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probl?matique. Des douleurs pelvi p?rin?ales sans support l?sionnel ?vident:Mal identifi?es, mal comprisesSans traitement miracleConfusion:M?lange pelvis/p?rin?eM?di?es par des voies somatiques/v?g?tativesLes plus fr?quentes:Prostatites chroniques: CPPS/CPCystalgies ? urines claires/cystites
E N D
1. Syndrome douloureux pelvien chronique (SDPC): prostatites chroniques et cystalgies à urines claires. Bilan et prise en charge Le diagnostic de SDPC,
principes physiopathologiques
et de prise en charge
JJ Labat, T Riant
Nantes
2. problématique Des douleurs pelvi périnéales sans support lésionnel évident:
Mal identifiées, mal comprises
Sans traitement miracle
Confusion:
Mélange pelvis/périnée
Médiées par des voies somatiques/végétatives
Les plus fréquentes:
Prostatites chroniques: CPPS/CP
Cystalgies à urines claires/cystites interstitielles: CPPS/IC
Mais aussi:
Les vestibulites vulvaires: CPPS/VV
Et les autres…
3. CPPS /SDPC Définition (International Pelvic Pain Society)
Douleur pelvienne évoluant depuis plus de 6 mois
Persistante malgré les traitements conventionnels médicaux ou chirurgicaux
Douleur sans rapport ave l’importance des dommages tissulaires
Présente d’un syndrome dépressif réactionnel (troubles du sommeil, constipation, ralentissement moteur)
diminution des activités physiques
Perturbation des relations familiales.
4. CPPS Regroupe différents syndromes:
Cystite interstitielle
Prostatite chronique
Vestibulite vulvaire
Endométriose
Syndrome de l’intestin irritable
Adhérences
Syndrome de congestion pelvienne
Douleurs myofasciales, fibromyalgies
Tensions musculaires du plancher pelvien
Névralgies
Facteurs psychologiques
5. CPPS: bilan Clinique
Topographie de la douleur
Ancienneté (déclenchement), mode évolutif
Facteurs d’aggravation ou d’amélioration
Influence par la miction/la défécation/les rapports sexuels
Type de la douleur
Examen clinique pelvien et périnéal
Examens complémentaires
Explorations endoscopiques, laparoscopiques
Imagerie pelvienne
6. prostatites: définitions Type I: Prostatite aigue bactérienne
Type II: Prostatite chronique bactérienne
Type III: Prostatite chronique abactérienne
III A: inflammatoires (avec leucocytes)
III B: non inflammatoires (sans leucocytes)
Type IV: Prostatite chronique inflammatoire asymptomatique
On ne retient plus le terme de prostatodynie
7. Prostatite chronique type III:chronic pelvic pain syndrome CPPS/CP Critères cliniques?
CPPS/CP:Inconfort ou douleur de la région pelvienne présentes depuis plus de 3 mois (plus de 3 mois depuis plus de 6 mois )
Score du NHI-CPSI: douleurs, troubles urinaires et qualité de vie. Score de symptômes mais non diagnostique.
DOULEUR PELVIENNE inexpliquée
IMPRECISION CLINIQUE: Périnéalgies, uréthralgies, douleurs per et post-éjaculatoires, orchialgies, cystalgies…
8. CPPS/CP: les évidences Fréquence:
3 ème cause de consultation d’urologie. 8%
80% des prostatites chroniques
95% ont eu une antibiothérapie
54% ont utilisé plus de 5 types différents de ttt (alpha-, plantes, zinc, AINS, ATB, antidépresseurs, massages…)
Pauvreté des communications scientifiques+++
Par définition: absence d’infection
Aucune preuve de l’origine prostatique de la douleur
Syndrome: recouvre probablement des entités différentes
9. douleurs vésicales Cystalgie (bladder pain)
Syndrome douloureux vésical (painful bladder syndrome)
Cystite interstitielle
10. Définition du syndrome de vessie douloureuse (ICS 2002 modifiée ESSIC 2005)ESSIC = European Society for the Study of IC/PBS PBS ou le syndrome de la vessie douloureuse
douleur sus-pubienne liée au remplissage vésical et soulagée par la miction
accompagnée par d’autres symptômes comme la pollakiurie nocturne ou diurne (plus de 8 le jour et plus de 1 la nuit) ou l’urgenturie
en l’absence d’infection urinaire prouvée ou d’autre pathologie évidente.
11. Il existe deux cadres pathologiques Une maladie évolutive de la paroi vésicale (véritable CI)
Avec des anomalies cystoscopiques, évoluant vers la fibrose (défaut de compliance)
Une maladie de la sensibilité vésicale, sans anomalie pariétale s’intégrant souvent dans un contexte d’hypersensibilisation régionale ou générale
Y a t-il des formes de passage?
12. Associations de pathologies entre elles 93% des cystites interstitielles ont aussi
Des douleurs abdomino-pelviennes (80%)
Des douleurs uréthrales (73%)
Des douleurs lombaires (65%)
Des douleurs vuvlvo-vaginales: 51%
50% des syndromes du colon irritable ont des algies pelviennes
58% des prostatites chroniques ont des
pétéchies lors de la distension vésicale
13. associations 60 patientes avec douleurs pelviennes chroniques, évaluation systématique (coelio / cystoscopie avec hydrodistension)
96% d’anomalies type CI
Dont 93% d’endométriose associée (active ou inactive)
Dont 81% d’endométriose active
93% d’endométrioses
Dont 80% d’endométriose active
Dont 97% aspect de CI
14. points communs La sémiologie d’hypersensibilisation: allodynie:
Cystite interstitielle (remplissage vésical)
CPPS/CP (douleur post éjaculatoire)
Vestibulodynies (coton-tige)
Diminution des seuils de sensibilité tact, chaleur, douleur
Réponses amplifiées et proportionnelles à la sévérité
hyperalgésie pariétale des algies pelviennes
Douleurs myofasciales et fibromyalgies
Syndrome du colon irritable et hypersensibilité viscérale
15. Points communs Activation des mastocytes
Et cystites interstitielles (10 fois plus que la normale)
Mais aussi biopsies
des vestibulodynies
du syndrome de l’intestin irritable
16. Points communs Test de sensibilité au potassium
Traduit une augmentation de la perméabilité vésicale
Positif
100% des cystites bactériennes et des cystites radiques
78% des cystites interstitielles
82% des douleurs pelviennes chroniques
79% des vestibulodynies
91% des dyspareunies
86% des endométrioses
77% des prostatites chroniques
50% des syndromes uréthraux
Mais spécificité du test discutée
17. Points communs Hypothèses inflammatoires
Aspect vulvoscopique et biopsique
Des vestibulodynies
Des cystites interstitielles
Présence de leucocytes et d’autres marqueurs de l’inflammation (interleukines): CPPS/CP, vestibulodynies
Passé infectieux sans infection persistante
CI, vestibulodynies, prostatites chroniques, douleurs uréthrales, syndrome de l’intestin irritable
Hypothèses immuno-allergiques
Cystites interstitielles (auto immunité proche de sclérodermie)
vestibulodynies
18. Points communs Le terrain
Populations caucasiennes
Sexe féminin
CI: 9 femmes /1 Homme
Syndrome du colon irritable 6F/1H
Fibromyalgie 8/1
Femme: douleurs plus importantes et plus durables
Augmentation des douleurs en périodes pré-menstruelles
augmentation des seuils douloureux pendant la grossesse
Adhérences symptomatiques essentiellement chez la femme (mais fréquence dans les occlusions id chez H et F)
Différences d’innervation pelvienne et de seuil de perception à la douleur viscérale H/F ?
19. Facteurs psychologiques Antécédents d’abus physiques et d’abus sexuels de l’enfance
Algies pelviennes 64% vs 23 % (témoins)
Vrai si associé à un abus physique grave
Plus fréquent dans contexte de fibromyalgie
Pas de lien prouvé avec les douleurs périnéales
Traits psychologiques
Plus de dépressions et de comportements maladifs dans les douleurs pelviennes
Pas de différences que l’on ait retrouvé ou non des anomalies à la laparo
Mais l’expression de la douleur pelvi-périnéale ne se différencie pas des autres douleurs chroniques
20. Syndrome douloureux pelvien complexe …complexe
Associant
Douleurs
Pelviennes
Périnéales
Troubles fonctionnels
TFI
Hypersensibilité vésicale, urétrale, anorectale
« Sympathalgies »
Fesses froides, sensation de corps étranger,…
Douleurs myofasciales
24. Conséquences
25. Douleurs Chroniques
La douleur qui dure est avant tout une souffrance
Souffrance: de souffrir: endurer, supporter les douleurs
les inconvénients….(Larousse)
Ne pas confondre traitement de la nociception et celui de la douleur
Sur sa douleur, seul le patient est expert
Evaluation du handicap
Importance des facteurs cognitivo- comportementaux
26. le syndrome douloureux complexe pelvien: Une conception globaliste Dérèglement végétatif peut-être déclenché par
Une infection ou un traumatisme initial, un stress(?)
Sur un terrain favorisant
Immunitaire? allergie? Fibromyalgie? Dysautonomie?
un état de stress (hypertonie sympathique et somatique), antécédents abus sexuels
Sous tendu par des anomalies neurologiques
Par des lésions sur le trajet du nerf pudendal (sacré)
Par un conflit de la charnière thoraco-lombaire (origine des fibres sympathiques)
Par des lésions neurogènes pelviennes infra cliniques (endométriose, adhérences, chirurgie pelvienne)
Et entretenu par
Les interventions ultérieures
La répétition des explorations locales
27. Conséquences
28. Principes Thérapeutiques
(S+ER)*T=QSP
S connaissances scientifiques
ER Démarche ethique et relationnelle
T temps passé avec le patient
QSP qualité des soins personnalisés
29. Stratégie thérapeutique:le difficile équilibre Recherche de la cause
30. Méthodes thérapeutiques
Prévention
Au niveau de l’organe
Au niveau des muscles
Sur les voies périphériques de la douleur
Désensibilisation centrale
Renforcements des mécanismes inhibiteurs de la douleur
31. PréventionAttention avant les gestes nociceptifs Reconnaître les sujets « à risque »
Douleurs diffuses, fibromyalgie
Multi-opérés
PTSD (syndrôme de stress post-traumatique)
Syndrome douloureux régional complexe
32. Prévention Validation de la plainte
Etape indispensable
Le fait que les examens ne montrent rien ne signifie pas que les douleurs soient psychogènes.
Pour autant, le « psychisme » peut jouer un rôle dans l’expression de cette plainte
Quelques phrases à éviter
Je ne peux plus rien pour vous…
C’est dans la tête…
Il faut vivre avec…
Vous n’avez rien ….puisque les examens sont normaux …
Je sais ce que vous avez…prenez un ttt antidépresseur ….
33. Au niveau de l’organe
Éviter la répétition des gestes nociceptifs
Hypersensibilisation vésicale:
Prise en charge spécialisée
hydrodistension vésicale prolongée
péridurale prolongée
L2?
Hypersensibilisation vestibulaire:
anesthésiques locaux,
hormonothérapie locale
Au niveau digestif
Régime
Aide au transit (debridat*, dicetel*, duspatalin*,….)
34. Au niveau des muscles
Méthodes physiques:
étirements musculaires, équilibre lombo-pelvien
Toujours non douloureux
Sans traumatisme (intérêt du TR dans la coccygodynie??)
Infiltrations spécifiques
Anesthésiques locaux
Toxine botulique
35. Au niveau des voies périphériques de la douleur Syndrome de compression somatique:
Infiltrations péri-nerveuses:
bloc anesthésiques diagnostiques et stéroïdes;
libération chirurgicale
Ne jamais couper les nerfs somatiques (pas d’alcoolisation)
Possibilité de dénervation végétative: après bloc anesthésiques; ganglion impar, dénervation testiculaire, blocs hypogastriques, rameaux communicants en L2
Possibilité d’infiltrations continues
36. Désensibilisation centrale: les médicaments Antalgiques:
Peu efficaces
Médicaments de la douleur neuropathique:
Hors AMM
Rapport efficacité/tolérance
37. Désensibilisation centrale: les médicaments Antalgiques niveau I (paracétamol et AINS)
A essayer,rarement efficaces
Antalgiques niveau II (codéine, opium, dextropropoxyphène)
Rarement efficaces, effet plateau
Attention avec le dextropropoxyphène (Diantalvic)
Antalgiques niveau II : TRAMADOL
Parfois efficaces
Introduction progressive
Association des formes LP et LI
Antalgiques niveau III (morphine et morphinique)
Rarement efficaces
Effets secondaires fréquents
Effet pro-algique paradoxal??
38. Désensibilisation centrale: les médicaments Anti épileptiques
quasiment tous ont une activité analgésique
Gabapentine (Neurontin*), pregabalin (Lyrica*) en première intention (inhibiteur canaux calciques)
? lamotrigine (Lamictal*) et topiramate (Epitomax*) en seconde intention (inhibiteur de canaux sodiques)
carbamazépine (Tegretol*) et oxycarbarzépine (Trileptal*)
Clonazépan (Riviotril*): risque de dépendance
39. Désensibilisation centrale: les médicaments Antidépresseurs
Effet indépendant de l’effet antidépresseurs survenant
(pour les tricycliques) pour des doses plus faibles.
?Tricycliques>>inhibiteurs de recapture de sérotonine
(sauf Prozac sans intérêt en douleur)
? Dose moyenne efficace pour amitriptyline (Laroxyl*) (25 /75 mg)
? Effet secondaire//efficacité//dose
40. Désensibilisation centrale Médicaments en perfusion :
Anti NMDA récepteurs N-méthyl D-aspartate (NMDA) (kétamine)
Gabaergique type gammaOH
Sétrons: antinauséeux (kytril)
41. Renforcement des mécanismes inhibiteurs de la douleur
TENS nerf tibial postérieur , supra pubien, ou face interne et haute des cuisses
Neuromodulation sacrée
Neurostimulation médullaire
42. Renforcement des mécanismes inhibiteurs de la douleur Global
À la portée de tout soignant
Ne pas être sourd au contexte
Entendre et traiter la plainte, uniquement la plainte
Ne pas nuire
Résumer la plainte du patient à son histoire (viol…)
Recherche éperdue et permanente de la cause (ttt miracle)
Gestes invasifs intempestifs (TR répétés, recto, colo,.chirurgie, mise en cause de la réalité de la douleur )
Spécifique
EMDR, TCC, hypnose particulièrement dans le cadre de syndrome post-traumatique (fréquent dans le cadre de douleurs pelviennes associées aux douleurs périnéales), dans le cadre des TFI
43. Conclusions Approche analytique
Douleurs nociceptives
Douleurs neuropathiques somatiques
Douleurs médiées par le système végétatif
Douleurs myofasciales
Approche globale
Dérèglement végétatif pelvien auto-entretenu avec des répercussions centrales
44. Conclusions Complexité
Traitements multimodaux
Pas de TTT
Validé
Univoque
Universel