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Les cadres A. Meurant - UCL (2006-2007)
« Quant à l’emplacement à choisir pour la ville, celui qui vise à jeter les fondements d’un Etat durable doit s’en préoccuper avec un soin tout particulier ; Romulus choisit un site d’une convenance merveilleuse. En effet, il ne s’établit pas près de la mer, alors qu’il lui eût été très facile, avec la troupe et les ressources dont il disposait, soit de s’avancer dans le territoire des Rutules ou des Aborigènes, soit de fonder lui-même une ville près de la bouche du Tibre où, bien des années plus tard, le roi Ancus établit une colonie ; mais en homme d’une exceptionnelle clairvoyance, il se rendit compte avec netteté que les régions côtières ne convenaient pas du tout aux villes fondées avec l’espoir d’un empire qui durerait longtemps… » (Cic., Rep., II, 3, 5) A. Meurant - UCL (2006-2007)
« Comment donc Romulus, pour réunir tous les avantages du littoral et en écarter les inconvénients, aurait-il pu se montrer plus divin qu’en fondant sa ville sur la rive d’un fleuve au cours permanent et régulier et qui s’écoule dans la mer par un large estuaire ? La ville pouvait ainsi recevoir par mer tout ce qui lui manquait et exporter tout ce dont elle regorgeait ; et grâce à ce même fleuve, les objets les plus nécessaires aux besoins immédiats et à ceux de la vie civilisée pouvaient non seulement remonter de la mer à elle, mais aussi lui parvenir de l’intérieur des terres. Romulus a donc, me semble-t-il, prévu alors déjà que notre ville serait un jour le centre et le foyer du plus grand des empires… Enfin l’emplacement qu’il choisit possédait de nombreuses sources et restait salubre, au milieu d’une région malsaine ; en effet, les collines, aérées elles-mêmes par les vents, étendent leurs ombres sur les vallées ». (Cic., Rep., II, 5, 10 et 6, 11 passim) A. Meurant - UCL (2006-2007)
Cicéron (106-43) « Voudrais-tu, je te prie, écrire chez toi qu'on me donne accès à tes livres tout comme si tu étais là ? à tous tes livres, mais particulièrement aux ouvrages de Varron. J'ai en effet à utiliser certaines choses de ces ouvrages pour celui auquel je travaille et qui, j'espère, te plaira beaucoup ». Cic., ad Att., IV, 14, 1 (en date de mi-mai 54) «J’écris cet ouvrage de “ politique ” dont je t’ai parlé : travail plein de difficultés et qui me donne beaucoup de peine». Cic., ad Quint. fr., II, 12, 1 (en date du mois de mai 54) A. Meurant - UCL (2006-2007)
Varron (116-27) César le chargea de constituer les premières bibliothèques publiques de Rome. Il est l'auteur de 74 ouvrages rédigés en 620 livres (dont il ne reste que des fragments) sur les sujets les plus variés : traité de grammaire et de philologie (La Langue latine), traité d'agriculture : L'Économie rurale (Rerum Rusticarum livri iii), traités philosophiques (Les Satires Ménippées) et historique (Les Antiquités). L'un des premiers encyclopédistes romains, il a été pour tous les écrivains (en particulier Virgile et saint Augustin) une source inépuisable de renseignements. A. Meurant - UCL (2006-2007)
Varron (116-27) « [La tradition antiquaire] aboutit à l'oeuvre monumentale de Varron, Les Antiquités divines et humaines, que Cicéron salue comme une nouveauté absolue : c'est une étude systématique de la vie romaine fondée sur la connaissance de la langue, de la littérature et des usages. Comme le souligne Momigliano, ‘il n'est pas injustifié historiquement de voir en Varron le père des études modernes sur l'antiquité’. » A. Rouveret, « Artistes, collectionneurs et antiquaires, l'histoire de l'art dans l'encyclopédie plinienne », dans É. Pommier (Éd. ), Histoire de l'histoire de l'art, tome I, de l'Antiquité au XVIIIe siècle, Paris, 1995, p. 53. « Pline nous apprend que Varron avait orné ses ouvrages de plus de sept cents portraits d'hommes illustres ». A. Rouveret, « Artistes, collectionneurs et antiquaires, l'histoire de l'art dans l'encyclopédie plinienne », dans É. Pommier (Éd. ), Histoire de l'histoire de l'art, tome I, de l'Antiquité au XVIIIe siècle, Paris, 1995, p. 60. A. Meurant - UCL (2006-2007)
Cicéron (106-43) Angelo Mai 1782-1854 « tes livres sur la politique sont unanimement appréciés» Cic., ad Quint. fr., VIII, 1, 4 (en date du mois de mai 51) A. Meurant - UCL (2006-2007)
« L’Italie, presque dans sa totalité, avait été soumise à la juridiction des Étrusques. » Caton le Censeur, Origines 234-149 A. Meurant - UCL (2006-2007)
« Avant la suprématie romaine, les Étrusques exerçaient au loin leur puissance, sur terre et sur mer : on en trouvera une preuve dans le nom des deux mers qui baignent la presqu’île italique : la mer toscane à l’ouest et la mer adriatique à l’est – son nom vient d’Atria une colonie étrusque ; les Grecs appellent ces mers Tyrrhénienne et Atriatique. Les Étrusques se rapprochèrent des côtes et fondèrent deux fédérations de douze peuples, la première du côté de l’Apennin en direction de la mer Adriatique, la seconde de l’autre côté de l’Apennin avec le même nombre de colonies, une par métropole. Ces colonies contrôlaient tout le pays de la plaine du Pô aux Alpes, à l’exception de l’angle formé par le pays vénète au bord du golfe. » (Liv., V, 33, 7-10) A. Meurant - UCL (2006-2007)
« … l’ Étrurie est très fertile, se déployant en général sur des plaines que séparent des collines aux pentes cultivables et elle est modérément humide, non seulement durant la période hivernale, mais aussi pendant la saison estivale. » Diod., V, 40, 5 A. Meurant - UCL (2006-2007)
« Élevé à Caeré chez des hôtes, il y avait puisé la connaissance des lettres étrusques, et la langue étrusque lui était familière. J'ai vu, dans des auteurs, qu'à cette époque il était aussi commun d'instruire les jeunes Romains dans les lettres étrusques, qu'il l'est aujourd'hui de les instruire dans les lettres grecques. » (Liv., IX, 36, 3) A. Meurant - UCL (2006-2007)
« La Campanie est la plus belle région non seulement d’Italie, mais du monde. Rien n’est plus doux que son climat : pour tout dire, le printemps y fleurit deux fois. Rien n’est plus riche que son sol : sur ce point, dit-on, Liber et Cérès rivalisent. Rien n’y est plus hospitalier que la mer : c’est là que se trouvent les fameux ports de Gaète, Misène, Baies, attiédie par ses sources, le Lucrin et l’Averne, où la mer en quelque sorte se délasse. C’est là qu’on trouve, revêtus de vignes, les monts Gaurus, Falerne, le Massique et le plus beau de tous les monts, le Vésuve, qui imite le feu de l’Etna. Comme villes au bord de mer, Formies, Cumes, Pouzzoles, Naples, Herculanum, Pompéi et la capitale même des villes, Capoue, que l’on mettait autrefois au nombre des trois plus grandes. » (Flor., I, 11, 3-4) A. Meurant - UCL (2006-2007)
« Le golfe de Putéoles, Syrrentum, Herculanum, le mont Vésuve qu’on peut voir de là, Pompéi, Naples, Putéoles, les lacs Lucrin et Averne, Baïes, Misène, maintenant nom de localité autrefois celui d’un soldat phrygien, Cumes, Literne, le fleuve Volturne, la place de Volturne, appartiennent aux charmants rivages de la Campanie. » (Mel., II, 63) A. Meurant - UCL (2006-2007)
« Ajoutez cet air salubre et vivifiant durant toute l’année, ce climat tempéré, ces campagnes fertiles, ces coteaux si bien exposés, ces bocages exempts de toute influence nuisible, ces bois ombreux, cette végétation variée des forêts, ces montagnes d’où descendent tant de brises, cette fertilité en grains, en vins, en huile ; ces troupeaux aux toisons réputées, ces taureaux au cou puissant ; ces lacs, cette abondance de fleuves et de sources qui l’arrosent tout entière, ces mers, ces ports, cette terre ouvrant partout son sein au commerce et s’avançant elle-même au milieu des flots , dans son empressement à venir en aide aux mortels. » Piranèse (1720-1778) A. Meurant - UCL (2006-2007)
« Et je ne parle ici ni de son génie, ni de ses mœurs, ni de ses héros, ni des nations qu’elle a vaincues par l’éloquence et les armes. Les Grecs eux-mêmes, si portés à se glorifier, en ont jugé ainsi en appelant Grande Grèce une fraction (et quelle fraction !) de l’Italie. » (Plin., N.H., III, 41-42) A. Meurant - UCL (2006-2007)
« Mais une terre qui exhale un léger brouillard et de voltigeantes fumées, qui boit l’humidité et, à son gré, la rejette, qui sans cesse se revêt naturellement d’un gazon vert, qui n’attaque pas le fer et ne l’entame point par une rouille acide, cette terre-là entrelacera pour toi les ormeaux et les vignes fécondes ; cette terre est fertile en huile ; en la cultivant, tu éprouveras qu’elle se prête à l’élevage du petit bétail comme elle endure facilement le soc recourbé. Telle est celle que laboure la riche Capoue, la contrée voisine du mont Vésuve et celle du Clanius si funeste à Accerrae la déserte. » (Verg., G., II, 219-225) A. Meurant - UCL (2006-2007)
« Certains disent que notre pays était appelé ‘Magna Grecia’ par les Grecs qui y vinrent habiter. Parmi eux, le Florentin Faccio degli Uberti, dans le huitième chant du Dittamondo, livre III, raconte : ‘Chemin faisant, je demandai (à mon compagnon) si l’on avait jamais entendu désigner l’Italie par un autre nom. Et il me dit : si tu cherches, tu trouveras que, dans les premiers temps, quand elle était occupée par les Grecs, elle était nommée la Grand Grèce’. Ces gens se trompent grandement, car jamais ne fut appelée ‘Magna Grecia’ ce pays dit aujourd’hui Italie, mais seulement cette extrémité située autour de la baie de Tarente jusqu’au fleuve Alesso, limite du territoire de Reggio. » Leandro Alberti A. Meurant - UCL (2006-2007)
A.F. Wert 276 noms 772 auteurs latins 352 sous forme de fragments 144 dont les œuvres sont accessibles 20 % A. Meurant - UCL (2006-2007)
Les cadres Les origines de Rome Chute de Troie (1184 av. J.-C.) Enée + Lavinia = Lavinium Ascagne = Albe-la-Longue dynastie albaine Fondation de Rome (753 av. J.-C.) Rois de Rome Romulus (753-715) Tarquin l’Ancien (616-578) Numa Pompilius (715-672) Servius Tullius (578-534) Tullus Hostilius (672-640) Tarquin le Superbe (534-509) Ancus Marcius (640-616) A. Meurant - UCL (2006-2007)
Tradition orale Les cadres Annales Pontificum (509 au + tôt) Livius Andronicus (285-204) Q. Fabius Pictor (254-<201) Ier a.C.n. au IIe a.C.n. Cicéron (-106/-43) Tite-Live (-59/+17) Denys d’Halicarnasse (-60/-?) Plutarque (+46/+120) A. Meurant - UCL (2006-2007)
« La gloire ! on a vu parfois même des hommes illustres chercher à l'obtenir par les moyens les plus communs. Dans quelle intention en effet C. Fabius, qui était de la plus haute noblesse, après avoir peint les murs du temple de la déesse Salus, édifice consacré par C. Junius Bubuleus, y inscrivit-il son nom ? Il ne manquait plus que cette distinction à une famille qu'illustraient des consulats, des sacerdoces et des triomphes. Mais, ayant appliqué son talent à un art peu considéré, quelque fût le résultat de son travail, il ne voulut pas en laisser effacer le souvenir. Il suivait sans doute l'exemple de Phidias qui avait si bien enchâssé son portrait dans le bouclier de Minerve qu'on ne pouvait l'en détacher sans détruire toute la contexture de l'ouvrage. » Val. Max., VIII, 14, 6 A. Meurant - UCL (2006-2007)
Construit en 312 av. J.-C., ce temple fut dédié à Salus, déesse de la santé publique. Fille d'Esculape, cette déesse est toujours représentée avec des serpents A. Meurant - UCL (2006-2007)