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L’irrigation et la gestion durable de l’eau dans la M é diterran é e Pedro Arrojo Agudo Dpt. d'Analyse Economique - Univ. de Saragosse (Espagne). QUELQUES DONN ÉES SUR L’IRRIGATION EN ESPAGNE (I).
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L’irrigation et la gestion durable de l’eau dans la Méditerranée Pedro Arrojo Agudo Dpt. d'Analyse Economique - Univ. de Saragosse (Espagne)
QUELQUES DONNÉES SUR L’IRRIGATION EN ESPAGNE (I) 4 millions d’hectares irrigués qui demande 75% de l’eau dérivée des rivières et des nappes et 90% de la consommation. 80% eaux de surface + 20% d’eau souterraine qui arrose 30% de surface et donne 50% de la production. Recouvrement des coûts financiers des eaux souterraines (entre 0,1 et 0,25 €/m3), mais pas des eaux de surface qui payent 0,02 €/m3 et reçoivent une subvention indiscriminée globale de plus du 80%. L’efficience de l’irrigation pour les eaux souterraines est du 90% tandis que celle des eaux de surface n’arrive pas au 50%, en tenant compte des pertes du stockage, transport et application en parcelle.
QUELQUES DONNÉES SUR L’IRRIGATION EN ESPAGNE (II) Jusqu’à 1985 les eaux souterraines ont été privées et les eaux de surface toujours publiques. Même aujourd’hui le commande publique sur l’exploitation des nappes est très faible. On estime plus d’un million de puits illégaux, ce qui mène à la surexploi-tation de nappes dans les régions plus vulnérables. Sous cet approche les usagers ne recouvrent pas les coût d’opportunité ni les coût environnementaux. Sur les territoires plus vulnérables de la Méditerranéenne, la consommation globale d’eau est de 3000 l/pers./jour, à cause de l’agriculture intensive (serres) et du développement touristique sous des modèles urbains intensifs en eau.
QUELQUES DONNÉES SUR L’IRRIGATION EN ESPAGNE (III) Les grands détournements de l’Ebre, pour l’agriculture intensive et le tourisme, ont été rejetés pour des raisons économiques (rentabilité négative), sociales (déséquilibres territoriales et impacts sociaux sur les bassins versants d’origine) et environnementaux (durabilité). Le changement climatique vise à une diminution en moyenne des pluies, des débits des rivières et surtout une augmentation de la variabilité, ce qui représente des plus grands risques de sécheresse et de crues (orages).
L’expérience de la PAC de l’UE La Politique Agraire de l’UE, avec des subventions indiscriminées à la production, a aggravé les problèmes de durabilité. Ces subventions ont favorisé la croissance de l’irrigation, ainsi que la transition vers des cultures plus intensives en eau. On a développé des irrigations qui ne sont pas rentables ni même productives (sur des terrains salins, mauvais drainage,…). On a débordé la durabilité des écosystèmes hydriques et des nappes, menant a quelque sorte d’hydro-schizophrénie entre les politiques environnementales et les politique agraires.
Perspectives de futur (I) La Directive Cadre de l’Eau exige passer des approches de gestion de la ressource envers la gestion écosystèmique, ce qui exige changer les stratégies d’offre, basées sur le développement de grandes infrastructures hydrauliques, pour engager des stratégies de conservation et de gestion de la demande, ainsi que de prévention des risques de sécheresse et de crue. Il faut distinguer les usages basiques liés aux droits humains des populations plus pauvres et vulnérables - l’eau-vie ; ainsi que les usages liés aux droits citoyens – l’eau citoyenneté ; tout en faisant la différence avec les usages économiques (80%) pour produire des produits marchands sous le droit à devenir plus riches -l’eau-économie. En Méditerranée la rareté de l’eau-économiene doit plus être gérée comme une tragédie àéviter tout en passent à la considérer comme une réalité inévitable a gérer sous une logique économique sous des restrictions étiques et de durabilité.
Perspectives de futur (II) On a besoin d’un Plan de Reconversion de l’Irrigation en Espagne avec les suivants objectifs : a) Réduire la surface irriguée pour atteindre une gestion durable des écosystèmes hydriques et des nappes et augmenter la garantie en sécheresse c) Flexibiliser le système concessionnaire: banques publiques d’eau d) Protéger l’exploitation familière agricole sous des critères sociales et environnementales, ainsi que la production biologique. f) Appuyer le développement rural en apportant une diversification d’opportunités particulièrement pour jeunes et femmes. g) Introduire un progressif recouvrement de coûts qui devrait être strict et immédiat sur les projets de nouvelles irrigations.
Perspectives de futur (III) Gérer les risques de sécheresse sous changement climatique exige : -Récupérer la durabilité des écosystèmes aquatiques en renforçant la résiliencedu cycle hydrique (aquifers + zones humides = inertie). Intégrer la gestion des eaux souterraines et de surface Introduire des nouvelles techniques (osmose inverse) – régénération, réutilisation et désalinisation-, plus fiables (en sécheresse), flexibles et économiques, ainsi que moins coûteuses en énergie, que les stratégies basées en grand barrages et détournements à longue distance. Flexibiliser le régime concessionnaire en renforçant la gestion publique à travers des « Banques Publiques d’Eau » pour gérer les crises de rareté en sécheresse (particulièrement concernant garantie de l’eau urbaine).