330 likes | 436 Views
Industries agro-alimentaires : le point sur la compétition entre territoires d’accueil en Europe et sur les performances françaises. Fabrice Hatem, AFII, Groupe de travail IAA, Paris. 22 septembre 2006. Sommaire. L’internationalisation des IAA: une tendance de fond
E N D
Industries agro-alimentaires : le point sur la compétition entre territoires d’accueil en Europe et sur les performances françaises Fabrice Hatem, AFII, Groupe de travail IAA, Paris 22 septembre 2006
Sommaire • L’internationalisation des IAA: une tendance de fond • Les investissements internationaux dans les IAA en Europe • Les investissements internationaux dans les IAA en France
Données de cadrage sur les IAA dans le monde • La filière agro-alimentaire est définie dans cette étude comme « l’ensemble des activités associées à la transformation de produits agricoles en produits alimentaires, ainsi que toutes les autres activités permettant l’obtention de denrées comestibles ». • Il s’agit de la première industrie mondiale, représentant à elle seule le quart de l’activité manufacturière, près de 4 % du PIB de la planète et employant au total 22 millions de personnes. • Rôle dominant des pays développés (Europe notamment) qui représentent plus de 70 % de la production et du marché mondiaux), mais dynamisme des pays émergent. • Structure duale : Une poignée de très grandes groupes multinationaux diversifiés, une multitude de PMI positionnées sur leur marché local et/ou des produits de niche.
Les IAA dans le monde : données de base Source : Ciheam, 2004
L’internationalisation, une tendance de fond • Le contexte : ouverture des marchés nationaux, déplacement de la demande vers les pays émergents, nécessité de mettre en place des stratégies de différenciation sur les marchés saturés des pays développés, concentration de la distribution, contraintes réglementaires croissantes, apparition de nouveaux concurrents issus des pays émergents (ex : Chine). • La réponse des firmes : positionnement sur les produits nouveaux et/ou à forte valeur ajoutée dans les pays développés et sur les produits de masse à croissance rapide sur les marchés émergents ; recherche d’un accroissement du pouvoir de marché à travers l’acquisition de firmes concurrentes et/ou complémentaires dans les segments-clés ; Création de marques globales tout en s’adaptant aux spécificités de la demande locale ; rationalisation des activités sur les marchés matures et recherche de nouveaux débouchés dans les pays émergents. • D’où 4 facteurs d’internationalisation : accès aux marchés ; concentration de l’offre au sein de chaque segment avec un rôle croissant des firmes multinationales ; accès aux ressources et aux compétences ; délocalisation des raisons de coût.
Les modalités de l’internationalisation • Poursuite du développement des exportations (les produits des IAA représentaient 7,2 % du commerce mondial de marchandises en 2002) ; partenariats ; mais surtout essor des flux d’investissements : acquisitions (par exemple dans les boissons en 2002 et 2004) et implantations directes. • Le niveau d’internationalisation des firmes des IAA est situé dans la moyenne du secteur manufacturier. Par exemple, les filiales étrangères représentaient en 2003 26,9 % du total de la valeur ajoutée des firmes US des IAA contre 28,6 % pour l’ensemble de l’industrie. • L’Europe de l’ouest est toujours la première région d’accueil des firmes multinationales dans le monde malgré l’attractivité croissante des pays émergents. • Facteurs d’attractivité de l’EO: accès au marché, mouvement de régionalisation des firmes ouest-européennes
L’Europe de l’ouest toujours première région d’accueil, mais progression des pays émergents Nombre de filiales des 100 principales firmes multinationales par région d’accueil Source : Tozanli, 2004
Un outil de mesure : l’observatoire des investissements internationaux en Europe • Approche traditionnelle par les IDE mal adaptée à la mesure des flux de projets greenfieds. D’où développement de nouveaux outils d’intelligence économique pour repérer les projets d’investissements. Ex : Ernst/Young, IBM/PLI, Locomonitor, Observatoires AFII • Méthode : recensement des projets d’investissement internationaux mobiles à partir de différentes sources (WEB, presse, etc.). Les projets « mobiles » sont ceux pouvant donner lieu à une compétition entre les pays d’accueil potentiels. Ils correspondent dans presque tous les cas à la production d’un bien ou service susceptible de faire l’objet d’un échange international. • Chaque projet est décrit par une quinzaine de paramètres (pays d’origine, de destination, secteur, emplois créés, fonction, etc.). Des analyses par fonction (Logistique, R&D, QG, etc.) peuvent donc être réalisées à partir de cet outil. • Champ : Europe (+ éventuellement pays méditerranéens à partir de la base-fille MIPO/Anima). Observations réalisées depuis 2002
Les projets internationaux dans les IAA en Europe : caractéristiques générales • Taille relativement limitée du « marché » : environ 130 projets par an entre 2002 et 2005, soit 5,3 % des projets et 3,5 % des emplois créés « à l’étranger » par les firmes multinationales • Taille des projets relativement faible : 108 emplois en moyenne, contre 223 pour l’ensemble des secteurs. Marché de « petits » projets, éclatés entre un nombre important de sociétés (grosses PME…) avec également contribution forte d’un noyau de grandes multinationales • Part dominante des projets de production : plus des ¾ des emplois créés en Europe, avec également un peu de logistique • L’Europe de l’ouest principale région d’origine et de destination des projets, mais la part des pays de l’est dans l’accueil des investissements n’est plus négligeable
Evolution globale du marché des projets internationaux en IAA 2002-2005
Une très forte proportion de projets de petite taille Répartition par taille de projet des projets et des emplois créés 2002-2005 Source : AFII
Des projets répartis entre un grand nombre d’investisseur…. Principaux investisseurs en Europe selon le nombre de projets 2002-2005
… même si la concentration est plus forte en termes d’emplois créés Les vingt premiers investisseurs en Europe par emplois créés 2002-2005 Source : AFII
Rôle dominant de la fonction production Répartition des projets et des emplois internationaux créés en Europe dans les IAA 2002-2005 Source : AFII
Les entreprises ouest-européennes à l’origine de près des ¾ des emplois créés Répartition des projets et des emplois crées en Europe selon la région d’origine 2002-2005 Source : AFII
L’Europe de l’ouest accueille 70 % des projets et 60 % des emplois… Répartition des projets et des emplois créés selon la région d’accueil 2002-2005 Source : AFII
… mais une poussée des pays de l’est perceptible en 2005 Répartition des projets internationaux en Europe par région d’accueil 2002-2005 Source : AFII
Analyse par segments : le marché global Répartition des emplois créés et des projets par segments d’activité 2002-2005 Emplois Projets Source : AFII
Quelques conclusions sur le marché européen • Europe de l’ouest toujours favorisée par la taille de son marché et par la qualité de son environnement industriel • Mais implantations en nombre croissant dans les pays de l’est dans une logique d’accès à des marchés dynamiques • On est moins dans une logique de délocalisations (comme par exemple dans l’automobile) que d’expansion des firmes vers les marchés est-européens où elles participent à la (re)structuration du secteur des IAA. • Importance forte des PME, taille relativement faible des projets : on est sur un marché relativement atomisé. Pas de grosses unités comme dans l’automobile.
La position française • Les performances françaises sont bonnes en Europe : premier pays d’accueil des projets, 4ème pays d’accueil des emplois (performance remarquable en production). Bonne attractivité par rapport à ses voisins. • La part des IAA dans les créations d’emplois d’origine étrangère en France est cependant en tassement au cours des années récentes • Les projets étrangers dans les IAA ont créé au cours des années 2002-2005 environ 1500 emplois par an • Projets essentiellement en production, de taille relativement petite • Les principaux investisseurs sont d’origine ouest-européenne • Nord-Pas-de-Calais, Picardie en tête du palmarès • Le taux de pénétration étranger dans les IAA, quoiqu’élévé, reste inférieur à la moyenne de l’industrie
La France , 1ème puissance agroalimentaire européenne Répartition du CA de l’industrie agroalimentaire dans l’UE en 2002(%) Source : Eurostat
Des parts de marché françaises relativement élevés en IAA pour les projets … Part de la France dans les projets internationaux en Europe par secteurs 2002-2005 Source : AFII
… comme pour les emplois créés Part de la France dans les créations d’emplois en Europe par secteurs 2002-2005 Source : AFII
Tassement du nombre d’emplois créés en France après le haut niveau atteint en 1997-1999 Emplois créés Projets réalisés Source : AFII
Une taille moyenne des projets relativement faible et en diminution Taille moyenne des projets étrangers en France (nombre d’emplois) 1993-2005 Source : AFII
Les projets d’investissement concernent surtout la fonction production Répartition par fonction des investissements étrangers en IAA en France 1993-2005 Source : AFII
Les firmes européennes représentent plus de 80 % des créations d’emplois dans les IAA en France Répartition des projets et des créations d’emplois par pays d’origine 1993-2005 Source : AFII
Trois types d’implantations : création, extension, reprise Répartition des emplois créés ou préservés en France par type de projets 1993-2005 Source : AFII
La présence étrangère dans les IAA en France • Un présence forte : en 2002, les groupes d’origine étrangère employaient 89 000 salariés, soit 22,6 % des effectifs du secteur et réalisaient 31,1 % de la valeur ajoutée, avec un taux de pénétration particulièrement élevé dans les corps gras et les industries diverses. • Le degré d’ouverture des IAA est donc relativement élevé, même s’il reste inférieur à celui de l’ensemble de l’industrie manufacturière (où le taux de pénétration étrangère était respectivement en 2002 de 32,6 % et 37 % pour l’emploi et pour la valeur ajoutée selon le SESSI). • Les industries agroalimentaires ne représentent cependant au total qu’une fraction relativement réduite de la présence étrangère en France : 1,5 % des stocks d’investissements étrangers à la fin 2003 selon les statistiques de la Banque de France et environ 2 % de l’emploi sous contrôle étranger
Une présence étrangère particulièrement marqué dans les corps gras et les industries diverses Part des groupes français et étrangers dans l’emploi du secteur des IAA en France (2001) Source : Agreste
Merci pour votre attention ! fabrice.hatem@afii.fr