Qu'est ce que la sociologie ?

1. Qu'est ce que la sociologie ?

2. La sociologie est une discipline des sciences humaines. • Les sciences humaines étudient les hommes en société et ont un regard différent selon la discipline. • La sociologie elle veut saisir l'action sociale des hommes par rapport au contexte social dans le quel elle se place.

3. Définition de la sociologie • Raymond ARON parlait de la ≪ difficulté de définir la sociologie ≫ • C'est l'étude des hommes vivants en société, leurs normes, valeurs, comportement, institutions qui composent cette société • la caractérise dans un espace et un temps donné.

4. La sociologie est née dans un contexte historique et idéologique particulier : la seconde moitié du 19è siècle. • changements fondamentaux en France, des hommes s'interessent aux transformations de la société • Révolution industrielle, exode rurale, urbanisation, nouveaux faits économiques, bouleversement de l'ordre social.

5. bouleversements politique d'ampleur : La Commune 1871 ; Révolutions 1830-1840 • La Commune : Pour Karl Marx, c'est la première insurrection prolétarienne autonome. La Commune de Paris désigne une période insurrectionnelle a Paris qui dura deux mois environ. Cette insurrection contre le gouvernement issu de l'Assemblée nationale, qui venait d'être élue au suffrage universel, établit une organisation proche de l'autogestion pour la ville.

6. La société change et se posent des questions sociales. • Des auteurs s'intéressent aux nouveaux problèmes de la société ( comme la manque de place dans les ville et l'augmentation de la pauvreté ) • La naissance de la sociologie est indissociable de ce contexte historique.

7. Qu'est-ce que le regard sociologiques ? • Remettre en cause les évidences sociales. • Depuis notre naissance la société impose un cadre de vie avec des normes et des valeurs que l'on prend souvent pour notre réalité. • La sociologie interroge cette réalité qui semble aller de soi : les codes, comportements et normes de politesse.

8. Remise en cause : les individus ne sont pas tous différents, uniques. • Leurs comportements sont souvent dictés par leur entourage, milieu. Nous sommes influencés. • Formes de contraintes : le collectif nous impose des règles. • Les Hommes sont malgré tout soumis a des règles dictées par la société.

9. BUT : déconstruire ce qui est évident et aller chercher plus loin. Ces phénomènes sont caractéristiques d'une époque et d'une societe. Le sociologue cherche a rompre avec les idées reçues, les prénotions et les met a distance. Note : les prénotions ne sont pas forcement fausses mais il faut comprendre pourquoi.

10. Lectures plurielles de la société. • Il existe des lectures plurielles de la société c'est pourquoi la sociologie peut être différente selon les pays, auteurs, époques, méthodes, … Beaucoup de sociologues se demandent ce qui est le plus important l' ACTEUR ou le SYSTEME

11. Acteur: Individus sont autonomes, ils doivent par eux même trouver les solutions. Philosophie libérale • Système : la société détermine nos actions. Elle n'est certes pas la seule responsable des Hommes mais les influence.

12. àquoi sert la sociologie • Le sociologue est dans une situation délicate car il est lui-même issu de cette société par laquelle il a été influence. On doit donc mettre a distance toute opinion pour rester neutre. • Notre but n'est jamais d‘émettre un jugement mais d'essayer de comprendre. • Refus catégorique de l'Ethnocentrisme : être centré sur ces propres valeurs sociales, les autres sont inferieures. Peut mener a l'intolérance.

13. La sociologie c'est donc relativiser et prendre de la distance.

14. Emile Durkheim • Nos choix sont-ils le resultat de nos decisions individuelles ? • Definition du suicide ? Qu'est-ce qui en est a l'origine?

15. Émile Durkheim : l'étude du suicide comme fait socialisation • Le suicide spontanément on l'associe a un état psychologique fragilisé • Il essaie d'interroger le suicide en tant que fait social • Il part donc d'un objet controversé et va l‘étudie en appliquant les règles de la sociologie

16. Il choisit un objet d'étude qui n'apparait pas forcement comme sociologique →provocation meilleur moyen pour démontrer comment faire de la sociologie.

17. I. suicide fait social et non fait individuelles • contexte 1897 • avant règles de la méthodes sociologique 1895 → comment fait ton de la sociologie comme une science qui mobilise les méthodes proches des sciences dures. Sortir de l'idée de sociologie des idées, mais une sociologie empirique basée sur des données observables.

18. contexte fin 19e : • Révolution industrielle et bouleversement de l'organisation du travail et montée de l'individualisme • DURKHEIM, Essayons de comprendre les changements sociaux • fonctionnement de la société comment elle évolue. • Selon lui c'est parce que la société évolue que les individus évoluent. • Comment une personne peut constituer une société et comment assurer la cohésion sociale

19. Pour Durkheim le suicide est un fait social qui permet d‘éclairer cette question du bien social '' les règles'' de la méthode sociologie, méthode qu'il va pouvoir appliquer avec le suicide. • Il va se baser sur les statistiques, il s'intéresse au taux de suicide. • Il va comparer les variations du taux de suicide dans le temps et l'espace pour savoir ce qui l'influence.

20. Pour Durkheim quand on a cette approche on fait de la sociologie scientifique. Basée sur faits objectifs → étude quantitative. Pour lui l‘étude du subjectif n'est pas fiable l'idéal c'est les statistiques.

21. Observations : taux de suicide constant dans une même société mais varie d'un pays a l'autre. C'est donc quelque chose qui ne relève pas de la nature humaine mais d'un contexte sociétal. • Le suicide est un fait social → manière d'agir et de pensée extérieure a l'individu doué d'un pouvoir de coercition en vertu duquel il s'impose a lui

22. Il insiste sur l'idée que l'individu n'est pas a l'initiative d'un fait social. • Coercition = contrainte , le fait social contraint les personnes si fortement qu'il s'impose a eux.

23. Durkheim va considérer que le sociologue doit rompre avec le sens commun et écarter les prénotions. Une des conditions pour étudier le suicide = l'objectivité, rompre avec notre manière subjective d'aborder la société et nos idées reçues. Il faut redéfinir nos thermes et traiter les faits sociaux comme des choses, mettre de la, distance, besoin de données concrètes et observables sur le terrain. Empirique contraire de théorique.

24. Variation du taux de suicide avec cause exclusivement sociale • Durkheim défend cette thèse → explication des causes sociales du suicide. Les causes extra-sociales sont non pertinentes. Comme la folie ou la génétique. Les causes psychologiques et écologistes peuvent expliquer le cas individuel mais n'explique pas le suicide entant que phénomène stable et global.

25. Il s'intéresse au taux et pas comment il se manifeste-t-il pour comprendre les causes sociale • Pour Durkheim une intégration sociale défaillante est a l'origine des deux suicides. Le degrés d'intégration dans la société permet de différencier deux types de suicides :

26. suicide égoïste : intégration sociale trop faible, la société n'est pas assez intégrée pas assez ou faibles liens sociaux sentiment de solitude et rejet. Les célibataires se suicident plus que les maries • suicide altruiste : intégration sociale forte au point de méconnaitre l'individualité. On existe plus individuellement dans les société traditionnelle ou communautaires.

27. La régulation ou comment la société exerce une autorité morale plus ou moins forte sur les personnes mène a deux autres suicides : • anomique : manque de régulation, due a une absence et insuffisance de règles. Explique la plupart des suicides de la société moderne. • fataliste : régulation excessive. Excès de normes sociales qui provoque le manque d'initiatives individuelles

28. Etudier dans quelle mesure les pratiques sociales sont elles réglées et encadrées montre une généralité • C'est la Théorie du lien social : intégration et régulation • Ce qui est intéressant pour comprendre la taux de suicide c'est la comparaison avec les institutions

29. Il mobilise ces notions pour comprendre la société dans son ensemble. La façon dont se déroule l'individualisation et en même temps la cohésion sociale. • L'intégration ou comment le groupe s'approprie l'intégration et le place en situation de membre social a part entière. • L'intégration fréquente et intense, lien et mutuelle assistance. Partage de passions croyances ou pratiques communes. La division du travail et système des échanges économiques : échange continuel plus poursuite de but commun . Société politique. Cet individu n'est pas seul.

30. On peu distinguer des société plus ou moins intégrées, une société qui fait sentir son poids et va toujours communiquer aux individus l'état dans lequel il se trouve est fortement intégrée. • Si la Régulation est trop forte, la société soumet les individus a une contrainte trop forte qui peut aller jusqu'a l'absence d'individualisation

31. Dans quelle mesure l'intégration sociale se définit-elle ? • Comment la régulation sociale et l'autorité morale sont elles exercées sur la société ? Dans quelle mesure les pratiques sociales sont elles contrôlées (par les lois, les coutumes) et comment les faits sociaux s'imposent a nous et influencent nos modes de vie → éléments de la socialisation pour Durkheim.

32. L'autorité morale produit la modération des passions et bornent les désirs des individus. Société hiérarchisée → il faut une justice et légitimité de l'ordre social. On peut comprendre la société si on analyse les régulations qu'elle exerce. Conséquences collectives qui nous transmettent des manière d‘être → société fonctionne en tant qu'ensemble.

33. Si on est pas dans une société avec légitimité et régulation des passions, nous somme dans une société anomique. Durkheim s'intéresse aux périodes de crises périodes ou la régulation est bouleversée et la stabilisation de la societe est moindre.

34. Illustration de la méthode de l'auteur dans '' les règles de la méthode sociologique'‘ méthode scientifique le fait social est extérieur a l'individu il exerce sur lui une contrainte intériorisée, la société dépasse l'ensemble des individus qui la compose. On en peut la comprendre que s'y on s'intéresse aux actions individuelles. Le suicide provient d'une réflexion sur la crise du lien social on privilégie l'analyse au niveau collectif plutôt qu'individuel

35. Max weber et la rationalisation du monde : une sociologie compréhensible • Fondateur de la sociologie notamment allemande • Né en 1864, mort en 1920 on considère ses travaux comme fondamentaux • On sait que les sociologues ont essayé de faire de la sociologie une science a part entière, en s'inspirant des modèles des autres sciences considérées comme légitimes

36. Comment on construit le système de validité a l'intérieur duquel les données que l'on traite vont pouvoir être scientifiquement interprétée ? Construire une approche, un modèle. • Des sociologues comme Durkheim s'inspirent principalement des sciences de la nature • comme les sciences physique : observation de faits objectifs et ne pas prendre en compte la valeur que les individus donnent aux choses.

37. Weber lui va plus s'intéresser aux sciences de l'esprit comme la philosophie. Sciences qui ont pour objet les valeurs, projets des acteurs sociaux etc., du coup une démarche de recherche qui se penche plus sur le sens et les raisons d'agir des acteurs; On s'intéresse plus aux particuliers que au général.

38. Par exemple chez Durkheim on va plus étudier la société et ses institutions pour comprendre le comportement des individus. Avec Weber on a des individus qui ont certaines raisons d'agir, et en étudiant cela on peut comprendre l‘état = sociologie compréhensive. • Son œuvre est donc dominé par le principe de rationalité ou processus de rationalisation

39. Pour Weber l'occident est marqué par un type particulier de rationalité a l'ensemble des actions sociales : c'est la rationalité en finalité. Cette rationalité s‘étend, c'est donc bien un processus. Celle-ci s'accompagne d'un développement du capitalisme et de la bureaucratie.

40. rationalisation et désenchantement du monde • Rationalité: toute action est précédée du calcul cout/avantage dans l'action. Une action peut être effectuée dans le cadre d'une rationalité limitée, c'est a dire dans les limites de nos connaissances dans la situation donnée.

41. Pour Weber le destin de la société dépend de la rationalisation, intellectualisation et désenchantement du monde • Un monde désenchanté est un monde qui exclu tout mystère dans l'ordre naturel mais aussi dans l'ordre social et politique. • La science moderne dévoilerait les mécanismes biologiques et physiques qui régissent notre monde. • Elle transforme donc notre rapport au monde. Elle privilégie les explications rationnelles, et distingue de tout ce qui relève du naturel par rapport au surnaturel et religieux. Ces derniers vont être relégué du coté de la sphère prive. • Ce qui nous entoure au niveau de l'organisation de la société relève de la sphère public.

42. L'application de principes de rationalité, ce qui relève du calcul, ou de logique d'efficacité rend possible un processus de rationalisation de la société dans son ensemble. • Le fait que les individus applique un principe de rationalité dans toutes leurs actions sociales amène a une rationalisation de la société

43. Du coup on peut dire que la rationalisation est un mode l'organisation qui repose sur des principes rationnels d'efficacité. • Un processus de rationalisation implique que la logique rationnelle se généralise. Cela s'applique sur un très long terme, ce n'est pas linéaire (périodes de recul de la rationalité). Dépend de la période et de la société : influence de l'histoire.

44. Au 19e en occident, la rationalisation est pour lui évidente. Plusieurs causes, éléments favorables a ce processus : • progrès de sciences et techniques → changement de mentalité, puisque les découvertes scientifiques font reculer les interprétations religieuses ou magiques.

45. L'influence de la mentalité issue de l‘éthique protestante • La création d‘états modernes en Occident • Développement d'une administration bureaucratique

46. Le recul du religieux et du magique dans les rapports des individus avec le monde = désenchantement. • Mais les explications scientifiques ne peuvent se substituer a toutes les représentations symboliques religieuses

47. Les religions donnent du sens a la vie et l'action des hommes, et les sciences n'ont pas toujours d'alternative a proposer. • Les explications scientifiques présupposent que tout est régit par des phénomènes naturels et culturels, qui peuvent être du coup en partie maitrises, mais ne permettent pas de supprimer la souffrance et la mort. • D'une certaine manière elles mettent l'homme face a l'absurde de sa condition de mortel. Les religions ont donc perdu de leur poids dans l'explication des pratiques sociales.

48. La rationalisation dans le domaine économique : l'analyse du capitalisme • L'éthique protestante et de l'esprit du capitalisme : dans cette ouvrage weber essaye de comprendre l'avènement du capitalisme en Europe et la domination de ce systeme sur l'ensemble de l‘économie. • Hypothèse principale: il peut y avoir un lien entre éthique protestante et esprit capitaliste. De quelle manière les croyances religieuses peuvent elles entrainer l'apparition d'une mentalité économique?

49. conception Wébérienne du capitalisme • Définition Wébérienne de l'esprit capitaliste : recherche du profit, gestion rationnelle du capitale, l‘épargne. C'est aussi la nécessite d'une conscience professionnelle, parce que l'esprit capitaliste implique une organisation méthodique, et une psychologie spécifique du travail. L'idée de profit ne suffit pas a définir le capitalisme. Mentalité économique rationnelle fondamentale

50. Weber parle de l'ethos capitaliste pour designer un système de valeurs propre a une institution. Il inscrit la réflexion économique dans un contexte particulier. Quel est le contexte culturel qui permet le développement de ce style de vie particulier ?