1 / 24

Abus et /ou sévices sexuels

Abus et /ou sévices sexuels. A.EDDI, P. SANTANA, R. WAKIM Faculté de médecine Paris VII Décembre 2005. Cas clinique. Mlle L., 14 ans, consulte pour fatigue. Vous demandez des précisions : « je ne veux pas aller à l’école », puis pleurs ! Vous posez des questions sur son entourage :

tangia
Download Presentation

Abus et /ou sévices sexuels

An Image/Link below is provided (as is) to download presentation Download Policy: Content on the Website is provided to you AS IS for your information and personal use and may not be sold / licensed / shared on other websites without getting consent from its author. Content is provided to you AS IS for your information and personal use only. Download presentation by click this link. While downloading, if for some reason you are not able to download a presentation, the publisher may have deleted the file from their server. During download, if you can't get a presentation, the file might be deleted by the publisher.

E N D

Presentation Transcript


  1. Abus et /ou sévicessexuels A.EDDI, P. SANTANA, R. WAKIM Faculté de médecine Paris VII Décembre 2005

  2. Cas clinique • Mlle L., 14 ans, consulte pour fatigue. • Vous demandez des précisions : • « je ne veux pas aller à l’école », puis pleurs ! • Vous posez des questions sur son entourage : • silence • refus d’un examen clinique et persistance de sa demande • Sensible à sa détresse, vous lui donnez un certificat pour une semaine …

  3. Cas clinique (suite) • Une semaine plus tard, elle revient, triste et anxieuse • Aux questions que vous lui reposez, elle ne répond pas • Vous lui dites: « et avec tes parents » ? • Silence, puis entre 2 sanglots, « Mon père me touche » • Et elle ajoute : « depuis 4 à 5 ans »

  4. Cas clinique (suite) • Examen du dossier : il y a 4 ans, à l’age de 10 ans, consultations pour « hémorroïdes » • Ceci confirme vos certitudes • Que faites vous?

  5. Dans ce cas particulier • Sévices sexuels : nécessité d’un examen avec prélèvements surtout si < 72h, donc prise en charge spécialisée • Inceste : idem + expertise mentale et médico-psychologique • Si demande de plainte, Commissariat / gendarmerie pour réquisition, PUIS examen médico-judiciaire en CENTRE SPECIALISE. • Prise en charge obligatoire à la Brigade des Mineurs, 12 Quai de Gesvres, Paris 4ème, PUIS examen à l’hôpital Armand Trousseau (12ème) ou unité médico-judiciaire pour enfants.

  6. Définitions • Abus sexuel : participation d’un enfant ou d’un adolescent mineur à des activités sexuelles, • qu’il n’est pas en mesure de comprendre, • qui sont inappropriées à son age et développement psycho sexuel, • Qui transgressent les tabous sociaux • qu’il subit sous la contrainte, • Par violence, • Par séduction.

  7. Définitions juridiques • Abus sexuel: « activité sexuelle à laquelle une victime est incité ou contrainte par un agresseur sur lui même, sur elle même ou sur une tierce personne, et ce contre son gré, par manipulation affective, physique, matérielle ou usage d’autorité», sans violence physique • Abus sexuel sans contact physique: harcèlement, contact téléphonique, exhibitionnisme • Abus sexuel avec contact physique: attouchement, baisers, caresses • Agression sexuelle: atteinte sexuelle avec violence, menace ou surprise • Viol: pénétration sexuelle avec violence, contrainte menace ou surprise En France on parle d’abus sexuel en dessous de 15 ans

  8. Epidémiologie • En France, en 2001 • 5900 enfants victimes déclarés • 1 fille sur 8 • 1 garçon sur 10 • Pics des abus sexuels : 6 ans & 13/14 ans • Aux Etats-Unis • 250 000 nouveau cas/an • soit 1% des enfants • Dans le monde • 10 à 30% des filles, dont 4 à 5% de viols • 10 à 15 % des garçons, dont 3% de viols

  9. Les agresseurs • 97% des agresseurs sont des hommes • 85% des agresseurs sont connus de la victime • 8 fois sur 10 les abus sont répétés • 3/4 des abus sont commis par l’entourage familial : • 1/3 par père • 1/5 par les beaux-pères • 1/20 par les grands parents • 1/20 par les frères et sœurs • Ou par des familiers: baby-sitter, enseignants, éducateur, médecin….

  10. Signes cliniques révélateurs • Traumatisme des OGE mal expliqué • IST • Demande de contraception, d’IVG, ou grossesse • Colopathie, dysménorrhée • Troubles du comportement (insomnie, repli sur soi, échec scolaire), voire psychiatriques, ou violences • Troubles du comportement alimentaire • Fugues, absentéisme scolaire, automutilations, tentatives de suicide • Evolution vers une sexualité à risque

  11. Si danger immédiat • Signalement immédiat au Procureur de la République ou à son substitut. (permanence téléphonique 24h/24h au Tribunal de Grande Instance) • Police ou gendarmerie si ville sans TGI • Pouvoir coercitif : saisit le Juge d’Instruction pour poursuites des auteurs devant le Tribunal Correctionnel

  12. SIGNALEMENT • Document destiné à une autorité administrative ou juridique, adressé par le médecin à son destinataire. • Jamais remis à un Tiers. • Tous les moyens possibles : téléphone (119), fax, lettre • Garder un double dans le dossier du patient ++ • En pratique : le destinataire est le plus souvent le Procureur de la République ou son substitut. (le commissariat ou gendarmerie de quartier connaissent les magistrats de garde (24/24h). • Si le patient est majeur, son consentement est obligatoire.

  13. Délai de Prescription • Pénal: • Pour les victimes mineures • Si Viol: plainte recevable jusqu’à l’age de 28 ans • Si Abus ou Violence sans viol, plainte recevable jusqu’à l’age de 21 ans, sauf si circonstances aggravantes (28 ans) : • Agresseur = ascendant, beau père ou abusant de l’autorité conférée par les fonctions (enseignant, médecin) ou viol en réunion • Civil • Plainte recevable jusqu’à l’age de 38 ans

  14. Conséquences des abus sexuels (1) • Fonction du degré : • de préparation de l’enfant à un événement de ce genre • de réaction de son environnement s’il en parle

  15. Conséquences des abus sexuels (2) • Si l’enfant : • a reçu une éducation sexuelle, • a un minimum de connaissances sur les agressions sexuelles, • A un entourage (parents, environnement) prêt au dialogue • Une « rencontre » brève avec un étranger, n’aura pas d’effet sérieux et durables. • L’enfant réagira lui même à cette situation.

  16. Conséquences des abus sexuels (3) • Au contraire, si l’enfant : • n’a pas reçu une éducation sexuelle, • que pour lui le sexe est un sujet tabou, source de fautes ou de péchés • et que les parents, l’environnement, dramatisent l'événement, • Réaction de panique suivie de sentiment d’anxiété et de culpabilité

  17. Conséquences des violences sexuelles • Choc psychologique • Anxiété • Etat dépressif • Cauchemars • Isomnie Psychothérapie • Durée et intensité des troubles • fonction du comportement de l’entourage

  18. Conséquences de l’inceste • Plus graves et durables. • Fonction de : • l’age de début, • la durée, • la qualité de l’agresseur • Sentiment de culpabilité, de honte entraînant état dépressif, comportement suicidaire et problèmes sexuels à l’age adulte. • Répétition transgénérationelle

  19. Conduite à tenir Prévention • Education sexuelle des enfants et des jeunes adolescents • Eliminer les tabous • Informer l’enfant des circonstances de survenues des agressions sexuelles • Thérapie familiale pour les familles à risque

  20. Téléphones utiles • PMI : 94-96 quai de la Râpée : 01 43 47 73 57 • Allo enfance maltraitée : 0800 05 41 41 ou le 119 • Fil santé jeunes : 0800 235 236 de 8h à minuit • Ligne Azur Sexualité : 0801 20 30 40 du lundi au samedi de 17h à 21h • Info I.V.G. Ile de France : 01 47 00 18 66 du lundi au vendredi de 12h à 19h

  21. Le 119 • Service National d'Accueil Téléphonique pour l'Enfance Maltraitée (SNATEM), communément appelé « Allô Enfance Maltraitée ».Existe depuis 1989 (N° simplifié en 1997) - Permanence 24/24h • Réponse aux particuliers et aux professionnels • En 2002 : 25 836 demandes d’aides immédiates + transmission à l’ASE ( 31 913 enfants concernés)

  22. Consultations médico-judiciaires • Pour les adultes : • 75 : Hôtel-Dieu 1 pl Parvis Notre Dame 75004 Paris - 01 42 34 82 34 • 91 : Centre Hospitalier Sud Francilien (Site Louise Michel) r Pont Amar 91080 COURCOURONNES - 01 69 13 60 00 • 92 : Hôpital Raymond Poincaré104 bd Raymond Poincaré 92380 Garches -01 47 10 79 00 • 93 : Hôpital Jean Verdier av 14 Juillet 93140 Bondy -01 48 02 66 66 • 78 : Centre Hospitalier Intercommunal de Poissy Saint Germain en Laye10 r Champ Gaillard 78300 Poissy -01 39 27 40 50 • Pour les mineurs : • un seul lieu à Paris : Hôpital Trousseau - Paris 12ème (se munir d'une réquisition auprès d'un commissariat de police)

  23. Bibliographie • « Les sévices à enfants. Conduite à tenir pour le médecin traitant », rapport 2001 de R. SAURY pour l’Ordre national des Médecins • Bulletin national de l’Ordre des Médecins de janvier 2005 • « Maltraitance à mineur: les règles du signalement », revue du Prat.T.19 Mars 2005) • « Le praticien face aux violences sexuelles », Document réalisé en 2000 et validé par le Conseil National de l’Ordre des Médecins, la Chancellerie, le Ministère de l’Intérieur et le Ministère de la Défense.

More Related