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2 ème Rencontres Infectiologiques en chirurgie Cas clinique. Eric Beltrand Laurence Legout Eric Senneville Centre Hospitalier de Tourcoing. 7 Février 2009. Cas clinique N°1. Mr K.H. 73 ans 6 Avril: PTG droite, gonarthrose évoluée
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2ème Rencontres Infectiologiques en chirurgieCas clinique Eric Beltrand Laurence Legout Eric Senneville Centre Hospitalier de Tourcoing 7 Février 2009
Cas clinique N°1 • Mr K.H. 73 ans • 6 Avril: PTG droite, gonarthrose évoluée • 4 Mai: signes d’infection de la plaie (rougeur, écoulement séro-hématique par la cicatrice), fistule , CRP à 70 mg/L • 5 Mai: • ponction articulaire=S.aureus sensible à tous les ATB excepté la pénicilline G • reprise le 9 Mai pour lavage articulaire, implants laissés en place • antibiothérapie: 1 semaine de Bristopen IV 100mg/kg/j puis relais par rifampicine + lévofloxacine pour 4 mois • 6 Novembre: récurrence des signes infectieux locaux 2 mois après l’arrêt des ATB
Question Quelle est la cause de cet échec ? • Traitement intra-veineux initial trop court (1 semaine) • Le traitement des infections sur prothèse à S. aureus ne peut pas être fait en laissant le matériel infecté • Les infections de PTG doivent être traitées au moins 6 mois • Autre proposition
Question Quelle est la cause de cet échec ? • Traitement intra-veineux initial trop court (1 semaine) • Le traitement des infections sur prothèse à S. aureus ne peut pas être fait en laissant le matériel infecté • Les infections de PTG doivent être traitées au moins 6 mois • Autre proposition
Réponse question 1 • La durée optimale du traitement parentéral initial n’est actuellement pas standardisée (rifampicine et lévofloxacine peuvent être débutées par voie orale à la fin de la 1ère semaine) • Dans les études, > ou < 6 mois= NS
Cas clinique N°2 • Mr F.J., 66 ans • 7 Avril: • PTH gauche pour PR • Douleurs permanentes post-opératoires, sans fièvre ni signes locaux d’infection • 7 Août: • ponction articulaire pour recrudescence des douleurs et élévation de la CRP (65mg/L) • Résultat de la culture: S. epidermidis, OXA-R, RIF-R, lévofloxacine-S, vancomycine-S • Reprise pour lavage articulaire , maintien du matériel et traitement par vancomycine 15 jours puis relais par rifampicine+lévofloxacine
Questions • La durée de l’infection est trop importante pour autoriser le maintien du matériel • La prothèse est « trop ancienne » pour autoriser le maintien du matériel • La lévofloxacine est efficace même en monothérapie • L’émergence de résistance sous fluoroquinolone n’est pas un problème pour les infections à S. epidermidis
Question • La durée de l’infection est trop importante pour autoriser le maintien du matériel • La prothèse est « trop ancienne » pour autoriser le maintien du matériel • La lévofloxacine est efficace même en monothérapie • L’émergence de résistance sous fluoroquinolone n’est pas un problème pour les infections à S. epidermidis
1. Délai/début de l’infection? • Dans l’étude Rifam+cipro vs cipro (Zimmerli JAMA 1998), aucun patients avec des symptômes de puis plus de 3 semaines n’a été inclus
3. Efficacité des FQ en MonoTTT 0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 % Daptomycin 5 17 Daptomycin 5 + 75 Netilmicin 20 Teicoplanin 6,6 0 Vancomycin 15 17 Vancomycin 15 + 25 Netilmicin 20 0 Ciprofloxacin 10 Ciprofloxacin 10 + 100 Rifampin 7,5 75 Rifampin 7,5 100 Rifampin 25 Widmer et al. JID, 1990 % éradication Staphylococcusepidermidis cage sous-cutanée
4. Émergence de résistance sous FQ monothérapie • Dans l’étude de Zimmerli (JAMA 1998), parmi les 5 échecs survenus dans le groupe ciprofloxacine monothérapie, une augmentation des CMI des souches initiales à la ciprofloxacine est observée dans 4 cas (3 S. aureus et 1 SCN) • Les fluoroquinolones ne devraient pas être utilisées en monothérapie dans les infections sur matériel à staphylococcoque
Cas clinique N°3 • Mme M.B., 59 ans • Juin 1998: PTG gauche pour gonarthrose évoluée • 2 Mars 2006: • Érésipèle, pas d’ATB car épisode survenu en vacances en Amazonie; évolution défavorable (bulles séro-hématiques) • 10 Mars 2006: • ponction d’une bulle = streptocoque β-H du groupe A • Installation brutal d’une douleur du genou gauche • Ponction articulaire = bactérie idem • 11 Mars 2006: • Radiographie = pas de signe de descellement
Cas clinique N°3 • Mme M.B., 59 ans • Juin 1998: PTG gauche pour gonarthrose évoluée • 2 Mars 2006: • Érésipèle, pas d’ATB car épisode survenu en vacances en Amazonie; évolution défavorable (bulles séro-hématiques) • 10 Mars 2006: • Installation brutale d’une douleur du genou gauche augmenté de volume • Ponction d’une bulle = streptocoque β-H du groupe A • Ponction articulaire = liquide trouble, bactérie idem • 11 Mars 2006: • Radiographie = pas de signe de descellement
Question: quel est le traitement chirurgical le plus adapté ? • Rescellement en 2 temps • Reprise pour lavage, maintien de la prothèse et ATB> 6 mois • Traitement antibiotique suppressif par amoxiciline sans reprise • Lavage arthroscopique et ATB > 6 mois • Rescellement en 1 temps
Question: quel est le traitement chirurgical le plus adapté ? • Rescellement en 2 temps • Reprise pour lavage, maintien de la prothèse et ATB> 6 mois • Traitement antibiotique suppressif par amoxiciline sans reprise • Lavage arthroscopique et ATB > 6 mois • Rescellement en 1 temps
Influence du maintien du matériel Le maintien du matériel n’est pas une facteur d’échec si l’indication est bien posée
Arthroscopie ou arthrotomie? Prise en charge chirurgicale retardée et /ou présence de pus franc sont en faveur de l’arthrotomie
Cas clinique N°4 • Mme M.D. 85 ans • Janvier 1997: PTH gauche pour coxarthrose évoluée • Août 2005: PTH droite pour coxarthrose • Mai 2007: • Hémorragies nasales sur lésions induites par grattage • Asthénie, frissons, hyperthermie 38°C • Juin 2007: • Douleur d’installation récente hanche gauche • Ponction articulaire: S. aureus (SAMS) • Hospitalisation pour antibiothérapie par rifampicine + ciprofloxacine, pas d’intervention chirurgicale
Cas clinique N°4 (suite) • Juin 2007-Juillet 2008: • Antibiothérapie prolongée idem • Aggravation des douleurs à gauche et bilatéralisation des douleurs • Ponction articulaire hanches gauche et droite • Résultat des cultures: SAMS dans les 2 ponctions
Question: pourquoi cet échec ? • La ciprofloxacine n’est pas la meilleure fluoroquinolone à associer à la rifampicine dans les infections staphylococciques • La rétention du matériel est associée à un taux d’échec > 60% dans les infections sur prothèse • Les infections d’origine hématogène doivent être traités par un rescellement en 2 temps • Autres propositions
Question: pourquoi cet échec ? • La ciprofloxacine n’est pas la meilleure fluoroquinolone à associer à la rifampicine dans les infections staphylococciques • La rétention du matériel est associée à un taux d’échec > 60% dans les infections sur prothèse • Les infections d’origine hématogène doivent être traités par un rescellement en 2 temps • Autres propositions
Changement de matériel :en 1 ou 2 temps, avec ou sans antibiotique d’après Garvin, JBJS 1995
pose prothèse b. communautaires b. nosocomiales 1-2 ans 1-2 mois Infection secondaire la prothèse peut être « sauvée » si intervention précoce la prothèse peut être sauvée si intervention précoce (?) • irrigation-lavage + prélèvements à visée bactériologique • antibiothérapie adaptée (RIF-FQ) prolongée
Lavage articulaire Rescellement Documentation microbiologique Pas d’antibioprophlaxie J0 J5-14 Antibiothérapie d’attente débutée en per-opératoire après que les prélèvements ont été faits - Bactéricide - Large spectre - IV, forte dose Antibiothérapie adaptée aux résultats des prélèvements per-opératoires ou pré-opératoires - Efficacité dans le biofilm - Spectre étroit - Voie orale prolongée
Antibiothérapie « d’attente » • vancomycine (dose de charge : 15 mg/kg sur 1 h sans dépasser 1g/h) puis 30-40mg/kg en SAP continue sur 24h ; le but est d‘obtenir des [ ] sériques entre 25 et 35 mg/L en continu) + céfépime (Axépim®) 2g piv / 8-12 h (attention au risque de convulsion si insuffisance rénale) ou céfotaxime à la posologie de 100mg/kg/j en 3 à 4 PIV ou ceftriaxone 30-50mg/kg/j en 1 à 2 PIV • vancomycine + gentamicine (3-5 mg/kg/j perfusion iv monodose) + pip-taz (4g/6-8h piv) si sepsis sévère • téicoplanine dose de charge 10-12 mg/kg pendant 4-5 jours ; dosage en creux (5 mn avant la perfusion de la 5ème ou 6ème dose). • Objectifs de [ ] sériques: > 30 mg/L (dosage FPIA). La dose de charge ne doit pas être modifiée en cas d’insuffisance rénale ; couverture des SCN inférieure à la vancomycine +++