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Risques infectieux liés à l ’eau. Formation des référents Dr N.LUGAGNE Dr O. BELLON. Présentation du guide « Surveillance microbiologique de l’environnement dans les établissements de santé » Air, eaux et surfaces. Typologie des différentes eaux dans un établissement de santé.
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Risques infectieux liés à l ’eau Formation des référents Dr N.LUGAGNE Dr O. BELLON
Présentation du guide « Surveillance microbiologique de l’environnementdans les établissements de santé »Air, eaux et surfaces
Typologie des différentes eaux dans un établissement de santé • I. Eaux froides ne subissant aucun traitement dans l’établissement • II.Eaux spécifiques ,traitées au sein de l’établissement de santé et répondant à des critères définis en fonction des usages • III.Eaux stériles
I-Eaux froides • 1. Eaux à usage alimentaire -Eau d’entrée -Eaux aux points d’usage destinées à la consommation humaine (offices , carafes ) • 2.Eau pour soins standards(lavage mains , etc …)
II.Eaux spécifiques • 1.eaux bactériologiquement maîtrisées (filtres …) • 2. eaux pour piscine de rééducation et balnéothérapie • 3.eau chaude sanitaire • 4.eaux des spas,jacuzzi et douches à jets • 5.eaux pour hémodialyse • 6.eau purifié selon la Pharmacopée européenne • 7.eau hautement purifié selon la Pharmacopée européenne • 8.eau des fontaines réfrigérantes
III. Eaux stériles • 1.eau pour préparations injectables • 2.eau pour irrigation (eau versable) • 3.eau potable stérilisée
Eaux : généralités • A chaque type d’eau correspond une indication d’usage bien définie. • établir un plan du réseau de distribution • mise en place d’un plan de surveillance et d’entretien, • plan d’échantillonnage • prévoir la mise en œuvre de mesures préventives ou curatives adéquates. • carnet sanitaire O.B. Menuires 03/2003
Eaux froides sans traitement (alimentaire) • Indications : • le réseau public ou sortie dans l’établissement. • le directeur est tenu de s’assurer que l’eau fournie au public dans l’établissement est propre à la consommation, article L 1321-1 du code de la santé publique (entrée et usage). • Les analyses d’eau du contrôle sanitaire sont réalisées dans des laboratoires agréés par le ministère chargé de la santé . O.B. Menuires 03/2003
Eaux froides sans traitement (alimentaire) • Lieux • points de distributiond’eau de boisson • choix des points de prélèvement après identification des points représentatifs et critiques du réseau d’eau froide O.B. Menuires 03/2003
Eaux froides sans traitement (alimentaire) • Modalités et fréquence de prélèvement • Aucune fréquence fixée par la réglementation, • minimum 1 contrôle bactério par tranche de 100 lits et par an • avec un minimum de 4 contrôles par an pour les établissements de moins de 400 lits. • 1 contrôle bactériologique par an sur chaque fontaine. • 1 contrôle bactériologique par an sur chaque point de production de glace alimentaire (eau d’alimentation et glaçons). O.B. Menuires 03/2003
Eaux pour soins standards • Indications, • soins des patients sans risque particulier • ou nettoyage et le rinçage de certains dispositifs médicaux • recherche de Pseudomonas aeruginosa : indicateur d’une contamination par des bactéries hydriques • Fréquence des prélèvements • aucune fréquence n’est actuellement fixée par la réglementation. • un contrôle trimestriel sur des points considérés comme critiques est recommandé. O.B. Menuires 03/2003
Eaux bact. maîtrisées • Indications • qualité bactériologique supérieure à celle du réseau, • traitement chimique (chloration) • ou physique (filtration terminale à 0.22 microns, UV….) • Fréquence, lieux et modalités de prélèvement • fréquence minimale trimestrielle O.B. Menuires 03/2003
L’eau et les canalisations : risque infectieux • 1.Entretien des équipements et réseaux • 2.Connaître les causes de contamination : • -stagnation • -dépôt de tartre ou silice • -formation d’un biofilm • -Retours d’eau contaminée dans le réseau interne • -passage d’eau chaude vers l’eau froide stagnation stagnation - stagnation - contamination, rétrograde par - éclaboussures - contact
Stagnation de l’eau • Mesures à prendre: • supprimer les bras morts • Adapter la capacité des réservoirs • Nettoyage désinfectant des réservoirs • Proscrire les réservoirs passifs • Assurer les débits • Isoler le réseau d’eau froide • Maintien de la température < 25°
Le biofilm • Communauté microbienne adhérant à une surface • Nettoyage et désinfection difficile • Relarguage à partir du biofilm
Maîtrise de l’environnement /eau • Analyse des dangers et des points critiques • Il faut définir : les dangers potentiels de contamination: • de l ’environnement • des patients selon leur statut • des locaux et installations • des gestes les points critiques à contrôler
Eau chaude sanitaire • Indications • prioritaire : legionelles • entretien régulier du réseau et des équipements • surveillance régulière des paramètres physiques et microbiologiques • si l ’eau froide du réseau peut atteindre 25°C : risque Legionella • relevé régulier de la température • Prélèvements O.B. Menuires 03/2003
Eau chaude • Niveau cible : <103UFC Legionella pneumophila / L • Niveau à maintenir dans des conditions normales de fonctionnement. • Risque faible d’acquisition d’une légionellose • taux <103 il n’est pas indispensable d’identifier l’espèce. • Niveau d’alerte et d’action : >103 UFC Legionella pneumophila / L • Information immédiate des personnes en charge de la gestion de l’eau, du CLIN, de l’équipe opérationnelle d’hygiène et des services concernés. • Etude de l’origine des écarts et Vérification du réseau • Mise en œuvre de mesures correctrices • Renforcement des contrôles physiques et microbiologiques et évaluation de l’étendue de la contamination du réseau. O.B. Menuires 03/2003
Eau chaude • Niveau d’action renforcée >104 UFC Legionella pneumophila / L =Appliquer les mesures de base ci-dessus en y ajoutant • Une information adaptée des patients • Une mise en œuvre rapide des actions curatives nécessaires (température, purge, nettoyage et désinfection, filtration ….). • analyse bénéfice/risque pour les patients, supprimer les usages à risque • Un suivi de l’efficacité des actions mises en œuvre • Les consignes d’intervention indiquées enclenchées sur les secteurs contaminés et ceux susceptibles de l’être, • les actions préconisées doivent être maintenues jusqu’à obtention de résultats d’analyses conformes au niveau cible. O.B. Menuires 03/2003
La légionellose • Maladie considérée comme prioritaire dans la lutte contre les fléaux infectieux mondiaux
La légionellose • La surveillance de la légionellose en France concerne tous les secteurs recevant du public • en 2007 • Moins de 50% d ’origines connues • 7 % hôpitaux • 5 % Maisons de retraite • <1% établissements thermaux
La Légionellose (2) • actuellement à la mode • problème d’eau, mais pas seulement hospitalier • sous déclarée et sous diagnostiquée • perte de diagnostic si prélèvements sérologiques tardifs (1mois et deux mois) non faits • contamination aérienne
La bactérie (1) • Bactérie de l’eau et de la terre • découverte en 1977 • préférant l’eau chaude (pneumophila) • 25 à 42°C • température optimum : 37° • existe aussi dans l’eau froide…….
La maladie (1) • formes inapparentes • les plus fréquentes probablement • formes bénignes (fébriles pures, Pontiac) • taux d’attaque de 95% • syndrome pseudogrippal • guéri en 2 à 5 jours • premiers cas décrits en 1968 • non quantifiées
La maladie (2) • formes plus graves (pneumonies, abcès) • maladie des légionnaires • congrès à Philadelphie en 1976 • 221 malades • 34 décès • autopsies • premier cas en 1947 • première épidémie (3 cas) en 1957
La maladie (2) • formes plus graves (pneumonies, abcès) • Taux d’attaque de 1 à 2% • 10 à 30% de décès • Syndrome pseudogrippal • Insuffisance respiratoire • dyspnée, toux, pneumopathie franche lobaire aigüe, poumon blanc • Troubles digestifs • Insuffisance rénale • Atteintes neurologiques (confusion, délires)
La maladie (3) • La durée de l’incubation en jours • fièvre de Pontiac : 36 heures • maladie du légionnaire : 2 à 10 jours
La maladie (4) • Incidence sous estimée • 1% des pneumopathies non hospitalisées • 2 à 15% des pneumopathies hospitalisées • 1 à 40% des pneumonies nosocomiales • 2000 à 3000 cas estimés en France / an
La transmission des légionelles se fait • par inhalation d’eau contaminée • par inhalation d’air contaminé • contamination inter-humaine non documentée • patients fragilisés ou inoculum élevé • donc nécessité d ’amplification ++++
La transmission des légionelles se fait • par inhalation de particules de taille faible • 10µ : gorge et nez • 5 à 10µ : haut appareil respiratoire • 2 à 5µ dans bas appareil • <2µ dans la zone d ’échange gazeux
La transmission des légionelles se fait • avec un taux élevé • risque très faible pour un sujet normal à 1000/L pour l ’OMS • mais possibilité d ’atteinte pour les sujets à haut risque pour des taux inférieurs au seuil de détection
La transmission des légionelles se fait • facteurs favorisants en France • cancers : 9% (diminution) • ID et corticoïdes : 8 % (diminution) • diabète : 14% (augmentation) • tabagisme : 40% • divers : 22% • au moins 1 facteur chez 70% des malades
TRAITEMENT • macrolides • quinolonnes • pas d ’antibioprophylaxie sauf • exposition à un taux élevé • ET • sujet à risque • avis du 16 Avril 1999
les acteurs de la prévention • pour la distribution d ’eau • responsable de la distribution publique • personnel gérant le réseau • personnel entretenant le réseau • faire une démarche qualité type ISO 9001 • personnel soignant (soin) • responsable qualité • UHH, CLIN et CME
Les divers procédés • Température • dérivés chlorés • ions • ultraviolets • ozone • filtres terminaux
Filtres terminaux • Principe • utilisation de filtres 0,22 microns autoclavables sur les postes à risque • Avantages • action immédiate sur le poste • recommandé dans la circulaire 2002/243
Filtres terminaux • Désavantages • action limitée au poste • coût élevé • préfiltre nécessaire • entretien long pour le personnel • problèmes des fuites lors de la pose • colmatage • relargage • non pose ++++++++
programme d’actions • établi en concertation entre • le comité de lutte contre les infections nosocomiales • l’équipe opérationnelle d’hygiène • les services techniques
Tours aéroréfrigérantes (à pulvérisation d ’eau) (installations classées - 23 avril 1999) séparateur de goutte système de distribution échangeur bassin d ’eau froide(tiède) guide des bonnes pratiques - Légionnella et tours aéro réfrigérantes air eau
Tours aéroréfrigérantes:Circ 2002-243 du 22 avr 2002 Valeur d ’alerte 103UFC Legionella.sp /l valeur d ’action 105UFC Legionella.sp /l • arrêt • déclaration DDASS • désinfection de l ’installation. port d ’un masque de type P3 et formation sécurité pour tout travailleur exposé (decr. 4 mai 94.prév. risque biol.). maladie professionnelle