360 likes | 524 Views
Traumatismes médiastinaux. Dr Thomas CLAEYS 04-03-2008. PLAN. Épidémiologie Biomécanismes Traumatismes de l’aorte Traumatismes cardiaques Traumatismes trachéo-bronchiques. Épidémiologie.
E N D
Traumatismes médiastinaux Dr Thomas CLAEYS 04-03-2008
PLAN • Épidémiologie • Biomécanismes • Traumatismes de l’aorte • Traumatismes cardiaques • Traumatismes trachéo-bronchiques
Épidémiologie • Accidents = 4ème cause de mortalité en Europe et aux Etats-Unis (maladies CV > cancers > pathologies cérébrovasculaires) • Traumatismes : • 1ère cause de mortalité 1-34 ans • 40% cause décès enfant • AVP = le plus grand pourvoyeur de ces traumatismes • Thorax : • 33% des traumatisés et 40 à 50% des conducteurs non ceinturés • 50% des décès par AVP • 1ère cause de décès immédiat enfant et adulte jeune • 25 à 50% des décès secondaires (lésions thoraciques↔pronostic du traumatisé) • 25% graves d’emblée, 25% aggravation secondaire
Biomécanismes Circonstances de survenue et mécanismes du traumatisme Lésions Biomécanique PEC diagnostique et thérapeutique Compression ou écrasement Multiples ± associés Traumatismes fermés Décélération Blast Armes blanches ou armes à feu à faible énergie cinétique Traumatismes pénétrants Armes à feu à haute énergie cinétique Tir à bout portant Autres traumatismes : thermiques, chimiques, ionisants…
Compression ou écrasement Syndrome de Perthes = Syndrome de Morestin = asphyxie traumatique : -compression intense et de courte durée du thorax à glotte fermée -syndrome cave supérieur -oedème en pèlerine -pétéchies oculo-cervico- faciales avec masque ecchymotique -parfois HTIC -arrêt cardiaque hypoxique
Énergie cinétique de l’agent vulnérant Ec=0,5.m.v² Lésions pariétales Absorption (variable selon l’âge) Lésions organes Sous-jacents Gravité Point d’application Lésions à distance par contrecoup Fractures, contusions, ruptures, éclatement Tolérance visqueuse = capacité pour un organe d’absorber rapidement l’énergie sans être lésé, lors d’une compression Interdépendance dans la sévérité des lésions Entre la vitesse de déformation Et l’importance de la déformation
Décélération • 2 mobiles en mouvement • ou 1 mobile en mouvement et 1 mobile fixe • Deuxième loi de Newton • La force extérieure appliquée à un solide de masse m est égale au produit de m par le vecteur accélération du centre d’inertie G de ce solide • F (N) = masse (kg) X accélération (m.s-²) • Troisième loi de Newton • Lorsqu’un système A exerce une force sur un système B, ce système B exerce simultanément une force de même grandeur sur le système A • lors d’un choc, l’énergie transférée à l’obstacle par le corps brutalement arrêté est ainsi restituée par l’obstacle à l’organisme • Énergie cinétique (Joule) = 0,5 X masse (kg) X vitesse² (m.s¹)
Le corps arrêté brutalement est soumis à une décélération qui génère une force gravitationnelle négative G (m.s-²) = 0,05 X vitesse (m.s-¹) / durée de décélération (s) Tolérance du corps humain aux variations de force gravitationnelle Chute d’un lieu élevé : Énergie cinétique Dont vitesse (m.s-¹) = √[2 G (9,8m.s-²) X hauteur (m)] Plan de réception déformable (terre meuble, végétation, neige…) Surface de contact
Poids apparent (N.m.s-²) = poids réel (N) X G (m.s-²) • Organes intrathoraciques : densités différentes → déplacements différents → lésions aux zones de jonction entre deux structures de densités différentes Tiraillements, cisaillement, écrasement Déchirures, sections, contusions
Blast • Transmission dans l’organisme d’ondes de surpression crées par une explosion violente • Onde de choc entraînant un phénomène d’éclatement lors d’un changement de densité du milieu Explosion Lésions primaires : déchirures, brûlures, inhalations ↑ pression ↑ température Lésions secondaires par matériel énergisé (fragments métalliques) Onde de dépression Lésions tertiaires par souffle, vents violents
Traumatismes de l’aorte • Épidémiologie : • Rares dans les séries cliniques • Cause fréquente de décès lors d’AVP : 10 à 20% dans les séries autopsiques • Population jeune, masculine (70-80%), alcoolémie élevée • AVP (80-92%, passager d’un véhicule évoluant à grande vitesse) > chute d’une grande hauteur
Physiopathologie : • Énergie cinétique, décélération brutale • Choc frontal > choc latéral • Isthme aortique (90-98%) > aorte thoracique descendante (7-12%) > aorte ascendante sus-sigmoïdienne (8%) > arc aortique (2%) ; localisations multiples possibles • Suffusion hémorragique aorte ascendante → tamponnade → décès rapide
Projection vers l’avant du bloc cœur-aorte ≠ portion ascendante de l’aorte retenue dans le médiastin postérieur • Déchirure zone fragile (ligamentum arteriosum) • Autre mécanismes (↑ pression intraluminale…) → autres lésions • Rupture 1 à 3 tuniques (intima, média, adventice), segment de paroi ou circonférentielle • Flux aortique ± contenu par hématome médiastinal et plèvre
Clinique : • Circonstances de l’accident • Douleur thoracique si conscient • Hémothorax gauche • Paraplégie sans fracture rachidienne (origine vasculaire) • Syndrome de pseudo-coarctation post-traumatique (abolition des pouls fémoraux)
RP : • Élargissement du médiastin supérieur (67-85%) • Effacement du bouton aortique (21-24%) • Déviation de la trachée ou de la sonde naso-gastrique (3-12%) • Abaissement de la bronche souche gauche (4-5%) • Hématome du dôme pleural (4-19%) • Hémothorax gauche (7-19%) • Mais certains signes peu spécifiques + difficulté d’interprétation → autres examens
Angiographie : • Faux-anévrisme et/ou irrégularité paroi thoracique • Exploration TSA (TABC) • Pas totalement dénuée de risque Études prospectives Nombre de patients inclus (nombre de traumatismes aortiques)
TDM : • Faux chenal • Différence de calibre entre aorte ascendante et descendante • Épaississement ou irrégularité de la paroi aortique • Lacunes intraluminales • Hématome périaortique • Hémomédiastin • TDM conventionnelle : moins sensible, moins spécifique, moins bonne VPP qu’angiographie • Scanner hélicoïdal : meilleure sensibilité, moins bonne spécificité qu’angiographie
ETO : • Actuellement un examen de référence • Mais opérateur-dépendant → ↓ sensibilité • Modifications taille et forme aorte thoracique (≠ dissection aiguë non traumatique) Comparaison des signes échographiques des traumatismes aortiques et Des dissections non traumatiques
Lacération ± profonde des tuniques pariétales → lambeau de paroi à l’intérieur de la lumière aortique • ± thrombus • Hémomédiastin : lésion transmurale
Limites ETO : • Patient intubé ≠ patient non intubé → éliminer fracture rachos cervical • Zone aveugle jonction aorte ascendante-hroizontale (parfois insertion du TABC) • Opérateur-dépendant
Traitement : • Fonction de : • Gravité des lésions et risque potentiel de rupture secondaire • Risque chirurgie aortique en urgence avec clampage aortique et CEC Stratégie thérapeutique en fonction de la gravité des lésions
Chirurgical : • Thoracotomie de sauvetage pour clampage aortique → 100% mortalité → abandonnée • Intervention précoce si état hémodynamique correct et pas d’obstacle à un clampage aortique et/ou une CEC (traumatisme crânio-cérébral, contusion pulmonaire, fracture du bassin…) • 2 techniques • Clampage et suture (paraplégie post-opératoire si clampage > 30 minutes) • Shunts ou CEC : préservation de la vascularisation sous-lésionnelle (paraplégie post-opératoire fonction de la durée de clampage)
Anesthésie : • Maintien hémodynamique stable et normoxie • Cathéter artériel radial à droite (clampage peropératoire en amont de l’artère sous-clavière gauche) • ± ventilation unipulmonaire (faciliter travail du chirurgien et limiter aggravation d’une contusion pulmonaire par les écarteurs chirurgicaux)
Médical : • Patient stable hémodynamiquement • Intervention reportée en raison de lésions graves associées • Β-bloquants (↓ énergie cinétique, vélocité flux sanguin aortique, contrainte systolique) • Mais ± maintien PPC
Endoprothèse vasculaire : • Radiologie interventionnelle • Alternative à la chirurgie précoce si celle-ci contre-indiquée • Complications : occlusion artère sous-clavière…
Traumatismes des autres vaisseaux • TSA : • Plus rares • Décélération brutale • Polytraumatisé → lésions associées • Désinsertion complète des artères sous-clavières ou lésions partielles avec faux anévrisme du TABC (manifestations secondaires : AVC par thrombose ou embolie) • Angiographie (+++) • Traitement chirurgical différé d’une lésion partielle (décès si rupture complète) • Indications respectives de la chirurgie ou de la radiologie interventionnelle restent mal définies
Traumatismes des autres vaisseaux • Veines pulmonaires : • Exceptionnel • Décélération brutale + rotation • Survivants = saignement limité par le péricarde → tamponnade • Hémoptysie grave, FAV pulmonaires • Hémothorax ou rupture péricardique → décès • Veine cave : • Rapidement mortelle • Artère coronaire : • Ischémie myocardique, IDM, décès brutal, manifestations parfois retardées • ETO : racine de l’aorte et ostia coronaires (+++)
Traumatismes cardiaques • Circonstances : • 15% des TT • VD +++ • Transfert d’énergie, décélération brutale, écrasement, agression par arme blanche • Foyers de contusions (troubles mécaniques, blocs de conduction) • Diagnostic : • Douleur • Examens paracliniques indispensables • Paraclinique : • ECG • Marqueurs biologiques • RP • Échographie cardiaque
Commotion myocardique : • Pas de lésion à l’imagerie ou à l’anapath • Impact précordial à basse énergie • Arrêt cardiocirculatoire : FV (9/10) si 30 à 15 ms avant sommet onde T, BAV complet (4/10) si pendant QRS • ST-sus • Mauvais pronostic de récupération
Contusion myocardique : • Impact à haute énergie • Lésions myocardiques (hémorragie, œdème, nécrose, infiltrat de polynucléaires) • Risque troubles du rythme +++, même contusion minime • Régression progressive → restitution ad integrum ou cicatrices • ECG : • 18 dérivations • 1/3 ECG normaux • TRSV +++ (TS, ESA) • Troubles de conduction (BBD, BAV) • Complications cardiaques : Se=96%, Sp=47% • Complications cardiaques nécessitant un traitement : Se=100%
Marqueurs biologiques : • Troponine I • Attention FN et FP • Dosages répétés • A confronter aux autres examens • Échographie : • Référence actuelle du diagnostic des contusions myocardiques • Atteintes VD + VG > VD >> VG seul (hypokinésie, akinésie) • Caractère éphémère du trouble de la contraction • Étude hémodynamique concomitante • ETO +++
Lésions valvulaires : • IAo mal tolérée • Défects septaux et atriaux • Lésions des artères coronaires • Hémopéricarde, rupture péricardique, pneumopéricarde : • Rare • Faible abondance → retentissement
Traumatisme thoracique fermé Sévère et/ou lésions associées Mineur, pas de lésion associée Normal : Arrêt investigations ECG ECG Troponine I ETO Anormal : Monitorage en USI Contusion myocardique Lésions chirurgicales : Valves, défect septal, Trauma des coronaires Arythmie HypoTA périopératoire Angiographie Chirurgie Hémopéricarde IDM Dysfonction Cardiaque Chirurgie Pas d’ATC Suivi ETO Catécholamines Hypovolémie Angioplastie PAC Remplissage vasculaire
Traumatismes trachéo-bronchiques • Circonstances : • Rares • AVP, contrôle VAS • Lésions : • Traumatisme fermé : 95% zone entre 2 et 2,5 autour de la carène • Enfoncement paroi antérieure, fracture des cartilages, rupture, déchirure, cisaillement, lésion zones postérieures par hyperpression ou traumatismes iatrogènes • Clinique : • Emphysème sous-cutané cervical, • Contusion cervicaledétresse respiratoire, • Hémoptysie, • Dysphonie • Pneumothorax suffocant uni- ou bilatéral • Échec d’extubation
Imagerie : • Emphysème sous-cutané • Emphysème péri-trachéal • Emphysème médiastinal • Pneumopéricarde • Persistance d’un pneumothorax après drainage • Endoscopie des VAS : • Devant toute suspicion de traumatisme trachéo-bronchique • Fibroscopie souple (VS) ± bronchoscopie (sédation profonde)
PEC initiale : • Drainage thoracique • Intubation sous-lésionnelle et/ou sélective • Traitement conservateur : lésions longitudinales non compliquée de la membrane postérieure : • Malade stabilisé • Absence de détresse respiratoire ou absence de difficulté de ventilation • Absence de lésion oesophagienne • Collection médiastinale minime • Pneumomédiastin ou emhysème SC régressif etou peu inquiétant • Absence de signe septique • Traitement chirurgical des autre formes de lésions et/ou si apparition de complications • Collaboration anesthési-réanimation + chiurugie ORL + chirurgie thoracique