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La réorganisation du travail : une première introduction au propos… REI 6606. Christian THUDEROZ. Pour comprendre la réorganisation du travail …. 1. L’inscrire dans son histoire sociale et économique actuelle…(diapos ppt1 : « Les nouveaux visages de nos sociétés »)
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La réorganisation du travail: une première introduction au propos…REI 6606 Christian THUDEROZ
Pour comprendre la réorganisation du travail… • 1. L’inscrire dans son histoire sociale et économique actuelle…(diapos ppt1 : « Les nouveaux visages de nos sociétés ») • 2. La saisir dans son épistémè, c’est-à-dire scientifiquement, dans ses conditions sociales de production…(diapos ppt2 : « Une epistémè ») • 3. La comprendre dans ses mots, dans son vocabulaire, dans sa modélisation… (diapos ppt3 : « Modèles ? Modéles ! » )
Série diapos ppt1. Les nouveaux visages de nos sociétés… 4 grandes mutations : • Un capitalisme plus mondial que national • Un capitalisme plus actionnarial que managérial • Un capitalisme plus diversifié que standardisé • Un capitalisme plus informatisé que mécanisé
Les nouveaux visages de nos sociétés… (suite) • 4 grandes mutations du capitalisme… • Et 3 mutations sociales importantes : • Un nouveau salariat, de nouvelles inégalités sociales • La montée de l’individualisme • Un nouveau rapport au travail et à la firme Examinons les…
1. Un capitalisme plus mondial que national • La « seconde mondialisation » (Susan Berger) : nouvelle phase d’internationalisation des flux de biens, de services, d’informations, de capitaux, de personnes, etc. • 1ère mondialisation (1870 – 1914) : baisse des coûts des transports et des communications (chemin de fer + télégraphe) • 2ème mondialisation : idem, + flux d’IDE vers les pays du Sud = « ateliers du monde » et back-offices des multinationales
2. Un capitalisme plus actionnarial que managérial • Un capitalisme familial / patrimonial, avec des dynasties industrielles,puis • Un capitalisme managérial, cf. Adolf Berle et Gardimer Means, 1932 : « The Modern Coproration and the Private Property » et James Burnham, 1947: « The Managerial Revolution », puis • Un capitalisme devenu actionnarial, avec une part importante conquise par les actionnaires, « shareholders » versus les « stakeholders » (salariés, clients, fournisseurs, etc.)
Un capitalisme plus actionnarial que managérial (suite) Novations de ce capitalisme : • Pressions sur le court terme • Une EVA, Economic Value Added, valeur ajoutée par action, à 15 % • Thèse du corporate governance, gouvernement d’entreprise : comment redistribuer les droits en faveur des apporteurs de capitaux ? • Extrème mobilité du capitalisme financier • Dégradation (≠ capitalisme patrimonial et managérial) du ratio « masse salarial sur EBE, Excédent Brut d’Exploitation » dans la VA
3. Un capitalisme plus diversifié que standardisé • 3ème grande mutation : une économie de variété, avec une production diversifiée et innovante, adaptée aux besoins différents des consommateurs. Conséquences : • Combiner avantages économies d’échelle (composants communs) et différentiation des produits • Compétition inter-firmes par la variété des produits, par les délais de fabrication / livraison, et par l’innovation • Cycle de vie des produits très court
Un capitalisme plus diversifié que standardisé (suite) • Un cycle de conception très court, donc : Learning by Doing + « Ingénierie concourante » ou simultanée • Décomposition / recomposition de la chaîne de valeur : entre core competencies, « métiers » de la firme et externalisation d’activités • Flux de production tiré en JIT ou JAT, Juste-à-Temps : flexibilité de l’appareil de production
Un capitalisme plus diversifié que standardisé (suite) Nombreuses tensions entre : • Détaylorisation des firmes industrielles / néo-taylorisation de certaines activités de services… • segmentation et précarisation de la main-d’œuvre et souci d’apprentissage organisationnel… • Organisation matricielle mais pas approfondissement des savoirs de métiers… • Plus de nouvelles tâches riches, mais intensification du travail…
4. Un capitalisme plus informatisé que mécanisé • 3ème révolution industrielle avec les TIC, Technologies d’Information et de Communication : après le moulin à eau, la machine à vapeur : le micro-processeur ! • « Économie du savoir », « économie informationnelle », « économie de la connaissance », Knowledge Management, etc. • Nouveau paradigme technique dans les activités de…
Nouveau paradigme technique dans les activités de… • Production, conception, vente, maintenance, recherche documentaire, etc. • EDI, Échange de Données Informatisées, entre DO et ST pour assemblage en JAT • CAO, Conception Assistée par Ordinateur, avec échange de données entre salariés de différentes firmes ou cabinets de conseil • Base de données (+ « traçabilité ») • E-commerce (B2B, etc.) • Télétravail
Un capitalisme plus informatisé que mécanisé(suite) Conséquences : • Quel périmètre pour l’entreprise ? Une « entreprise étendue »… (Cf. Benetton, pulls, Italie + coexistence de plusieurs modèles de firmes…) • Redéfinition des métiers eux-mêmes (l’enseignant – chercheur qui dactylographie lui-même ses textes…) • Importance de la relation de service, donc du front-office (+ gestion de la relation au client) • Travail collaboratif + problème de la coopération au travail
Un capitalisme plus informatisé que mécanisé(suite) • Rappels : « La technologie n’est ni bonne, ni mauvaise, ni neutre »… (Manuel Castells) • « La technologie ne détermine pas la société, elle l’incarne. La société ne détermine pas davantage l’innovation technique, elle l’utilise » (Manuel Castells)
Et des mutations sociales majeures… • Un nouveau salariat, de nouvelles inégalités sociales • La montée de l’individualisme • Un nouveau rapport au travail et à la firme
1. Un nouveau salariat, de nouvelles inégalités sociales • Une généralisation du salariat, dans tous les pays d’Occident (déclin des agri-culteurs et des travailleurs indépendants) • La « fin des ouvriers » avec recul des emplois industriels • Inégalités salariés qualifiés / non qualifiés • Inégalités hommes / femmes, juniors / seniors (progression salariale et carrière) • Inégalités face aux risques sociaux (chômage) et aux risques industriels et techniques
2. La montée de l’individualisme • Modèle valorisé : celui de la réussite individuelle • Tensions entre identités assignées et identités désirées • Les individus cherchent à se différencier les uns des autres et la société les différencie de plus en plus (individualisme ET individualisation) • Valorisation de la mobilité, de la prise de risque, de son « capital », de sa responsabilité, etc.
3. Un nouveau rapport au travail et à la firme • Un nouveau rapport des salariés à leur travail : « tripalium », certes, mais « pas que cela dans la vie ! » • Le travail aujourd’hui : débats et controverses… « La fin du travail », Jeremy Rifkin ; « Le travail : une valeur en voie de disparition ? », Dominique Méda) • Rapport plus distancié envers l’entreprise, avec moins grande / plus grande centralité sociale de celle-ci…