a présent, le système de production local n’arrive pas a répondre – à très court terme - aux signaux des prix envoyés aussi bien par le marché local qu’international. Madagascar se trouve dans cette situation, malgré ses 50 années d’indépendance politique puisque le système de production actuel n’arrive plus à répondre à la demande intérieure et ne permettra pas de rendre compétitif les produits d’exportation. • INDUSTRIE = réponde aux exigences de la demande qui ne cesse de croitre, c’est-à-dire la capacité de répondre immédiatement aux signaux des prix d’une part, et aux nouvelles normes imposées par l’évolution de la consommation relatives d’une part, au volume et d’autre part, à la qualité des produits. • Quel type d’industrie existe a Madagascar ? • Vieille industrie / textile et vestimentaire / plastique / • Etat des Lieux, • L’industrie locale a-t-elle été capable de répondre aux différents signaux du marché ? • Marche Intérieur • Marche Extérieure • Enjeux Majeurs de la Soutenabilite de la Croissance Economique
Enjeux et Opportunite • Delocalisation : Madagascar doit se profiler parmi les nations candidates pour l’accueille des Délocalisations des Industries. Le Gouvernement de la IVe République doit donner pleine assurance aux Investisseurs Étrangers pour que le pays puisse devenir une destination privilégiée pour les investissements. En effet, la Délocalisation constitue une des réponses a la suraccumulation de capitaux, aussi pour la survie des entreprises par rapport a la crise actuelle. Il s’agit pour ces entreprises de faire baisser les couts de revient a un niveau faible a travers la diminution des couts des FACTEURS de production.
DEFINITION • L'industrialisation est le processusde fabrication de produits manufacturés avec des techniques permettant une forte productivité du travail et qui regroupe les travailleurs dans des infrastructures constantes avec des horaires fixes et une réglementation stricte. • L'industrialisation est un processus qui bouleverse les techniques de production : le système artisanal, manuel, de production, dans des lieux dispersés, est remplacé par une production recourant de plus en plus à une énergie provenant de machines, production en grandes séries centralisée, utilisant des normes ou standards afin d'obtenir des produits d'une qualité homogène. Le passage d'un travail domestique à un travail de plus en plus spécialisé change radicalement les modes de vies. Elle ne peut toucher immediatement tout un pays puisque son développement diffère dans les régions touchées. • Cette définition, employée pour désigner l'industrialisation d'un territoire (Commune, Région, Pays...), peut également s'employer pour une organisation qui passe du prototype à la production de masse.
PROBLEMATIQUE • Si nous parlonsd’uneindustrialisation de Madagascar, nous devonsenvisager un cadre tout a fait different du cas de celui des pays du nord, car notreindustrialisation sera fondeesur le SEUL APPRENTISSAGE : EMPRUNT D’UNE TECHNOLOGIE dejautilisee a des fins de production commerciale PAR DES FIRMES ETRANGERES. Les differentsparametresd’analyses - comme L’INTENSITE DE LA CONCURRENCE, LA STRUCTURE DES ENTREPRISES, LA NATURE DES CONNAISSANCES et LE ROLE DE L’ETAT – sontdifferents. • Nous sommes dans un CONTEXTE D’INDUSTRIALISATION TARDIVE, nous ne pouvons considerer la division du travail (SMITH) ou le role economique de l’ETATcomme determines a l’avance. Un certainsnombred’exemplesprouventcela. En l’absence de FIRMES de dimensiionInternationale > la LOI de SAY (OFFRE de personnel eduquene sera jamaisegale aDEMANDEnecessaire a l’emploi de ceux-ci) ne sera jamaisvraie. • TAIWAN education trespoussee > prediction theorie de la croissance = ce pays beneficie des EXTERNALITES POSITIVES DE L’INVESTISSEMENT EN MATIERE D’EDUCATION > fuite de cerveaux (annee 50) + chomageimprevujusqu’aceque des politiquesinduistriellessoientmises en place pour creerunecapacite de proudction et integrer les jeunesdiplomes • Meme cas pour l’INDE (ou savoir scientifique = pays avances)
PROBLEMATIQUE (suite) • Un certain nombre de questions se posent : • Microéconomique / artisanat >>> industrie (comment proceder pour hausse de la productivité du travail dans les PME et dans les exploitations familiale ? / régulateur : organisation ou marche ?) • Macroéconomique / comment arriver a une substitution capital – travail optimal ? / hausse de la productivité de la main-d'œuvre ? / quelles mesures ? Sur quels mécanismes ? • Mesoeconomique / comment arriver a l’industrialisation de toute la chaine de production / comment faire pour que cette dynamique soit réalisée ? Quelle stratégie (contraintes) ? quelles mesures (incitatives) ? • Comment procéder a l’industrialisation SANS ressources énergétique suffisante et bon marche ? • Comment réaliser cet objectif alors que nous n’avons pas de culture entrepreneuriale dans notre système éducatif ? • Comment arriver a former des agents économiques et/ou recycler les operateurs actuels pour avoirs des entrepreneurs MOINS AVERSES au RISQUES ?
Problématique (suite et fin) (Premier Travail a faire) • Nous avons un manque d’Analyse Prospective, notamment celle de la dynamique de la demande qui est devenue exigeante (normes diverses suite aux découvertes scientifiques …) et doit être satisfaite en volume (croissance démographique et relations internationales intensification de la concurrence internationale, …), … • Cela, pour avoir une meilleure visibilité sur les faits porteurs d’avenir et ainsi orienter la production vers les produits du futurs
PROBLEMATIQUE (suite) • Tous ces points nous obligent d’aborder le ROLE de l’ETAT dans le processus d’Industrialisation
Role de l’Etat • La theorie de la croissance economique d’Adam SMITH : “… un surplus au dela du niveau de subsistance peut apparaitre grace a la division du travail, sous reserve de la taille du marche, attribue a la production une place determinante”, … SMITH dans son exemple de la fabrique d’epingle couvre toutes les etapes de la production, depuis la conception d’une idee nouvelle sur son organisation jusqu’aux problemes de Repartition lies a la Capacite d’Absorption du Marche. • SMITH est associe au concept de Liberalisme, …, les Meilleurs Theoriciens du Developpement negligent presque totalement aujourd’hui la Production dans leur analyse du Role de l’Etatdans le Developpement Industriel. Les Questions Microeconomiques relatives a la Creation d’Entreprise, a l’Acquisition de la Technologie, a l’Emergence d’Industries Nouvelles, a leur Expansion et leur Mort et au Role joue par les Gouvernements dans ce processus, occupent une place infinitesimale a cote des questions macroeconomiques sur la bonne gestion des finances publiques et sur la necessaire equilibre des echanges exterieurs (FISLOW, 1991 ; RODRIK, 1995). • Meme si les specialiste du developpement accepte implicitement la Theorie de la Production de SMITH (prise en compte sans conviction). La taille duMarche Nationaln’est plus une contrainte etant donne la liberte accrue des echanges internationaux.
Sur les Differentes Litteratures • L’IDEE CENTRALE ETANT QUE l’Etat devrait privilégier un Investissement Public Volontariste et Sélectifen faveur dessecteurs industriels jugées les plus stratégiques en termes de retombées économiques • Effets d’Entrainement (Albert HIRSCHMAN) • Pole de Croissance (François PERROUX) • Industries Industrialisantes (Gérard DESTANE de BERNIS) • Planification pour une conquête du Marche Intérieur par une Politique de Substitution des Importations (Raul PREBISCH) • Interventionniste teinte Socialiste, appropriation et rentabilisation par l’Etat du Surplus Économique (ressources du sol et du sous sol, investissements etrangers), grace a une Politique de Nationalisation (Paul BARAN et P.M. SWEEZY) • Etat Providence, Redistributeur (Gunnar MYRDAL) • « Le Volontarisme Développementaliste des Élites Étatiques paraissait a la fois évident et propre a résoudre sans problème politique aucun la question du Développement Économique et Social ». • L’Etat n’a-t-il pas fait son travail puisque toutes les questions demeurent sans réponses jusqu’à présent !!!
QUID de la SOUTENABILITE ? • L’objectif de Développement Soutenable doit être observe a chaque étape de elaboration de tous les Projets (afin d’éviter aussi bien les échecs de tous les projets de développement que les irréversibilités induites par les externalités négatives) • SoutenabiliteEcologique (Pollution - Dégradations) • SoutenabiliteCulturelle et Sociale (Capacité d’Absorption, d’Assimilation, …) • SoutenabiliteEconomique et Financière (respect des Equilibres, couts récurrents, …) • SoutenabiliteTechnique (Capacité d’Assimilation, d’Adaptation, … ) • SoutenabiliteJuridique et Politique (capacité d’Adaptation et de Régulation, …)
MICROECONOMIQUE • Passage de la production familiale a la production commerciale et/ou de la Production Artisanale a la Petite Production Industrielle • La question est TRANSVERSALE • CULTUELLE et EDUCATIVE / ROLE IMPORTANT DE LA MERE DE FAMILLE ET DES GROUPES DE FEMMES DANS UN VILLAGE • CULTURE DU RISQUE / ROLE DU MICRO-CREDIT DANS CETTE EDUCATION EN TANT QU’OUTIL • CULTURE DE LA SOUTENABILITE • CULTURE DE LA PRODUCTION MARCHANDE, … • … • ETAT ACCOMPAGNE PAR LA MISE EN PLACE DES INFRASTRUCTURES et MISE EN COMPATIBILITE EDUCATION FAMILIALE ET SCOLAIRE • ACCEPTATION PAR LES INSTITUTRICES DE CETTE EDUCATION FAMILIALE (ELABORATION CONCERTEE DES PROGRAMMES) / CAPITAL HUMAIN, … • ACCOMPAGNEMENT DE LA MOTORISATION DE LA PRODUCTION / DE LA SUBSTITUTION CAPITAL – TRAVAIL / REFORMES FONCIERE / SECURITE DES BIENS ET DES PERSONNES / • REGLEMENTATION DU TRAVAIL SANS REMETTRE EN QUESTION LE MARCHE DU TRAVAIL • L’INDUSTRIALISATION A RADICALEMENT TRANSFORME LES RELATIONS SOCIALES, LES REGIMES POLITIQUES [INDUSTRIE TRAVAILLISTIQUE / HIMO]
Defaillance du Marche • L’Etat doit Réguler : • Les défaillancesdu Marché liées à l’Echange sont des Distorsions des Prix Relatifs, ceux des Devises Etrangères, du Capital et de la Main-d'œuvre • FAITS : Les Gouvernements des pays récemment industrialises ont aidé le secteur prive à créer de grandes entreprises modernes et bien gérées et à avoir recours à des technologies de type intermédiaire (filature et tissage du coton). Afin que cette industrialisation - avec création d’avantages comparatifs - soit socialement possible, ces gouvernements ont manipulé les principaux prix, notamment ceux du change, du crédit et du travail. Ils ont délibérément fixé des prix “ERRONES” pour une CONSTRUCTION SOCIALE D’AVANTAGES COMPARATIFS.
Role de l’Etat (suite) Réaliser l’objectif : « Entreprises à transformer en de véritables Firmes » de vaincre les goulots d’étranglement les plus contraignants • notamment la possibilité de disposer • de capitaux, (Banques Primaires) • de devises étrangères, (Banque Centrale) • de technologies modernes, (Clusters) • d’acceder aux Connaissances que possedent les Entreprises etablies, • de se faire un nom et, plus généralement, la concurrence oligopolistique mondiale) exige une Analyse Nouvelle et explicite.