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Structure de l'os et remodelage osseux. Matrice prot
E N D
1. Exploration osseuse
2. Structure de l’os et remodelage osseux Matrice protéique : tissu ostéoïde (collagène de type I, ostéocalcine, ostéonéctine)
Fraction minérale : hydroxyapatite (Ca3(PO4)2)3 Ca(OH)2
Ostéoblastes synthétisent la matrice protéique puis les PAL qui favorisent la minéralisation osseuse ? ostéocytes
Ostéoclastes (fusion de macrophages) : résorption osseuse
Phase d’activation ? formation d’un foyer de résorption ? phase d’accrétion
3. Calcium 99% constitue la charge minérale du squelette (cristaux d’hydroxyapatite)
1% plasmatique : 50% ionisé, 50% complexé ou lié à l’albumine
Ca ionisé : excitabilité neuromusculaire, système enzymatique, cascade de la coagulation, transport membranaire, second messager …
Hypocalcémie : syndrome tétanique
Hypercalcémie : anorexie, nausée, vomissement, asthénie, trouble du rythme, hypertension …
4. Phosphore 85% : charge minéral osseuse
Organique : liaison énergétique : ATP, G6P, F1,6diP …, activation enzymatique
Inorganique : équilibre acido-basique.
Insolubilité du phosphate tricalcique ((PO43-)2(Ca2+)3) ? produit de solubilité Ca2+ x PO43- doit être constant
5. Vitamine D Endogène : 7 déhydro cholestérol –(UV)? vitamine D
Exogène : apport alimentaire de vitamine D
? hydroxylation en 25 au niveau hépatique : 25 hydroxylase
? hydroxylation en 1 au niveau rénale par une 1a hydroxylase (enzyme stimulée par la PTH, l’hypocalcémie …
? 1,25 (OH)2 vitamine D3 = calcitriol
6. Calcitriol Os : minéralisation osseuse (augmentation de la synthèse du collagène, de l’ostéocalcine, des PAL + résorption ostéoclastique de l’os ancien)
Intestin : absorption duodénale du Ca et du P (mécanisme actif hormonodépendant + mécanisme passif)
Hypercalcémiante
Hyperphosphatémiante
7. PTH synthétisée au niveau des cellules principales des parathyroïdes : pré-pro-PTH ? pro-PTH ? PTH (synthèse régulée par la calcémie)
PTH stimule la production d’AMPc (retrouvé dans les urines : AMPc néphrogénique)
action de l’AMPc sur les organes cibles (diminution de la réabsorption des phosphates par le rein)
8. Fonctions biologiques de la PTH Os : augmentation de la résorption ostéoclastique
Rein :
Augmentation de la réabsorption du Ca
Diminution de la réabsorption du P
Activation de la 1? hydroxylase
Hypercalcémiante
Hypophosphatémiante
9. Calcitonine Synthétisée par les cellules parafolliculaires de la thyroïde (synthèse régulée par la calcémie)
Os : diminution de la résorption ostéoclastique et du rejet de Ca par le système ostéocytique
Rein :
diminution de la réabsorption du Ca et du P
Inhibition de la 1? hydroxylase
Hypocalcémiante
Hypophosphatémiante
10. Cas clinique n°1 Femme de 73 ans présentant des troubles confusionnels alarmants avec douleurs abdominales après un épisode d’asthénie, d’anorexie.
L’interrogatoire révèle que cette patiente a été opérée d’un cancer mammaire il y 5 ans et qu’elle prend régulièrement XX gouttes de Dédrogyl par jour pour une décalcification.
11. Bilan biologique Calcium : 3,52 mmol/l
Protéines : 62 g/l
dont 30 g d’albumine
Glucose : 5,2 mmol/l
Urée : 6,9 mmol/l
K : 4,1 mmol/l
12. Etiologies d’une hypercalcémie Néoplasique (60%)
Métastases osseuses (sein, poumon, rein, thyroïde)
Sécrétion d’un peptide PTH like (ORL, peau, uro-génital)
Myélome (OAF)
Non néoplasique (40%)
Adénome parathyroïdien (25%)
Intoxication vitamine D
Hyperthyroïdie
Maladie des buveurs de lait (syndrome de Burnet)
Sarcoïdose (augmentation de synthèse de calcitriol)
Immobilisation prolongée
13. 1 – Hypothèses étiologiques Clinique : - signes liés à l’hypercalcémie : asthénie, anorexie, douleurs abdominales
- ATCD de cancer du sein
Biologie : hypercalcémie
Traitement : Dédrogyl® (25OH cholécalciférol)
Etiologie : - métastase osseuse du cancer du sein
- surdosage en Dédrogyl®
14. 3 – Quels examens biologiques pourraient compléter ce bilan ? Dosage des phosphates
Dosage de la PTH
Dosage de la 25OH vitamine D3
Dosage du CA 15-3 (80% des métastases osseuses de cancer du sein)
Dosage des télopeptides C et N terminaux
Dosage des pyridinolines (voir des désoxypyridinolines : plus spécifique de l’os) (peu d’intérêt)
Dosage de l’hydroxyproline urinaire (plus réalisé)
15. 4 – Quelle attitude thérapeutique vous paraît-il judicieux d’adopter ? Biphosphonate ou calcitonine
Furosémide (Lasilix®) + perfusion de sérum physiologique isotonique
Chirurgie, radiothérapie, chimiothérapie anticancéreuse (CMF, AC), hormonothérapie (tamoxifen)
Arrêt du traitement si intoxication à la vitamine D (vit D CI si métastase osseuse)
16. Cas clinique n°2 Patiente de 65 ans présentant depuis quelques mois des douleurs rachidiennes, dorso-lombaires, avec une aggravation récente au niveau de D12.
L’examen radiologique montre une déminéralisation diffuse et plusieurs tassements vertébraux.
17. Biologie VS : 8 mm à la 1ère heure
Créatinine : 95 µmol/l
Calcium : 2,35 mmol/l
Phosphore : 1,10 mmol/l
Phosphatases Alcalines : 80 UI/l (37°C SFBC)
Protéinogramme : Normal
Phosphore urinaire : 20 mmol/24 heures
Calcium urinaire : 4 mmol/24 heures
Protéines urinaires : Recherche négative
18. 1 – Dans quel type d’affection peut-on rencontrer de tels résultats ? Clinique : lésions osseuses avec déminéralisation
Biologie : aucune anomalie
Etiologie : ostéoporose : diminution de la masse osseuse sans modification qualitative de l’os (ostéodensitométrie osseuse)
20. 2 – Quelles sont les thérapeutiques habituellement proposées dans ce type d’affection ? Alimentation : calcium, vitamine D, protéines +/- supplémentation
Activité physique + éviter les chutes
Hormonothérapie substitutive (œstrogène +/- progestérone)
Raloxifène : Evista® (MSRE : modulateur sélectif des récepteurs oestrogéniques)
Biphosphonate (étidronate : Didronel®, alendronate : Fosamax®)
Tériparatide : Forstéo® (partie active de la PTH)
Calcitonine (spray nasal) : Miacalcin®
21. 3 – Y-a-t-il une surveillance biologique de ces thérapeutiques ? Biphosphonate : surveillance de la calcémie et de la phosphorémie (supplémentation en Ca et vitamine D)
THS : suivre bilan lipidique
Raloxifène : bilan hépatique
Tériparatide : suivi calcémie, calciurie
22. Cas clinique n°3 Garçon de 5 ans , présentant un retard statural
A la radiologie on note des signes de déminéralisation
Commentez le bilan ci-dessous :
Dans le sang :
Calcium 2,0 mmol/l
Calcium ionisé 1,01 mmol/l
Albumine 38 g/l
PO4 2,77 mmol/l
Créatinine 41 µmol/l
Magnésium 0,74 mmol/l (VN : 0,75-1mmol/l)
23. Etiologie d’une hypocalcémie Extraparathyroïdienne
Carence en vitamine D
carence d’apport
malabsorption : affection biliaire, maladie coeliaque
trouble de métabolisation de la vitamine D
insensibilité des récepteurs au calcitriol
Insuffisance rénale chronique (défaut de métabolisation de la 25OH vitD, augmentation des phosphates qui précipite avec le Ca
? hyperparathyroïdie secondaire et ostéodystrophie rénale)
24. Parathyroïdienne (hypoCa et hyperphosphatémie)
primitive idiopathique
chirurgicale
auto-immune
Pseudo-parathyroïdienne : synthèse de PTH normale mais pas d’action périphérique
PTH anormale (mais dosable)
défaut de sécrétion d’AMPc
défaut de réponse des organes cibles à l’AMPc
25. Examens complémentaires PTH 112 pg/l (VN: 10-65pg/l)
25 OH vitD 6 ng/ml (VN : 10-30ng/ml)
1,25 (OH)2 vitD <10 pg/ml (VN : 15-80pg/ml)
dans les urines :
Clearance créatinine 91 ml/mn
TRP 98% (84- 91% )
26. Remarques PTH augmentée, mais hypocalcémie, hyperphosphatémie, TRP augmenté : problème de fonctionnalité de la PTH
Faible quantité du 25OH vitamine D3 et de 1-25 (OH)2 vitamine D3 : carence d’apport ou malabsorption plutôt qu’un problème de métabolisation.
27. Déficit qualitatif en PTH
28. Cas clinique n°4 Bilan biologique d’une femme de 50 ans
Sérum :
Calcium 2,50mmol/l
Ca++ 1,20mmol/l
PO4 0,78 mmol/l
Albumine 48g/l
Créatinine 61umol/l
Magnésium 0,84 mmol/l
29. Explorations complémentaires PTH 112pg/ml (VN = 10-65)
25OH vitD <3ng/ml (10-30)
Urines:
Ca/créat 0,11
TRP 82 % (84-91%)
Caurinaire 2,45 mmol/24h (3,5-7,5)
30. Etiologie Étiologie néoplasique peu probable
PTH N ou diminuée dans le cas de métastases osseuses
PTH diminuée si sécrétion d’un peptide PTH like
Hyperparathyroïdie liée à un adénome parathyroïdien (échographie, scanner, IRM, scintigraphie au MIBI marqué au 99mTc)
31. Cas clinique n°5 Patient de 58 ans présentant des selles abondantes et pâteuses, se plaignant d’une gêne à la marche qui est perturbée et dandinante.
Douleur croissante : la pression exercée sur les os est douloureuse.
L’examen radiologique montre une déminéralisation diffuse avec stries de LOOSER-MILKMAN.
33. Biologie Calcium : 1,88 mmol/l
Phosphore : 0,6 mmol/l
PAL : 200 UI/l (37°C SFBC)
5’NU : 12 UI/l
Créatinine : 75 µmol/l
Ca urinaire : 0,5 mmol/24H
GR : 3,4 T/l
GB : 14 G/l dont 70 % de PNN
Hb : 110 g/l
34. 1 – Quel type de pathologie vous suggère ces résultats ? évolution parallèle des Ca et P : étiologie extraparathyroïdienne
Créatinine normale ? pas d’IR
carence en vitamine : ostéomalacie (douleurs, impotence fonctionnelle, stries de Looser-Milkman) : déminéralisation osseuse avec hyperostéoïdose
(hypocalcémie et hypophosphatémie par carence en vitamine D et hypocalciurie par hyperparathyroïdie secondaire)
35. 2 – Quelle thérapeutique pourrait-on proposer ? Traitement substitutif en vitamine D : Dédrogyl (25OH vitD)
Traitement de la cause :
défaut d’absorption : iléite de Crohn, maladie coeliaque
carence alimentaire
défaut d’exposition au soleil
36. 3 – Quelle surveillance biologique instituer éventuellement ? Dosage de la calcémie et de la calciurie 1-3 mois après le début du traitement et tous les 3 mois
Si hypercalcémie : arrêt du traitement pendant 3 semaines
Si hypercalciurie : augmenter l’apport hydrique voir arrêt transitoire du traitement
37. Cas clinique n°6 à l’entrée au service des Urgences ,la patiente âgée de 9ans
tableau clinique : tétanie avec spasmes musculaires et mains d’accoucheur
essouflement à l’effort
spasme laryngé
adénopathies cervicales sensibles
corps thyroïde dur
aucun trouble de la conduction et du rythme
38. Biologie Ca : 1mmol/l (avec protéines =77g/l qui atteint 1,62 mmol /l après perfusion calcique )
P : 2,79 mmol/l
Mg : 0,70mmol/l
calciurie = 0,64mmol/l
phosphaturie = 0,39mmol/l
PTH = <2ng/l
25 OH vitD3 = 47nmol/l (N = 28-88)
1,25 (OH)2 vitD3 = 171pmol/l (N = 43-148)
39. Examens complémentaires L ’échographie thyroïdienne montre une thyroïde hypervascularisée, avec un parenchyme hétérogène;la parathyroïde est bien visible
bilan thyroïdien :
T4l = 19,9 pmol/l
T3l = 4,9 pmol/l
TSH = 2,4 mUI/l (N = 0,29-3,8)
anticorps anti-TPO = 3000 UI/ml ( N<100UI/ml )
IgG = 12,1g/l IgA = 1,31g/l IgM=1,67g/l
40. Diagnostic La présence de parathyroïde ainsi que des taux normaux d’Ig exclue l’hypoparathyroïdie congénitale du syndrome de Di George
Hypoparathyroïdie auto-immune est la cause la plus fréquente des hypoparathyroïde (surtout chez l’enfant) : 40%
41. Mécanisme d’action Destruction auto-immune de la parathyroïde
Ac anti-récepteur Ca inhibent la sécrétion de PTH
42. Traitement Rétablir la calcémie
Corticothérapie
Immunosuppresseur : azathioprine (Imurel), cyclophosphamide (Endoxan)