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Quelles relations entre experts, chercheurs et responsables face au développement des organisations collectives d’agriculteurs dans les filières agricoles?. Ateliers de dialogue interdisciplinaires Recherche-Action et Expertise : regards croisés Nord-Sud,
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Quelles relations entre experts, chercheurs et responsables face au développement des organisations collectives d’agriculteurs dans les filières agricoles? Ateliers de dialogue interdisciplinaires Recherche-Action et Expertise : regards croisés Nord-Sud, MSHT Université Toulouse le Mirail, 3 novembre 2011 Les circuits courts de commercialisation en agriculture et agroalimentaire INRA SAD – UMR Innovation Yuna Chiffoleau, Chercheur INRA, chef de file du sous-groupe « Agriculture et alimentation » du Réseau rural français Sandrine Fournié, Doctorante INRA - SICASELI
Contexte circuits courts Demande de la coopérative Proposition de la recherche Acteurs / Recherche
1. Nouveau contexte autour des « circuits courts » en France • Formes « traditionnelles » de vente directe peu considérées jusque là par secteur agricole et politiques publiques • Evolutions : • Renouvellement et innovations, nouvelles demandes sociétales et initiatives de producteurs, (dont AMAP) des années 2000 liés à peurs alimentaires (dont ESB), • «Intérêt » croissant depuis quelques années des institutions et des acteurs économiques, en cohérence avec Grenelle • « Alternatives » plus anciennes au Japon (« teikei ») et Etats-Unis/Canada (CSA) • Qualification officielle des CC en avril 2009 • A partir d’une démarche participative, du Ministère de l’Agriculture : 0 ou 1 intermédiaire entre producteuret consommateur, quelle que soit la distance
1. Nouveau contexte autour des « circuits courts » en France • Plan d’actions CC proposé par M.Barnier, avril 2009 • Les circuits courts permettent : • De diversifier et valoriser la production locale. • De répondre à une forte demande des consommateurs: produits de terroir, de tradition, d’authenticité • De restaurer le lien social entre consommateur et producteur, • D’améliorer la connaissance des produits et de leurs modes de production. • De valoriser les qualités de fraîcheur, d'innovation et de qualité nutritionnelle • Enjeux de ce type de commercialisation décrits comme considérables: • Captation de valeur en faveur du producteur, • Réalisation d’économies sur les autres segments de la chaîne de coûts (transports, transaction, régulations • Création de valeur sur des actifs immatériels (marque, ancrage territorial, authenticité, lien social). » • « Projet d’une alimentation durable » qui réfère à des pratiques et des choix alimentaires qui respectent une série de critères : • Environnementaux(économie d’énergie, préservation de la biodiversité…), • Ethiques(accessibilité pour tous à une nourriture de qualité, rémunération équitable des producteurs, respect des animaux…), • De santé(alimentation saine et équilibrée) - Redlingshöfer, 2006
1. Nouveau contexte autour des « circuits courts » en France • De la reconnaissance aux politiques de développement : • à travers un plan de développement des CC (« Plan Barnier ») en 4 domaines (MAAP, avril 2009) suivi par un comité multi-acteurs: • production et diffusion de connaissances, • formation des producteurs, • appui à l’installation en CC, • organisation et promotion des CC ; • à travers le Réseau rural français (MAAP-DATAR-FEADER, 2007-2013) : CC sont l’un des thèmes de capitalisation et fédération des acteurs autour du développement territorial • à travers les Plans régionaux pour une offre alimentaire sûre, diversifiée et durable (MAAP-DRAAF, 2009), suivis duProgramme national pour l’alimentation (décembre 2010) • à travers la Loi de Modernisation agricole (juillet 2010) • Toutefois, moyens limités d’où rôle clé des territoires
Collectif de producteurs (Associatif) Collectif Producteur / consommateurs Avec engagement Panier / stand collectif AMAP paniers Foires (marché à la ferme) Point de Vente Collectif Marchés paysans 1. Les CC : une diversité de formes de vente Vente directe Vente par le producteur lui-même Individuel Marchés classiques de plein vent Foires Vente à la ferme ou stand Paniers Marché de plein vent Point de vente collectif AMAP
Boutique en DV ou achat revente Intermédiaire associatif Groupement pour restauration Intermédiaire coopératif 1. Les CC : une diversité de formes de vente Circuits courts Vente via un intermédiaire et/ou absence du producteur lors de la vente Collectif Individuel www.moulindesaussaye.com Restaurateurs Internet Collectivités (cantines…) • Commerces • * détaillant • GMS • Boutiques, épiceries Produits locaux en GMS Produits locaux en restauration scolaire
CA 2009 : 15,8 M€ (57 % coop, GV 20%, PR 15%) 650 éleveurs adhérents 20 km de rayon 5 sites : dépôts + GV 1 site de mélange matières premières alimentation du bétail (1er métier de la coop) Diversification : Jardinerie, Garages agricoles, Photovoltaïque, Scierie, matériaux de construction 2. La Sicaseli SICASELI
2. Contexte agricole • Agriculteurs = 9 % population active du territoire Loin derrière l’artisanat et l’industrie aéronautique (sous-traitants) • Agriculture de moyenne montagne : • fermes de petite taille (60-70 ha en moyenne par UTH) • 30 % d’actifs agricoles en moins tous les 10 ans • SAU augmente d’autant • Elevage bovin dominant : • 66 millions litres de lait (3/4 de la prod. départementale) • 25 000 vaches allaitantes (60 % prod. départementale) • Production herbagère : 38 000 ha sur 43 000 ha SAU (foret = 37 000 ha !)
2. Coopérative, territoire et développement durable 1994 La coopérative 1994 : Audit patrimonial 2002 : Etude sur l’installation des jeunes 2002 : Création de la CUMA Lot Environnement 2003 : Bilan Sociétal de la SICASELI 2003 : Certification ISO 9001 2008 : Etude prospective « Agriculture en Ségala-Limargue en 2020 » 2009 : certification ISO 14001 2010 : stratégie d’entreprise à 2015 Le territoire 1999 : Création « Association Mode d ’Emploi » 2002 : Création du club d ’entreprises 2004 : Appel à projet DATAR « Nouvelles formes de Coopératives » - SCIC 2007 : Création de la SCIC « Compétences et territoire 2008 : Partenariat avec le pays de Figeac – service TPE 2009 : Emergence d’un projet territoire entreprise partagé 2011 : Charte Paysagère 2010
2. Stratégie territoriale Faire de son ancrage local, un atout plutôt qu’une contrainte Garder une densité agricole sur la zone Développer la valeur ajoutée localement A la recherche de nouvelles valeurs ajoutées… Le territoire, porteur d’une autre stratégie
2. Perspectives • LA FIN D’UN SYSTÈME? • Une perte globalede valeur ajoutée sur le territoire la fin d’une campagne • Les filières dominent, le marché dérégulé s’impose • Fin de l’unité professionnelle, le monde rural n’est plus agricole • L’ouverture du territoire aux flux extérieurs • Agriculture entrepreneuriale • Quel rôle pour une petite coopérative locale ? • Prospective « Agriculture du Ségala Limargue en 2020 » • Pris par le courant • Avis de tempête • « Changement de cap / Virement de bord »
2. Expertise et innovations • Agronomie : • Fermes de référence production végétales (Agence de l’Eau Adour Garonne) • Développement des céréales , autonomie fourragère (ONIGC / France AgriMer) • Développement plaquette forestière en paillage (dossier Massif Central) • Projet Territoire Energie Positive (Grignon Energie +) • Territoire • Services, prestation, expertise (dont CUMA « Lot environnement »,épandages boues STEP; compostage, élagage, semis direct…) • Association Mode d’emploi, la SCIC « Compétence et territoire » • Alimentation : • Développement du concept « les Sens du terroirs » • Boucherie des éleveurs • Etendre le segment de valorisation des produits agricoles en développant les circuits de proximité, développer une offre pour une alimentation quotidienne et accessible
Aller plus loin 2. Questionnement de la coopérative • Autour du lien agriculture et alimentation : • Participer au développement du territoire : • Valoriser les ressources locales • Développer une offre alimentaire locale et accessible • Encourager les synergies territoriales • Renforcer l’économie agricole: • Lien agriculture – territoire – alimentation • Identité, qualification et valorisation des produits • Ressources (dont compétences), outils, dynamiques (dont gouvernance) • Lecture socio-économique des circuits alimentaires territoriaux Recherche Action • Prendre du recul • Capitaliser • Innover >>> Opportunité du dispositif CIFRE
3. Questionnement à la recherche • Projet de recherche ? • Croiser le développement agricole et territorial • Renforcer le lien entre agriculture et alimentation • Adaptation et innovation : outils et organisations • Candidate : Ingénieur Agri, stratégie de développement territorial • Développement agricole : • Groupes locaux (CEMA, projets), Région (GIE Midi-Pyrénées, FRC2A), • Coopération : • Coopératives agricoles (Coop de France, Sicaseli), Bilan Sociétal, Cuma, • ESS, Mouves, Tekei, Québec • Développement territorial : • Dynamiques territoriales, prospective, compétences (Sol et civilisation) • Projet de coopérative de consommateurs à Toulouse • Culture et savoirs agricoles et alimentaires, innovations sociales pour accès des publics modestes
3. Proposition des sociologues • Encadrement : • Yuna Chiffoleau, UMR Innovation • Marc Barbier, INRA SENS • INRA SAD : Sciences pour l’action et le développement Analyser et accompagner les mutations techniques et sociales et impacts sur le développement • UMR Innovation : Approfondir les processus d’innovation Phénomènes sociaux, actions collectives, réseaux Ecole doctorale Abies
3. Proposition des sociologues • Lecture commune des enjeux d’un système agri-alimentaire territorial et actions collectives et spécifiques • Répondre aux enjeux de développement durable en renforçant • L’économie locale • La cohésion territoriale • La valorisation des ressources (naturelles, humaines, matérielles) • Appuis théoriques : sociologie des orga, sociologie économique, réseaux, traductions, convention, professionnel / usagers (?), apprentissages collectifs • Coopérations et co-construction d’une politique alimentaire territoriale durable : Etude de cas sur et pour la gouvernance alimentaire en Pays de Figeac.
3. Proposition des sociologues • Attendus : • Etude de cas : • Coopérative Sicaseli, territoire du Pays de Figeac : Systèmes d’alliances, dynamiques, intégration parties prenantes • Elargissement ? : Réseau Rural Midi-Pyrénées, Mouves, Coopération Québec • Critérisation d’un nouveau modèle de coordination • Propositions à destination : • des acteurs économiques (coopératives agricoles notamment) • des acteurs publics • de la société civile
4. Relations acteurs recherche dans un processus de changement - innovation en train de se faire
4. Changement innovation : Acteurs/Recherche MARCHE Acteur TERRITOIRE Recherche
4. Changement innovation : Acteurs/Recherche Stratégie Marché vs Stratégie Territoire : éléments Questionnements :
4. Changement innovation : Acteurs/Recherche Questions et objectifs de départ forts et affirmés : « Changement de Cap » Coordination intégrant toutes les parties prenantes Implique des innovations structurelles , des ruptures: = Changement de position, d’identité : Coopérative agricole / coopérative de territoire / collectivité locale = Changement de paradigme productif Evolution politiques publiques et marchés : incertitudes, risques, = Changement social Nouvelles coordinations, liens, régulations, etc. Complémentarité acteurs éco, publics, civils Difficultés à garder le cap : Contexte économique difficile, moyens restreints Tendances à revenir sur modèles économiques (Syal, paniers de bien) et coordinations (corporation, tête de réseaux) déjà éprouvés Orientations « Elitiste » plus facile que « tout public »?
Jacqueline Aloisi de Larderel et al. « Des pratiques autonomes des entreprises aux systèmes de régulation à multiples parties prenantes », Entreprises et histoire 4/2006 (n° 45), p. 142-156. • Javier Sanz CAÑADA et José MUCHNIK,« Introduction : Ancrage et identité territoriale des systèmes agroalimentaires localisés » • Kristian COLLETIS-WAHL, Véronique PEYRACHE-GADEAU, et Bénédicte SERRATE, « Introduction générale. Les dynamiques territoriales : quelles nouveautés ? », Revue d’Économie Régionale & Urbaine juin, no. 2 (2008): 147. • Maryline FILIPPI et Pierre TRIBOULET, « Coordination des acteurs et valorisation de produits liés à l’origine. Les signes d’identification comme signes d’exclusion ? », Revue d’Économie Régionale & Urbaine juin, no. 1 (2006):. • Fatiha Fort et al. « Mode de gouvernance des signes de qualité et comportements d'innovation », Économie rurale 6/2007 (n° 302), p. 23-39. • Colette FOURCADE « Les systèmes agroalimentaires comme modalités collectives », Revue française de gestion 8/2006 (no 167), p. 183-201. • Michel GROSSETTI, « Concentration d’entreprises et innovation : esquisse d’une typologie des systèmes productifs locaux », Géographie, économie, société 6, no. 2 (juin 2004): 163-177. • Rémy LAMBERT, « L’émergence des appellations d’origine au Québec. Naissance d’une nouvelle convention de qualité », Economie Rurale, n°299, 2007. • Amédée MOLLARD et Bernard PECQUEUR « De l'hypothèse au modèle du panier de biens et de services. Histoire succincte d'une recherche », Économie rurale 4/2007 (n° 300), p. 110-114. • Jose MUCHNIK et Didier CHABROL, « Consumer skills contribute to maintaining and diffusing heritage food products », Bessière, Anthropology of food, no. 8, Patrimoines alimentaires (mai 13, 2011), • Jean-Louis RASTOIN. « Les multinationales dans le système alimentaire », Projet 6/2008 (n ° 307), p. 61-69. • Pierre TEISSERENC. « Politique de développement local : la mobilisation des acteurs ». In: Sociétés contemporaines N°18-19, Juin / Septembre 1994. pp. 187-213. • Emilie VANDECANDELAERE et Jean-Marc TOUZARD,« Création de ressources territoriales et construction de la qualité »