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C. Mémoire. LA DEMARCHE NEUROPSYCHOLOGIQUE. C. BAUDU Hôpital Pasteur Service de Psychiatrie Pavillon M1A. VIELLISSEMENT COGNITIF NORMAL. Approche neuropsychologique globale: Ralentissement du traitement de l’information Capacité moindre de mémoire de travail
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C Mémoire LA DEMARCHE NEUROPSYCHOLOGIQUE C. BAUDU Hôpital Pasteur Service de Psychiatrie Pavillon M1A
VIELLISSEMENT COGNITIF NORMAL • Approche neuropsychologique globale: • Ralentissement du traitement de l’information • Capacité moindre de mémoire de travail • Baisse de la capacité à inhiber les informations distractives • Déficit sensori-moteur • Approche neuropsychologique analytique Le vieillissement n’affecte qu’une seule fonction (approche localisationniste)
MEMOIRE ET SUJET AGE • Individuelle identitaire • Sociale de base • Temporelle dynamique • Combinatoire pluri-factorielle
Critères DSM IV de démence d’Alzheimer • A Apparition de déficit cognitifs • A1 Altération de la mémoire (altération de la capacité à apprendre des infos nouvelles ou se rappeler des informations anciennes • A2 Une ou plusieurs perturbations cognitives suivantes • Aphasie(perturbation du langage) • Apraxie (incapacité à réaliser une activité motrice malgré l’absence de troubles moteurs) • Agnosie(impossibilité de reconnaître ou d’identifier des objets malgré des fonctions sensorielles intactes • Perturbations des fonctions exécutives(faire des projets, organiser, planifier une actions, mettre en place des stratégies..) • B A1 et A2 sont à l’origine d’une altération significative du comportement social ou professionnel et représentent un déclin significatif par rapport au niveau de fonctionnement antérieur
DMS IV suite • CL’évolution est caractérisée par un début progressif et un déclin cognitif continu • D Les déficits cognitifs de A1 et A2 ne sont pas dus: • À d’autres affections du systèmes nerveux central (démences vasculaires, maladie de Parkinson, HPN, tumeur cérébrale) • À des affections générales pouvant entraîner une démence (hypothyroïdie, carence en B12, VIH, neurosyphillis..) • À des affections induites par des substances toxiques • E Les déficits ne surviennent pas de façon exclusive au cours de l’évolution d’une confusion mentale • F La perturbation n’est pas mieux expliquée par un trouble de l’axe 1(trouble dépressif, schizophrénique…)
Critères du NINCDS/ADRDApour une MA probable • Un syndrome démentiel évoqué sur les données cliniques, objectivés par une échelle et confirmés par les tests neuropsy • Déficits portant sur au moins 2 fonctions cognitives • Aggravation progressive de la mémoire et d’autres fonctions cognitives • Le début entre 40 et 9*0 ans • Absence de maladie systémique ou cérébrale DIAG étayé par : • Une détérioration progressive du langage, de l’habileté motrice ou de la reconnaissance • Une diminution des activités quotidiennes et apparition de troubles du comportement • Des antécédents familiaux de troubles similaires • Examens de laboratoires : • Absence d’anomalies du LCR • EEG normal • Atrophie cérébrale progressive vérifiée par scanner
MEMOIRE EPISODIQUE(TULVING 1983) • Système à capacité illimité destiné au stockage des informations vécues, autobiographiques • basé sur des relations temporelles et spatiales • accès délibéré et volontaire
FONCTIONNEMENT DE LA MEMOIRE EPISODIQUE 1 • ENCODAGE : • processus par lequel les caractéristiques de l ’information sont traitées et converties en traces mnésiques • INDICAGE : • - stratégie d ’organisation ou de catégorisation • - stratégie d ’un lien • - utilisation d ’images mentales • - utilisation de médiateurs verbaux • - modification de l ’information encodée
FONCTIONNEMENT DE LA MEMOIRE EPISODIQUE 2 • RECUPERATION : • Processus qui permet d ’avoir accès à la trace mnésique en réinstallant les mêmes indiçages mis en place lors de l ’encodage • Récupération associative : activation rapide du lien • Récupération stratégique : recherche active pour localiser les éléments pouvant constituer la trace du lien
Support neuro-anatomique de la mémoire épisodique • Préfrontal gauche : responsable des stratégies d’encodage • Préfrontal droit : responsable des stratégies de récupération • Hippocampe : responsable des apprentissages nouveaux
EVALUATION DE LA MEMOIRE EPISODIQUE 1 • APPRENTISSAGE DE LISTE DE MOTS • GROGER et BUSCHKE / épreuve mettant en scène un indiçage sémantique sur une liste de 16 mots • 1 er temps : apprentissage et indiçage des 16 mots (4x4) ex : hareng poisson • 2 eme temps : rappel en 3 phases • rappel libre 1-2-3- • rappel indicé 1-2-3 Rappel TOTAL/48
MCI TCL(DSM : R41.8 CIM : F067) Mild cognitive impairment --- Trouble cogntif leger • Petersen 1995 • Plainte mnésique émanent du patient ou de son entourage • Performances mnésiques inférieures de 1.5 écart type par rapport à la population d’âge et de niveau culturel équivalent • Absence de difficultés dans les AVQ • Conversion de 15% à 1 an et 50% à 4 ans
M.C.I. jeune âgé -3 -2 -1 M +1-2 -1 M +1 AAMI (Crook 1986) MCI(Flicker 1991) DTAprobable
Progression de la DTA • C1 Cortex périrhinal • C2 Cortex entorhinal • C3 Région hippocampique • C4 Pôle temporal • C5 Temporal inférieur • C6 Temporal moyen • C7 Temporal supérieur, pôle frontal, cortex pariétal • C8 Frontal associatif • C9 Frontal moteur, cortex occipital visuel • C10 Envahissement de toutes les aires corticales
Progression de la DTA • C1 Cortex périrhinal • C2 Cortex entorhinal • C3 Région hippocampique • C4 Pôle temporal • C5 Temporal inférieur • C6 Temporal moyen • C7 Temporal supérieur, pôle frontal, cortex pariétal • C8 Frontal associatif • C9 Frontal moteur, cortex occipital visuel • C10 Envahissement de toutes les aires corticales
3- à la recherche d’un marqueur de lésions sous-hippocampique
Ces études suggèrent qu'il est possible de chercher un marqueur d'un dysfonctionnement sous-hippocampique Peut-on réaliser une approche similaire en neuropsychologie ?
4- le cortex périrhinal est impliqué dans la mémoire de reconnaissance visuelle
2- les DNF débutent par une sous-région du cortex périrhinal 1- les DNF responsables de la symptomatologie de la MA 3- différentes études ont mis en évidence un dysfonctionnement de cette région dans la MA débutante 4- les cortex rhinaux sont impliqués dans la mémoire de reconnaissance visuelle
Hypothèse les sujets avec une maladie d’Alzheimer débutante devraient obtenir des performances pathologiques à un test de mémoire de reconnaissance visuelle
*** ** * *** p<0,001 ; ** p<0,01 ; * p<0,05 par rapport au groupe précédent Barbeau, Didic, Tramoni et al., Neurology, 2004
*** ** * *** p<0,001 ; ** p<0,01 ; * p<0,05 par rapport au groupe précédent Barbeau, Didic, Tramoni et al., Neurology, 2004
*** ** * *** p<0,001 ; ** p<0,01 ; * p<0,05 par rapport au groupe précédent Barbeau, Didic, Tramoni et al., Neurology, 2004
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Conclusion • la plupart des amnestic MCI présentent un score pathologique au DMS48 • les patients présentant un score pathologique au DMS48 ont très probablement des lésions temporales internes • utilité pour le diagnostic à un stade précoce, notamment en couplage avec le G&B
MEMOIRE SEMANTIQUE(TULVING 1983) • Système à capacité illimitée destiné au stockage des informations sémantiques(langage, connaissances, faits culturels…) • basé sur des relations conceptuelles • connaissances factuelles indépendantes de l ’expérience vécue • accès automatique
Support neuro-anatomique de la mémoire sémantique • Stockage des connaissances : cortex temporale inféro-latéral • Manipulation sur le stock : cortex préfrontal • Encodage des infos : cortex périrhinal et entorhinal (cortex parahippocampique)
Evaluation de la mémoire sémantique • Epreuves de fluence verbale (Cardebat) Catégorielle (animaux) Pour la vérification de l’intégrité du stock lexical • Formelle (P) • Dirigée Pour la vérification des processus d’accès au stock • Epreuves de dénomination (Boston naming test, Deno 80…)
MEMOIRE DE TRAVAIL(BADDELEY 1986) • Système à capacité limitée destiné au maintien temporaire et à la manipulation de l ’information pendant la réalisation de tâches cognitives de compréhension, de raisonnement, de résolution de problèmes
FONCTIONNEMENT DE LA MEMOIRE DE TRAVAIL Stock phonologique ADMINISTRATEUR CENTRAL Contrôle articulatoire BLA BLA D P
ADMINISTRATEUR CENTRAL BOUCLEPHONOLOGIQUE BUFFER EPISODIQUE REGISTRE VISUO SPATIAL SEMANTIQUE VISUELLE MEMOIRE A LONG TERME EPISODIQUE
Support neuro-anatomique de la mémoire de travail • Entrée verbale : • Boucle phonologique : gyrus supramarginal gauche • Boucle articulatoire : aire de Broca • Entrée visuo-spatiale : • Maintien de la forme : réseau occipito-temporal • Localisation spatiale réseau parieto-temporo frontal • Administrateur central :région préfrontale
EVALUATION DE LA MEMOIRE DE TRAVAIL • Activités de double tâches dans lesquelles le sujet est amené de réaliser deux épreuves en simultanée • T M T B : Temps mis pour réaliser l ’épreuve D A 1 B 2 4 3 C
HIERARCHISATION DES SYSTEMES DE MEMOIRE(TULVING 1994) • EPISODIQUE • DE TRAVAIL • SEMANTIQUE • SYSTEME DE REPRESENTATION PERCEPTIF • PROCEDURALE
NIVEAU DE CONSCIENCE ET SYSTEMES DE MEMOIRE CONSCIENCE MODELE SPINEUROANAT AUTONOETIQUE MEMOIRE EPISODIQUEFRONTAL/HIPPOCAMPE MEMOIRE SEMANTIQUETEMPORALE EXTERNE/FRONTAL NOETIQUE MEMOIRE DE TRAVAILPARIETO OCCIPITAL/FRONTAL SPRNEOCORTEX PERCEPTIF ANOETIQUE MEMOIRE PROCEDURALENOYAU GRIS CERVELET FRONTAL
Patiente de 67 ans née en 1938Consulte à sa demande car ses enfants se plaignent de ses difficultés de mémoire. Elle : « Je me sens fatiguée et usée » Pas de plainte mnésique spécifiqueEmployée chargée des activités culturelles dans un village mais aurait fait plusieurs activités professionnelles diverses et variéesBac et 3 années de beaux artsPremier mariage : 2 enfants. Divorcée après un séjour de plusieurs années aux USADeuxième mariage : 2 enfants. VeuveAntécédents :Dépression réactionnelle avec hospitalisation au DC du mari il y a 20 ansRAS sur le plan familialAucun traitementSe décrit comme très anxieuse et émotiveApparaît assez désinhibée avec un discours envahissant
M M S : 30/30T M T A / 50/100T M T B : 80/100Fluences formelles : 30 (N=23.78+-8.35)Fluences catégorielles : 47 (N=32.64+-7.9)Grober et Buschké:Rappel libre immédiat: 17 (N = 28.9+-6.8)Rappel libre différé : 6 (N = 11+-2)Rappel total immédiat :41/48 (N = 44.7+-6)Rappel total différé : 14/16 (N =15.2+-1.4)Intrusions : 6 (N=0) et 2(N=0) DMS 48 : 42/48(87.5% de BR N= 98%+-2) • Scinti :Discrète zone hypoperfusée pariétale postérieur gauche isolée
Patient de 56 ans né en 1949 venu pour bilan mnésique(février 04) après rupture communicante antérieure(octobre 03) avec antécédent de rupture d’anévrisme en 94. • Chef d’entreprise bâtiment en invalidité depuis 94 • Oublie les RDV, agenda indispensable, oubli à mesure, confond euro/franc, peu d’activités spontanées, difficultés dans l’utilisation des appareils, quelques difficultés à trouver ses mots avec un discours ralenti • TRT : rivotryl, vastarel, séances d’orthophonie • Loisirs : jardinage et bricolage sur sollicitations de sa femme • CEP • Marié 2 enfants. Epouse très présente sans activité professionnelle. • Bilan de contrôle en mai 2005
Février 2004 Mai 2005 MMS 25 26 TMT A <10(106) 10(77) TMT B <10(254) <10(197) Grober et Buschké RL(1) : 0/16 5/16 RI(1) : 2/16 6/16 RL(1,2,3) Néant 13/48 RI(1,2,3) Néant 21/48 Intrusions : 7 1 RLD : Néant 5/16 RID : Néant 7/16 Fluences P : 15 17 Animaux : 10 12 DMS 48 Néant 100% de R