Positionnement

1. Service public régional de formation professionnelle : développement de pratiques de formation individualisées Positionnement MENSIA Conseil 10 place de la Madeleine, 75008 PARIS Tel: 01 42 44 14 50 / Fax: 01 42 44 14 51 8 Juin 2010

2. Composition du groupe • Alexandra HUMEAU, AFT-IFTIM • Philippe ETHIEN, Axys • Valérie SERVANT, Alizé Formation • Raphaël GABORIAU, Aire Formation • Emmanuelle BRUNETEAU, CFPPA Montmorillon • Catherine DOS SANTOS, AFPA • Etienne Bœuf, Greta 86 • Frédy BULTEAU, Déclic INSUP La réunion s’est tenue à Axys à La Rochelle Ce document a été élaboré sur la base des supports présentés en réunion et des comptes-rendus des séances, réalisés par les organismes de formation

3. Présentation de l’AFT IFTIM dans le cadre du SPRF • L’AFT IFTIM, organisme spécialisé dans les métiers du transport et de la logistique, intervient dans le cadre du SPRF sur : • Département de la Vienne : • Titre professionnel Porteur + tous véhicules • Titre professionnel Voyageur • Titre professionnel Cariste d’entrepôt • Titre professionnel Conducteur de pelle hydraulique et chargeuse pelleteuse • Charente-Maritime • Titre professionnel Porteur + tous véhicules • Titre professionnel Voyageur • Titre professionnel Cariste d’entrepôt • Titre professionnel Préparateur de commandes • Titre Professionnel Conducteur de pelle hydraulique et chargeuse pelleteuse • L’AFT IFTIM intervient avec deux partenaires : • Un co-traitant : le CFPPA de Venours pour la dispense du Titre professionnel Conducteur de pelle hydraulique et chargeuse pelleteuse • Un sous-traitant : Initiative Formation 86 pour le diagnostic, l’accompagnement et la remise à niveau

4. Processus d’entrée des stagiaires à l’AFT IFTIM Prescription • Prescripteur Processus interne au CFPPA • TP Conducteur de pelle hydraulique et chargeuse pelleteuse Vérification de l’éligibilité de la prescription Entretien téléphonique de motivation • AFT IFTIM Réunion d’information collective Entretiens individuels de validation de projet Diagnostic • IF 86

5. Zoom sur le diagnostic • Le diagnostic, réalisé par IF 86, dure 31 heures, réparties sur une semaine

6. Organisation des modalités d’apprentissage • Les stagiaires bénéficient de 35 heures de formation par semaine sur une durée moyenne de 11 semaines, articulées autour de plusieurs domaines : • Conduire, acheminer de la marchandise : 1 à 5 stagiaires pour un formateur • Manœuvrer, atteler, dételer, prendre la marchandise, connaître le véhicule • L’apprentissage des fiches techniques relatives à la réglementation sociale européenne, la sécurité, la mécanique et à l’environnement (200 à 300 questions à connaitre en fonction des TP) • L’apprentissage du code de la route • La connaissance des matières dangereuses • Les modalités de formation sont diversifiées : • Les apprentissages théoriques peuvent être délivrés via l’autoformation accompagnée ou des cours magistraux • Dans une même salle, on peut trouver des stagiaires préparant des titres différents avec des entrées de stages décalées • En revanche, l’utilisation de l’entreprise comme ressource formative s’avère délicate au vu de la nature de la formation : sans permis de conduire, il est impossible d’envisager des stages d’application. Cependant pour les TP porteur une période d’application en entreprise est systématiquement prévue à l’issue de la session de validation pour une durée de 70h. Pour les TP voyageur une période d’application en entreprise est prévue entre les semaines 5 et 7 de la formation • Pour chaque groupe, il existe un formateur pilote référent • L’ensemble des formateurs est polyvalent sur les différentes compétences à acquérir

7. Le processus de validation des Titres professionnels • Le référentiel de certification impose un nombre d’heures obligatoire de formation avant de présenter un stagiaire à la session de validation : • TP porteur : 350 heures • TP tous véhicules : 245 heures • TP voyageur : 385 heures • En cas d’échec sur un titre professionnel, le stagiaire doit repasser un titre complet, c’est-à-dire l’ensemble des modules • Conséquence : comment améliorer l’individualisation des parcours en tenant compte des contraintes des certifications ? • Le diagnostic dure une semaine. A l’issue un parcours individualisé est mis en place en fonction des besoins des stagiaires: accompagnement professionnel, social, remise à niveau, techniques de recherche d’emploi… • L’accompagnement est essentiellement fait en dehors de la période de certification pour que le stagiaire puisse être présenté à la session de validation. Des accompagnements professionnels ou sociaux peuvent être faits au cours de la certification selon les besoins des stagiaires • Si au cours du diagnostic ou de la certification un stagiaire est en difficulté, le parcours est modifié et allongé afin de lui proposer un parcours adapté : • dans un 1er temps le stagiaire alterne accompagnement, remise à niveau et formation • dans un second temps il suit la totalité de la certification pour pouvoir être présenté à la session de validation • Les stagiaires n’ayant pas le nombre d’heures requis ne peuvent être présentés à l’examen. un parcours individualisé est proposé au stagiaire afin de rattraper les heures manquantes

8. Le contrat • Comment construire un parcours individualisé dans ce contexte ?

9. Propositions du groupe/Pistes de réflexion • Si la règlementation peut imposer un minimum d’heures de formation pour l’acquisition d’un titre professionnel, comment peut-elle agir sur les modalités pédagogiques qui sont du ressort de l’organisme de formation ? • Le référentiel de certification est « à la main » du certificateur • En revanche, il appartient à l’organisme d’adapter son référentiel de formation Exemple : dans le cas d’un contrat de professionnalisation, le référentiel de formation « bouge » nécessairement. On peut néanmoins présenter le stagiaire au titre. Ce qui reste stable est bien le référentiel de certification • L’organisme a donc une certaine marge de manœuvre en faisant « bouger » le référentiel de formation, en fonction des besoins des individus • Les difficultés pointées par l’AFT IFTIM relèvent également du modèle économique de l’organisme de formation : • Le fait de disposer d’un formateur pour 4 apprenants a un coût important • L’optimisation des ressources humaines semblent un levier pour contourner certaines des difficultés exposées • La réduction du nombre d’heures de formation hebdomadaire (35 heures actuellement) dans le cadre fixé par le SPRF (30 heures minimum) pourrait constituer un début de solution : • Les heures ainsi dégagées pourraient être utilisées, en fonction des besoins des apprenants, pour les prestations délivrées par IF 86 : remise à niveau, accompagnement social et professionnel • Cette option nécessite en revanche d’envisager d’allonger le parcours des apprenants

10. Propositions du groupe / Pistes de réflexion • Il pourrait être opportun de positionner le travail sur le passeport formation plus « en amont » dans le parcours d’ante-qualification de façon à : • Détecter rapidement les freins liés à l’utilisation de l’outil informatique, et éventuellement, proposer une initiation à l’informatique aux stagiaires en difficulté • Permettre aux stagiaires de s’approprier l’outil au fur et à mesure de leur parcours • Donner l’opportunité aux stagiaires qui quittent le dispositif de façon prématurée d’avoir accès, a minima, à la formalisation de leurs expériences passées et des acquis de la formation • La fiche signalétique renseignée lors du diagnostic pourrait évoluer vers un outil permettant de repérer les freins et les besoins du stagiaires • Elle peut permettre de repérer dès le premier entretien des éléments clés pour la suite du parcours (connaissance du métier, mobilité réelle du stagiaire, motivation…) • Signée par le stagiaire, elle devient un élément sur lequel « on peut revenir » pendant le parcours • La prise en compte des acquis durant cette période d’ante-qualification peut également passer par des mises en situation professionnelles sur des plateaux techniques. • La MFR de Jarnac témoigne ainsi que celle-ci a permis (sur des parcours hors DEAVS) de réduire jusqu’à deux mois le temps de formation