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Prise en charge du zona M. Chakroun Service des Maladies Infectieuses EPS Monastir

Prise en charge du zona M. Chakroun Service des Maladies Infectieuses EPS Monastir. Introduction. Expression clinique de la réactivation du VZV, virus de la famille des Herpesviridae, présent à l’état latent dans les ganglions de racines sensitives .

franz
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Prise en charge du zona M. Chakroun Service des Maladies Infectieuses EPS Monastir

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  1. Prise en charge du zonaM. ChakrounService des Maladies InfectieusesEPS Monastir

  2. Introduction • Expression clinique de la réactivation du VZV, virus de la famille des Herpesviridae, présent à l’état latent dans les ganglions de racines sensitives. • Peut survenir à tout âge de la vie mais préférentiellement chez l’adulte au-delà de 50 ans. • Evolution souvent bénigne. • Gravité liée au terrain, à la localisation et à la survenue de ce complications. • La prise en charge en milieu hospitalier ou en ambulatoire : • Traitement de l’infection virale • Traitement des complications

  3. Le zona : Quelles manifestations cliniques ? • Le zona touche 10 à 20% de la population • Peut survenir à tout âge de la vie mais préférentiellement chez l’adulte au-delà de 50 ans. • Eruption vésiculeuse suivant un trajet métamérique, unilatérale, accompagnée de douleurs. • Aspect typique : 90% • Localisation intercostale : 50-70% • Atypies : topographie ou diffusion inhabituelle, signes trompeurs, association à une dermatite atopique. • Formes de l’immunodéprimé : lésions ulcéro-hémorragiques et nécrotiques, plurimétamériques, atteinte polyviscérale.

  4. Le zona : un diagnostic clinique • Le diagnostic est essentiellement clinique • Le recours aux examens complémentaires est exceptionnel en pratique courante (isolement du virus, IFD, PCR, sérologie) • La survenue d’un zona impose la pratique d’un examen clinique minutieux et d’un bilan biologique à la recherche de facteurs favorisant : immunodépression cellulaire (maladie de Hodgkin, lymphome, néoplasie, traitement immunosuppresseur). La survenue d’un zona chez un jeune ayant des comportements à risque : sérologie VIH

  5. Le zona : quelles complications ? • Evolution souvent bénigne. • La gravité est liée au terrain, à certaines localisations et à la survenue de certaines complications. • Immunodépression : risque de zona généralisé, complications graves (nécrose rétinienne, leucoencéphalite) • Zona ophtalmique (7-10%) : risque de complications oculaires (50%) graves dominées par la kératite  cécité. • La complication majeure est la survenue d’algies post-zostériennes dont l’incidence augmente avec l’âge : 50% des cas à 50 ans, plus de 70% des cas > 70 ans.

  6. Objectifs du traitement • Traiter l’infection virale et prévenir certaines complications : Antiviraux • Eviter et traiter une surinfection bactérienne : • Soins locaux • Antibiothérapie • Eviter et traiter une complication oculaire grave en cas de zona ophtalmique : Avis spécialisé et traitement précoces. • Traiter les algies post-zostériennes : Antalgiques • Prévention de l’infection et des APZ : Vaccination

  7. Traiter l’infection Les antiviraux • Aciclovir • Valaciclovir • Famciclovir • Foscarnet

  8. Aciclovir RESPECT DE LA CELLULE SAINE CELLULE INFECTEE Activation par une enzyme virale spécifique (TK) Blocage définitif et total de la réplication virale: ADN polymérase inhibition de l’élongation de l’ADN Enzymze cellulaire (kinases) Action sélective au niveau des cellules infectées. Toxicité plus faible ACV-MP ACV-TP

  9. Aciclovir : Zovirax ® • Absorption orale variable et médiocre : 15 à 30% avec l’augmentation de la posologie. T1/2 courte : 2-3 H • Elimination : 70 à 99% dose par voie urinaire en 24 h. • Diffusion large au niveau des tissus et des fluides organiques • [C] liquide de vésicule = [C] sériques. • Encéphale = 25 à 70 % [C] sériques, • LCR = 50 % [C] sériques. • Présentations : • Cp et suspension à 200 mg et 800 mg (non disponible en Tunisie) • Ampoules pour perfusion IV à 250 mg et 500 mg, • Crème dermique et pommade ophtalmique. • Posologie :10-15 mg/kg/24 heures.Adaptation si insuffisance rénale. • Effets secondaires : Nausées, vomissements, tremblements.

  10. Valaciclovir : Zélitrex® • VACV = ester L-valyl de l’ACV. : prodrogue de l’ACV • Activité in vitro : identique à celle de l’ACV. • Biodisponibilité   54-64 %. • Transformation rapide après passage hépatique en ACV • biodisponibilité VACV = ACV oral x 3-5 • Elimination : • Urinaire 80 à 85 % sous forme d’ACV adaptation des posologies si insuffisance rénale • Présentation : cp à 500 mg • Bonne tolérance : Effets indésirables = ACV

  11. Famciclovir : Oravir® • Famciclovir = prodrogue du penciclovir, bien toléré • Activité anti-virale : activité in vitro superposable à ACV • Mécanisme d’action : P PMP  PDP  PTP • Absorption suivi d’une transformation intestinale puis hépatique en PCV • Biodisponibilité = 70%, non modifiée par les aliments. • Demi-vie sérique = 1,9 h. • Demi-vie intracellulaire = 10-20 h. • Elimination : principalement rénale. • Présentation : cp à 125 et 250 mg. • Bonne tolérance : Effets indésirables = ACV

  12. ACV- V-ACV et Famciclovir

  13. Quand traiter ? • Patient immunodéprimé : traitement systématique quelque soit la forme. • Patient immunocompétent : traitement en cas de : - Age > 50 ans : prévention des algies post-zostériennes • - Forme compliquée : • zona ophtalmique, • zona extensif, • atteinte neurologique.

  14. Comment traiter ? • Patient immunocompétent : Zona ophtalmique compliqué (kératite profonde) et Zona grave. • Hospitalisation, avis spécialisé urgent si zona ophtalmique. • Aciclovir IV : 10 mg/kg/8 heures, en tenant compte de la fonction rénale, pendant 7-10 jours. Zona ophtalmique non compliqué et Zona du sujet > 50 ans. • Hospitalisation en fonction de la localisation et de l’état du malade • Aciclovir IV : 10 mg/kg/8 h (tenir compte de la fonction rénale). • Valaciclovir : 1g x 3 / j pendant 7 jours. • Famciclovir : 500 mg x 3/jour pendant 7 jours. • Avantages : • Traitement oral. • V-ACV et FCV : Prévention des APZ chez les sujets > 50 ans • V-ACV : Prévention des complications oculaires du zona ophtalmique. • A condition d’une administration précoce au maximum 72 heures après le début de l’éruption.

  15. Comment traiter ? • Patient immunodéprimé : Zona sévère ou compliqué (ophtalmique, extensif, atteinte neurologique) • Hospitalisation • Aciclovir IV : 10-15 mg/kg/8 heures, en tenant compte de la fonction rénale, pendant 7-10 jours. Zona non compliqué et immunodépression stable : • Valaciclovir : 1 g x 3 /jour pendant 7 jours. • Famciclovir : 500 mg x 3/jour pendant 7 jours. • Formes à VZV / ACV-R (TK d) : Foscarnet (Foscavir)® 180 mg/kg/24 heures en 2 perfusion IV pendant 7 à 10 jours. Traitement à débuter dans 72 h

  16. Il faut savoir que : • L’option d’un traitement par l’aciclovir par voie orale n’est pas possible en Tunisie en raison de : • La nécessité de doses élevées : 800 mg x 5/jour • La non disponibilité de la forme cp à 800 mg : 4 cp à 200 mg x 5 = 20 cp/jour. • Chez les sujets < 50 ans : un traitement antiviral peut être prescrit en présence de facteurs prédictifs d’APZ : intensité des prodromes, intensité des douleurs à la phase éruptive et gravité de l’éruption. • Les antiviraux ne sont actifs que sur les virus en réplication et ne permettent l’éradication du VZV : aucune action sur les virus latents donc sur les éventuelles récidives (4%)

  17. Eviter les surinfections cutanées Soins locaux • Douches ou bains quotidiens à l’eau tiède avec un pain, • un savon ou un lavant dermatologique. • Soins locaux à base d’antiseptique (chlorhexidine) • L’utilisation de talc : risque de surinfections graves (fasciite nécrosante, épidermolyse staphylococcique aigue) • L’utilisation de crèmes, de pommades, de gels, d’antibiotiques locaux, d’antiviraux locaux, d’anesthésiques et de colorants est déconseillée.

  18. Quand prescrire une antibiothérpaie ? • En cas de surinfection cutanée. • Germes en cause : Staphylococcus aureus, Streptocoques pyogenes. • Antibiotiques : voie orale, courte durée. • Pénicillines M (oxacilline, flucloxacilline), CIG (Céfadroxil), C2G (Céfuroxime). • Si allergie aux bêtalactamines : macrolide ou pristinamycine.

  19. Traiter les algies associées au zona • A la phase aiguë : le traitement fait appel aux antalgiques de classe II • paracétamol-codéine, • paracétamol-dextropoxifène. • Pas de corticothérapie : aucun bénéfice sur les APZ. • Les algies post-zostériennes nécessitent d’utiliser d’autres traitements • Antidépresseurs tricycliques : Amitriptyline (Elavil®, Laroxyl®) : 50 à 100 mg/j, ou Maprotiline (Ludiomil®) : 100 mg/j. • Les anticonvulsivants : Carbamazépine (Tégrétol®) : 400 à 1200 mg/j, Clonazépam (Rivotril®) : jusqu’à 5 mg/j. Gabapentine (Neurontin®) : 2400 mg à 3600 mg/j. • Si douleur persistante :adresser le patient au centre anti-douleur.

  20. Prévenir le zona ? • Dans l’entourage d’un malade : l’isolement vis-à-vis d’une femme enceinte et des immunodéprimés non immuns s’impose afin de leur éviter tout contage. • Au plan individuel : un vaccin est disponible : Zostravax®. • Au cours d'une vaste étude de Phase III comprenant 38546 hommes et femmes âgés de 60 ans et plus, qui ont reçu une dose de vaccin ou de placebo, le vaccin a réduit par au placebo : • l'incidence du zona de 51% • l'incidence des APZ de 67% • et l'impact global de la douleur et de l'inconfort dus au zona de 61%. • AMM en Europe : • Indication : prévention du zona et des névralgies post-herpétiques liées au zona chez les sujets de 60 ans et plus. • La généralisation de son utilisation n’est actuellement pas recommandée.

  21. Les erreurs à éviter • Interrompre une corticothérapie justifiée. • Négliger l’examen ophtalmologique en cas de zona ophtalmique. • Se limiter à la voie orale et négliger la voie IV dans le traitement d’une forme ophtalmique, de l’immunodéprimé, extensive ou neurologique. • Négliger la prise en charge de la douleur surtout chez les sujets > 50 ans. • Laisser en contact un sujet atteint de zona avec un sujet à risque (immunodéprimé, femme enceinte, etc.)

  22. Conclusion • Infection virale fréquente en pratique courante. • Impose la pratique d’un bilan à la recherche d’une immunodépression. • Le traitement antiviral est indiqué en cas d’immunodépression, de formes compliqués ou sévères, sujets > 50 ans. • Les principales complications sont dominées par la gravité kératite et la chronicité des APZ.

  23. Questions ? ~ Réponses !

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