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La dynamique partenariale pour une gouvernance locale en éducation. Contribution de la CONFEMEN Présentée par le Président en exercice, Dr Ousmane SAMBA MAMADOU. Introduction.
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La dynamique partenariale pour une gouvernance locale en éducation Contribution de la CONFEMEN Présentée par le Président en exercice, Dr Ousmane SAMBA MAMADOU
Introduction - Engagement fort au niveau de la Communauté internationale à faire de l’ éducation un droit pour tous les enfants : Jomtien en 1990 et de Dakar en 2000 Engagement réaffirmé par la CONFEMEN à l’occasion des différentes sessions ministérielles et différents séminaires de 1996 à aujourd’hui. Engagement concrétisé dans les PVD par des programmes décennaux de développement de l’Education (PDDE).
Introduction (suite) Engagement rappelés tous les ans par les organisations de la société civile à l’occasion de la Semaine Mondiale d’Actions (SMA) - Cependant, au-delà des programmes élaborés par le Gouvernement et des interpellations de la société civile, la réalisation des objectifs de l’EPT relève d’une responsabilité partagée entre ces deux principaux acteurs. C’est ce qui a amené la CONFEMEN a organiser les Journées de réflexion sur la dynamique partenariale à Dakar, en Oct. 2007.
Introduction (suite) • L’objectif de notre exposé est de revenir sur les principales conclusion de ce séminaire. • PLAN de la présentation: • Introduction • Qu’entend-on par dynamique partenariale? • Pourquoi la dynamique partenariale? • Les conditions nécessaires pour un partenariat efficace • Les orientations issues du séminaire de la CONFEMEN sur la dynamique partenariale • La dynamique partenariale et l’éducation post-primaire • Conclusion
I. Qu’entend-on par dynamique partenariales ? • - La CONFEMEN définit la dynamique partenariale comme « la recherche permanente d’un consensus dans un espace de concertation structuré, permettant à tous les acteurs concernés de mettre en commun leurs efforts pour résoudre les problèmes posés par ce vaste chantier qu’est l’école » La CONFEMEN reconnaît ainsi que l’Etat central ne peut seul assurer efficacement le financement, la gestion et le contrôle du système éducatif. l’implication des différents partenaires de l’éducation est indispensable
Qu’entend-on par dynamique partenariales ? - La dynamique partenariale implique, pour l’Etat central, une ouverture aux autres acteurs, un partage de responsabilités et une démarche fondée sur l’esprit de complémentarité. Elle implique la décentralisation de certains aspect de la gestion du système éducatif afin de permettre aux autorités et aux communautés locales d’opérer en tenant compte des milieux et des réalités locales.
II. Pourquoi la dynamique partenariale ? -1)Pour encourager la scolarisation, surtout des filles - Dans certains pays comme le Niger où des pesanteurs socio-culturelles et des réalités économiques limitent la scolarisation des filles, aucune avancée dans le domaine de la scolarisation ne peut être obtenue sans l’implication des communautés et des autres partenaires. impliquer les Association des parents d’élèves et des mères éducatrices, les élus locaux, les enseignants, etc.
Pourquoi la dynamique partenariale ? - 2) Pour améliorer la qualité de l’enseignement. Le partenariat accroît les chances d’avoir des programmes scolaires et des pratiques pédagogiques plus proches des attentes sociales des élèves et de la communauté. surtout au post-primaire : Exple pour la formation professionnelle la communauté connait les types de formation dont la société a réellement besoin et pour lequel des débouchés sont assurés.
2) Pour améliorer la qualité de l’enseignement (suite) • L’enseignant seul ne peut appréhender toute la complexité d’apprentissage dans sa discipline pour permettre à ses élèves de développer leur potentiel au maximum. Il a besoin du regard de tous les acteurs surtout au niveau local pour améliorer la qualité de son enseignement.
Pourquoi la dynamique partenariale ? -3) Pour éviter certains risques liés à la centralisation excessive de la gestion des systèmes éducatifs: • décisions souvent en désaccord avec les attentes et les aspirations des communautés ; • faible participation et appropriation communautaire, faible intérêt manifesté par les acteurs locaux non associés aux grandes décisions. • mobilisation insuffisante des ressources nécessaires à l’échelon communautaire.
Pourquoi la dynamique partenariale ? -4) Pour assurer une gestion efficiente des ressourcesrares face aux besoins croissants en liaison avec la démographie galopante qui caractérise les pays pauvres. La mise en place d’un cadre partenariale dynamique permet de : diversification des sources de financement ; meilleure gouvernance locale grâce au mécanisme de transparence qu’apporte le partenariat entre les acteurs de l’éducation, une meilleure définition des besoins, des objectifs et des stratégies et des moyens afin de "faire le maximum avec le peu de ressources disponibles"
III. Les conditions d’un partenariat efficace - Vision partagée, objectifs convergents entre les partenaires, actions globalement cohérentes, stratégies appropriées par tous les acteurs Ce qui implique des échanges, des négociations et une écoute mutuelle. - Clarification des rôles et responsabilités de chaque acteur dans la mise en œuvre des stratégies adoptées en concertation (processus participatif).
Les conditions d’un partenariat efficace Tenir compte dans ce processus des avantages comparatifs de chaque acteur, de ses domaines d’expertise et ses compétences Si nécessaire, renforcer les compétences de ceux qui en ont besoin (exemple alphabétisation des membres des Associations des parents d’élèves, des COGES,..) • Adoption d’un système d’évaluation de la dynamique partenariale sur la base des rôles et responsabilités définies : imputabilité.
Les conditions d’un partenariat efficace - Créer des organes formels : • de consultation pour créer les conditions d’un dialogue permanent ; • de concertation pour préparer les décisions importantes pour le développement de l’école en arrêtant ensemble les options et stratégies à privilégier ainsi que les objectifs à atteindre ; • de décision pour entériner certaines mesures et/ou plan d’actions dont la réalisation contribue à l’atteinte des objectifs communs.
Les conditions d’un partenariat efficace - Développer une communication « interne » et « externe » efficace afin de favoriser l’appropriation de la vision commune et des stratégies adoptées. - Toutes ces conditions doivent être consignées dans des document-cadres ou des conventions de partenariat.
IV. Orientations issues du séminaire de la CONFEMEN sur la dynamique partenariale • 1) Créer les conditions d’une décentralisation efficace des systèmes éducatifs • Une étude approfondie du système éducatif local (diagnostique) pour identifier les besoins et les problèmes du système éducatif local • Emergence d’une vision partagée pour le développement de l’éducation. • Définition claire des rôles et responsabilités des acteurs concernés.
Orientations issues du séminaire de la CONFEMEN sur la dynamique partenariale • Statut d’organisation d’utilité publique : aux Associations des Parents d’élèves et d’étudiants (APEE) et aux organisations syndicales. • Mettre en place un mécanisme d’évaluation régulière du degré de réalisation des objectifs de scolarisation et de qualité de l’enseignement. A ce niveau l’expertise du PASEC peut être opportunément mise à contribution, de la manière dont les rôles et les responsabilités définis de commun accord ont été exercés par les différents acteurs.
Orientations issues du séminaire de la CONFEMEN sur la dynamique partenariale • Elaborer et mettre en œuvre un plan de communication et de formation des différents acteurs. • Les MEN doivent affirmer leur leadership en manifestant un engagement politique fort.
Orientations issues du séminaire de la CONFEMEN sur la dynamique partenariale - 2) Développer la culture de consultation, de concertation et de dialogue permanent • Mettre en place de cadres formels de consultation, concertation et décision. • Implication des parents, communautés, des élèves et des syndicats dans le dialogue sur le projet d’établissement (projets d’écoles) et dans la gestion
Orientations de la CONFEMEN • Redynamiser les fora EPT au niveau des communautés locales. • Créer les conditions optimales d’échange d’expérience et de bonnes pratiques dans le domaine de l’éducation. • Mettre en place des mécanismes efficaces de prévention et de gestion des crises scolaires et universitaires. • Amener tous les partenaires, en particulier les syndicats, à signer tous les ans une sorte de Pacte social en se fondant sur les acquis de la vision partagée.
Orientations de la CONFEMEN - 3) Renforcer les capacités des structures communautaires • Renforcer les capacités des tous les acteurs qui en ont besoin pour améliorer leurs connaissances des systèmes éducatifs (pilotage, gestion, qualité, etc.), des conventions et engagements internationaux sur l’éducation • Elaborer et mettre en œuvre un programme d’alphabétisation des adultes (membres des associations des parents d’élèves et des COGES).
V. Dynamique partenariale et éducation post-primaire • Plusieurs pays pauvres ont élaboré des programmes de développement de l’éducation (primaire et post-primaire). • Cependant, aucune de ces stratégies n’a de chance de succès en l’absence d’une dynamique partenariale efficace. En effet l’un des objectifs du partenariat est de : • faciliter l’élaboration et la mise en œuvre de programme d’éducation qui collent mieux aux besoins réels des populations et aux réalités du milieu ;
V. Partenariale et éducation post-primaire • améliorer l’efficacité des systèmes éducatifs ; • encourager les parents à scolariser leurs enfants, surtout les filles et à les maintenir le plus longtemps possible à l’école. • Tout ce qui vient d’être dit sur la dynamique partenariale concerne tous les ordres d’enseignement du primaire au post-primaire. Cependant le contexte actuel accroît la nécessité de renforcer cette dynamique dans le post-primaire.
V. Partenariale et éducation post-primaire - On évoque souvent les contraintes financières et matérielles pour expliquer le faible développement du secondaire. En réalité il existe d’autres facteurs de blocage du système tels que : • la faible formation des chefs d’établissement en gestion ; • la centralisation excessive de la gestion du système ; • l’absence d’une culture de consultation et de concertation entre les différents acteurs. D’où l’importance de la dynamique partenariale pour l’éducation post-primaire : thème retenue cette année par l’ADEA et la CONFEMEN.
Conclusion • Le partenariat constitue un puissant levier d’amélioration de l’efficacité d’un système éducatif. • C’est une culture à laquelle l’Etat et les autres acteurs de l’éducation doivent s'ouvrir.