E N D
1. POLYARTHRITE RHUMATOIDE ADERF février 2008
Dr Françon
2. POLYARTHRITE RHUMATOIDE (PR) 1) aspects généraux
2) atteintes articulaires
3) manifestations extra articulaires
4) biologie et biopsie articulaire
5) diagnostic
6) évolution et surveillance
7) traitements
3. PR 1) aspects généraux
11) principales caractéristiques
12) étiologie et facteurs prédisposant
13) physiopathologie: le pannus synovial
14) épidémiologie
4. PR 11) principales caractéristiques
on classe la PR dans les « maladies de système »
associent atteintes articulaires, atteintes extra-articulaires et présence d’auto-anticorps dans le sang
atteinte articulaire anatomique spécifique: le pannus
polyarthrite bilatérale et symétrique
évolution chronique
par poussées
vers la destruction articulaires: handicap+++
atteintes extra-articulaires: parfois pronostic vital
présence de facteurs rhumatoïdes et d’auto-anticorps dans le sang
5. PR 12) étiologie et facteurs prédisposants
causes d’apparition d’une PR mal connues: cause unique peu vraisemblable
facteur génétique: fournit terrain prédisposé
risque PR X 3 chez un enfant dont un des parents est atteint de PR
rôle du gêne HLA DR4
facteurs environnementaux
rôle facteurs infectieux, alimentaires, hormonaux ?
stress (choc affectif): peut favoriser poussée
6. PR 13) physiopathologie: le pannus synovial
est spécifique de la PR
membrane synoviale est hyperplasique et proliférante => le pannus s’infiltre et détruit les structures articulaires et para-articulaires
8. PR 14) épidémiologie
le plus fréquent des rhumatismes inflammatoires chroniques: 0,3 à 0,8% de la population française
4 fois plus fréquente chez la femme que l’homme
âge de survenue
surtout autour de ménopause: entre 40 et 60 ans
la PR peut débuter à tous les âges:
après 60 ans …
adulte jeune, enfants (à la suite polyarthrite juvénile)
9. PR 2) atteintes articulaires
21) au début de la maladie
22) à la phase d’état
221) caractères généraux
222) aspects spécifiques selon les atteintes
23) aspects radiologiques
10. PR 21) au début de la maladie
« phase de début »: avant que n’apparaissent les premières destructions
6 à 24 mois selon la gravité de la PR
diagnostic de PR est alors souvent difficile
distribution variable des atteintes
monoarthrite
ou oligoarthrite
ou polyarthrite bilatérale et symétrique
11. PR articulations le plus souvent atteintes: par ordre de fréquence +++
mains (MCP,IPP) et poignets +++
IPD exceptionnel
pieds (avant-pieds++),chevilles
genoux +
puis toutes les articulations
(sauf rachis dorso-lombaire et sacro-iliaques: jamais +++)
horaire inflammatoire des douleurs
2ème partie de nuit, maximal au réveil, diminue au dérouillage
examen clinique: arthrites
chaleur, rougeur, gonflement, douleur à la palpation et à la mobilisation active et passive, parfois palpation possible du pannus synovial (extrémités membres)
12. PR 22) phase d’état
221 caractères généraux phase d’état
caractérisée par l’apparition de destructions ostéo-articulaires
poussées articulaires inflammatoires
aggravation arthrites préexistantes
nouvelles localisations arthritiques
topographie bilatérale et symétrique
examen clinique: arthrites avec déformations
épanchement articulaire, pannus synovial
dislocation des structures capsulo-ligamentaires et tendineuses avec luxation des articulations
=> articulations instables, désaxées, déformées en attitude vicieuse (déformations d’abord réductible puis irréductible)
fonction articulaire très perturbée
13. PR 222) aspects spécifiques selon les localisations articulaires
a) mains et poignets (fréquence+++)
surtout MCP et IPP +++
déformation en boutonnière +++
IPP en flexion, IPD en extension
primum movens
atteinte de l’IPP
rupture du tendon extenseur au niveau de la deuxième phalange et de l’IPP
.avec clivage longitudinal du tendon: chaque fragment se luxe de part et d’autre de l’articulation IPP; cette dernière se met en hyperflexion tandis que la 3ème phalange se redresse en extension sous l’action de la 2ème partie du tendon restée active
14. PR déformation en boutonnière
déformation en col de cygne
MCP en flexion, IPP en extension, IPD en flexion
primum movens
surtout atteinte MCP avec luxation palmaire de la base de la 1ère phalange
atteinte de l’IPP
coup de vent cubital
sub-luxation en avant et en dedans des doigts du fait d’une instabilité et d’une désaxation des MCP
15. PR pouce en Z
flexion de la MCP et extension de l’IP
primum movens: atteinte de la 1ère MCP
carpe « élargi » et tuméfié dans son ensemble
aspect en dos de chameau (de profil)
la tuméfaction des MCP et celle du carpe sont accentuées par l’atrophie des interosseux
mobilité anormale de la tête cubitale en touche de piano
la saillie de la tête cubitale est exagérée. Elle cède à la pression du doigt par suite d’une laxité de la jointure radio-cubitale
16. PR ténosynovites (TS) des poignets:
fréquentes +++
TS des tendons fléchisseurs
peut entraîner un syndrome du canal carpien par compression du nerf médian
TS des tendons extenseurs
souvent sournoise (car peu douloureuse) et négligée
risque majeur de rupture des tendons extenseurs
17. PR b) coude
aboutit à perte de l’extension (flessum) et de la supination du coude +++
associée à l’atteinte conjuguée de l’épaule et de la main elle est responsable d’une grande impotence fonctionnelle
notamment gêne pour l’alimentation et l(habillage
c) épaule
surtout perte de l’abduction et de la rotation externe
18. PR d) pied
fréquence +++
gravité car compromet la marche
atteintes les plus fréquentes:
sous-astragalienne
avant-pied: déformations
déformations: orteils en griffe, hallux valgus
déviation des orteils en coup de vent externe
effondrement de l’arche antérieur du pied avec avant-pied rond ou triangulaire
ténosynovites des gaines tendineuses du coup-de-pied: fréquentes
19. PR e) genou
atteinte très fréquente (80% des cas)
hydarthrose presque toujours constante
dans 10% des cas associée à un « kyste poplité »
peut s’étendre dans le mollet et éventuellement
1) simuler une phlébite (en cas de fissuration)
2) provoquer une phlébite
dislocations capsulo-ligamentaires ++
elles entraînent un handicap majeur
déviations axiales en valgus et en varus
flessum: pronostic péjoratif quand devient irréductible
20. PR f) hanche
atteinte rare (15% des cas) et en générale tardive
les progrès de la chirurgie prothétique ont modifié la gravité du pronostic
g) rachis cervical
observé dans 25% des cas
atteinte C1-C2 antérieure +++
peut évoluer vers luxation C1-C2: risque de compression médullaire
parfois arthrite des articulations postérieures
h) temporo-mandibulaire
surtout gêne à la mastication
21. PR 23) aspects radiologiques
231) radiographies standard
232) échographie et IRM
22. PR a) radiographie standard
=> évolue en 4 stades
1: déminéralisation osseuse épiphysaire en bande
2: pincement de l’interligne articulaire
3: apparition de destructions osseuses: géodes, érosions
4: disparition de l’interligne avec fusion osseuse et désaxations graves
23. b) échographie et IRM des articulations
diagnostic plus rapide de PR car montre précocement:
synovite
lésions secondaires des os, tendons, ligaments et cartilage
permettent de mieux suivre l’évolution de la PR et l’efficacité des traitements
seront très largement utilisés dans l’avenir (surtout échographie, plus accessible que l’IRM)
24. PR 3) manifestations extra-articulaires
31) altération de l’état général
32) nodules rhumatoïdes
33) manifestations hématologiques
34) syndrome de Gougerot-Sjogren
35) vascularite
36) manifestations pleuro-pulmonaires
37) manifestations cardiaques
38) atteinte oculaire
39) amylose
25. PR 31) signes généraux
lors poussée: asthénie+++, amaigrissement
32) nodules rhumatoïdes
sous-cutanés
surtout coudes+++,avant-bras,mains
indolores
disparaissent au cours évolution
pulmonaires
bien tolérés
découverte fortuite sur radiographie
33) manifestations hématologiques
Syndrome de Felty: association polyarthrite + splénomégalie + leucopénie
26. PR 34) syndrome de Gougerot-Sjogren
assez fréquent
atteinte des glandes lacrymales et salivaires
« syndrome sec » sécheresse oculaire et buccale
35) vascularite
atteinte inflammatoire des petits vaisseaux artériels
bénigne: micro-ulcérations cutanées, ulcérations de jambes
parfois grave: mononévrites multiples par atteinte vasculaire des nerfs, gangrènes des extrémités des membres par oblitération artérielle profonde
36) manifestations pleuro-pulmonaires
pleurésie rhumatoïde: rare, pronostic favorable
fibrose pulmonaire: rare, pronostic en règle favorable
27. PR 37) manifestations cardiaques
péricardite
atteinte valve cardiaque (insuffisance aortique): exceptionnel
38) atteinte oculaire
épisclérite
39) amylose
due à dépôt du produit de dégradation de certaines protéines de l’inflammation dans certains organes
survient après de nombreuses années d’évolution
localisation principale est le rein: protéinurie puis insuffisance rénale (qui peut mettre en jeu le pronostic final)
28. PR 4) biologie et biopsie articulaire
syndrome inflammatoire biologique (sang)
élévation VS et CRP
liquide de ponction articulaire:
liquide de type inflammatoire
anomalies immunologiques
relativement spécifiques
recherche de facteurs rhumatoïdes positive (80% des cas)
test au latex
réaction de Waaler-Rose
recherche d’auto-anticorps
anticorps anti-kératine
anticorps anti-citrulline
biopsie synoviale:
examen histologique: aspect de synovite rhumatoïde (infiltration de lymphocytes et de plasmocytes)
pas toujours indispensable au diagnostic
29. PR 5) diagnostic
diagnostic souvent difficile
=> certitude est en fait le plus souvent acquise avec le temps devant
polyarthrite bilatérale et symétrique, destructrice
positivation des marqueurs biologiques de la PR (facteurs rhumatoïdes, auto-anticorps+++)
lésions radiologiques évocatrices
diagnostic plus précoce avec échographie et IRM
30. PR 6) évolution et surveillance
61) évolution générale
62) surveillance de l’évolution
31. PR 61) évolution générale
PR évolue par poussées
entrecoupées par intervalles de rémission relative ou totale
durée et gravité d’une poussée: très variable
rémission
sous influence traitement
parfois spontanée
3ème trimestre grossesse
à long terme il est fréquent que la maladie perde de son intensité
symptomatologie se résume alors à des raideurs et des douleurs articulaires de type mécanique +++
32. PR évolution globale se fait vers:
destruction articulaire +++
handicap +++
retentissement psycho-social et professionnel
réduction de la qualité de vie et de la durée de vie
33. PR causes de décès chez les patients souffrant de PR
complications liées à la grabatisation (infections++, embolie pulmonaire…)
complications iatrogènes des thérapeutiques (corticoïdes, AINS, traitements de fond…)
atteintes extra-articulaires:
vascularite (rare)
amylose
plus grande fréquence des affections cardio-vasculaires
34. PR 62) surveillance de l’évolution
DAS 28: échelle mesurant l’activité de la maladie à partir de 4 paramètres
nombre d’articulations douloureuses
nombre de synovites
avis global du patient (EVA)
VS
activité de maladie:
modérée (score > 3,2)
importante (>5,1)
incapacité fonctionnelle
plusieurs indices fonctionnels
indice de Steinbrocker
36. PR 7) Traitements
71) objectifs
72) traitements médicamenteux
73) traitements physiques
74) chirurgie
75) prise en charge stratégique et globale
37. PR 71) objectifs
éviter ou diminuer l’intensité des poussées articulaires
lutter contre la douleur
lutter contre l’inflammation et la synovite
lutter contre les déformations
conserver la fonction articulaire
maintenir l’insertion socio-professionnelle
38. PR 72) traitements médicamenteux
721) traitements de fond
722) traitements symptomatiques généraux
723) traitements médicamenteux locaux: infiltration corticoïdes et synoviorthèse
39. PR 721) traitements de fond
objectifs: modifier le cours de la maladie
limiter la sévérité et la durée des poussées articulaires
et donc réduire l’inflammation et la destruction articulaire
maintenant donnés le plus tôt possible
leur effet thérapeutique est retardé
efficacité après 1 ou 2 mois de traitement
les patients souffrant de PR changent souvent de traitement de fond
1/3 des cas: arrêt pour inefficacité
1/3 des cas: arrêt effets secondaires
biothérapies: meilleurs résultats
40. PR les plus utilisés actuellement
méthotrexate (Novatrex*) ++
leflunomide (Arava*) ++
sulfasalazine (Salazopyrine*) +
« biothérapies » +++
anti-TNF alpha +++
TNFalpha est un médiateur puissant de l’inflammation: les traitements « anti-TNF alpha », en venant bloquer ce médiateur, bloque également le processus inflammatoire
sont très efficaces +++ mais coûteux et non dénués d’effets secondaires (notamment risque infectieux de tuberculose)
administrés en voie sous-cutanée: etanercept (Ebrel*), adalunimab (Humira*), ou en perfusion intra-veineuse: infliximab (Remicade*), abatacept (Orencia*)
anti-il1: aninkira (Kineret*)
autres traitements de fond:
anciens, de moins en moins utilisés
hydroxychloroquine (Plaquenil*)
sels d’or (Allochrysine*)
D-Penicillamine (Trolovol*)
azathioprine ((Imurel*)
41. PR 722 traitements symptomatiques généraux
effets uniquement sur les symptômes (douleur et/ou inflammation): mais n’agissent pas sur les poussées et l’évolution globale de la maladie
antalgiques
très souvent utilisés
selon leur niveau d’activité
Classe 1: paracetamol
Classe 2: dextropropoxyfene, tramadol
Classe 3: morphiniques
42. PR anti-inflammatoires
action contre l’inflammation: AINS et corticoïdes
AINS (anti-inflammatoires non stéroïdiens)
effets secondaires (digestifs, reins,..) surtout si prise prolongée et patients âgés +++
cortisone (anti-inflammatoires stéroïdiens)
Cortancyl*, Solupred*
très utilisés dans la PR
dose minimale efficace: si possible < 10 mg/j
effets secondaires: risques infectieux, digestifs, hypertensifs, ostéoporose, fonte musculaire, répartition graisse sur visage, fragilité cutanée: risque de plaie+++
PR graves (vascularite): forte dose en « bolus »
43. PR 723 traitements médicamenteux locaux
=> c’est le traitement médicamenteux local de la synovite
A) infiltration de corticoïdes
B) synoviorthèses
44. PR A) infiltration de corticoïdes
but: injecter dans l’articulation ou dans les gaines péri-tendineuses un médicament anti-inflammatoire (corticoïde) pour obtenir un effet local maximal sans l’inconvénient des effets secondaires généraux
traitement en général efficace
Altim*, Kenacort*, Hexatrione*
complications potentielles: intolérance au produit, atrophie des tissus mous si injection non strictement intra-articulaire (risque de rupture tendineuse),risque d’infection
en règle pas plus de 3 infiltrations par an sur la même articulation
45. PR B) synoviorthèses
beaucoup moins utilisées que infiltrations cortisonées
de moins en moins utilisées
but: détruire la synovite pathologique par l’injection intra-articulaire d’un produit radio-actif local (ou bien d’acide osmique)
pour éviter les effets secondaires des produits radio-actifs:
produits de très faibles pénétrations: Rhenium, erbium, Ytrium
patients en activité génitale: non utilisés sur les membres inférieurs
ne pas dépasser une dose seuil de radioactivité
injection strictement intra-articulaire (contrôle scopique)
46. PR indications des synoviorthèse
atteinte mono ou oligo articulaire
atteintes polyarticulaires lorsque certaines articulations ne réagissent pas bien au traitement général
absence de destruction ostéo-articulaire trop avancée
47. PR 73 Traitements physiques
731 repos
732 place du kinésithérapeute
7321 buts recherchés
7322 règles à observer
7323 selon l’activité de la maladie
7324 selon l’articulation atteinte
48. PR 731 repos
en cas de poussée +++
influence très favorable (car asthénie+++)
arrêt de travail souvent nécessaire
49. PR 732 place du kinésithérapeute
7321 buts recherchés
lutter contre la douleur
lutter contre l’inflammation
lutter contre les déformations et les attitudes vicieuses (mains, pieds, genoux, coudes épaules+++)
maintien d’une activité articulaire et musculaire
50. PR 7322 règles à observer dans tous les cas
tous les soins doivent toujours s’effectuer sous le seuil de la douleur +++
kiné douce et progressive, séances courtes entrecoupées de repos vu le caractère asthéniant de la maladie
toujours garder à l’esprit qu’il vaut mieux avoir une articulation enraidie mais fonctionnelle qu’une articulation mobile mais douloureuse et non fonctionnelle
rééducation doit continuellement être adaptée aux possibles lésions nouvelles et à l’état évolutif
une attention constante sera portée sur l’éventuelle reprise de signes cliniques inflammatoires
attention à la fragilité des peaux cortisonées
51. PR 7323) selon l’activité de la PR et le stade d‘atteinte fonctionnelle articulaire
HAS Recommandations pour la pratique clinique 2007 dans la PR: Prise en charge non pharmacologique
52. PR 1) PR très active (DAS 28 > 5,1)
11) pendant la phase inflammatoire (DAS28>5,1)
12) au décours de la phase inflammatoire
2) PR modérément active (3,2 < DAS 28 < 5,1) ou en rémission (DAS 28 < 3,2)
21) au début de la maladie (Steinbrocker 1)
22) à la phase d’état (Steinbrocker 2 ou 3)
23) dans les formes destructrices anciennes (Steinbrocker 4)
53. PR 1) PR très active
11) pendant la phase inflammatoire (DAS 28 > 5,1)
la rééducation a pour objectif essentiel
de prévenir les déficiences (enraidissement articulaire, attitudes vicieuses, amyotrophie notamment)
de prévenir les conséquences psycho-sociales de la maladie
principaux moyens thérapeutiques
immobilisation des articulations inflammatoires par des orthèses de repos
courtes séances de mobilisation passive ou active aidée de toutes les articulations périphériques sans atteindre le seuil douloureux
renforcement musculaire isométrique contre résistance manuelle, infra-douloureux pou entretenir la trophicité des muscles essentiels à la fonction et pour lutter contre les déformations
cryothérapie, adjuvant thérapeutique antalgique
prise en charge ergothérapique pour aménager de l’environnement pour pallier aux difficultés transitoires liées aux poussées
encadrement psychologique
54. PR 12) au décours de la phase inflammatoire
dès que l’activité de la maladie est contrôlée par le traitement pharmacologique
objectifs
corriger les attitudes vicieuses résultant des rétractions périarticulaires récentes et restaurer les amplitudes articulaires fonctionnelles par la kinésithérapie et le port d’orthèses de correction
restaurer un niveau d’activité physique correct par la pratique de renforcement musculaire isométrique ou dynamique et d’activités aérobies si possible complétée par la balnéothérapie
prise en charge ergothérapique pour reprise des activités manuelles (activités artisanales par exemple)
55. PR 2) PR moderement active ou en rémission
21) au début de la maladie (Steinbrocker 1)
alors que les dégâts articulaires sont absents ou discrets, il faut d’une part aider le patient à accepter sa maladie et d’autre part prévenir les conséquences fonctionnelles de la maladie
seront donc alors très importants
un encadrement psychologique
une éducation thérapeutique dont le contenu doit être adapté à cette phase de début (protection articulaire++)
orthèses plantaires préventives éventuellement
Une information sur l’existence d’associations de patients
la prévention du déconditionnement à l’effort par des activités physiques aérobies
l’enseignement d’un auto-programme de gymnastique en particulier des mains
et selon les difficultés professionnelles et familiales, l’intervention d’une assistante sociale et d’un médecin du travail
56. PR 22) à la phase d’état (Steinbrocker 2)
quand le patient souffre des conséquences mécaniques de la destruction articulaire, la prise en charge associe notamment
Éducation thérapeutique avec, en particulier, protection articulaire et présentation des aides techniques
Orthèses de fonction pour protéger les articulations ou faciliter les prises au niveau des mains
Orthèses plantaires et des orteils, soins de pédicurie et conseils de chaussage si nécessaire
Kinésithérapie: correction des déformations comme un flessum de genou, renforcement musculaire isométrique ou dynamique et activités aérobies éventuellement en charge, balnéothérapie
Prescription personnalisée de cure thermale
Utilisation des traitements non pharmacologiques, adjuvants du traitement antalgique médicamenteux (thermothérapie et autres)
Encadrement psychologique (thérapies cognitivo-comportementales++)
Assistante social et médecin du travai: maintien en activité professionnelle avec aménagement, mise en invalidité …
Une information sur l’existence d’associations de patients
57. PR 23) dans les formes destructrices anciennes (Steinbrocker 4)
l’objectif principal est de conserver un maximum d’autonomie dans les activités de la vie quotidienne
éducation gestuelle et aides techniques pour faciliter les prises
orthèses palliatives de stabilisation articulaire notamment pour faciliter la préhension
orthèses plantaires et d’orteils palliatives et chaussures adaptées
pédicurie
prescription personnalisée de cure thermale
utilisation des traitements non pharmacologiques, adjuvants du traitement antalgique médicamenteux (thermothérapie et autres)
kinésithérapie: maintien du capital mobilité et du capital musculaire en particulier des membres inférieurs pour la déambulation, conseils d’activités aérobies de faible intensité pour le maintien de l’endurance cardio-respiratoire
ergothérapie + assistant social: aménagement de l’environnement
assistant social: mise en invalidité e organisation des aides à domicile si personne vivant seule
information sur l’existence d’association de patients
encadrement psychologique si nécessaire
58. PR 7324) selon l’atteinte
A) mains et poignets
B) coudes
C) épaules
D) pieds
E) genou
F) hanches
G) rachis cervical
H) atteinte temporo-mandibulaire
59. PR 74 TRAITEMENTS CHIRURGICAUX
741 généralités
742 chirurgie des membres supérieurs
743 chirurgie des membres inférieurs
744 chirurgie du rachis cervical
60. PR 741 généralités
objectifs:
préventif: éviter la destructio articulaire (synovectomie)
réparatrice: si possible restaurer la fonction
61. PR régles
priorité aux membres inférieurs
commencer les gestes chirurgicaux
pour les membres inférieurs: de l’extrémité ders la racine du membre
pour les membres supérieurs: de la racine vers l’extrémité (sauf priorité au coude)
deux types de chirurgie le plus souvent utilisés
synovectomie
prothèse: hanches+++ ,genoux+++ ,épaules+ ,chevilles, coudes, pouces
62. PR 742 chirurgie des membres supérieurs
A) mains et poignets:
5 grands types de chirurgie
synovectomie articulaire ou tendineuse
chirurgie des ruptures tendineuses
intervention de rééquilibration des parties molles
arthrodèse
arthroplastie
63. PR objectifs de la chirurgie de la main
surtout diminution des douleurs
puis restauration de la fonction
ensuite prévention des dégats ultérieurs (stabilisation temporaire+++)
enfin seulement amélioration esthétique
2 principes:
opérer une main après l’autre en attendant que la première ait récupéré suffisamment fonctionnellement pour envisager l’autre main
ne jamais opérer en période de poussée
64. PR poignet
synovectomie + résection de la tête cubitale
Sauvé-Kapandji: arthrodèse radiocubitale inférieure avec résection segmentaire d’un segment de l’épiphyse cubitale inférieure
rupture tendineuse des extenseurs:
transferts tendineux plutôt que sutures directes et greffes
65. PR Atteinte MCP et/ou IPP
synovectomie
souvent associée à des gestes de réaxation-stabilisation au niveau articulaire et de réaxation des tendons extenseurs
si lésion très évoluée: prothèse (Swanson, prothèse totale)
66. PR B) épaule
synovectomie
prothèse si destruction
C) coude
synovectomie
prothèse si destruction
67. PR 743) chirurgie des membres inférieurs
A) hanche
prothèse +++
B) genoux:
synovectomie au début
ostéotomie de correction
prothèse +++
68. PR C) chevilles
allongement du tendon d’Achille
arthrodèse (+++) sous-astragalienne, astragalo-scaphoïdienne ou tibio-tarsienne
prothèse sous-astragalienne
D) pieds
réalignement des MTP avec résection des têtes métatarsiennes, chirurgie de hallux valgus, arthropathies prothétiques (sujets âgés)
69. PR 744) rachis cervical
si luxation instable avec risque de compression médullaire: arthrodèse C1-C2
70. PR 75) prise en charge psychologique et sociale +++
souvent soutien psychologique +++
PR et organismes sociaux
Exonération du ticket modérateur (100%)
information du patient +++
Association de patients +++ (ANDAR, AFP)
71. PR 76 stratégie générale du traitement
prise en charge multidisciplinaire
médecin
chirurgien
kinésithérapeute
ergothérapeute
podologue
infirmière
assistante sociale